Lessons in Love and Violence — Wikipédia

Lessons in Love and Violence
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Édouard II, roi d'Angleterre, xive siècle
(British Library Royal, MS 20 A II)
Genre opéra contemporain
Musique George Benjamin
Livret Martin Crimp
Langue
originale
anglais
Sources
littéraires
Édouard II (1594),
Christopher Marlowe
Durée (approx.) 1h30
Création 10 mai 2018
Royal Opera House, Londres

Lessons in Love and Violence est un opéra du compositeur britannique George Benjamin sur un livret de Martin Crimp, créé en 2018 à Londres. L'histoire s'inspire de la vie du roi Édouard II d’Angleterre du début du xive siècle d'après la pièce éponyme de 1594 de Christopher Marlowe.

Historique[modifier | modifier le code]

Lessons in Love and Violence, commande du Royal Opera House[1], est le troisième opéra de George Benjamin et également la troisième collaboration lyrique avec le dramaturge britannique Martin Crimp[2]. Le livret est inspiré par la pièce éponyme du dramaturge anglais Christopher Marlowe qui raconte la fin de règne difficile du roi d'Angleterre Edouard II[2].

Lessons in Love and Violence est créé le au Royal Opera House de Londres, sous la direction du compositeur avec l'Orchestra of the Royal Opera House et mis en scène par Katie Mitchell avec des décors et costumes de Vickie Mortimer[3]. La mise en scène lors de la création situe l'action dans le monde contemporain, dans un appartement bourgeois[2], la chambre du roi où se déroule l'intégralité de l'action[4]. L'opéra y est capté et publié en DVD en 2019 par Opus Arte[5].

Lessons in Love and Violence connaît plusieurs séries de représentations peu après sa création, joué sur les scènes qui ont coproduit sa création, six en tout[6] : il est monté à Amsterdam en juillet, où il est enregistré et publié en CD l'année suivante par Nimbus[7] ; l'opéra est traduit en allemand et créé en avril 2019 à Hambourg reprenant la même mise en scène que la création mais cette fois sous la direction de Kent Nagano[8]. Il est ensuite repris à Lyon en mai, sous la direction d'Alexandre Bloch[9]. De manière générale, l'opéra est bien accueilli par le public des différentes salles dans lesquelles il est monté[7]. Initialement prévu à l'Opéra de Chicago, la production est reportée et est à la place montée sous forme de concert en 2022 au Ozawa Hall à Tanglewood[10]. La Philharmonie de Paris en propose en octobre 2023 une version concertante mise en espace par Dan Ayling, avec l'orchestre de Paris sous la direction de Georges Benjamin, avec Stéphane Degout dans le rôle du roi[11],[12].

Description[modifier | modifier le code]

Lessons in Love and Violence est un opéra en deux actes de sept scènes[4] en anglais d'une durée d'environ quatre vingt dix minutes[2].

Le récit raconte la relation qu'entretient le roi avec Gaveston, noble de sa cour. Le monarque est accusé par Mortimer, le conseiller militaire du souverain, amant de la reine Isabel, de dépenser tout l'or du royaume pour satisfaire son amour[2]. Sans nommer le personnage du roi et laissant de côté le caractère homosexuel de sa relation, l'accent est mis sur la machinerie politique de Mortimer et d'Isabel pour assassiner Gaveston et faire chuter de son trône le roi, laissant la place à son fils, le futur monarque[1].

Rôles[modifier | modifier le code]

Les rôles de Lessons in Love and Violence comportent les personnages suivants, associés à leur tessiture et leurs créateurs[2],[8] :

Rôle Tessiture Créateur
Le Roi baryton Stéphane Degout
Isabel soprano Barbara Hannigan
Mortimer ténor Peter Hoare
Gaveston baryton Gyula Orendt
Le Garçon/Le Jeune roi haute-contre Samuel Boden
Témoin 1/Chanteuse 1/Femme 1 soprano Hanna Sawle
Témoin 2/Chanteuse 2/Femme 2 mezzo-soprano Emilie Renard
Témoin 3/Fou baryton-basse Andri Björn Róbertson
La Fille du roi parlé Ocean Barrington-Cook

Analyse et réception critiques[modifier | modifier le code]

La critique relève un langage musical qui fait preuve d'un « usage de la consonance dans un contexte atonal » et un rythme soutenu qui fait s'enchaîner les dialogues et les scènes[2], tout en conservant pour le chant un débit lent, dans une sorte de long récitatif[3], qui traduit en sus une lourdeur du récit et de l'action[8] . Un « huis-clos oppressant » qui laisse sa place à l'orchestre en interludes salutaires[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Sophie Bourdais, « A voir et à revoir, des Lessons in love and violence terriblement convaincantes », sur Télérama, (consulté le ).
  2. a b c d e f et g Thomas Vergracht, « Lessons in Love and Violence, nouveau coup de maître », sur ResMusica, (consulté le ).
  3. a et b Laurent Bury, « L'école de la cruauté : DVD - Lessons in Love and Violence », sur Forumopera.com, (consulté le ).
  4. a et b Fiona Maddocks, « Lessons in Love and Violence review – a bolder, angrier, more tender George Benjamin », sur The Guardian, (consulté le ).
  5. Pierre Rigaudière, « Lessons in Love and Violence DVD - Benjamin », sur L'Avant-scène opéra, (consulté le ).
  6. Laurent Bury, « Le nouvel opéra de George Benjamin en mai 2018 à Londres », sur Forumopera.com, (consulté le ).
  7. a et b Pierre Rigaudière, « Lessons in Love and Violence CD - Benjamin », sur L'Avant-scène opéra, (consulté le ).
  8. a b et c Bernard Schreuders, « Une suffocante noirceur : Lessons in Love and Violence - Hambourg », sur Forumopera.com, (consulté le ).
  9. Fabrice Malkani, « Du monopole de la violence : Lessons in Love and Violence - Lyon », sur Forumopera.com, (consulté le ).
  10. David Allen, « Review: An Opera’s Exquisite Brutality Arrives in America », sur The New York Times, (consulté le ).
  11. « George Benjamin / Lessons in Love and Violence | Philharmonie de Paris », sur philharmoniedeparis.fr, (consulté le )
  12. Helene Adam, « « Lessons in love and violence » : une magistrale interprétation de l’opéra sombre et désespéré de Georges Benjamin à la Philharmonie de Paris », sur Cult, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]