Lessia Oukraïnka — Wikipédia

Lessia Oukraïnka
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Лариса Петрівна Косач
Pseudonyme
Леся УкраїнкаVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Petro Kossatch (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Fratrie
Mykhaïlo Kossatch (d)
Olha Kossatch-Kryvyniouk
Oxana Kossatch-Chymanovska (d)
Mykola Kossatch (d)
Izydora Kossatch-Boryssova (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Genre artistique
Drame en vers (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Lessia Oukraïnka
Signature
Plaque à la Gare de Zaporijia-II.

Laryssa Kossatch-Kvitka (en ukrainien : Лариса Косач-Квітка), plus connue sous le nom de Lessia Oukraïnka (en ukrainien : Леся Українка), est une écrivaine, critique et poétesse ukrainienne, née le 13 février 1871 ( dans le calendrier grégorien) à Novohrad-Volynskyï (aujourd'hui Zviahel), et morte le 19 juillet 1913 ( dans le calendrier grégorien) à Sourami. Également engagée activement dans la politique et le féminisme, elle fréquentait des marxistes et des sociaux-démocrates[1].

Son œuvre la plus célèbre est la pièce de théâtre La Chanson de la Forêt (Лісова пісня).

Elle était mariée au musicologue Clément Kvitka[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Lessia Oukraïnka est née en 1871 en Volhynie. Elle est la fille d'Olha Drahomanova-Kossatch (plus connue sous le nom d'Olena Ptchilka), écrivaine et éditrice, et de Petro Antonovytch Kossatch.

Ses parents étaient liés à nombre de personnalités dont le compositeur Mykola Lyssenko, le poète et dramaturge Mykhaïlo Starytsky. Son oncle maternel, Mykhaïlo Drahomanov est un éminent scientifique et historien ukrainien, il est considéré comme son mentor spirituel.

À neuf ans, en écho à la déportation de sa tante en Sibérie par l'administration tsariste pour participation au mouvement de libération nationale, elle écrit son premier poème L'Espérance, Loutsk, 1880, (Traduction d'Henri Abril) :

« Je n'ai plus ni bonheur ni liberté
Une seule espérance m'est restée :
Revenir un jour dans ma belle Ukraine,
Revoir une fois ma terre lointaine,
Contempler encore le Dniepr si bleu
-- Y vivre ou mourir importe bien peu --,
Revoir une fois les tertres, les plaines,
Et brûler au feu des pensées anciennes...
Je n'ai plus ni bonheur ni liberté,
Une seule espérance m'est restée. »

Autodidacte car la tuberculose l'empêchait de fréquenter l'école, polyglotte sachant parler anglais, français, allemand, italien, polonais, russe, bulgare et sa langue maternelle, l'ukrainien. Elle lisait dans le texte mais traduisait aussi des œuvres de la littérature universelle (Byron, Mickiewicz, Gogol, Heine, Hugo[3], ou encore le Manifeste du parti communiste et autres ouvrages marxistes). Ce don pour les langues lui a aussi servi pour se rendre en Égypte, en Italie, en Allemagne (Berlin), en Autriche-Hongrie (Vienne), en Bulgarie et dans l'Empire russe (Crimée, Géorgie) où elle séjournait dans les cliniques, les sanatoriums, les pensions pour lutter contre la maladie qui l'épuisait. Son amour de la terre natale uni à son ouverture d'esprit aux cultures étrangères l'amena à concevoir une « Bibliothèque mondiale » destinée au lecteur ukrainien pour lui faire découvrir le patrimoine culturel de l'humanité. Très liée à Ivan Franko par les idées révolutionnaires et une étroite amitié, il la comparait à Taras Chevtchenko, elle lui dédia son poème Larmes ô perles en 1891.

Elle publia le cycle des Chants des esclaves en 1895. À partir de cette œuvre, « son lyrisme social et politique ira jusqu'à l'audace et la protestation révolutionnaire[4] ».

Elle a été emprisonnée en 1907[1]. Puis laissée sous surveillance policière. Elle consacre alors trois cents rouble de sa dote à collecter des chants et musiques ukrainennes[5].


En 1908, elle rejoint le Club ukrainien qui regroupe des intellectuels ukrainiens.

Morte de la tuberculose lors de son séjour à Sourami, la poétesse est inhumée au cimetière Baïkov à Kiev. La maison à Sourami où jadis elle séjournait accueille aujourd'hui son musée[6].

Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Œuvre[modifier | modifier le code]

Sa statue de Loutsk en timbre.
Lessia Oukraïnka et La Chanson de la Forêt sur un timbre de 2020 dessiné par Sofia Karaffa-Korbout.
  • 1880 : L'Espérance
  • 1890 : le , J'espère sans espérance ! (Contra spem spero !)
  • 1891 : Larmes ô perles
  • 1892 : Les Feux de l'aube
  • 1893 : Sur les ailes des chansons, recueil
  • 1895 : Chants des esclaves
  • 1896 : le , Paroles que n'êtes-vous en acier ?
  • 1898-1900 : Dans la forêt vierge, pièce
  • 1899 : Songes et pensées, recueil
  • 1901 : Possédée, pièce
  • 1902 : Échos, recueil
  • 1903 : La Captivité de Babylone, poème dramatique
  • 1903-1907 : Cassandre, pièce
  • 1904 : Parmi les ruines, poème dramatique
  • 1905 : Conte d'automne, pièce
  • 1905 : Dans les catacombes, pièce
  • 1908 : Rufin et Priscillien, pièce
  • 1911 : La Chanson de la Forêt (Лісова пісня), pièce
  • 1912 : Le Seigneur de pierre, pièce

Traductions de son œuvre[modifier | modifier le code]

  • Œuvres choisies (préface et traductions en français par A. Swirko), Imprimerie Amibel, Bruxelles, 1970, 79 p.
  • Cassandre (traduit de l'ukrainien, préfacé et annoté par A. Swirko), Imprimerie Amibel, Bruxelles, 1973, 141 p.
  • L'Amphitryon de pierre (traduit de l'ukrainien, préfacé et annoté par A. Swirko), Imprimerie Amibel, Bruxelles, 1974, 143 p.
  • L'Espérance : choix de poèmes (traduction française d'Henri Abril), Dnipro, Kiev, 1978. Ce recueil bilingue de 111 pages contient une préface d'Arsène Ichtouk fournissant des renseignements sur la vie et l'œuvre de la poétesse.
  • La Chanson sylvestre, drame-féerie en vers (traduction d'Henri Abril), Dnipro, Kiev, 1985.
  • (en) Spirit of Flame. A collection of the works of Lesya Ukrainka (traduction en anglais de Percival Cundy), Bookman Associates, New York, 1950, 320 p.

Hommages[modifier | modifier le code]

Recto d'un billet de 200 hryvnias.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Larousse « Dictionnaire mondial des littératures », article « Laryssa Petrivna Kossatch, dite Lessia Ukrainka » », sur larousse.fr
  2. Biographie de Lessia Oukraïnka et de Clément Kvita
  3. « Oukraïnka larissa petrovna kossatch-kvitka dite lessia (1871-1913) », sur universalis.fr (consulté le ).
  4. Jean-Claude Polet, directeur et Claude Pichois, préfacier, Patrimoine littéraire européen : anthologie en langue française, Volume 12 : XIXe – XXe siècle : 1885-1922, Paris, De Boeck Université, cop., . 1992 : (BNF 34336136) ; 2000 : (BNF 37637761).
  5. article en ukrainien de Irina Dovhalyouk
  6. (ru) « Музей Леси Украинки в городе Сурами. », sur what.in.ua (consulté le )
  7. https://www.ukraine.campusfrance.org/universite-d-etat-lessya-oukrainka-de-volhynie
  8. (uk) « https://vnu.edu.ua/uk »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Albert Kipa, Lesia Ukrainka and Goethe, Kyiv & Lviv, 2004
  • (en) Semen Shakhovsky, Lesya Ukrainka : a biographical sketch (trad. Anatole Bilenko et Ruzhitsky), Dnipro, Kiev, 1975, 118 p.
  • (ru) I. V. Ermolaeva et V. G. Ivanenko, « The study of the history of the disease of Lesia Ukrainka », in Vrach Delo, , no 8, p. 116-9

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]