Lens (Valais) — Wikipédia

Lens
(de) Leis
Lens (Valais)
Blason de Lens
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
District Sierre
Localité(s) Chelin, Condémines, Crans-sur-Sierre, Flanthey, Petit-Ollon, Saint-Clément, Vaas, Valençon
Communes limitrophes Crans-Montana, Icogne, Saint-Léonard, Sierre
Président David Bagnoud (PDC)
NPA 1978
No OFS 6240
Démographie
Gentilé Lensard
Population
permanente
4 406 hab. (31 décembre 2022)
Densité 317 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 16′ 44″ nord, 7° 26′ 42″ est
Altitude 1 128 m
Superficie 13,91 km2
Localisation
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Lens
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Lens
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Lens
Liens
Site web www.lens.ch

Lens (prononcé : /lɛ̃s/; en allemand Leis) est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Sierre.

Géographie[modifier | modifier le code]

Vue aérienne (1955).

Lens se situe sur la rive droite du Rhône[1], entre Sion et Sierre[2]. Elle comprend les villages de Lens, Chelin, Flanthey, Vaas, Saint-Clément et Valençon et une partie de la station de Crans-Montana[1].

Le territoire de Lens s'étend sur 13,91 km2[3]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 22,2 % de sa superficie, les surfaces agricoles 34,0 %, les surfaces boisées 39,8 % et les surfaces improductives 4,1 %[4].

Son point le plus bas est situé à 572 m et le plus haut culmine à 2 542 m[réf. nécessaire].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune remonte au gentilice romain Lentius et signifie propriété ou domaine de Lentius. L'ellipse du premier substantif est usuelle dans les toponymes romains de Suisse romande[5].

L'ancien nom allemand de la commune est Leis[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Durant le haut Moyen Âge, la région appelée Mont de Lens relève de la châtellenie de Granges (appartenant dès 1226 à l'évêque de Sion). Les d'Albi, la Tour, Morestel, d'Ayent, d'Anniviers, Rarogne, Tavelli, ainsi que les Platea de Sierre en détiennent successivement des droits. L'évêque de Sion y possède de nombreux fiefs. La justice est rendue par un officier (le châtelain) nommé par l'évêque, puis élu par les communiers. La confrérie du Saint-Esprit est fondée en 1300[1].

Dès le XIVe siècle, Lens devient une communauté autonome composée, outre le village principal, des quartiers d'Icogne, de Chermignon et de Montana. Si les procureurs (conseillers) gèrent les intérêts de la « louable communauté de Lens », les quatre entités gardent une large autonomie. Toutefois, un décret du Grand Conseil réunit en 1851 les quartiers en une seule commune. Finalement, l'esprit séparatiste l'emporte et, en 1905, Lens, Icogne, Chermignon et Montana forment chacun une commune[1].

Population et société[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnoms[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment les Lensards[7].

Ils sont surnommés les Crapauds, lè Pëca-Zeleúne, soit les mange-poules en patois valaisan, et lè j'Èrèzo (soit bougre de coquin, juron qu'ils ont l'habitude d'utiliser pour exprimer la surprise) par les habitants d'Ayent[6].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

Lens compte 4 406 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 317 hab/km2[8]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 11,8 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[3].

Évolution de la population de Lens entre 1850 et 2020[9],[8],[a]

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 25,7 %, au-dessous de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 37 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[10].

La même année, la commune compte 2 174 hommes pour 2 143 femmes, soit un taux de 49,3 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,4 %)[10].

Pyramide des âges de Lens en 2020 (%)[10]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ans ou +
1,3 
12,6 
75 à 89 ans
13,7 
21,6 
60 à 74 ans
23,7 
20,4 
45 à 59 ans
19,9 
17,6 
30 à 44 ans
16,8 
14,6 
15 à 29 ans
13,8 
12,1 
- de 14 ans
10,8 
Pyramide des âges dans le canton du Valais en 2020 (%)[10]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,2 
7,5 
75 à 89 ans
9,4 
16,8 
60 à 74 ans
17,7 
22,2 
45 à 59 ans
21,7 
20,3 
30 à 44 ans
19,4 
17,7 
15 à 29 ans
16,6 
14,9 
- de 14 ans
14,1 

Sports[modifier | modifier le code]

La commune compte notamment un club de football (FC Lens), un club de tennis (TC Lens), un club de volley-ball (VBC Flanthey-Lens) et un club de hockey sur glace (HC Lens).

La course en montagne l'Ascension du Christ-Roi y a lieu chaque année depuis 2010.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine bâti[modifier | modifier le code]

La statue du Christ-Roi à Lens.

Le village de Vaas, situé au pied de la commune, est connu entre autres par son château ; manoir datant du XIIIe siècle. Les premières sources le datent de l'année 1221, avant que la famille Tavelli, membres des nobles de Granges (famille valaisanne importante, dont les de Montjovet, les Albi d'Anniviers, les de Morestel ont fait partie avant eux) n'en devienne propriétaire. Les Seigneurs décidèrent très vite de construire un manoir sur le coteau de Sierre, car « quand le Rhône est haut, le village de Granges est dans une île qui le rend fort malsain » écrit le Doyen Bridel. En , elle est mentionnée comme maison de Pierre Luyter. Mathieu Luyter la transforma en 1575. Les façades du manoir furent décorées de peintures représentant des scènes de chasse et de travaux des champs.

Cette maison servit par la suite de débit de vin, comme on peut en juger par cette inscription en vieux français inscrite sur une façade du bâtiment : « Qui ne aura d'or argen ni crédit ni abit de lanne qu'il hale boiere à la fontanne. » (Celui qui n’a ni or, ni argent, ni habit de laine, qu’il aille boire à la fontaine). Les Tavelli l'inféodèrent à Antoine Gillioz en 1608, châtelain et métral de l’évêque de Sion Adrien II de Riedmatten[11].

Aujourd'hui, un musée consacrant le Cornalin, vin rouge prisé de la région, y a été instauré en même temps que sa rénovation.

Le village de Lens est surplombé par la Statue du Christ-Roi.

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Ont été tournés à Lens :

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
« D'azur à deux clefs d'or croisées en sautoir et cantonnées de quatre étoiles du même[14]. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

  • Fonds : Lens, Commune (1301-20e siècle) [25,47 mètres]. Cote : CH AEV, AC Lens. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne).
  • Fonds : Lens, Clocher (1200-XXe siècle). Cote : CH AEV, Clocher de Lens. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Entre 1860 et 1900, les chiffres comprennent Chermignon, Icogne et Montana.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Serge Praplan, « Lens (Valais) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 3 : Langenberg - Pyramides, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 76 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 20.11.2022)]
  3. a et b « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  4. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  5. « Lens - commune », sur toponymes.ch (consulté le )
  6. a et b Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 74
  7. Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 6 : Toffen - Zybachsplatte, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 191 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 17.11.2022)]
  8. a et b « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  9. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  10. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  11. "Historique", sur chateaudevaas.ch
  12. Georges Andrey, « Roger Bonvin » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  13. Justin Grept, « Première Neiges (10/10): Robin Briguet, un contre-la-montre pour participer aux JO », sur www.rhonefm.ch, (consulté le )
  14. « Lens », sur www.aveg.ch (consulté le ).