Lex Pinaria Furia — Wikipédia

Lex Pinaria Furia
Type Loi
Auteur(s) Lucius Pinarius Mamercinus Rufus et Publius Furius Medullinus Fusus
Année 472 av. J.-C.
Intitulé Lex Pinaria Furia de mense intercalari

Droit romain et lois romaines

La Lex Pinaria Furia est une loi proposée par les consuls de 472 av. J.-C. et qui concerne, selon Varron, l'intercalation de jours supplémentaires dans le calendrier romain.

La méthode romaine de l'intercalation[modifier | modifier le code]

Sous la monarchie est institué un calendrier basé sur les cycles de la Lune, rythmant la vie religieuse et la vie quotidienne des Romains[1]. Ce calendrier nécessite l'ajout de jours supplémentaires pour faire en sorte que les mois lunaires coïncident avec le changement des saisons, afin de permettre entre autres la bonne tenue des travaux agricoles après avoir procéder aux sacrifices nécessaires. L'ajout de jours intercalaires est une décision prise par les prêtres et n'est pas régulier d'année en année[2].

Vers la fin du Ve siècle av. J.-C., il apparaît que le début des mois romains ne sont plus déterminés par l'observation d'une phase de la Lune particulière, en l'occurrence le premier croissant. Les Romains passent progressivement d'un calendrier lunaire à un calendrier lunisolaire avec un mois intercalaire de 22 jours utilisé durant la République, jusqu'à l'institution du calendrier julien[3].

La Lex Pinaria Furia[modifier | modifier le code]

Le passage entre les deux calendriers semblent s'être effectué à l'époque des Décemvirs (soit vers 450 av. J.-C.) et non au cours du règne de Numa Pompilius comme le rapporte la tradition[3]. Les textes antiques, Macrobe qui cite Varron, mentionnent une loi un peu plus ancienne, passée en 472 par les consuls Lucius Pinarius Mamercinus Rufus et Publius Furius Medullinus Fusus[a 1]. Les indications fournies restent très vagues et il n'est pas clair si cette loi fait partie du processus d'évolution du calendrier ou si elle ne fait que règlementer l'intercalation dans le calendrier lunaire[4],[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Auteurs modernes :
  1. King 2006, p. 23.
  2. King 2006, p. 24.
  3. a b et c King 2006, p. 27.
  4. Michels 1967, p. 119-130.
  • Auteurs antiques :
  1. Macrobe, Saturnales, I, 13, 21

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) T. Robert S. Broughton (The American Philological Association), The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, Press of Case Western Reserve University (Leveland, Ohio), coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.
  • (en) Richard Jackson King, Desiring Rome : Male Subjectivity and Reading Ovid's Fasti, Ohio State University Press, , 328 p.
  • (en) Agnes Kirsopp Michels, The calendar of the Roman Republic, Oxford University Press,

Lien externe[modifier | modifier le code]