Les Enfants du paradis — Wikipédia

Les Enfants du paradis
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Réalisation Marcel Carné
Scénario Jacques Prévert
Musique Maurice Thiriet
Joseph Kosma (sous le nom de Georges Mouqué)
Acteurs principaux
Sociétés de production Pathé Cinéma
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Film dramatique
Durée 1re époque : 95 minutes
2e époque : 87 minutes
Sortie 1945

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Enfants du paradis est un film français réalisé par Marcel Carné avec un scénario de Jacques Prévert, tourné en 1943-1944 et sorti en mars 1945.

Chef-d'œuvre du réalisme poétique, c'est l'une des rares superproductions françaises entreprises sous l'Occupation, qui bénéficie notamment de la présence d'Arletty, de Pierre Brasseur, de Jean-Louis Barrault et de Maria Casarès.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Première époque : Paris, dans les années 1820. Dans la foule présente sur le boulevard du Crime, on suit Garance, une femme libre qui se fait d'abord aborder par un jeune aspirant comédien, Frédérick Lemaître, qu'elle repousse ironiquement avant de rendre visite à son ami, poète anarchisant et truand Pierre François Lacenaire. Elle rencontre ensuite le mime Baptiste Deburau qui la sauve d'une injuste accusation de vol en apportant son témoignage muet.

À la suite d'une bagarre burlesque entre troupes d'acteurs rivales sur la scène du Théâtre des Funambules, Frédérick et Baptiste sont bientôt engagés en tant que remplaçants et Baptiste permet à Frédérick de trouver une chambre au Grand-relais, pension tenue par Mme Hermine et où lui-même réside. Baptiste croise de nouveau la nuit même le chemin de Garance, qu'il emmène également chez sa logeuse.

Toutefois, alors qu'il lui a avoué son amour et qu'elle paraît prête à lui ouvrir son lit, il préfère disparaître. Laissée seule, Garance entame une liaison avec Frédérick qui occupe la chambre voisine de la sienne. On la retrouve quelque temps plus tard embauchée aux Funambules, où elle joue un ange, tandis que Baptiste est Pierrot et Frédérick, Arlequin. On revoit aussi Nathalie-Colombine, la fille du directeur, qui aime Baptiste, tandis que celui-ci manifeste ses sentiments pour Garance.

Garance attire également l'attention du comte de Montray, qui l'assure de sa protection. Victime d'une nouvelle fausse accusation, toujours due à sa fréquentation de Lacenaire, Garance sollicite l'intervention du comte de Montray pour se tirer de ce mauvais pas.

Deuxième époque : six années plus tard, Baptiste est marié à Nathalie avec qui il a eu un petit garçon. Il rencontre un grand succès sur les boulevards où il a fait de la pantomime un art reconnu et populaire. Frédérick a accédé lui aussi à la célébrité, et rêve de pouvoir interpréter Othello de Shakespeare. Garance, devenue la maîtresse du comte, est revenue à Paris et assiste incognito à toutes les représentations de Baptiste. Frédérick la reconnaît et, bien que s'affirmant jaloux, informe Baptiste du retour de Garance. Mais entretemps, Nathalie, qui a appris elle aussi la présence de sa rivale, lui a envoyé son petit garçon afin de la convaincre de partir.

Baptiste et Garance parviennent toutefois à se retrouver après la première représentation d'Othello, que joue enfin Frédérick. Lacenaire en profite pour se venger du comte, qui l'avait humilié et lui cherche à nouveau querelle, en lui découvrant dans un premier temps les deux amoureux enlacés derrière un rideau. Il l'assassinera, le lendemain matin, aux Bains turcs. Après leur première et unique nuit d'amour, Garance, qui ne veut pas détruire le bonheur de Nathalie et de son petit garçon, s'en va, au désespoir de Baptiste et alors que "Jéricho", le chiffonnier et mauvais génie qui parcourt le film, lui intime en ricanant l'ordre de retourner auprès de sa femme.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Le précédent film du duo Carné-Prévert, Les Visiteurs du soir sorti en 1942, est un succès critique et commercial, si bien que le producteur André Paulvé donne carte blanche au tandem pour un prochain film avec un budget quasi illimité. Ce long-métrage est financé par la société française Discina de Paulvé, en collaboration avec la société italienne des frères Scalera soutenue par le gouvernement fasciste de Benito Mussolini, afin que le film puisse échapper aux restrictions financières françaises[6].

Compte tenu de la période historique, Les Enfants du paradis est exceptionnel. C'est en effet une des rares superproductions parmi les 190 films[7] réalisés pendant l'occupation allemande. De nombreuses interruptions liées au rationnement de la pellicule et aux coupures d'électricité ont considérablement rallongé le temps de tournage et rendu difficile la production de ce film qui est le dernier tourné sous l'occupation[8].

Scénario[modifier | modifier le code]

Jacques Prévert, Marcel Carné et Jean-Louis Barrault ont pris l'habitude de se retrouver entre l'été 1942 et en zone libre à Nice où germe l'idée du scénario d'après une anecdote de Barrault. En , Prévert et Carné sortent de chez leur producteur qui vient de leur refuser un scénario. Sur une terrasse de café, ils demandent à Barrault s'il n'a pas une idée de film. Ce dernier leur raconte un épisode dramatique de la vie du mime Deburau : agressé par un passant ivrogne qui insulte sa femme, Deburau venge son honneur en rossant l'homme à coups de canne et le tue. Traduit en cour d'assises, le tout Paris s'y précipite pour voir et surtout pour entendre, pour la première fois, le mime. Carné et Prévert sont enthousiasmés par cette histoire, voyant l'occasion de mettre en scène Paris et ses théâtres[9].

Carné loue en le château des Valettes, près du village du Bar-sur-Loup et réunit sous un même toit Prévert, Trauner et Kosma qui travaillent sur le film dans le salon de ce château (qui pouvait permettre à Trauner et Kosma, juifs tous les deux, de fuir dans les collines grassoises en cas de descente de police)[10]. L'histoire s'appuie sur une galerie de personnages soit ayant réellement existé (Deburau, Frédérick Lemaître, Lacenaire), soit inspirés par des personnages réels (une riche aristocrate assistant, selon des chroniques de l'époque, à toutes les représentations de Deburau ; un ministre des Affaires étrangères de Louis-Philippe et le duc de Morny, le demi-frère de Napoléon III, modèles possibles du personnage du comte de Montray), soit totalement imaginaires. Par ailleurs, le personnage de Jéricho est un des personnages principaux de la pantomime Chand d'habits[11] créée en 1842 par Deburau (ce que Jéricho/Renoir reproche à Deburau/Barrault dans le film).

Tournage[modifier | modifier le code]

Le film est tourné pendant la Seconde Guerre mondiale, d'abord dans les studios de la Victorine à Nice, puis à Paris dans les Studios Francœur[12] et au théâtre Déjazet. Plusieurs participants juifs, comme Alexandre Trauner et Joseph Kosma, ont apporté leur contribution au film dans la clandestinité et sont mentionnés au générique sous des pseudonymes[13],[14].

Le film marque la première collaboration de Carné avec le peintre et créateur de costumes Mayo, qui poursuivra sa collaboration avec le réalisateur sur de nombreux films par la suite (Les Portes de la Nuit, La Fleur de l'Âge, Juliette ou La Clef des Songes, Thérèse Raquin et Les Tricheurs). Cet ami de Prévert commence son travail très en amont avec l'équipe pour s'imprégner au mieux des personnages et du scénario. Les tissus fournis par Jeanne Lanvin permettent également de travailler dans des conditions très favorables compte tenu du contexte de l'occupation[15].

Le tournage est long, difficile et coûteux (le budget initial de 26 millions de francs explose, pour atteindre 55 millions de francs[16]), les alertes aériennes, les coupures d'électricité et la difficulté de se procurer des pellicules ralentissent la production. Il est interrompu le . À la suite du débarquement en Sicile survenu le , Alfred Greven, directeur de la Continental-Films (principal trust cinématographique allemand), obtient l'interdiction d'activité de la Société Scalera. Le tournage peut reprendre le à Paris grâce à Pathé, nouveau producteur à la demande instante de Louis-Émile Galey, commissaire du gouvernement du Comité d'organisation de l'industrie cinématographique (COIC)[17].

Costume de Pierrot pour Baptiste par Mayo

Le tournage est également brièvement interrompu par les événements de la Libération. Robert Le Vigan, qui, ironiquement, tient le rôle d'un informateur, le marchand d'habits Jéricho, tourne deux scènes[18]. Mais, paniqué à l'idée de voir arriver les Alliés, il prend la fuite pour Sigmaringen du fait de sa collaboration avec l'occupant allemand (fasciste avant la guerre, il s'est beaucoup fait entendre à Radio-Paris). L'acteur est remplacé par Pierre Renoir[18]. Le réalisateur fait tout son possible pour ralentir la production et amener sa sortie au moment de la Libération.

Une troisième partie avait été envisagée, mettant en scène deux procès : celui de Lacenaire pour le meurtre du comte et celui de Baptiste pour un crime passionnel. Ceci ne dépassera pas le stade de l'ébauche[19].

Anecdotes[modifier | modifier le code]

La pendule volée évoquée dans le film « Aujourd'hui, les cuillères, hier, une pendule » fait référence à celle volée par Lacenaire à l'étalage de l'horloger parisien Richond : c'était le vers h du soir à l'étalage du sieur Richond, horloger, rue Richelieu, 108 comme le relatent les mémoires du criminel[20].

Arletty interrompt le tournage du film pour se faire avorter une deuxième fois. Enceinte de son amant, l'officier dans la Luftwaffe Hans Jürgen Soehring, elle décide de cette opération sans l'en informer[21].

Analyse[modifier | modifier le code]

Le film montre les coulisses du théâtre, lui rendant ainsi hommage. Il est également dédié au peuple modeste qui va se percher tout en haut, aux places les moins chères, dans le poulailler… le paradis ! « c’est le public préféré de Prévert, le vrai public, celui qui réagit, celui qui participe », écrit Carole Aurouet dans Jacques Prévert, portrait d'une vie[22].

Le film, ouvert et clos par des rideaux, est également une mise en abyme de la représentation, déclinant le monde du spectacle d'alors, traitant de la kermesse, de la pantomime, du mime, de la comédie, du mélodrame, de la tragédie, du carnaval… Le sommet est atteint avec la représentation dans le film de L'Auberge des Adrets, mélodrame authentique, relatant les aventures d'un bandit, Robert Macaire.

Cinéaste homosexuel, Carné met en scène deux homosexuels, Lacenaire et Avril, mais le réalisateur et le scénariste restent dans le flou concernant leurs mœurs « ambiguës », en raison de la censure selon Arletty[23].

Hostile au cinéma parlant au début de sa carrière, Prévert rend hommage au cinéma muet à travers la pantomime[24].

Chef-d'œuvre du réalisme poétique, le film évoque allégoriquement ce courant cinématographique par les regrets exprimés pour le cinéma muet auquel renvoie le mime[25].

Accueil[modifier | modifier le code]

Lors de sa sortie en 1945, les deux parties du film sont projetées l'une à la suite de l'autre[26], avec un système d'entracte et une réservation à la manière du théâtre, le prix de la place étant doublé en raison des deux parties[27].

Arletty, la grande vedette du film, est absente le soir de la première, elle est arrêtée le [28],[29] pour sa liaison avec l'officier allemand Hans Jürgen Soehring[8].

La critique est élogieuse, tel Georges Sadoul, qui note dans Les Lettres françaises du  : « Le chef-d'œuvre de Marcel Carné, le chef-d'œuvre de Jacques Prévert ». Seul fait exception le critique influent François Chalais qui écrit le même jour dans Carrefour, et évoque sa déception devant ce « roman historico-superartistique » : « Hélas ! Nous n'avons eu qu'un Vautrin revu par Paul Féval, avec une interminable tranche de Mystères de Paris, une succession de brillantes velléités »[30],[31].

Cet unique avis négatif n'empêche pas le film de rester 54 semaines en exclusivité[32] et de rencontrer un grand succès public avec 4,7 millions de spectateurs en France[33], et 41 millions de recettes[32]. Symbole de l'excellence française et de la reconstruction nationale, il connaît un grand succès à l'étranger.

En 1959, le critique cinéma Henri Agel écrira : « On peut aujourd'hui se demander si ce n'est pas dans la mesure où le toc de Prévert, fausse poésie, fausse psychologie, langage faux, s'est uni à l'académisme truqué de Carné, que le tandem a connu et connaît encore, hélas, une si brillante fortune[34] ».

La télévision française le rediffuse plusieurs fois, de 1960 à 1980[32].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Restauration et reprise[modifier | modifier le code]

À la fin de la décennie 1980 durant laquelle les chaînes de télévision hésitent à diffuser des films en noir et blanc, Marcel Carné souhaite faire réaliser et superviser la production d'une version colorisée du film tourné en noir et blanc; une sortie vidéo doit être commercialisée en 1991 par l'éditeur Pathé et il défend lui même cette adaptation technologique de son oeuvre[37]. Toutefois, après de nombreuses protestations dont la veuve de Jacques Prévert, il renonce à ce projet.

Le film, restauré en haute définition en 2011, ressort en salle aux États-Unis en et en France en [38]. À cette occasion, la Cinémathèque française consacre une exposition au film[8] : « Les Enfants du paradis, l'exposition », à la cinémathèque française du au [39].

Autour du film[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

Ce film a fait l'objet d'un documentaire Il était une fois : Les Enfants du paradis, de Marcel Carné réalisé en 2009 par Serge July, Marie Génin et Julie Bonan[40].

Arletty, une passion coupable, téléfilm biographique français coécrit et réalisé par Arnaud Sélignac, diffusé en 2015. Ce téléfilm raconte l'histoire d'amour entre l'actrice française Arletty et l'officier allemand Hans Jürgen Soehring durant l'occupation de la France par l'Allemagne. Ce téléfilm évoque également le tournage du film Les Enfants du paradis à la même époque[41].

Citations et hommages[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Le générique du Ciné Club de Claude-Jean Philippe a intégré durant plusieurs décennies une photo de Pierre Brasseur dans le rôle de Frédérick Lemaître tirée du film.

On peut entendre, à plusieurs reprises, la célèbre réplique « C'est tellement simple, l'amour » dite par Arletty, qui a été insérée dans le montage musical Home Movies (2e partie) du compositeur Carlos d'Alessio consacré au cinéma (album Home Movies précédé des thèmes du film India Song, 1 CD Le Chant du Monde LDX 274864, 1987).

La réplique de Pierre Brasseur « Ah, vous avez souri ! Ne dites pas non, vous avez souri. Ah, c'est merveilleux ! La vie est belle ! et vous êtes comme elle… si belle, vous êtes si belle vous aussi… » est utilisée dans le morceau d'Antibo, Southern Shores, qui est en fait une reprise de la chanson Alexandrie Alexandra de Claude François[42].

On y trouve l'amorce d'un poème de Jacques Prévert qui figurera dans Paroles : « Je suis comme je suis », que prononce Garance.

L'extrait du dialogue où Louis Salou dit : « Peut-on savoir, mon ami, comment vous exercez actuellement vos talents ? » et Marcel Herrand répond : « Puisque cela vous intéresse, je termine, enfin, je mets la dernière main, à une chose tout à fait passionnante, et qui fera du bruit… » est utilisé au début de la chanson Extra Mile du groupe Deluxe sur l'album The Deluxe Family Show.

Le groupe de metal expérimental Hypno5e utilise une partie de la bande-son du film dans son album Sheol (2023)[43].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b https://1895.revues.org/4525, consulté le 2 octobre 2016
  2. a et b http://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com/dossierthematique?nodeId=48, consulté le 2 octobre 2016
  3. Limore Yagil, Au nom de l'art, 1933-1945 : Exils, solidarités et engagements, Paris, Fayard, , 590 p. (ISBN 978-2-213-68089-7, BNF 44299571, lire en ligne)
  4. Le film dure 3h15 mais plusieurs spectateurs quittent la salle au bout de 2h30. Carné s'en inquiète avant de comprendre qu'il abrègent la séance par crainte de manquer le dernier métro. Cf (en) Robyn Karney, Cinema. Year by year, 1894-2000, DK Pub, , p. 351.
  5. Les Enfants du paradis sur le site Ciné-Ressources (Cinémathèque française) indique le 22 mars, quand l'IMDb fait état du 15 mars.
  6. Philippe d'Hugues, Les écrans de la guerre. Le cinéma français de 1940 à 1944, , p. 48.
  7. Laurence Thaisy, La politique cinématographique de la France en Allemagne occupée (1945-1949), Presses universitaires du Septentrion, (lire en ligne), p. 34.
  8. a b et c Frédéric Strauss, « Les Enfants du paradis, l'œuvre d’un poète et d'un maestro », Télérama,‎ (lire en ligne)
  9. Robert Chazal, Marcel Carné, Seghers, , p. 44.
  10. « La montagne proche offrait son maquis ou certaines maisons et fermes peu accessibles où se réfugiaient des jeunes gens échappant au Service du Travail Obligatoire décrété par l'occupant et Vichy ». Cf René Gilson, Des mots et merveilles, Jacques Prévert, FeniXX, (lire en ligne), n. p..
  11. Jean Stouff, « NADAR, DEBURAU ET PIERROT ASSASSIN », sur Hypothèses, (consulté le )
  12. a et b « Les Enfants du Paradis, L'exposition », sur Bibliothèque nationale de France, (consulté le )
  13. collectif, Le Cinéma des années 40 : Chronique du cinéma, Éditions Chronique (no 5), , 87 p. (ISBN 978-2-36602-211-7 et 2-36602-211-5, lire en ligne), « Vendredi 9 mars 1945 », p. 2050
  14. Pascal Ory (éd.) et Marie-Claude Blanc-Chaléard, Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France, Paris, R. Laffont, coll. « Bouquins », , 953 p. (ISBN 978-2-221-11316-5 et 2-221-11316-0, OCLC 862941638, BNF 43685659, lire en ligne), « Joseph Kosma », p. 785
  15. Evelyne Yeatman-Eiffel, Mayo, mayo-peintre.com, , p. 134-137.
  16. Soit 7 millions d'euros au début du XXIe siècle.
  17. Bernard Chardère, Le cinéma de Jacques Prévert, Le Castor Astral, , p. 207.
  18. a et b Jacques Siclier, La France de Pétain et son cinéma, Henri Veyrier, , p. 115.
  19. Michel Ciment, France Culture - Projection privée, les enfants du Paradis, 2012.
  20. Pierre-François Gaillard Lacenaire, Mémoires, révélations et poésies de Lacenaire écrits par lui-même à la conciergerie, Paris, Poussin, (lire en ligne)
  21. Denis Demonpion, Arletty, , p. 149.
  22. Carole Aurouet, Jacques Prévert, portrait d'une vie, Paris, Ramsay, , 239 p. (ISBN 978-2-84114-857-8 et 2-84114-857-2, OCLC 124026149, BNF 41051193), p. 87.
  23. Alain Brassart, L'homosexualité dans le cinéma français, Nouveau monde, , p. 32.
  24. Ariane Martinez, La pantomime, théâtre en mineur : 1880-1945, Presses Sorbonne nouvelle, , p. 244.
  25. René Prédal, Atouts et faiblesses du cinéma français, Corlet, , p. 205.
  26. Dictionnaire du cinéma, Jacques Lourcelles, p. 471.
  27. « Analyse du film Les Enfants du Paradis de Marcel Carné par Philippe Morisson », sur marcel-carne.com, le site hommage au réalisateur français Marcel Carné (1906-1996), (consulté le ).
  28. Michel Souvais, Arletty, confidences à son secrétaire, Paris, Editions Publibook, , 206 p. (ISBN 978-2-7483-8735-3 et 2-7483-8735-X, OCLC 77493753, lire en ligne), p. 143
  29. « Arletty (1898 / 1992) par Christian Grenier », sur www.encinematheque.net, (consulté le )
  30. Carole Aurouet, Prévert : portrait d'une vie, Ramsay, , p. 91.
  31. Jean Roy, François Chalais présente Hollywood en pantoufles de Jean Roy, Au Blé qui lève, , p. 49.
  32. a b et c Jacques Siclier, La France de Pétain et son cinéma, Henri Veyrier, , p. 167.
  33. « Les Enfants du paradis », sur jpbox-office.com (consulté le )
  34. Henri Agel, Les grands cinéastes, Éditions universitaires, , p. 174.
  35. « MARCEL CARNÉ: ARTE, 20 h 40 Un cinéaste du passé », sur Le Monde,
  36. « En 1993, les professionnels du cinéma, réunis au Zénith, désignent Les Enfants du Paradis meilleur film français de tous les temps. Et en 1995, l'Académie Européenne, à Bruxelles, classe Les Enfants du Paradis parmi les trois meilleurs films de l'histoire du cinéma. Il restera un film culte qui traversera le temps. » : « Discours d'hommage à M. Carné de Polanski », sur www.academie-des-beaux-arts.fr, (consulté le ).
  37. https://www.marcel-carne.com/carne-et-la-presse/articles-ecrits-par-marcel-carne/198-marcel-carne-et-la-colorisation-des-enfants-du-paradis/ Article extrait catalogue de l’exposition consacré au réalisateur en 1994 au Musée Montmartre. Via le site marcel-carne.com
  38. http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121023.FAP1570/les-enfants-du-paradis-s-invitent-a-la-cinematheque.html
  39. « Les Enfants du paradis, l'exposition », sur cinémathèque française (consulté le )
  40. Présentation du documentaire Il était une fois : les enfants du paradis, de Marcel Carné sur Eurochannel
  41. « Arletty, une passion coupable », sur AlloCiné (consulté le ).
  42. Southern Shores, « Southern Shores - Antibo » (consulté le )
  43. « HYPNO5E: Sheol (AUTRES EXTREME) : avis / chronique à lire sur Music Waves », sur www.musicwaves.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Carole Aurouet, Les Enfants du paradis de Marcel Carné, éditions Gremese, 2022.
  • Geneviève Sellier, « Les Enfants du paradis dans le cinéma de l'Occupation », 1895, revue d'histoire du cinéma, no 22,‎ , p. 55-66 (lire en ligne)
  • (en) Russell Ganim, « Prévert Reads Shakespeare : Lacenaire as Iago in Les Enfants du Paradis », Comparative Literature Studies, vol. 38, no 1,‎ , p. 46-67 (DOI 10.1353/cls.2001.0002).
  • Danièle Gasiglia-Laster, « Double jeu et 'je' double : la question de l'identité dans les scénarios de Jacques Prévert pour Marcel Carné », CinémAction, no 98, 1er trimestre 2001.
  • Danièle Gasiglia-Laster, Les Enfants du Paradis et le XIXe siècle de Jacques Prévert, dans L'Invention du XIXe siècle / Le XIXe siècle au miroir du XXe, Klincksieck et Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2002, p. 275-285.
  • Présentation du film par Carole Aurouet, Les Enfants du paradis, Pathé DVD, 2006.
  • Carole Aurouet, Le Cinéma dessiné de Jacques Prévert, Textuel, 2012.
  • Les Enfants du paradis. Le scénario original de Jacques Prévert, Avant-propos de Carole Aurouet, Gallimard, 2012.
  • Laurent Mannoni et Stéphanie Salmon (dir.), Les Enfants du paradis, catalogue d'exposition, Paris, Cinémathèque française, ( au ), coédition Les Éditions Xavier Barral, la Cinémathèque française et la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 2012 (ISBN 2365110185)

Conférences[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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