Lee Harvey Oswald — Wikipédia

Lee Harvey Oswald
Photographie de Lee Harvey Oswald après son arrestation pour l'attentat contre John Fitzgerald Kennedy en 1963.
Biographie
Naissance
Décès
(à 24 ans)
Dallas (Texas)
Sépulture
Shannon Rose Hill Memorial Park (d) (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Warren Easton High School (en)
Arlington Heights High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Robert Edward Lee Oswald (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marguerite Oswald (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marina Oswald Porter
(née Marina Nikolayevna Prusakova)
Autres informations
A travaillé pour
Horizont (d) ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Idéologie
Arme
Maître
signature de Lee Harvey Oswald
Signature
Vue de la sépulture.

Lee Harvey Oswald, né le à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) et mort assassiné le à Dallas (Texas), est le principal suspect de l'assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy et du meurtre du policier J. D. Tippit, conformément aux conclusions rendues par deux enquêtes gouvernementales. Cependant, aucun procès, ni même le début d'une instruction judiciaire, n'a pu avoir lieu puisqu'il a été abattu par Jack Ruby moins de 48 heures après son arrestation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et entrée dans les Marines[modifier | modifier le code]

Né à La Nouvelle-Orléans en Louisiane, il connaît une enfance difficile. Son père, Robert Lee Oswald, meurt d'une crise cardiaque deux mois avant sa naissance. Sa mère, Marguerite Claverie Oswald, qui doit l'élever seule ainsi que son frère, Robert, et son demi-frère, John Pic, est une mère protectrice et dominatrice. La famille a une vie assez instable. Avant qu'il ait 18 ans, Lee a connu 22 domiciles et 12 écoles, généralement à La Nouvelle-Orléans et à Dallas.

Taciturne et solitaire, Oswald se montre capable de violence[1]. Alors qu'Oswald et sa mère vivent à New York, au début de 1953, ses problèmes scolaires et caractériels entraînent une évaluation psychiatrique sur ordre de l'administration, qui fut assez préoccupante pour entraîner sa mise sous probation par un juge de la jeunesse. L'évaluation a lieu au cours d'un bref séjour dans une maison de correction de New York. Un psychologue conclut que Lee est intelligent, mais montre d'importants déficits relationnels et émotionnels[2]. D'après la Commission Warren, une travailleuse sociale confirme ce retrait de Lee par rapport aux autres, notant que Lee semble avoir des désirs de puissance et de violence, et identifie la source de ses problèmes dans ses rapports avec sa mère[3]. Enfin le psychiatre du centre, tout en confirmant les observations de ses collègues, diagnostique chez le jeune Oswald des troubles de la personnalité avec tendance schizoïde et passive-agressive[4]. La situation ne s'arrange pas vraiment et le juge de la jeunesse qui suit Lee envisage son placement, mais avant qu'une décision quelconque ne soit prise, Marguerite quitte New York début 1954 et emménage en Louisiane à La Nouvelle-Orléans.

Oswald fréquente l'école de manière irrégulière et n'obtient jamais son diplôme du secondaire. Oswald a toujours une mauvaise orthographe et ses erreurs semblent montrer qu'il souffrait de dyslexie[5]. Malgré ces problèmes, il est un lecteur avide et a toujours pensé qu'il était plus intelligent que les gens qui l'entouraient. À partir de ses 15 ans, selon ses propres déclarations présentées par la Commission Warren[6], Oswald s'intéresse au marxisme[note 1] à partir de l'affaire des époux Rosenberg qui voit l'exécution d'un couple communiste pour fait d'espionnage au profit de l'Union Soviétique[7]. Peu après, à La Nouvelle-Orléans, il achète le Capital et le Manifeste du Parti communiste[8]. En , d'après la Commission Warren, Lee Harvey Oswald écrit au président du Parti socialiste d'Amérique une lettre où il se déclare marxiste et affirme étudier les principes marxistes depuis quinze mois[9]. Sa mère Marguerite Oswald fera remarquer durant son témoignage devant la Commission Warren que les ouvrages lu par son fils étaient disponibles dans les bibliothèques publiques[7].

Lee Harvey Oswald en Marine.

En parallèle, alors même qu'il lit toute la littérature marxiste qu'il peut trouver, Oswald prépare son entrée dans les Marines en apprenant par cœur le manuel des Marines de son frère aîné, Robert, qui est Marine. Oswald adore ce frère dont il porte fièrement la bague du Corps et rêve depuis longtemps de l'imiter en le suivant dans la carrière. Oswald réalise son rêve d'enfance et s'engage dans les Marines une semaine après son dix-septième anniversaire, le 26 octobre 1956[7].

Entrainement militaire[modifier | modifier le code]

Il est incorporé à la base de San Diego en Californie[7]. Après les entraînements de base, d' à , Oswald suit un entraînement spécifique destiné à la composante aérienne des Marines. Au terme de cet entraînement, le , il devient soldat de première classe, reçoit l'accréditation de sécurité minimale, « confidentiel »[10], et suit l'entraînement d'opérateur radar. Après un passage à la base d'El Toro (Californie) en , il est assigné à la base d'Atsugi, située à 40 kilomètres à l'ouest de Tokyo, au Japon, en . Cette base est utilisée pour les vols de l'avion espion Lockheed U-2 au-dessus de l'Union soviétique, et quoique Oswald ne soit pas impliqué dans ces opérations secrètes[note 2], certains auteurs ont spéculé qu'il aurait pu commencer là une carrière d'espion[11].

Il commence à fréquenter les milieux communistes japonais grâce à la connaissance d'une entraineuse de boite de nuit. Il lit également la presse publiée en russe sans qu'il soit possible de déterminer comment il avait appris cette langue[7].

Entré dans le corps des Marines à l'âge minimal de 17 ans, plutôt petit et frêle par rapport au Marine standard, Oswald subit des moqueries que son caractère ombrageux ne fait qu'attiser. Pourtant, cette époque au Japon semble avoir été une époque heureuse pour Oswald. Il semble trouver sa place dans la carrière militaire et réussit l'examen de caporal. Il n'obtient cependant jamais cette promotion et est même dégradé au rang de « simple soldat » après avoir été traduit deux fois en cour martiale, la première fois pour possession illégale d'une arme de poing (un Derringer) et la deuxième fois pour une bagarre avec un sous-officier, ce qui lui vaut en outre quarante huit jours de cachot[7]. De retour aux États-Unis, Oswald est à nouveau affecté à El Toro en novembre 1958, et commence à montrer un désintérêt pour la carrière militaire. Son comportement en raison de ses opinions politiques est remarqué par ses supérieurs mais sans effet particulier[7]. En , il demande à passer un test de connaissance du russe auquel il a des résultats « faibles ».

C'est alors qu'Oswald commence à exprimer de manière claire des opinions marxistes qui n'améliorent pas sa popularité auprès de ses camarades. Il lit énormément de revues en russe, écoute des disques en russe et s'adresse aux autres soit en russe soit en contrefaisant un accent russe. Ses camarades le surnomment alors « Oswaldskovich »[12].

Mi-1959, il fait en sorte de rompre prématurément son engagement dans l'armée et de retourner à la vie civile au motif d'après l'armée américaine qu'il est le seul soutien pour sa mère souffrante. En parallèle, il sollicite un passeport pour voyager en Europe et Amérique Centrale. Lorsqu'il peut quitter l'armée le 11 , il se rend auprès de sa mère à Fort Worth pendant 3 jours[7]. Trois jours plus tard, il voyage en direction de La Nouvelle-Orléans.

Oswald a été un bon soldat, en tout cas au début de sa carrière, et ses résultats aux tests de tir, par exemple, sont très satisfaisants[note 3]. Ses résultats au tir se dégradent cependant vers la fin de sa carrière militaire, élément qui fut ensuite utilisé pour faire passer Oswald pour un piètre tireur. Ainsi, avec un score de 191 le , Oswald atteint encore le niveau « bon tireur », alors qu'il envisage déjà son départ du Corps. Lors de cette séance de tir, Nelson Delgado, la seule personne qui affirma devant la Commission Warren qu'Oswald était un mauvais tireur, avait fait 192[13]. En fait, selon les standards du Corps de Marines, Oswald était un assez bon tireur[14].

Il faut noter que la Commission Warren obtint pour son enquête une version du dossier militaire de Lee Harvey Oswald expurgée de toutes les informations des services secrets de la Marine[7].

L'Union soviétique[modifier | modifier le code]

Lee et Marina Nikolaïevna Proussakova lors de leur départ d'URSS.

Le voyage d'Oswald en URSS est bien préparé : il a économisé la quasi-totalité de sa solde de Marine et obtient un passeport en prétendant vouloir étudier en Europe[note 4]. Il embarque le sur un bateau en partance de La Nouvelle-Orléans à destination du Havre, où il arrive le pour partir immédiatement vers Southampton, puis prend un avion vers Helsinki (Finlande), où il atterrit le 10 octobre d'après la Commission Warren[7]. Toutefois, le HSCA qui reprit l'enquête sur l'assassinat du président a déterminé qu'en raison des horaires de la liaison aérienne entre Londres et Helsinki, il est impossible d'arriver à cette date. Ce fait fut reconnu par Richard Helms, directeur de la CIA au cours de son audience devant le HSCA[7].

Le lundi 12, Oswald se présente à l'ambassade d'URSS et demande un visa touristique de six jours dans le cadre d'un voyage organisé[note 5], visa qu'il obtient le [15] auprès du consul soviétique, Gregory Golub[7]. Ce dernier était en effet l'un des rares fonctionnaires à délivrer des autorisations de voyage en URSS sans l'accord préalable de son gouvernement[7].

Oswald quitte Helsinki par train le et arrive à Moscou le 16 en employant les services de l'agence russe officielle Intourist. Il est suivi par son guide officiel en la personne de Rima Shirokova et se voit assigner un programme et des secteurs définis préétablis[7]. Le 17 octobre, il l'informe qu'il va demander la citoyenneté soviétique, que les Soviétiques lui refusent au premier abord, considérant que sa défection est de peu de valeur[16]. Le 21 octobre, alors qu'il est informé d'un risque de refus de sa demande et qu'il tente de se suicider, il est sauvé par Rima Shirokova. Les Soviétiques lui accordent le droit de rester[17] sur instruction d'Anastase Mikoïan, d'abord temporairement. En parallèle, Lee Harvey Oswald tente de renoncer à sa citoyenneté américaine, lors d'une visite au consul américain le . Il est reçu par Richard Snyder second secrétaire qui refuse d'enregistrer sa demande afin de lui laisser le temps de la réflexion[7]. De retour à son hôtel, Lee Harvey Oswald est sollicité pour des entretiens par les journalistes américains informés de sa démarche par l'ambassade.

Le 13 novembre 1959, il rencontre la journaliste Aline Mosby d'United Press International (UPI) puis le 17 novembre Priscilla Johnson, de la North American Newspaper Alliance (en 1993, des informations ont révélé que cette dernière avait tenu l'ambassade informée des intentions de Lee Harvey Oswald dans les heures qui ont suivi l'interview. Elle sera également présente lors de l'enquête de la Commission Warren en étant très proche de sa veuve, Marina Oswald durant sa mise au secret par le F.B.I.)[7]. Les journalistes rapportent que les propos de Lee Harvey Oswald favorables à l'URSS et défavorables aux États-Unis ne reflètent pas véritablement sa volonté de renoncer à sa nationalité américaine[7].

Lee Harvey Oswald est informé de l'accord soviétique le 4 janvier 1960 et est envoyé à Minsk, ville de 500 000 habitants située à 900 kilomètres de Moscou, où il arrive le 7 janvier. Il reçoit une aide de la Croix Rouge soviétique de 5 000 roubles. Le 13 janvier, il démarre un emploi au sein de l'usine de fabrication de postes de radio, la Minsk Radio Zavod. En mars 1960, il obtient un appartement pour un loyer de 60 roubles mensuels. Il y est surveillé en permanence par le KGB[18] pendant les deux ans et demi que dure son séjour. Oswald semble tout d'abord heureux : il a un travail dans une usine métallurgique, un appartement gratuit et une allocation gouvernementale en plus de son salaire, une existence confortable selon les standards de vie soviétiques[19].

Il tient un journal intime lui permettant de faire part des éloges sur son nouveau pays d'accueil. L'enthousiasme initial d'Oswald pour sa nouvelle vie semble s'être émoussé au même rythme que l'intérêt qu'il avait éveillé au début dans la ville de Minsk, où il est le premier Américain (ce qui facilite sa surveillance par le KGB[7]). Par ailleurs, Oswald, surnommé « Alek » par ses amis, considère durement la bureaucratie en Union soviétique, qu'il finit par voir comme une perversion du socialisme[note 6].

Le fait que le U-2 de Francis Powers ait été abattu par les Soviétiques après l'arrivée d'Oswald, en , a éveillé la curiosité de certains auteurs se demandant quel lien cet évènement pouvait avoir avec le passage d'Oswald sur la base d'Atsugi, une des bases d'où des U-2 décollaient. Cependant, outre qu'Oswald ne semble jamais avoir été en contact avec des secrets concernant la base d'Atsugi, personne n'a jamais réussi à établir un lien entre Oswald et cet évènement. Ainsi, le U-2 de Powers a été abattu par une salve de missiles SA-2 chanceuse (à moins que Powers ait été sous son plafond normal) et aucun renseignement spécial n'a été nécessaire à cet effet[20].

Rencontre de Marina Proussakova et retour aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Le 17 , alors qu'il a eu quelques contacts avec l'ambassade américaine à Moscou en vue de son retour aux États-Unis, Oswald rencontre Marina Nikolaïevna Proussakova, une jeune étudiante en pharmacie de 19 ans, lors d'un bal au palais des Syndicats[note 7] et nièce d'un lieutenant colonel du MVD chez qui elle résidait. Elle était également membre des jeunesses communistes. Ils se marient moins d'un mois plus tard, le 30 avril 1961 et s'installent dans l'appartement d'Oswald.

En parallèle, il a repris contact avec Richard Snyder à l'ambassade américaine à Moscou qui lui indique qu'il doit revenir à Moscou pour discuter avec lui et récupérer son passeport qui lui a été retiré lors de son arrivée[7]. Sa mère Marguerite Oswald qui n'a plus eu de signe de vie de son fils entreprend des démarches pour rentrer en contact avec lui. Inquiète pour ce dernier, elle a depuis témoigné qu'elle estimait qu'il travaillait alors pour les services secrets américains[7].

En , Oswald réitère à l'ambassade américaine son souhait de retourner aux États-Unis, cette fois avec son épouse qu'il informe de son mal du pays en juin 1961[7]. Lors d'un voyage en juillet à Moscou, Oswald va avec Marina, enceinte de leur premier enfant, à l'ambassade américaine pour demander un renouvellement de son passeport[note 8]. Ce renouvellement est autorisé en juillet, mais la lutte avec la bureaucratie soviétique va durer bien plus longtemps. Lorsque le premier enfant des Oswald, June, naît en , ils sont encore à Minsk.

Finalement, ils reçoivent leur visa de sortie en , et la famille Oswald quitte l'URSS et embarque pour les États-Unis le [21] dans un train à direction de la Hollande. Arrivés à Amsterdam deux jours plus tard, ils sont censés être restés 2 jours d'après la Commission Warren, pour ensuite embarquer à bord du Maasdam pour arriver le 13 juin 1962 à Hoboken dans le New Jersey et s'envoler le 14 juin pour Fort Worth[7].

Cette version initiale a été remise en cause par plusieurs éléments distincts : Marina Oswald a déclaré, avant de se rétracter, qu'ils étaient restés 3 jours à Amsterdam où ils furent logés dans un appartement privé, et ce contrairement au protocole habituel des ambassades américaines. Elle ajouta qu'ils avaient effectué le retour en avion vers les États-Unis. Aucun passager du Maasdam ne témoigna avoir rencontré le couple avec son enfant. De plus, les postes diplomatiques des États-Unis ne furent pas informés du retour de Lee Harvey Oswald et de sa famille alors qu'il s'agissait de la procédure normale pour un transfuge censé avoir fourni des informations et ce, en pleine guerre froide et à une période où les agences de renseignements américaines, F.B.I. et C.I.A., avaient engagé des moyens considérables pour neutraliser au sein des États-Unis l'influence du communisme, y compris par des mesures illégales (qui furent révélées par la Commission Church de 1975 à 1976). De même, à son retour, aucune procédure de poursuite ne fut engagée en regard de son contrat signé avec l'armée qui précisait que même en cas de retour à la vie civile il ne pouvait se livrer à des activités contraires aux intérêts américains ou fournir des renseignements[7].

Il bénéficie à son retour aux États-Unis d'une aide matérielle délivrée par le département de la santé indiquant que son voyage en URSS avait été effectué avec l'accord du département d'État[7].

Retour aux États-Unis : Dallas[modifier | modifier le code]

Une fausse pièce d'identité au nom d'Alek James Hidell trouvée en la possession d'Oswald, identité utilisée pour commander le Carcano et le revolver qui servit à tuer J. D. Tippit.

La famille Oswald s'installe à Fort Worth (près de Dallas) vers la mi-, d'abord chez le frère de Lee Harvey, Robert, ensuite chez sa mère, début juillet, et enfin dans un petit appartement fin juillet, lorsque Lee trouve un travail dans une usine métallurgique. Le FBI s'intéresse naturellement à Lee et mène deux entretiens avec lui, le et le . Les entretiens ne révélant rien de notable, l'agent chargé du dossier demande à Oswald de contacter le FBI si des Soviétiques le contactaient, et conclut ses rapports en recommandant de fermer le dossier[22]. Cependant, dès le , Lee écrit au Socialist Workers Party, un parti trotskiste, pour leur demander de la documentation, et continue de recevoir trois périodiques russes.

Vers la fin août, les Oswald sont introduits auprès de la petite communauté de Russes émigrés de Dallas. Ceux-ci n'aiment pas particulièrement Oswald[23], qui se montre désagréable, mais prennent en pitié Marina, perdue dans un pays dont elle ne connaît même pas la langue, que Lee refuse de lui apprendre. C'est dans le cadre de ces contacts que Lee Harvey Oswald rencontre en juin 1962 George de Mohrenschildt (en), un réfugié politique russe blanc anti-communiste de 51 ans immigré de Pologne et arrivé aux États-Unis en 1957 (une première demande lui avait été refusée en 1938)[24]. Diplômé en commerce international, géologue et spécialisé dans l'industrie pétrolifère, il est informé de l'existence de Lee Harvey Owald par George Bouhe, un Américain qui a lui aussi fait défection avant de retourner aux États-Unis, il prend Oswald en sympathie. En janvier 1963, il invite Lee Harvey Oswald à une fête au sein du domicile de l'amiral Chester Bruton[24].

Les relations entre Oswald et Mohrenschildt ont été source de nombreuses spéculations, et certains ont cru voir dans Mohrenschildt un agent ayant participé à une conspiration, sans jamais trouver d'élément factuel qui démontre cette hypothèse[25]. Toutefois, Georges de Morenschildt qui avait déclaré que Lee Harvey Oswald n'était qu'un pigeon, fut retrouvé mort le 29 mars 1977 apparemment suicidé d'une balle dans la poitrine l'après-midi du jour même où il avait rendez-vous avec un enquêteur du HSCA. Il est également à noter qu'il écrivit un manuscrit sur Lee Harvey Oswald intitulé : "Je suis un pigeon" où il estimait que Lee Harvey Oswald était incapable de tuer le président John F. Kennedy. Ce document fut transmis au HSCA le par sa veuve[24]. À la différence de la Commission Warren, le HSCA en 1978 détermina qu'il entretenait des contacts périodiques pour la CIA en la personne de J. Walton Moore qui travaillait pour la division des contacts domestiques de la CIA à Dallas[24],[7].

En , Oswald quitte son travail à Fort Worth et déménage à Dallas, où il trouve rapidement une place dans une société de reprographie, Jaggars-Chiles-Stovall. Selon certains, cette entreprise exécutait des travaux secrets pour l'armée, mais en fait, il s'agissait de lettrage de cartes dans une section à laquelle Oswald n'avait pas accès. Oswald y apprit les rudiments qui lui permirent de fabriquer un certain nombre de fausses pièces d'identité au nom d'« Alek James Hidell »[réf. nécessaire]. En novembre, les relations entre Lee et Marina se détériorent au point que Marina le quitte temporairement, ses amis russes l'accueillent en l'encourageant à quitter Lee définitivement. Lorsqu'elle lui pardonne quelques jours plus tard, ses relations privilégiées avec la communauté russe se refroidissent, et seuls les Mohrenschildt gardent le contact[26].

Le bon de commande du revolver .38 Smith & Wesson.

En , Oswald remplit un bon de commande pour un revolver Smith & Wesson auprès de Seaport Traders, une firme de vente par correspondance de Los Angeles. Il s'agit d'un calibre.38 dont le barillet a été rechambré pour accepter du calibre .38 Special et dont le canon a été tronçonné pour en faire une version snub nose, facilement dissimulable[note 9]. Le revolver coûte 29,95 dollars, et Lee signe le bon de commande du nom de « A.J. Hidell », en donnant pour adresse la boîte postale #2915 au bureau de poste de la rue Ervay. Il opère de même en , lorsqu'il commande son Carcano sous le nom de « A. Hiddel »[27] pour le prix de 21,95 dollars auprès de Klein's Sporting Goods à Chicago[28].

En , alors que les relations entre Lee et Marina s'enveniment jusqu'à la violence, Oswald prend un premier contact avec l'ambassade d'URSS, laissant entendre qu'il souhaite y retourner. Au cours de ce même mois, les Oswald rencontrent Ruth Paine, qui va devenir, avec son mari Michael, très proche des Oswald. Le mois suivant, Ruth et Marina deviennent amies.

D'après la Commission Warren, au cours de , Oswald, qui commence à préparer l'assassinat du général Walker, reçoit les deux armes commandées et perd son travail chez Jaggers ; à la fin du mois, Lee demande à Marina de le prendre en photos avec ses armes[29]. Au cours de ce même mois, l'agent James Hosty du FBI commence un réexamen de routine du dossier d'Oswald et Marina (six mois s'étant écoulés depuis son dernier entretien avec Oswald), il découvre une note du FBI de New York sur un abonnement de Lee au Worker, journal communiste, ce qui le pousse à rouvrir le dossier. Toutefois, avant que Hosty ait pu traiter le dossier, il se rend compte que les Oswald ont quitté Dallas[30].

La tentative d'assassinat sur le général Walker[modifier | modifier le code]

Le général Edwin Walker, un héros de la Seconde Guerre mondiale, est un anticommuniste virulent et partisan de la ségrégation raciale. Walker a été relevé de son commandement en Allemagne et muté à Hawaï en par le président Kennedy après qu'il eut distribué de la littérature d'extrême-droite à ses troupes. Il démissionne alors de l'armée en et se retire à Dallas pour y commencer une carrière politique. Il se présente contre John Connally pour l'investiture démocrate au poste de gouverneur du Texas en 1962, mais est battu par Connally qui est finalement élu gouverneur. À Dallas, Walker devient la figure de proue de la John Birch Society, une organisation d'extrême-droite basée au Massachusetts.

Walker représentant tout ce qu'il déteste, Oswald commence à le surveiller en , prenant notamment des photos de son domicile et des environs[31]. Le , alors qu'il est congédié de chez Jaggars-Chiles-Stovall depuis dix jours, il laisse une note en russe à Marina[32] et quitte son domicile avec son fusil. Le soir même, alors que Walker est assis à son bureau, il tire sur lui d'une distance de 30 mètres, mais la balle frappe le châssis en bois de la fenêtre et est déviée, ce qui paraît étonnant pour un bon tireur.

Lorsque Lee Harvey Oswald rentre chez lui, il est pâle et semble effrayé. Quand il dit à Marina ce qu'il vient de faire[33], elle lui fait détruire l'ensemble des documents qu'il a rassemblés pour préparer sa tentative d'assassinat, bien qu'elle conserve la note en russe[34].

L'implication d'Oswald dans cette tentative ne sera connue des autorités qu'après la mort d'Oswald, lorsque cette note, ainsi qu'une photo de la maison de Walker, accompagnées du témoignage de Marina, leur parviendra. La balle récupérée dans la maison de Walker est trop endommagée pour permettre une analyse balistique, mais l'analyse de cette balle par activation neutronique par le HSCA permet de déterminer qu'elle a été produite par le même fabricant que la balle qui a tué Kennedy.

La Nouvelle-Orléans[modifier | modifier le code]

Lee Harvey Oswald distribuant des tracts pro-castristes à La Nouvelle-Orléans.

Sans emploi, Oswald confie Marina aux bons soins de Ruth Paine et part à La Nouvelle-Orléans pour trouver du travail. Le , il trouve un emploi de graisseur dans l'usine de café Reilys. Marina le rejoint le . Le travail, salissant, ne lui plait pas, Oswald saisit toutes les occasions possibles pour s'absenter et aller discuter armes avec Adrian Alba, propriétaire du parking tout proche.

Pour la Commission Warren, Lee Harvey Oswald semble à nouveau malheureux de son sort, et, quoiqu'il ait perdu ses illusions sur l'Union soviétique, il oblige Marina à écrire à l'ambassade d'URSS pour demander l'autorisation d'y retourner. Marina reçoit plusieurs réponses peu enthousiastes de l'ambassade, mais entretemps les espoirs d'Oswald se sont reportés sur Cuba et Fidel Castro. Il devient un ardent défenseur de Castro et décide de créer une section locale de l'association Fair Play for Cuba (en). Il consacre 22,73 dollars à l'impression de 1 000 tracts, 500 demandes d'adhésion et 300 cartes de membres pour Fair Play for Cuba[35] et Marina signe du nom de « A.J. Hidell » comme président de la section sur une des cartes[36]. Ces tracts sont retrouvés également par la suite sur le campus étudiant de l'Université de Tulane au cours de l'été 1963[37].

Oswald perd son emploi chez Reilys le et vit du chômage avec 23 dollars par semaine. Il fait, le , une tentative d'infiltration des milieux anti-castristes, et se présente, d'après le rapport de la Commission Warren comme un anticommuniste auprès de Carlos Bringuier (en), délégué à La Nouvelle-Orléans de l'association des étudiants cubains, le Directorio Revolucionaro Estudiantil ou DRE, en proposant de mettre ses capacités de marine au service des anti-castristes[38]. Le DRE, association étudiante en apparence, avait été en réalité, conçu, créé et financé par la CIA, information confirmée par cette dernière dans un mémorandum en date du . Le HSCA, dans son analyse de 1978, indiqua que le DRE fut parmi les groupes anti-castristes les plus amers envers la politique d'apaisement de John F. Kennedy menée par ce dernier envers le régime de Fidel Castro après la grave crise des missiles d'[39].

Quelques jours plus tard, le , un ami de Bringuier repère Lee Harvey Oswald en train de distribuer des tracts pro-Castro. La seconde rencontre entre Bringuier et deux autres membres, Miguel Cruz et Celso Hernandez, qui sont aussi membres du DRE, débouche sur une arrestation collective[40],[37]. La police confisque également les prospectus de Lee Harvey Oswald sur lesquels figurent l'adresse du 544 Camp Street New Orléans, l'adresse de la seconde entrée du bâtiment où se trouvait l'agence de détective privée de Guy Banister[41]. Ancien agent du FBI, anti-communiste convaincu, lié à la John Birch Society qui prônait la supériorité de la race blanche, son agence de détective privée travaillait en réalité comme couverture pour le soutien logistique et tactique aux opérations anti-castristes mises en place par la CIA et dirigées contre Cuba au cours des années 1960.

Fondée en 1947 par le président Harry Truman, la CIA, avait en effet l'interdiction formelle d'intervenir sur le sol des États-Unis d'Amérique, rôle dévolu exclusivement au FBI de J.Edgar Hoover[7]. Guy Banister participa au soutien logistique de l'opération de l'invasion de la baie des cochons en . Il travaillait en équipe avec le pilote David Ferrie, qui participait aux opérations paramilitaires d'entrainement des exilés anti-castristes cubains et à la livraison d'armes par voie aérienne dans le cadre de la lutte contre Cuba. En outre, il travaillait sur des opérations d'infiltrations par des étudiants de toutes les structures et associations politiques favorables au régime cubain de Fidel Castro[41].

Oswald passe la nuit en prison et reçoit une amende de 10 dollars[37]. Le matin du , il demande à être entendu par un agent du FBI, ce qui lui est accordé. Il rencontre, en cette occasion et en entretien, l'agent John L. Quigley à qui il déclare qu'il s'est marié avec son épouse à Fort Worth au Texas[42].

Son procès, ainsi que celui de Carlos Bringuier, attire l'attention des médias, ainsi une station de télévision locale lui propose de le filmer en train de distribuer des tracts, c'est le film du [37] où Oswald distribue des papiers dans la rue. Ses aides venaient de l'agence pour l'emploi locale, le film passant le soir-même à la télévision. Oswald est alors contacté par WDSU, une radio locale, et, après un premier entretien avec le journaliste William Kirk Stuckey le [37], Oswald leur suggère d'organiser un débat entre lui et Carlos Bringuier.

D'après la Commission Warren, sa correspondance de l'époque montre un Oswald heureux du bruit qu'il réussit à faire autour de Fair Play for Cuba et présentant sa section — dont il était le seul membre — comme un succès[43].

C'est au cours du débat radio-diffusé Carte Blanche, qui s'ensuit le , en présence du membre du DRE et d'Ed Butler, directeur du Information Council of Americas (INCA) et agent de contact de la CIA[39], que Lee Harvey Oswald indique qu'il est marxiste mais pas communiste[37]. Le débat tourne au désavantage d'Oswald : Bringuier est bien préparé et le journaliste, informé par Ed Butler[39], interroge Oswald sur son passage en Union soviétique, qu'Oswald a caché lors du premier entretien. D'après le journaliste William Kirk Stuckey, interrogé par la Commission Warren, le comité Fair Play for Cuba, lié à un marxiste ayant vécu en URSS, n'avait désormais plus d'avenir à La Nouvelle-Orléans[44].

D'après la Commission Warren, Oswald, humilié et ayant perdu toute crédibilité, envisage de détourner un avion vers Cuba ; mais Marina réussit à l'en dissuader[45] et l'encourage à trouver un moyen légal d'aller à Cuba. En l'absence de liaison entre les États-Unis et Cuba, Lee envisage de passer par le Mexique.

Les quatre mois qu'Oswald passe à La Nouvelle-Orléans furent l'objet de beaucoup de spéculations et notamment de toute l'attention de Jim Garrison, le district attorney de la ville qui, au travers de son enquête, pensa pouvoir relier Lee Harvey Oswald à Clay Shaw, un homme d'affaires local qu'il estimait être impliqué dans l'assassinat du président John F. Kennedy. Le lien entre Oswald et Clay Shaw semblait être Guy Banister, ancien agent du FBI devenu détective privé dans les années 50 à la Nouvelle Orléans, dont l'agence couvrait des opérations anti-castristes protégées par la communauté du renseignement à la Nouvelle Orléans, et David Ferrie, ancien pilote connu pour ses tendances d'extrême droite et chef des camps de formation des contre-guérillas avec d'innombrables contacts dans les milieux socio-politico-militaires de La Nouvelle-Orléans[7].

Pour la Commission Warren, aucun lien n'a pu être établi entre Oswald et l'agence de Guy Banister, ni d'ailleurs entre Guy Banister et David Ferrie, même s'il est possible que ces deux derniers se soient connus[46]. Un dernier lien relevé entre Guy Banister et Oswald est le fait qu'Oswald utilisa l'adresse 544 Camp Street sur certains des tracts qu'il avait distribués, les bureaux de Guy Banister étant au 531 Lafayette Street, de l'autre côté du coin de la rue dans le même immeuble. Cependant, les deux entrées donnent dans des parties non communicantes de l'immeuble et l'adresse 544 Camp Street avait été l'adresse du Conseil révolutionnaire anti-Castro, où Carlos Bringuier avait d'ailleurs travaillé. Un résident cubain de l'adresse témoigna avoir été approché en par Oswald, qui exprima son souhait d'aider la résistance contre Castro. Il lui avait alors dit que l'association était partie et avait conseillé à Oswald de s'adresser à Carolos Bringuier ce qu'il fit le , ce dernier refusant. La mention de l'adresse sur certains tracts pourrait donc s'expliquer par le souhait d'Oswald d'embarrasser le Conseil et Bringuier, hypothèse émise par l'auteur Gerald Posner, défenseur de la Commission Warren[47].

Cependant, si la Commission Warren, d'après les enquêtes menées par le FBI en novembre et juste après l'attentat, conclut qu'il n'existait pas de lien entre l'ex-marine et l'agence de détectives de Guy Banister ou ce dernier, en revanche, le House of Representatives Select Committee on Assassinations, ou HSCA constitué de 1976 à 1978, publia plusieurs témoignages de personnes ayant indiqué que l'ex-agent du FBI connaissait l'ancien marine, dont ceux de Delphine Roberts, sa secrétaire personnelle, celui de deux anciens marines recrutés par Guy Banister, les frères Allen et Daniel Campbell et celui de son propre frère et associé. Sa secrétaire signala que Guy Banister se mit en colère en présence de James Arthus et Sam Newman quand il apprit que Lee Harvey Oswald employait l'adresse du 544 Camp Street sur ses tracts. Enfin, il fut retrouvé dans le carnet d'adresse de Lee Harvey Oswald plusieurs coordonnées d'anti-castristes importants[7],[41].

De même, le HSCA apporta la preuve sous la forme de plusieurs témoignages que Lee Harvey Oswald et David Ferrie se connaissaient et que ce dernier travaillait au sein de l'agence de détectives privés de Guy Banister. Ainsi, le HSCA a prouvé que Lee Harvey Oswald a assisté à une discussion en compagnie de David Ferrie. De même, Delphine Roberts, la secrétaire de Guy Banister, a témoigné que Lee Harvey Oswald était allé en compagnie de David Ferrie dans un camp d'entraînement pour les exilés cubains anti-castristes (camps qui furent par la suite fermés par le FBI, sur ordre de la présidence de John Fitzgerald Kennedy pour respecter l'accord de neutralité sur Cuba à la suite de la crise des missiles d' afin de trouver une solution diplomatique et un apaisement des relations entre les deux pays.)[41],[7].

David Ferrie était en outre une ancienne connaissance d'Oswald : tous deux étaient membres du groupe CAP (Civil Air Patrol ou « patrouille aérienne civile »), une association civile auxiliaire de l'armée de l'air, où Oswald était entré à l'âge de quinze ans, tous les deux vivant à La Nouvelle-Orléans avant l'entrée d'Oswald dans le corps des Marines. Dans les années 1950, Ferrie et Oswald, alors adolescents, se sont en vérité croisés dans la Civil Air Patrol. À ce sujet, une photo datant de 1955 fut publiée en 1993, indiquant la présence conjointe de l'ancien pilote et du jeune marine à une session d'entrainement[7].

De même, le propriétaire du café, le Mancuso Coffee Shop, Jack Mancuso confirma que Guy Banister, Jack Martin et David Ferrie se rendaient régulièrement ensemble dans son établissement[41].

Voyage au Mexique[modifier | modifier le code]

Alors que Ruth Paine ramène Marina à Dallas le , Oswald reste en ville deux jours sans doute pour recevoir son dernier chèque de chômage de 33 dollars. Ces jours sont aussi ceux où se situe un incident qui rend incertain le trajet exact d'Oswald à partir de La Nouvelle-Orléans tel que présenté par la Commission Warren et qui est considéré par certains comme un indice majeur de l'existence d'une conspiration : il s'agit, selon le témoignage de Sylvia Odio, corroboré par celui de sa sœur Annie présente ce soir-là, de la visite qui lui fut faite à Dallas le , par Oswald et deux Cubains nommés Léopoldo et Angelo se présentant comme anti-castristes recherchant des fonds pour soutenir leur cause. Son témoignage parvint au FBI puis à la Commission Warren qui la fit témoigner ; elle maintint l'ensemble de ses déclarations[48]. Cet évènement baptisé l'incident Ohio fut réétudié par le HSCA en 1978 qui conclut au contraire de la Commission Warren, que cet évènement était crédible[49],[50].

Quoi qu'il en soit, pour la Commission Warren, Lee Harvey Oswald se trouvait dans un bus reliant Houston à Laredo le , et continuait ensuite vers Mexico. Il y reste cinq jours, au cours desquels il tente d'obtenir auprès du consulat cubain un visa vers Cuba, se présentant comme un défenseur de Cuba et de Castro, et en affirmant qu'il veut ensuite continuer vers l'URSS. L'ambassade lui refuse le visa s'il n'a pas au préalable un visa soviétique. L'ambassade d'URSS l'informe que l'obtention d'un visa prendrait en tout état de cause quatre mois. Après plusieurs jours de va-et-vient entre les deux ambassades, Oswald, d'après la Commission Warren, rejeté et mortifié, retourne à Dallas.

L'épisode mexicain reste énigmatique et fait l'objet de beaucoup de spéculations, y compris quant à sa réalité. Les spéculations ont été alimentées par l'action de la CIA, qui surveillait les sites diplomatiques soviétiques et cubains à travers le monde entier, et n'a pas produit de photos de Lee Harvey Oswald à Mexico. En revanche, une photo d'une personne qui n'était pas Lee Harvey Oswald, et d'enregistrements téléphoniques audio d'un inconnu qui parlait un russe hésitant s'adressant aux autorités soviétiques (Lee Harvey Oswald le parlait couramment comme l'indique un examen passé sur la base d'Atsugi en 1959)[51] furent transmises directement par la CIA à la police de Dallas le quelques heures après l'attentat. Le FBI fut également informé de cet incident. Le , le lendemain de l'assassinat, dans une conversation téléphonique révélée en 1990 entre le directeur du FBI et le nouveau président Lyndon Johnson, qui voulait savoir si Lee Harvey Oswald s'était rendu à l'ambassade d'URSS, J. Edgar Hoover répondit[52] : « Non, c'est une affaire compliquée. Nous avons l'enregistrement et la photographie d'un homme qui était à l'ambassade soviétique et qui utilisait le nom d'Oswald. La photo et l'enregistrement ne correspondent ni à la voix, ni à l'apparence (d'Oswald). En d'autres termes, il apparait qu'il y a une seconde personne qui s'est rendue à l'ambassade soviétique[53]. »

La commission Warren fut également informée de cet épisode avec une copie de la photo de la CIA de l'inconnu[54]. Elle la montra à la mère de Lee Harvey Oswald, Marguerite Oswald, au cours de son interrogatoire et celle-ci déclara qu'elle n'avait jamais vu l'homme photographié et qu'il ressemblait à Jack Ruby[55]. Cette personne inconnue avait produit, de plus, pour sa demande de visas, des documents écrits de l'écriture de Lee Harvey Oswald. Ce qui a provoqué des suppositions selon lesquelles Lee Harvey Oswald n'était en fait pas à Mexico ou en tout cas, qu'il n'y avait pas fait ce qu'a écrit la Commission Warren dans son rapport.

Le HSCA a également longuement enquêté sur cet épisode au travers d'un rapport (dit rapport Lopez)[56] qui fut classé confidentiel jusqu'en 1992, date de son accès partiel au grand public après la sortie du film d'Oliver Stone JFK en 1991. Il fit également témoigner les membres du consulat cubain présent au cours des visites de l'inconnu le [57]. Le consul cubain Eusebio Azcue Lopez présent ce jour-là témoigna devant le HSCA que la personne qui s'était présentée ne correspondait pas à la description physique de Lee Harvey Oswald. L'employée et assistante du consul, Mme Sylvia Tirando Duran qui avait également rencontré cet homme à trois reprises ce jour-là donna un signalement qui ne correspondait pas à Lee Harvey Oswald. Elle le décrivit comme petit (mesurant 1,60 m) et blond, alors qu'Oswald était grand (mesurant 1,80 m) et brun. Mme Duran fut arrêtée avec son mari par la police mexicaine sur demande de l'antenne mexicaine de la CIA dirigée par Win Scott, du 22 au , soit à partir du jour de l'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy. À la suite d'une seconde détention, elle confirma l'identité de Lee Harvey Oswald. Elle ne fut pas interrogée par la Commission Warren, pas informée de cet épisode, mais témoigna devant le HSCA le confirmant ses déclarations initiales[58],[7].

En 1978, un câble de la CIA fut découvert datant du dans lequel il était indiqué : « L'arrestation de Sylvia Duran est extrêmement sérieuse et pourrait compromettre la liberté d'action des États-Unis sur la question de l'entière responsabilité de Cuba »[59].

Le retour à Dallas[modifier | modifier le code]

De retour à Dallas le , Oswald exprime sa déception à l'égard du régime de Castro. Il laisse Marina chez Ruth Paine pendant qu'il cherche un nouvel emploi et un nouvel appartement. Oswald trouve un logement à 7 dollars la semaine au 621 Marsalis dans Oak Cliff, et cherche un emploi tous les jours, car ses prestations de chômage s'achèvent. Sa première logeuse ne l'apprécie pas, se méfie de lui, notamment parce qu'il parle en une « langue étrangère » au téléphone et refuse de renouveler la location. Oswald pense qu'une nouvelle enquête du FBI en est la cause. Il décide donc de prendre un faux nom pour sa location suivante, le , sous le nom de « O.H. Lee ».

Le Texas School Book Depository.

Malgré ses efforts, Oswald ne parvient pas à trouver du travail. Ce même , Ruth Paine discute avec des voisines, évoquant notamment la situation des Oswald : une femme enceinte et un mari qui ne trouve pas de travail. Une des voisines, Linnie May Randle, indique que son jeune frère, Wesley Buell Frazier, vient de passer à travers la même épreuve et a trouvé du travail au Texas School Book Depository, un dépôt de livres qui assure la distribution de livres éducatifs. Elle suggère donc qu'Oswald y tente sa chance. Ruth Paine appelle le Texas School Book Depository (TSBD) où on lui dit qu'il y a peut-être une place. Le jour suivant, le , Oswald se présente au TSBD où il obtient une place d'employé chargé de remplir les bons de commande (Oswald ment en affirmant qu'il vient d'avoir une « décharge honorable » des marines et qu'il n'a jamais eu d'ennuis avec la justice) et commence à y travailler le .

Wesley Buell Frazier, qui vit près de sa sœur, Ruth Paine, lui offre de le véhiculer jusque chez les Paine quand il le veut, mais Oswald décide de ne rejoindre sa femme que le week-end, ce qu'il fait pour la première fois le vendredi . Le dimanche, Marina donne naissance à leur second enfant, Audrey.

Au cours du week-end suivant, Michael Paine le mari de Ruth, a une conversation politique avec Oswald et se rend compte que malgré sa désillusion à l'égard des régimes socialistes, il est encore un fervent marxiste qui pense que la révolution violente est la seule solution pour installer le socialisme. Pendant les semaines suivantes, la situation entre Marina et Lee se dégrade à nouveau, tandis que le FBI de Dallas s'intéresse de nouveau à Oswald du fait de son voyage à Mexico.

Le vendredi , le FBI se rend au domicile des Paine et interroge Marina. Lorsque Oswald l'apprend le soir, il devient très nerveux. Il a l'impression d'être harcelé par le FBI, surtout lorsqu'une deuxième visite a lieu le mardi suivant, . Sans doute à la suite de ces visites, Oswald se rend le 1963, au bureau du FBI pour remettre une enveloppe à l'agent qui s'était chargé de l'enquête, James Hosty. Elle reste dans la boite de courrier de James Hosty qui l'a entretemps lue et ouverte, jusqu'au . Ce qui donne par la suite lieu à un acte de dissimulation par le FBI, puisque son supérieur, le chef du bureau de Dallas, Gordon Shanklin, lui donna l'ordre, après le , de détruire la note qui, selon Hosty, contenait une demande de laisser Marina tranquille. La destruction de la note réalisée sur instruction du directeur du contre espionnage au sein du FBI, William Sullivan, fut révélée en 1975[7],[42].

Au cours du mois de novembre, Oswald emprunte à la bibliothèque municipale de Dallas un livre écrit par l'ancien président du Guatemala Juan José Arévalo, The shark and the sardines (« Le requin et les sardines ») dénonçant la politique étrangère impérialiste des États-Unis en Amérique latine. Oswald ne rendra jamais ce livre[60].

Le , Oswald ne peut aller chez les Paine parce que Michael, le mari de Ruth, y passe le week-end (les Paine étaient en instance de divorce). Pendant ce week-end, Marina découvre que Lee a de nouveau écrit à l'ambassade d'URSS et qu'il a loué son logement sous un faux nom ; ils se disputent au téléphone à ce sujet.

Le , le Dallas Time Herald publie le trajet que le président Kennedy prendra en traversant la ville. Comme Oswald a pour habitude de lire le journal de la veille qu'il récupère dans la salle de repos du TSBD, on présume qu'il a appris que le président passerait devant les fenêtres du TSBD le 20 ou le .

Le jeudi , Oswald rompt avec sa routine et demande à Buell Frazier de l'amener chez les Paine ce soir-là. Au cours de la soirée, Oswald tente de convaincre Marina de venir avec lui à Dallas où il trouverait un appartement. Marina refuse cependant toutes ses approches, dans lesquelles certains ont vu une tentative de la part d'Oswald de ne pas exécuter le plan qui a sans doute germé dans sa tête le jour même. Lorsque Marina se lève le lendemain, le , Oswald est parti en laissant sur le bureau 170 dollars, et son alliance.

L'assassinat de Kennedy[modifier | modifier le code]

Dealey Plaza et Elm Street vues de la fenêtre du TSBD.
Les employés du TSBD sous la fenêtre du 5e étage, dans les minutes suivant l'assassinat.

Le matin du , Buell Frazier remarque qu'Oswald monte dans sa voiture avec un paquet oblong, qu'Oswald prétend être des tringles à rideaux. Quand il a été interrogé, Oswald nie avoir dit à Frazier que le sac contenait des tringles à rideaux, et prétendit qu'il contenait son déjeuner[61]. Jack Dougherty a vu Oswald entrer dans le TSBD. Dougherty a informé la Commission Warren qu'il a observé Oswald marcher dans le bâtiment sans rien dans les mains. Aucun des collègues d'Oswald à l'intérieur du TSBD ne s'est rappelé l'avoir vu avec un paquet. À 11 h 40, des travailleurs qui posent un revêtement de sol remarquent Oswald au cinquième étage.

Un collègue d'Oswald nommé Charles Givens, a témoigné devant la Commission qu'il avait vu Oswald pour la dernière fois au cinquième étage du dépôt avec un presse-papiers à la main, et qu'Oswald lui avait demandé de fermer la porte de l'ascenseur et de le lui renvoyer. Il estime que sa rencontre avec Oswald a eu lieu à 11 h 55, 35 minutes avant l'assassinat[note 10]. Le rapport de la commission a déclaré qu'Oswald n'a été revu « qu'après la fusillade »[62]. Cependant, dans un rapport du FBI publié dès le lendemain de l'assassinat, Givens déclare que la rencontre a eu lieu à 11 h 30 au cinquième étage et qu'il a ensuite vu Oswald lire un journal au rez-de-chaussée à 11 h 50[63]. Le patron d'Oswald, William Shelley, a également déclaré avoir vu Oswald au rez-de-chaussée vers 11 h 45-11 h 50[64]. Eddie Piper, concierge, a également vu Oswald au rez-de-chaussée à 12 h[65] Un autre collègue, Bonnie Ray Williams a déclaré s'être rendu au cinquième étage du dépôt pour manger son repas à environ 12 h 5 et y être resté au moins jusqu'à 12 h 10 voire 12 h 20. Il a également affirmé que pendant ce temps, il n'a vu ni Oswald, ni qui que soit d'autre au cinquième étage[66]. Oswald a dit qu'il mangeait son repas dans le salon du rez-de-chaussée et avoir vu deux employés de couleur, il a reconnu « Junior » et un autre homme dont il ne pouvait se rappeler le nom[67]. Junior Jarman et Norman Harold ont confirmé à la Commission Warren qu'ils avaient traversé le salon aux alentours de midi pendant leur pause déjeuner. Lorsqu'on lui a demandé si quelqu'un s'y trouvait, Norman a témoigné que quelqu'un d'autre était là, mais qu'il ne pouvait se rappeler qui. Carolyn Arnold, secrétaire du vice-président du TSBD, a informé le FBI qu'elle a aperçu un homme qu'elle pensait être Oswald au rez-de-chaussée juste avant l'assassinat[68].

À 12 h 29 précises, le président, en voiture décapotable, traverse Dealey Plaza et est la cible de coups de feu mortels. Oswald dit qu'à ce moment-là, il se rendait à la salle à manger au premier étage, où il a été vu quelques instants plus tard[69],[70],[71],[72].

La fuite, le meurtre de J. D. Tippit et l'arrestation[modifier | modifier le code]

90 secondes plus tard, Marion Baker, un policier qui s'est précipité dans le TSBD pour chercher le tireur, aperçoit quelqu'un alors qu'il atteint le premier étage. Le policier est accompagné de Roy Truly, le patron du TSBD, qui identifie Oswald (Baker a initialement écrit dans sa déclaration au FBI qu'Oswald était en train de « boire un Coke ». Il a ensuite changé sa version et il n'y a aucune référence au soda dans son témoignage à la Commission Warren). Les deux hommes continuent à monter.

À 12 h 33, Lee Harvey Oswald quitte alors le TSBD par l'entrée principale qui ne sera fermée par les forces de police qu'au moins dix minutes après l'assassinat. C'est uniquement à partir de 14 h que le nom de Lee Harvey Oswald est évoqué comme absent sur la liste des employés qui en comptait 75, dont 48 à 12 h 30 étaient soit en train de déjeuner soit en train d'attendre sur le parcours du convoi présidentiel.

Entretemps, selon le rapport de la Commission Warren, vers 12 h 40, Oswald, après avoir remonté un bout de rue à pied, monte dans un bus qui est rapidement bloqué dans la circulation. Il prétexte une correspondance et demande au chauffeur de le laisser descendre, d'après le témoignage d'une passagère, Mary Bledsoe, auprès de la Commission Warren, il marche un peu et hèle un taxi conduit par Willyam Whaley. Il propose à une femme qui se présente de lui céder son tour, ce qu'elle décline. Le chauffeur de taxi ne notera rien de particulier dans son attitude. Il indique l'avoir déposé à plusieurs centaines de mètres de son logement. Néanmoins, devant la Commission Warren, l'imprécision de son témoignage où il se trompa à plusieurs reprises sur la description même du suspect et son aspect vestimentaire par exemple, fut telle que la Commission Warren ne le considéra pas comme suffisamment fiable[7],[73].

La Commission Warren ne tint pas compte du témoignage spontané du shériff Roger Dean Craig, qui vit Lee Harvey Oswald prendre place à 12 h 45 à bord d'un véhicule, un break de couleur claire conduit par une personne à la peau foncée qui démarra à vive allure[7], témoignage corroboré par le shériff de la police de Dallas, Richard Randolph Carr, qui vit le véhicule, et par Marvin Robinson, qui faillit l'emboutir sur Elm Street, lorsqu'une personne inconnue en provenance du Grassy Knoll monta à bord et que la voiture repartit en direction de l'Ouest. Ces témoins ne furent pas entendus par la Commission Warren[74].

Oswald rejoint son appartement à 13 h, heure attestée par sa logeuse Earlene Roberts. Il repart presque aussitôt après s'être muni de son blouson beige et de son revolver. Elle l'aperçoit à l'arrêt de bus à 13 h 5[7].

Les témoins déclarent alors qu'il a l'air pressé et stressé. On ignore où Oswald se rendait[75]. Pour la Commission Warren, il avait marché un peu plus d'un kilomètre lorsqu'il est intercepté vers 13 h 15 par J. D. Tippit.

Selon le rapport de la Commission Warren, Oswald tua J. D. Tippit alors que celui-ci avait quitté sa voiture et s'approchait de lui pour contrôler son identité. Oswald quitte les lieux en vidant les douilles de son revolver et en le rechargeant.

Toutefois, la Commission Warren elle-même ne recueille pas le témoignage des deux témoins oculaires les plus proches de la scène, Domingo Benavides et Aquila Clemons, tous les deux à moins de quinze mètres de la scène, qui n'ont pas identifié Oswald comme l'assassin de l'agent de police. La Commission Warren recueille en revanche le témoignage d'un chauffeur, Jack Tatum, qui se trouvait à cinquante mètres et qui a vu Oswald dans son rétroviseur. Il est à signaler que l'officier J.D Tippit circulait seul, ce qui était contraire aux règles en usage au sein de la police de Dallas où les patrouilles s'effectuaient par deux[7].

Oswald se fait remarquer quelques rues plus loin, alors qu'il pénètre dans le hall d'entrée d'un magasin pour se cacher des voitures de police qui passent dans la rue. Le gérant du magasin, John Brewer, remarqua l'attitude du jeune homme et sort pour voir où il va. Il le voit entrer sans payer dans le cinéma Texas Theatre à quelques pas de là. Il alerte l'ouvreuse du cinéma qui appelle la police pour signaler la présence dans le cinéma d'un individu suspect qui n'a pas payé sa place.

Six voitures de police arrivent ainsi qu'un assistant du district attorney pour cette infraction. Les policiers envahissent la salle. Un officier de police repère Oswald et lui ordonne de se lever. Une lutte s'ensuit, où d'après la version de la police de Dallas, Oswald aurait donné un coup de poing et tenté de faire feu, sans que le coup parte, alors qu'un policier le ceinturait.

Il est 13 h 50 lorsque Lee Harvey Oswald est arrêté. Sur le parcours, il demande la raison de son arrestation. Il lui est répondu qu'il est suspecté d'avoir abattu un policier. Il est placé en garde à vue à 14 h au quartier général de la police de Dallas soit h 30 après la fusillade[76].

Garde à vue[modifier | modifier le code]

Photographie d'identité judiciaire de Lee Harvey Oswald après son arrestation pour l'attentat contre John Fitzgerald Kennedy en 1963.

Placé en garde à vue au deuxième étage du bâtiment, il est interrogé en présence de 35 agents des différentes autorités locales et agences fédérales dont celle du Secret Service, d'assistants du district attorney, du FBI et de la Poste américaine. Son identité est établie grâce aux documents qu'il porte sur lui et à ses premières déclarations.

Aucun enregistrement ni audio ni sténographique n'est effectué ni aucun procès-verbal dressé, les autorités ayant justifié cet état de fait par leur besoin de découvrir des complices potentiels[7]. Une carte de bibliothèque au nom de David Ferrie, collaborateur proche du détective privé anti communiste, Guy Banister aurait été retrouvée dans ses affaires, raison pour laquelle le FBI et les équipes du district Attorney Jim Garrison seraient partis à la recherche de ce dernier en parallèle. Le directeur du FBI, J. Edgar Hoover est informé de cette enquête (ce qui fut nié par la suite par le FBI)[7].

À 17 h 30, Oswald est également interrogé par le shérif Roger Dean Craig au sujet du véhicule dans lequel celui-ci l'a aperçu à la sortie du TSBD à 12 h 45. Oswald indique qu'il appartient à Ruth Paine et qu'elle ne doit pas être mêlée à cette affaire[74]. C'est au cours de ces heures, que la police de Dallas reçoit de la part des services de renseignement l'information que le Manlicher Carcano, censé être l'arme du crime, a été acheté par Lee Harvey Oswald sous le pseudonyme de Hidell.

Il est accusé du meurtre du policier J. D. Tippit à 19 h 10, puis le lendemain, le , à h 30 de celui du président John Fitzgerald Kennedy par les autorités texanes ce qu'il conteste[7].

C'est au cours de sa garde à vue que les propositions de défense de l'Américan Civil Liberties Union ou ACLU furent repoussées par les autorités policières déclarant que Lee Harvey Oswald n'avait pas souhaité bénéficier d'une assistance. La proposition de l'avocat Dean Andrew qui indiquait avoir reçu une demande d'assurer la défense de Lee Harvey Oswald de la part d'un dénommé Clay Bertrand fut refusée également.

Présenté à la presse à minuit le , Oswald déclara néanmoins : « Eh bien, j'ai été interrogé par le juge [...]. J'ai protesté, cependant à cette occasion, contre le fait, que je ne bénéficiais pas de l'assistance d'un avocat. Je ne sais vraiment pas de quoi il s'agit. Personne ne m'a dit quoi que ce soit, sauf que je suis accusé d'avoir tué un officier de police. Je ne sais rien de plus et je demande que quelqu'un vienne me donner une assistance légale »[7]. Il demande également à sa famille de prévenir l'avocat new-yorkais John Abt. Ruth Paine s'efforça de le joindre sans y parvenir.

C'est à ce moment, emmené contre son gré par les forces de police texanes qu'il lance :"I'm just a patsy" ce qui signifie :"Je suis un pigeon"[7].

Meurtre[modifier | modifier le code]

Meurtre d'Oswald.

Le , entre h 30 et h du matin, la police de Dallas et l'antenne locale du FBI reçoivent des appels anonymes indiquant que Lee Harvey Oswald sera assassiné. Le chef de la police de Dallas, Jesse Cury, est informé de ces menaces[74].

Le même jour, après 36 heures de garde à vue et 12 heures d'interrogatoire sans assistance légale et dont peu de traces ont été conservées, Oswald est abattu par Jack Ruby à 11 h 21 dans les garages du quartier général de la police de Dallas, en direct, devant les journalistes présents venus en masse et sous les yeux de millions de téléspectateurs alors que la police s'apprêtait à transférer Oswald des cellules de la police vers la prison du comté située au coin de Houston et Elm Street à proximité du TSBD.

Gravement blessé à l'abdomen, la balle ayant entrainé la rupture de l'aorte, sectionné la veine cave, transpercé son pancréas pour finir sa course dans son foie, Lee Harvey Oswald s'éteint au Parkland Hospital à 13 h 7, sans avoir repris connaissance, dans le même endroit, où, 48 heures plus tôt, l'équipe médicale avait tenté de sauver le président Kennedy de ses blessures par balles[7]. Au cours de l'intervention médicale menée par le médecin Charles À Crenshaw, le président Lyndon B. Johnson appelle par téléphone en personne les praticiens afin d'obtenir une confession de Lee Harvey Oswald avant son décès[74].

Dans l'après-midi, moins de 2 heures après la disparition d'Oswald, J. Edgard Hoover, le directeur du FBI, déclarait dans un appel téléphonique au président Lyndon B.Johnson : « La chose qui m'inquiète le plus est que nous ayons quelque chose à publier afin de convaincre le public qu'Oswald est le seul assassin »[74].

Le soir même, le procureur Wade, chargé de l'affaire, déclare devant les médias que « il est indiscutable que [Oswald] était l'assassin du président Kennedy » considérant l'affaire des pouvoirs publics comme éteinte en raison du meurtre du principal suspect[7].

Le corps d'Oswald est autopsié, le crâne reçoit une découpe triangulaire à son sommet, le crâne est recousu mais le bout d'os n'est pas remis en place. Il est embaumé.

Enterrement[modifier | modifier le code]

Lee Harvey Oswald est enterré le au cimetière Rose Hill à Fort Worth, sous le pseudonyme de William Bobo en présence de policiers, de journalistes et de membres de sa famille. La cérémonie est effectuée sans service religieux, ses proches ayant eu de la difficulté à trouver un ministre du culte pour la célébration et un cimetière pour accueillir la sépulture de l'assassin présumé du président Kennedy.

Vie de Marina Oswald après sa disparition[modifier | modifier le code]

En 1965, Marina épouse Kenneth Porter, un coureur de stock car, et les deux filles de Marina, June et Audrey, prennent finalement le nom de leur nouveau beau-père.

Enquêtes ultérieures[modifier | modifier le code]

Commission Warren[modifier | modifier le code]

La Commission Warren instituée le , par le président Lyndon B. Johnson sur l'idée du directeur du FBI, J. Edgar Hoover, a conclu dans son rapport remis en que Lee Harvey Oswald était le seul coupable et avait tué le président et le policier J.D Tippit[7].

Rapidement des critiques du rapport aussi bien sur ses méthodes, ses résultats et son fonctionnement se font jour. Dès 1965, soit un an après la publication du rapport, celui ci n'est plus considéré comme crédible et une majorité du public américain estime qu'on lui a menti[7].

Cette contestation des conclusions officielles va s'amplifier au cours des années 60 puis 70.

Commission Church[modifier | modifier le code]

En 1976, la Commission Church mena un examen critique des actions illégales des agences fédérales menée par le Sénat américain à la suite du grave scandale du Watergate qui ébranla la démocratie américaine dans ses fondements, précédé par le scandale des Pentagon Papers. Elle conduisit également en parallèle une enquête sur l'assassinat de John F. Kennedy le . Elle conclut que les agences fédérales le FBI et la CIA avaient manqué à leurs devoirs et responsabilités et que l'enquête menée sur l'assassinat avait été déficiente[42].

La Commission Church conclut notamment que « le souci de la réputation publique [et] d'éventuels échecs et embarras bureaucratiques [et] l'extrême compartimentation de la connaissance des opérations sensibles ... [et] les décisions conscientes [des hauts fonctionnaires de la CIA] de ne pas divulguer des informations potentiellement importantes » a tenu la commission Warren éloignée de ce qu'elle aurait dû savoir[42].

HSCA : House Select Committee on Assassinations[modifier | modifier le code]

En 1979, le House Select Committee on Assassinations (HSCA), commission d'enquête parlementaire à la différence de la Commission Warren qui était une commission exécutive c'est-à-dire nommée par le pouvoir, fut initiée à la suite des travaux et des révélations de la Commission Church et sous la pression de l'opinion publique. Reprenant l'ensemble des éléments, elle conduisit une longue enquête, de 1976 à 1979, sur les assassinats du pasteur Martin Luther King et de John Fitzgerald Kennedy. Elle aboutit dans les deux cas à l'existence d'une conspiration au vu des nouvelles informations en sa possession, en reprenant les conclusions de la Commission Warren, considérant Lee Harvey Oswald comme le tireur responsable des blessures mais que le décès de John Fitzgerald Kennedy était le résultat d'un complot, avec la présence d'un second tireur[77]. Elle considéra également que la Commission Warren n'avait pas enquêté de manière adéquate sur la possibilité d'un complot ayant pour objectif d'assassiner le président.

Le HSCA restitua également le contexte historique, plus spécifiquement sur les opérations anti castristes menée par la CIA sur ordre de la Maison Blanche à partir de 1960 avec les exilés cubains anti-castristes recrutés et formés par cette dernière en alliance avec le crime organisé pour mettre fin au régime de Fidel Castro. L'avènement du régime de Fidel Castro fut pour la mafia américaine, en , et malgré ses tentatives préventives de se concilier les faveurs du nouveau régime, une perte considérable avec la fermeture des casinos, lieux de prostitution et du trafic de drogue à Cuba sous le régime du dictateur Batista, protégé par les États-Unis pour la défense des intérêts économiques américains. En 1959, le montant annuel généré par les activités criminelles sur l'île était estimé à 100 millions de dollars soit 900 millions rapporté en 2013[78].

Le HSCA détermina qu'un changement progressif de politique était mené par l'administration de John Fitzgerald Kennedy à l'égard de Cuba avant son assassinat au cours de l'année 1963. Ceci avait été mentionné aussi par le journaliste français Jean Daniel, qui venait d'obtenir un entretien de John F. Kennedy, suivi par un entretien et par une invitation à déjeuner de Fidel Castro, au cours duquel le premier ministre cubain apprit l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy le . Ce changement intervenait après l'échec de l’invasion de la baie des Cochons en , puis la crise des missiles d'. Il visait à apaiser les relations avec Cuba et ouvrir de nouvelles perspectives, ce qui avait braqué contre le président des États-Unis les groupes paramilitaires américains constitués de la frange la plus radicale des cubains anti-castristes aux États-Unis, des agents américains du renseignement et des criminels de la mafia américaine, qui continuèrent leurs opérations conjointes pour renverser le régime de Fidel Castro, malgré les demandes d'arrêt formels de la Maison-Blanche[79].

Le HSCA se rendit en 1978 à Cuba pour une interview de Fidel Castro, qui nia tout rôle dans l'attentat, insistant sur l'absurdité pour lui de s'en prendre à un dirigeant qui avait engagé de manière secrète une tentative de normalisation diplomatique à la suite de la crise des missiles d'octobre 1962[7].

Le HSCA recommanda la reprise de l'enquête par le département de la justice qui, 8 années plus tard en , considérant qu'aucune nouvelle preuve décisive n'avait été apportée, décida de ne pas donner suite à de nouvelles investigations[7].

Question de la culpabilité d'Oswald dans l'assassinat[modifier | modifier le code]

La question de la culpabilité d'Oswald dans le meurtre du président Kennedy n'a pas été tranchée judiciairement car sa mort a arrêté toute action.

Le rapport de la commission d'enquête de 1979 du House Select Committee on Assassinations ou HSCA a conclu à la probabilité d'un complot ; sans identifier les conspirateurs ou les coupables, il a considéré qu'Oswald avait agi dans le cadre de ce complot et bénéficié de complicité[80] ; il a exclu du complot la CIA, le FBI, les services secrets américains, le gouvernement cubain et les groupes anti-castristes aux États-Unis, jusqu'à preuve du contraire. Le rapport soutient toutefois que des aspects de l'affaire ont été volontairement occultés parce qu'ils auraient pu être gênants[81]. Le HSCA recommanda de pousser plus avant l'enquête sur l'assassinat du président Kennedy, recommandation restée sans réponse, le département de la Justice américaine estimant qu'aucune nouvelle preuve décisive n'avait été découverte pour une reprise de l'enquête[7].

Toutefois, concernant l'action des services secrets et de la CIA, notamment vis à vis de l'enquête du Sénat américain en 1978, le responsable du HCSA, l'avocat en chef Robert Blakey déclara en 2003 à ce sujet : « Je ne crois plus rien maintenant de ce que l'Agence a dit au comité car je ne peux obtenir une corroboration substantielle de l'extérieur de l'Agence sur sa véracité[82]. »

Dans son enquête d'investigation, le journaliste indépendant William Reymond reprend l'allègation selon laquelle le vice-président Lyndon B. Johnson (selon son homme de main véreux Billie Sol Estes (en)) aurait été l'instigateur de l'assassinat via un vaste complot[83].

Les indices qui incriminent Oswald[modifier | modifier le code]

Les éléments suivants seraient en faveur de la culpabilité d'Oswald dans le meurtre du président Kennedy :

  • Oswald était classé comme bon tireur chez les marines (son classement correspond à la capacité de toucher 8 fois sur 10 une cible de 25 centimètres à 182 mètres (200 yards).
  • Howard L. Brennan, un témoin sur Dealey Plaza, a reconnu Oswald comme étant l'homme qu'il a vu tirer de la fenêtre du cinquième étage du TSBD (nota : en norme US, le cinquième étage est connu comme le quatrième en France, car le rez-de-chaussée est un étage). Toutefois, le témoignage de L.Brennan est sujet à caution et fut écarté définitivement par la Commission d'enquête Sénatoriale ou HSCA en 1978 comme témoin crédible[7].
  • Le Carcano retrouvé au cinquième étage (6e en norme US) du TSBD a été acheté par Oswald par correspondance, en utilisant le même faux nom (Alek Hidell) que pour acheter le revolver qui a tué l'agent Tippit, qu'Oswald portait sur lui au moment de son arrestation, ainsi d'ailleurs qu'une fausse pièce d'identité au nom d'Alek Hidell (il a été déterminé que cette pièce d'identité, un faux assez grossier, avait été fabriquée par Oswald lorsqu'il travaillait chez Jaggars-Chiles-Stovall à Dallas).
  • Oswald est un menteur patenté : il nie devant la police avoir utilisé le pseudo de Hidell alors que l'écriture de Hidell et la sienne sont identiques, et il nie posséder un fusil alors qu'il s'est fait photographier le 31 mars 1963 par sa femme avec ce même fusil en main (photos authentifiées par le HSCA en 1978, et dont Marina Oswald n'a jamais nié être l'auteur). Ces photos ont été prises une semaine avant l'attentat contre Walker (10 avril 1963), et le HSCA en a découvert en 1977 une copie comportant au dos l'inscription « chasseur de fascistes », avec une dédicace authentifiée comme étant de la main de Oswald.
  • Les douilles retrouvées au cinquième étage (6e en norme US) du TSBD ont été attribuées au fusil de Oswald (mannlicher Carcano).
  • Les balles tirées sur le président ont été liées balistiquement et chimiquement (analyse neutronique) au Carcano, à l'exclusion de tout autre fusil.
  • La balle tirée sur le général Walker a été liée par analyse neutronique aux balles tirées avec le Carcano d'Oswald.
  • L'empreinte digitale d'Oswald a été trouvée sur le fusil, et sur les deux cartons de livres sur lesquels il s'est appuyé pour viser et tirer sur Kennedy.
  • Oswald portait le jour de l'assassinat une chemise de coton bleu, orange et gris ; des fibres de cette chemise ont été trouvées sur le fusil.
  • Le Carcano était rangé dans le garage des Paine, les gens chez qui Marina, la femme d'Oswald, logeait, et avait disparu le matin de l'attentat.
  • Contrairement à ses habitudes, Oswald avait rejoint son épouse chez les Paine le soir du jeudi et y avait passé la nuit, sans aucun doute pour récupérer son fusil.
  • Oswald est parti pour Dallas le en laissant à son épouse, sans la réveiller, toutes ses économies et son alliance, alors qu'il ne lui laissait d'habitude que très peu d'argent.

Éléments à décharge[modifier | modifier le code]

La plupart des éléments suivants se trouvent dans le livre de Léo Sauvage, L'Affaire Oswald (1965), et dans le livre de Jim Garrison, JFK (1988). Léo Sauvage, journaliste au Figaro, confronta son enquête personnelle menée aux États-Unis de à , à une lecture du rapport Warren et fut à titre personnel persuadé de l'innocence d'Oswald. Jim Garrison, district attorney de La Nouvelle-Orléans (résidence d'Oswald), a mené une enquête en tant que procureur à la suite des évènements de l'été 1963 et sur la base de la relecture du rapport Warren et notamment des liens d'Oswald avec la cellule anti-castriste dirigée par l'anticommuniste Guy Banister chargé des actions illégales de la CIA sur le sol des États-Unis. Il pense qu'Oswald a été manipulé par les services secrets pour servir de bouc émissaire dans l'attentat, et n'est pas le tueur de Kennedy[84]. On doit aussi préciser que cette version fut dès le mois de décembre 1963, soutenue par sa mère, Marguerite Oswald, qui clama jusqu'à sa mort d'un cancer en janvier 1981 l'innocence de son fils et demanda à être enterrée à ses côtés.

  • À propos du mobile du crime. Oswald avait tenté d'assassiner le général Walker mais il avait raté sa cible, comme en a témoigné Marina Oswald. Ce général était une personnalité d'extrême droite : il était membre de la John Birch Society et détestait à ce titre John Kennedy. Pour se justifier auprès de sa femme de la tentative d'assassinat, Oswald compara Walker à Hitler[85].
  • John Kennedy se situait donc à l'opposé du spectre politique de Walker et jamais n'apparaît dans les travaux de la Commission Warren qu'Oswald l'ait jamais comparé à Hitler.
  • Au contraire « peu de temps avant l'assassinat, Oswald avait exprimé son approbation du rôle actif du président Kennedy dans le domaine des droits civiques. » D'après le témoin, Frank Krystinik, Oswald expliqua « que les États-Unis étaient supérieurs à l'Union soviétique dans le domaine des libertés civiques et lui fit « l'éloge du président Kennedy pour son action à ce sujet. »[86] »
  • En fait John Kennedy suivait une politique d'apaisement du conflit avec Cuba et Oswald, pro-cubain était donc d'accord avec cette politique. Oswald n'avait donc aucune raison de tuer le président.
  • De surcroît l'implication d'Oswald dans l'attentat contre Walker est techniquement mise en doute. Le seul témoin de la tentative d'assassinat de Walker le , un garçon de quinze ans, indique seulement avoir vu, après les coups de feu, deux hommes prendre fuite dans deux voitures différentes. Or Oswald n'avait pas de voiture pour se rendre à la résidence du général Walker distante de 10 kilomètres par rapport à sa résidence. N'ayant pas non plus de permis de conduire, il ne pouvait en louer une. Et la police n'a relevé aucune disparition, ou vol de véhicule automobile ce [87].
  • Son amie, Ruth Paine, souligna son inaptitude à la conduite : « Je ne lui aurais certainement pas prêté ma voiture… Je lui ai donné trois leçons de conduite en tout : il savait démarrer, et s'arrêter et tourner, mais il n'arrivait pas à se ranger contre le trottoir et je n'avais pas la moindre idée quant à la façon dont il se serait comporté en pleine circulation. »[88]
  • L'employée du consulat cubain Mme Duran, qui avait rencontré un inconnu se faisant passer pour Lee Harvey Oswald lors de ses demandes de visas en , n'a pas été interrogée par la Commission Warren.
  • La photo de l'inconnu au consulat cubain issue du dispositif de surveillance de la CIA, fut montrée par la Commission Warren à la mère de Lee Harvey Oswald qui témoigna ne jamais avoir vu cette personne[55].
  • Sur le plan procédural, la Commission Warren ignora délibérément, après sa nomination, le point de vue posthume de la défense, à savoir l'innocence de Lee Harvey Oswald, exprimé par la mère de l'accusé, Marguerite Oswald et son avocat Mark Lane qui ne put assister aux séances[89]. Dans sa famille, seule son épouse, Marina Oswald, paraissant convaincue de la culpabilité de son mari, fut entendue[90]. Son témoignage est aujourd'hui fortement sujet à caution, car il fut influencé. En effet, mise au secret immédiatement par le Secret Service et le FBI, et ce, sans base légale, et maîtrisant mal l'anglais et les lois américaines, il lui fut notifié que son maintien sur le sol des États-Unis avec ses enfants par le service de l'immigration serait conditionné par une pleine et entière coopération avec les autorités fédérales[7].
  • Au fil du temps, l'opinion première de Marina Oswald sur la culpabilité de son mari se renversa. En 1993, au cours d'un entretien donné à Oprah Winfrey, elle déclara croire désormais qu'il était complètement innocent de l'assassinat[91]. Elle a déclaré en 1993 à Paris Match : « Pendant des années, j'ai cru que Lee était coupable : je ne pouvais imaginer que la justice des États-Unis et son gouvernement puissent me mentir »[7].
  • Buell Wesley Frazier (qui a conduit Oswald au travail) et sa sœur Linnie Mae Randle, ont décrit le sac comme étant très court, beaucoup trop court pour s'adapter à la carabine, même dans son état démonté[92].
  • Charles Givens — qui prétendit devant la commission avoir vu pour la dernière fois Oswald au 5e étage du TSBD à environ 11 h 55 — n'en avait absolument pas fait mention au cours de sa première entrevue avec le FBI le .
  • Le témoignage de Brennan est en partie discutable, notamment parce qu'il refusa, dans un premier temps, d'identifier formellement Lee Harvey Oswald. Il ne l'identifia peut-être que sous influence : après le passage du prévenu à la télévision. Il reconnut de plus qu'il avait une mauvaise vue et qu'il ne portait pas ses lunettes le . Son témoignage fut sévèrement critiqué à la fois par Mark Lane dans son ouvrage Rush to Judgment puis par le journaliste français Léo Sauvage. Enfin, le HSCA l'écarta définitivement comme témoin crédible lors de la nouvelle enquête menée de 1976 à 1979[7].
  • Quatre témoins ont dit avoir vu Oswald au rez-de-chaussée entre 11 h 45 et 12 h 25.
  • D'après des témoins, Oswald a été vu environ 90 secondes après l'assassinat, au rez-de-chaussée, c'est-à-dire au premier étage et porteur d'une bouteille de Coca-Cola à la main devant un distributeur, il avait l'air calme et n'était pas essoufflé alors qu'il venait supposément de déplacer plusieurs dizaines de cartons de livres au cinquième étage, pour constituer le nid du tireur[93], de tirer puis de dissimuler son arme, puis enfin de courir afin de descendre quatre étages plus bas sans croiser aucun employé. De plus, seules trois empreintes furent retrouvées sur les dizaines de cartons qu'il aurait dû manipuler alors que la Commission Warren a indiqué qu'il ne portait pas de gants[7].
  • Cet alibi est indirectement étayé par le fait qu'au même moment deux personnes, Victoria Adams et Sandra Skill, ont descendu ensemble les escaliers de cet immeuble sans ascenseur sans l'avoir vu.
  • Les armuriers du FBI ont indiqué qu'il fallait 6 minutes pour remonter le Carcano. La Commission Warren a estimé de plus que l'assassin présumé a remonté son fusil au moyen d'une pièce de monnaie. La Commission Warren a estimé que Lee Harvey Oswald n'avait pas pu remonter et dissimuler son fusil au cours de la matinée en raison de la très forte fréquentation dans l'immeuble pendant toute la matinée[7].
  • Le fusil Manlicher Carcano avec lequel, selon la Commission Warren, les tirs auraient été réalisés présentait des traces de corrosion au niveau de la culasse et sa lunette de visée était déréglée[7],[94].
  • Les experts du FBI, appelés à reproduire les tirs de Lee Harvey Oswald, furent dans l'incapacité d'égaler sa performance, sachant qu'ils tiraient sur une cible fixe, et ce sans décompte de temps avant le premier tir[7].
  • Les tests de résistance effectués sur une balle équivalente à la pièce à conviction la CE399, dite « balle magique », furent réalisés par le FBI sur des cadavres de chèvres et d'êtres humains : les projectiles ressortirent tous écrasés et ayant perdu de nombreuses parties de leur enveloppe[7].
  • Concernant les témoignages recueillis lors du parcours de Lee Harvey Oswald du TSBD à son appartement, de 12 h 33 à 13 h le pris en compte par la Commission Warren, il a été révélé que celui de Mary Bledow avait été préparé avec les agents du Secret Service. De même, le chauffeur du taxi, William Whaley fut dans l'incapacité d'identifier clairement Lee Harvey Oswald qu'il confondit avec un autre prévenu du nom de David Knapp. En outre, il reconnut que sa déposition avait été signée avant que le suspect ne lui soit présenté pour identification formelle[7].
  • Lee Harvey Oswald fut identifié à 12 h 45 par le shérif adjoint Craig qui l'observa monter dans un break conduit par un conducteur à la peau foncée qui démarra immédiatement. Le , il interrogea Lee Harvey Oswald à ce sujet pendant sa garde à vue au poste de police de Dallas. Ce dernier lui répondit que le break appartenait à Mme Paine et qu'il ne fallait pas la mêler à cela. La Commission Warren ne tint pas compte du témoignage de l'officier de police et considéra qu'elle avait identifié que Lee Harvey Oswald était ailleurs à ce moment[7].
  • Randolph Craig faisait également partie de l'équipe de policiers qui fouilla le cinquième étage du TSBD et maintint qu'il avait identifié la première arme retrouvée comme étant un fusil allemand de marque Mauser de très haute précision. Considérant que son témoignage avait été modifié, et devenu opposant à la version de la Commission Warren, il dut quitter la police[7]. La découverte d'un fusil Mauser allemand 7,65 mm, fut effectuée par le policier Weiztman au 5e étage du bâtiment, ce qui fut confirmé dans les premières heures par le capitaine Fritz et le procureur Wade[7].
  • La plupart des témoins qui ont vu un homme dans la fenêtre du cinquième étage du TSBD ont décrit un homme jeune mais portant une chemise claire sans col ou un tee-shirt.
  • L'empreinte de paume relevée par la police de Dallas est considérée comme douteuse car elle n'a pas été relevée dans un premier temps ; l'arme a été confiée ensuite au FBI qui n'a rien relevé, puis l'arme est revenue à la police de Dallas et c'est à ce moment-là que l'empreinte a été relevée. Il est permis d'envisager que l'empreinte ait été obtenue de la main d'Oswald à la morgue.
  • Le procureur Jim Garrison indique qu'Oswald a fait l'objet après son arrestation d'un test au nitrate établissant qu'il n'avait tiré aucun coup de feu récemment, mais que le résultat de ce test n'a été révélé que 10 mois plus tard dans le rapport Warren[95].
Clôture en bois sur le monticule herbeux d'où, selon de nombreux théoriciens du complot, un second assassin aurait tiré sur Kennedy.
  • À partir du film de Zapruder, on pourrait supposer que le coup de feu qui a frappé Kennedy dans la tête est peut-être venu de l'avant. Le fait que la tête de Kennedy recule, lorsqu'il est frappé par la balle fatale, indiquerait que la balle a été tirée à partir de l'avant. Des théoriciens soulignent aussi le grand nombre de médecins et d'infirmières à l'hôpital Parkland, ainsi que d'autres, qui ont déclaré que la majeure partie de l'arrière droit de la tête du président a été arraché, ce qui suggère fortement qu'il avait été frappé par l'avant[96],[97]. Cela donne à penser qu'il y avait un autre tireur situé sur le monticule herbeux à l'avant droit du président. La limousine présidentielle passait en face du monticule herbeux au moment du tir à la tête. En 1988, la société 3M a analysé le tir dans le cadre de l'étude Comtal. Elle a déterminé que « le coup fatal est venu de l'avant droite de la voiture du président... depuis le monticule herbeux ». Sherry Gutierrez a conclu que l'explosion frontale visible dans les images tournées par Zapruder était un phénomène connu sous le nom de « projection retour », typique d'une pénétration à haute vitesse au niveau de la tempe. L'explosion frontale droite est caractéristique d'un projectile frappant un crâne à haute vitesse. Si cela ne suffisait toujours pas, Roger McCarthy, expert en balistique, a témoigné lors du procès Oswald à l'American Bar Association : à l'aide d'une maquette, il conclut que l'explosion de la tête indiquait un tir par l'avant. Enfin, le corps de John Fitzgerald Kennedy fut projeté violemment en arrière lors du tir fatal[7]. Ce mouvement est visible sur le film d'Abraham Zapruder et également sur celui d'Orville Nix.
  • Mary Moorman qui photographiait la parade présidentielle fit plusieurs clichés avec son Polaroid au moment de son passage devant la butte gazonnée. Ses six photos lui furent confisquées par les autorités. Elles lui furent restituées mais les deux qui montraient le mieux à l'arrière plan la butte gazonnée, lui furent rendues mutilées[74].
  • Le film d'Orville Nix qui filma la scène de tir le d'un angle opposé à celui d'Abraham Zapruder et complémentaire à ce dernier, fut endommagé durant son développement dans les laboratoires du FBI. Le film original, dont des copies restaurée sont disponibles, a été depuis égaré et reste introuvable à ce jour[98].
  • Les motards d'escorte Hargis et Martins, tous deux situés à l'arrière gauche de la limousine présidentielle, furent éclaboussés de matières cervicales et de sang au moment du tir[7],[99].
  • Le garde du corps personnel de Mme Kennedy, Clint Hill, qui se précipita pour protéger le couple présidentiel des tirs, décrivit dans son rapport du , la blessure à la tête du président qu'il observa de très près alors que la limousine se dirigeait vers le Parkland Hospital : « alors que je m'étais placé en haut de la banquette arrière [de la limousine présidentielle], je remarquais qu'une partie de la tête du président à l'arrière-droit était manquante et qu'il saignait beaucoup. Une partie du cerveau était partie. Je vis un morceau de son crâne, avec des cheveux dessus, sur le siège (...)) »[7],[100].
  • Le reporter Roy Stamps, qui fut présent lors de l'arrivée aux urgences du Parkland Hospital de la limousine présidentielle, indiqua que l'arrière de la tête du président était manquante[74].
  • Lors de son témoignage devant la Commission Warren, le , Mme Kennedy qui avait tenté de maintenir les matières cervicales à l'intérieur du crâne de son époux après l'avoir posé sur ses genoux après les tirs, voulut également témoigner à ce sujet en présence du président de la cour Earl Warren et du conseiller Rankin qui ne voulaient pas l'interroger à ce sujet. Sa description volontaire des blessures de son époux a été remplacée par la mention : « référence aux blessures supprimée »[101]. La description intégrale donnée par Mme Kennedy ne pourra être connue qu'en 2039 à l'expiration d'un délai de 75 ans instauré par la Commission Warren pour des raisons de sécurité nationale[7].
  • Les membres de l'équipe des urgences du Parkland Hospital, le Dr Charles A. Crenshaw, le Dr Charles J. Carrico, le Dr Malcom Perry, le Dr William Kemp Clarck, le Dr Robert McClelland qui intervinrent tous sur le président moins de 10 minutes après les tirs, témoignèrent d'une blessure importante à l'arrière droit du crâne du président dans la région pariétale[74].
  • Le porte-parole de la Maison-Blanche pour le voyage au Texas, lors d'un point presse au Parkland Hospital dans les minutes qui suivent l'hospitalisation, fait état d'une entrée de balle dans la tempe droite du président confirmé par le praticien Georges Buckley, médecin personnel de John F. Kennedy[7].
  • La Commission Warren qui estimait que la même balle (dite balle magique) avait provoqué les blessures au dos et à la gorge du président puis traversé le torse du gouverneur Connally, puis touché son poignet pour se ficher dans sa cuisse, et qu'il était inutile de déterminer exactement quelle balle avait touché le gouverneur. Ce dernier affirma toujours jusqu'à sa mort en 1993 : « Je sais absolument qu'une balle a causé la blessure du président et qu'un tir séparé m'a touché. Je ne changerai jamais d'opinion »[7]. De plus, les rapports initiaux du FBI faisaient état de deux balles différentes[7].
  • Lors de l'examen du film Zapruder, il est à noter qu'un écart de deux secondes s'écoule entre le moment ou le président John Fitzgerald Kennedy porte les mains à sa gorge et le moment ou le gouverneur Connally lâche son chapeau à la suite du sectionnement du nerf nécessaire à la préhension de sa main et s'effondre sur son épouse Nelly touché au poumon. Or, la vitesse d'impact de la balle a été estimée à 500 à 600 m / seconde[7].
  • La balle dite « magique » pièce à conviction CE 399, fut retrouvée d'après la Commission Warren par Darrell Tomlinson, mécanicien au Parkland Memorial Hospital, intacte après avoir roulé sur le brancard ayant apparemment servi à transporter le gouverneur Connally de la limousine présidentielle à la salle d'urgence dite Trauma Room no 2 puis à la salle d'opération, et ce malgré les doutes de Darrell Tomlinson. D'après la version officielle de la Commission Warren, la balle magique aurait glissé de manière intacte de la cuisse du gouverneur. Or, opéré par les chirurgiens à la suite de la perforation de son poumon gauche, ces derniers indiquèrent qu'il était désormais hors de danger et qu'une balle restait toujours à extraire de sa cuisse[7].
  • Dès la fin des tirs, une foule de témoins présents sur Dealey Plaza courut vers la butte gazonnée, le Grassy Knoll, non pour échapper d'après la Commission Warren, aux tirs mais pour en trouver l'origine. En 1966, l'avocat Mark Lane avait indiqué que 58 des 90 témoins interrogés avaient situé l'origine des tirs dans cette zone. Le cinéaste amateur Abraham Zapruder témoigna également que l'un des tirs venait de derrière lui[7].
  • Le Secret Service n'a pas respecté ses propres règles de sécurité et notamment l'interdiction de faire emprunter au véhicule présidentiel des virages d'un angle supérieur à 90° afin d'empêcher par une réduction trop importante de la vitesse, une vulnérabilité accrue des passagers à des tirs. Le virage d'Elm Street emprunté le faisait 120° et a fait ralentir la limousine présidentielle la Lincoln à 18 km/h[76]. En outre, les règles draconiennes de sécurité avec agents sur les toits, fenêtres fermées des bâtiments sur le parcours, et motards présents sur le flancs de la limousine présidentielle comme à Houston le ne furent pas appliquées[7]. De même, une unité de l'armée américaine qui devait renforcer le dispositif fut laissée au repos. Le HSCA, en 1978, a conclu à ce sujet à une défaillance claire et prononcée dans la protection rapprochée du président de la part du Secret Service en indiquant que : « Les modifications apportées par le Secret Service au plan initial de déploiement des motos du département de police de Dallas ont empêché l'utilisation d'un maximum de précautions de sécurité[102]. »
  • Le policier Joe Marshall Smith, qui se précipita arme au poing sur la zone de la butte gazonnée, fut arrêté dans cette zone par un homme non identifié par la Commission Warren et présentant un insigne du Secret Service[103]. Il a été prouvé que le Secret Service avait suivi l'escorte présidentielle à la suite des tirs et n'avait aucun agent sur place avant 12 h 50.
  • Le Secret Service a également enfreint la loi en soustrayant le corps aux autorités locales texanes de force. En effet, en 1963, l'assassinat d'un président n'était pas encore considéré comme un crime fédéral et l'autopsie aurait dû être pratiquée dans l'État du Texas. Les agents ont en outre fait usage de coercition contre les autorités texanes en sortant leurs armes pour soustraire le corps du président défunt à l'autorité du juge texan Ward et celle du médecin légiste du comté, le Dr Earl Rose, arrivés sur place entre-temps à 14 h et y compris contre l'avis du directeur-chef de l'hôpital qui indiquait : « Il y a une loi dans ce pays, et elle s'applique à tous ! »[76]. Les raisons de ce transfert vers la capitale fédérale Washington n'ont jamais été élucidées[7].
  • L'autopsie fut pratiquée le à partir de 20 h, à l'hôpital militaire de Bethesda choisi sur instruction des autorités miliaires. Il fut révélé au cours de l'enquête par le HSCA que les praticiens en charge de l'examen médico-légal, les Dr James Humes, Franck, J. Thorton Boswell et Pierre Finck n'avaient pas pratiqué d'autopsie depuis plusieurs années et qu'ils ne disposaient en outre pas de l'expérience suffisante pour apprécier les blessures par balles et ce malgré le délai de 8 heures entre l'attentat et l'autopsie pour effectuer le choix de praticiens chevronnés[94]. En outre, c'est sous la direction des autorités militaires présentes dans la salle d'autopsie, qui leur interdirent notamment d'explorer les trajectoires des balles[94], comme la plaie d'entrée à la gorge diagnostiquée comme une blessure entrante par les médecins du Parkland Hospital de Dalles ou d'examiner les vêtements de John Fitzgerald Kennedy que les praticiens, non libre de leurs mouvements, réalisèrent l'examen[7]. L'ensemble du personnel de l'hôpital militaire reçut également l'ordre de garder le silence et de n'en parler à personne[104].
  • Il fut également révélé que le cerveau du président avait été retiré avant le début de l'autopsie[105]. Durci dans le formol, cet organe aurait permis de connaitre avec certitude l'origine des tirs et l'étendue des blessures sachant qu'un quart de cet organe avait été emporté d'après les témoignages médicaux[94]. En 1972, le pathologiste Cyril Wecht, demanda à examiner ce dernier conservé par les Archives nationales : il fut informé que ce dernier était introuvable[7].
  • De même, le , un étudiant en médecine, William Harper, découvrit sur Dealey Plaza, un morceau du crâne du président situé à l'arrière gauche par rapport à la position de la limousine présidentielle au moment du coup de feu fatal à la tête. Il le fit examiner par le Dr Cairns, professeur et médecin légiste, qui détermina qu'il s'agissait d'un morceau d'occiput[106]. Le praticien le mesura et le photographia avant d'informer le FBI, le . Celui-ci reçut l'instruction formelle de ne faire aucune publicité à ce sujet. Ce fut le Procureur général Robert F. Kennedy qui, informé par un courrier du docteur Cairns qui avait photographié le morceau d'os, le transmit à la Commission Warren qui n'en avait pas été informée et ce qui permit à cette dernière d'interroger le praticien. Celui-ci confirma qu'il avait bien examiné un morceau d'occiput[7].
  • La Commission Warren n'a jamais auditionné le praticien personnel de John Fitzgerald Kennedy, le Dr Georges Bukley qui fut présent tout au long des évènements de la journée du  : lors de la fusillade dans le convoi des véhicules officiels puis au Parkland Hospital, à bord d'Air Force One, puis au Naval Bestheda Hospital pendant l'autopsie. Il signa le certificat de décès et prit également livraison du cerveau de John Fitzgerald Kennedy qui est déclaré perdu au sein des Archives nationales depuis cette date. Concernant les conclusions de la Commission Warren au sujet des trois tirs, le praticien avait déclaré en 1967 :"Je ne voudrais pas être cité à ce sujet"[107].
  • Guy Banister, le directeur de l'agence de détectives privés qui camouflait les activités de la CIA à La Nouvelle-Orléans et notamment les activités menées avec les exilés cubains anti-castristes et ou Oswald fut présent en 1963 et la présence fut confirmée par les témoignages publiés par le HSCA, ne fut pas entendu par la Commission Warren. Il décéda en d'une crise cardiaque[7].
  • La Commission Warren n'a pas fait témoigner le photographe John T. Stringer et le lieutenant William Pitzer, qui photographièrent et firent les radios aux rayons X de John Fitzgerald Kennedy lors de l'autopsie[74].
  • La Commission Warren n'a jamais eu accès aux photos, ni aux radiographies de l'autopsie. Elle consulta uniquement les dessins faits à partir de ces éléments par des dessinateurs du FBI[7].
  • Les agents du FBI, James Sibert et Francis O'Neil, qui furent présents pendant l'autopsie firent un rapport qui diffère largement de la version de la Commission Warren notamment sur la place des blessures et notamment dans le dos du président[108] indiquant qu'un trou de balle était localisé à 13 cm sous les épaules et deux pouces à droite de la ligne médiane de la colonne vertébrale, qui fut corroboré par le rapport du Secret Service sur les vêtements du président[74].
  • Les éléments de la carrosserie de la limousine présidentielle Lincoln, nom de code 100-X, qui avait été renvoyée pour réparation, et faisant état d'impact de balles notamment sur le pare-brise et le pare-soleil, furent démontés dans les jours suivants et furent définitivement perdus en empêchant toute analyse ultérieure sur la provenance des tirs[7]. Le véhicule ne fut pas immobilisé comme demandé par la police de Dallas à partir de 16 h 00 pour examen balistique mais replacé dans le C-130 à l'aéroport de Love Field où l'escorte présidentielle décolla à 15 h 35 le 22 novembre 1963[109].
  • Les interrogatoires de Lee Harvey Oswald par la police le n'ont pas été consignés, et le prévenu n'a pas été assisté par un avocat malgré ses demandes apparentes[7]. Il est donc impossible de se prononcer sur la réalité ou la nature de ses propos[76], dont la Commission Warren affirme qu'ils sont mensongers sur des points sérieux et suffisants pour rejeter la crédibilité de ses dénégations quant à l'assassinat du président.
  • Pour Robert Sam Anson, auteur de Ils ont tué Kennedy, l'impossible démonstration de la culpabilité d'Oswald repose sur une erreur méthodologique de la Commission Warren : elle ne s'est pas intéressée, comme dans toute enquête criminelle de droit commun, aux ennemis déclarés de la victime, détenteurs à ce titre d'un mobile, à leurs aptitudes à commettre le meurtre, à leur éventuelle absence d'alibi, ou à leur capacité à en trouver par l'engagement d'un tueur. Elle s'est acharnée au contraire sur le premier suspect venu qui ne répondait à aucun de ces critères de base essentiels à une investigation fructueuse[110].
  • Lors de l'enquête de 1976 à 1979, le HSCA demanda à consulter le dossier de Lee Harvey Oswald aux Services secrets de la Marine, l'Office of National Intelligence ou ONI : il dut en constater la destruction effectuée officiellement par routine[7].
  • Les enregistrements audios réalisés par la CIA des conversations téléphoniques au consulat cubain et auprès de l'ambassade soviétique par un inconnu se faisant passer pour Lee Harvey Oswald, transmis à la police de Dallas quelques heures après l'attentat, ne furent pas par la suite transmis à la Commission Warren alors qu'ils étaient des éléments fondamentaux de l'accusation. Ils furent détruits en 1976 par la CIA « par routine » avant le démarrage des travaux du HSCA[7].
  • Lors de ses travaux, le HSCA fut informé de l'existence du film de Charles L. Bronson qui avait été confisqué et gardé secret par le FBI depuis 1963, soit plus de 15 ans à l'époque. Ce film montrait la présence claire de deux personnes au 5e étage du dépôt de livres. Le HSCA demanda un complément d'enquête au FBI dont les résultats restent inconnus à ce jour[7].
  • Le HSCA considéra également que la Commission Warren n'avait pas pu enquêter de manière approfondie sur l'existence possible d'un complot ayant conduit à la mort de JFK en raison de la faible coopération de la part des agences de renseignements et principalement de la CIA.
  • Lors de la reconstitution des tirs menée par le HSCA, le tireur indiqua que la vue était tellement obstruée par le chêne en contrebas dans son champ de vision qu'il ne pouvait pas correctement ajuster son tir pour atteindre les passagers[7].
  • En 1975, à la mort de Sam Giancana, parrain de la mafia de Chicago très impliqué dans les opérations clandestines croisées de la CIA et de la mafia contre le régime cubain de Fidel Castro, assassiné par balles à son domicile pourtant placé sous surveillance du FBI à quelques jours de son témoignage devant la Commission Church, le FBI surprit une conversation téléphonique dans laquelle Santo Trafficante, l'ancien parrain de Cuba, indiquait : «  à présent, seules deux personnes sachant qui a tué Kennedy sont vivantes et elles ne parleront pas »[7].
  • Il a été révélé dans un rapport secret publié en 2013 de la CIA, que le courrier de Lee Harvey Oswald au cours de son périple en URSS avait été ouvert et contrôlé dans le cadre de l'opération globale d'ouverture du courrier (et illégale) HTLINGUAL et que la direction de la CIA n'a pas communiqué les informations relatives aux opérations paramilitaires menées avec la mafia destinées à renverser Fidel Castro à Cuba[111],[112].
  • En 2017, parmi les documents mis à disposition du public fut révélée la déposition effectuée en 1975 par le directeur de la CIA, Richard Helms, devant la Commission Rockefeller, chargée d'enquêter sur les activités illégales des agences de renseignements des États-Unis à la suite du grave scandale du Watergate qui secoua et ébranla profondément la démocratie américaine dans les années 1970, et ce, avant l'enquête sénatoriale de la Commission Church qui produira aussi une analyse sur l'assassinat de Kennedy. Au cours de la déposition, la question suivante lui fut posée : « Avez-vous la moindre information à propos de l'assassinat du président Kennedy qui montrerait que Lee Harvey Oswald ait été, de quelque manière que ce fût, un agent de la CIA ou un agent... ». La suite de la déposition disponible en ligne sur le site des archives nationales reste, à ce jour, toujours tronquée et inaccessible[113].

Théories controversées[modifier | modifier le code]

Thèse des deux Oswald[modifier | modifier le code]

Lee Harvey Oswald et Marina Nikolayevna Prusakova à Minsk. Une des photos présentées par Michael Eddowes, à l'appui de sa thèse controversée des deux Oswald.

Parmi les hypothèses conspirationnistes les plus débattues, figure la thèse des deux Lee Harvey Oswald : un vrai et un faux qui se serait fait passer pour le premier afin d'agir inaperçu. Elle est soutenue aussi bien par les partisans de la thèse du complot de droite ou d'extrême droite, que par les avocats du complot soviétique. Concernant le premier cas, elle apparaît dès 1967 dans un documentaire présenté par Mark Lane L'Amérique fait appel, puis dans la fiction de David Miller qui s'en inspira dans Complot à Dallas. Il s'agissait de faire croire que Lee Harvey Oswald était un agent communiste. Ce serait un faux Lee Harvey Oswald qui se serait rendu au Mexique pour demander un passeport cubain. D'après l'employé de l'ambassade il avait environ 35 ans et n'avait pas la même voix que celui qui apparut à la télévision. Une autre employée qui le reçut à domicile à Dallas fit les mêmes remarques. En 1976, sans trancher dans l'absolu, le journaliste Robert Sam Anson penche pour cette hypothèse[114].

Michael Eddowes (en)[115] soutient que le faux Oswald fut un agent du KGB. Il en est de même en 1985 de W. R. Morris et Robert Bradley Cutler[116], et de William Reymond en 1998[117], suivent la thèse d'Eddowes.
John Armstrong quant à lui y voit une implication de la CIA : dans son livre Harvey and Lee[118] il émet l'hypothèse d'une programme secret américain de formation de futurs agents secrets choisissant des paires d'adolescents de même aspect élevés séparément, il y aurait donc eu un Lee Oswald et un Harvey Oswald à l'origine, ce qui aurait ainsi expliqué la différence de taille et de visage sur les photographies[119]. L'éventualité de l'appartenance d'Oswald à la CIA est évoquée par un document caviardé révélé en 2017 lors de l'ouverture des archives[120].

Eddowes, puis Anson, Cutler et Morris affirment qu'Oswald fut remplacé lors de son séjour en Russie par un agent russe lui ressemblant, qui prit sa place lors du retour aux États-Unis, les auteurs s'appuyant sur l'examen et la comparaison de photos d'Oswald avant, pendant et après son séjour en Russie. L'une des photos à l'appui de cette thèse prise à Minsk représente le couple, qui selon les promoteurs de la thèse, montre des tailles similaires entre Lee Harvey et Marina Oswald, alors qu'Oswald mesure 1,80 m contre 1,62 m pour Marina, soit une tête de différence[121] ou sur des différences dans les mesures de la taille d'Oswald lors de son incorporation dans les marines, et à son autopsie, variant de 1,74 m à 1,80 m[122]. En 1981, le corps d'Oswald est exhumé sur l'insistance de Michael Eddowes auprès de Marina Oswald, pour confirmer son hypothèse selon laquelle le corps enterré sous la pierre « Oswald » au cimetière Rose Hill n'était pas celui du vrai Oswald. Après autopsie légale, Linda Norton, le médecin-légiste du comté de Tarrant (Texas) a confirmé que l'identité du cadavre reposant à Rose Hill était celui de Lee Harvey Oswald d'après le dossier qu'on lui a remis.

Marina Oswald raconte que, dans les mois précédents un homme se faisant passer pour Oswald était apparu dans plusieurs lieux publics dans la région de Dallas. « J'ai appris par la suite que quelqu'un disant s'appeler Lee Harvey Oswald circulait dans la région en voiture et prenait des consommations dans un bar. Or, je peux vous l'assurer, Lee ne savait pas conduire et ne buvait pas. »[123].

De nos jours[modifier | modifier le code]

Le , une demande formulée par 60 personnalités afin de rouvrir officiellement les enquêtes sur les assassinats de Malcolm X, Robert Kennedy, Martin Luther King et John Fitzgerald Kennedy a été effectuée par le Comité de vérité et de réconciliation dont font partie Robert Blakey, le conseiller en chef du HSCA, les enfants de Robert Kennedy, le cinéaste et réalisateur Oliver Stone, Daniel Ellsberg (le lanceur d'alerte sur les Pentagon Papers en 1971), ou encore le docteur Robert McClelland, l'un des chirurgiens du Parkland Memorial Hospital à Dallas intervenu sur JFK le [124].

Postérité[modifier | modifier le code]

Certains membres terroristes du Weather Underground, collectif américain de la gauche radicale, ont déclaré à la fin des années 1960 qu'Oswald fut un de leurs modèles[125].

Lee Harvey Oswald, au moment de son arrestation, louait une chambre dans une maison au 1026 North Beckley Avenue de Dallas appartenant à Gladys Johnson[126]. En 2013, Patricia Hall, la petite-fille de Gladys Johnson et propriétaire de la maison, fait toujours visiter sa chambre intacte et souhaite trouver un acheteur qui va conserver cette pièce ou transformer la maison en musée[127].

Dans les arts et la culture[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]
Séries[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

  • Dans L'Histoire secrète tome 18 : La fin de Camelot, Harvey n'est pas le vrai assassin de Kennedy.

Romans[modifier | modifier le code]

  • Son personnage a inspiré de nombreux romanciers, comme Norman Mailer dans Oswald's Tale : An American Mystery en 1995 ou Don DeLillo dans Libra en 1998.
  • Dans 22/11/63 (2011) de Stephen King, un professeur voyage dans le temps et tente d'empêcher Lee Harvey Oswald de tuer Kennedy.
  • Dans Les Détectives sauvages de Roberto Bolaño, la revue fondée par les Détectives sauvages s'appelle Lee Harvey Oswald, à la suite d'une erreur commise par les personnages lors du choix du nom de la revue.

Manga[modifier | modifier le code]

  • Dans le manga Billy Bat de Naoki Urasawa, Lee Harvey Oswald occupe une place importante dans l'intrigue. Il est contacté par Billy Bat qui lui propose de devenir le héros de son pays.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Oswald situe ce premier intérêt lorsqu'une dame lui donna un pamphlet au sujet des Rosenberg à New York.
  2. Les opérateurs ne peuvent manquer de faire le lien entre les demandes de pilotes pour des informations météo à 70 000 pieds alors que le record officiel d'altitude était d'un peu moins de 66 000 pieds, et les mystérieux avions dont ils ont reçu l'ordre de ne pas s'occuper ni discuter (V. Bugliosi, p. 552).
  3. Classé « bon tireur » (marksman), il a en fait, avec un score de 212 le , dépassé le niveau requis pour « tireur d'élite » (sharpshooter), le niveau suivant, à 220 points, étant « expert ».
  4. Le , une semaine avant d'être libéré, Oswald fait une demande pour un passeport en mentionnant dans sa demande qu'il veut suivre des cours en Suisse et en Finlande, et visiter tous les pays d'Europe, le tout pour une durée de quatre mois. Voir la demande de passeport.
  5. Passeport d'Oswald.
  6. . En , lorsque les autorités soviétiques lui demandent s'il veut encore acquérir la citoyenneté, Oswald demande un simple prolongement de visa de séjour. Plus tard, de nombreuses personnes témoigneront de la façon dont Oswald parlait de son expérience en Union soviétique, et le propre journal d'Oswald est clair à cet égard. Par ailleurs, lorsqu'il en avait l'occasion, Oswald aimait préciser qu'il était marxiste, pas communiste.
  7. Marina vivait avec son oncle et sa tante, Ilia et Valia Proussakov. Ilia Proussakov avait le grade de lieutenant-colonel et était ingénieur au NKVD.
  8. . L'ambassade américaine de Moscou avait déjà demandé conseil au département d'État, qui avait confirmé qu'Oswald ne semblait pas avoir perdu la citoyenneté, ce qui impliquait qu'il pouvait demander le renouvellement de son passeport et rentrer au pays. Certains auteurs se sont demandé si la promptitude avec laquelle Oswald avait récupéré son passeport montrait une proximité entre Oswald et les autorités américaines. La commission Warren analysa en profondeur l'ensemble du processus et n'y trouva rien de particulier, y compris au niveau du temps nécessaire. On note par exemple le fait que le département d'État était soumis à deux décisions de la Cour suprême de 1958 interdisant de refuser un passeport à un citoyen américain en raison de ses activités communistes y compris à l'étranger.
  9. Le.38 Special étant d'un diamètre.001 mm inférieur au.38, les balles tirées avec ce revolver « flottent » légèrement dans le canon, ce qui réduit encore la précision de l'arme, et ce qui rendra difficile, plus tard, l'examen balistique des balles tirées.
  10. Warren Commission Hearings, Testimony of Charles Givens.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Au cours d'un incident, Lee poursuit son frère John Pic avec un couteau de boucher et le lui lance (témoignage d'Otis Carlton au FBI, CE 1874, WC XXIII, p. 680), et en 1952, lorsque sa mère et lui emménagent pour un temps chez John Pic, Oswald menace sa belle-sœur avec un couteau (témoignage de John Pic, WC XI, p. 38).
  2. Rapport de Irving Sokolow, CE 1339, WC XXII, p. 558 et 559.
  3. Rapport de Evelyn Strickman, Siegel Ex. 1, WC XXI, p. 489.
  4. Rapport de Dr Renatus Hartogs, Hartogs Ex 1, WC XX, p. 90.
  5. V. Bugliosi, p. 524. La dyslexie n'était apparemment pas un trouble diagnostiqué au début des années 1950, mais il semble que les tests que les Soviétiques firent passer à Oswald révélèrent « une forme de dyslexie ».
  6. Notes de l'entretien accordé par Oswald à Aline Mosby à Moscou en , CE 1385, WC XXII, p. 703).
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq ar as at au av aw ax ay az ba bb bc bd be bf bg bh bi bj bk bl bm bn bo bp bq br bs bt bu bv bw bx by bz ca cb cc cd ce cf et cg LENTZ Thierry, L'assassinat de John F. Kennedy : Histoire d'un mystère d'État, Paris, Nouveau Monde, , 446 p.
  8. Un de ses rares amis, Palmer McBride, se souvenait du fait qu'en 1956, Lee lui avait montré avec une certaine fierté son exemplaire du Capital et du Manifeste du Parti communiste, s'était déclaré marxiste et avait affirmé que le président Eisenhower exploitait le peuple et qu'il aimerait le tuer (entretien de McBride avec le FBI, CE 1386, WC XXII, p. 711, où il mentionne un incident qui opposa Lee avec le jeune président du club d'astronomie local au sujet des bienfaits du communisme, incident confirmé par le témoignage de ce dernier devant la commission Warren, WC VIII, p. 21).
  9. CE 2240, WC XXV, p. 140.
  10. A. Summers, p. 91, V. Bugliosi, p. 550, CE 1961, WC XXIII, p. 796.
  11. Summers, par exemple, relève qu'Oswald avait été aperçu avec un appareil photo et le fait qu'il semble avoir eu une liaison avec une hôtesse du Queen Bee, un des clubs les plus coûteux de la ville (A Summers, p. 93), et spécule que cette hôtesse ait pu être son premier contact avec le monde de l'espionnage. Divers auteurs estiment que c'est à Atsugi qu'Oswald entra dans le monde du renseignement, mais les avis divergent sur la question de savoir s'il fut engagé par les services américains ou soviétiques.
  12. Quoiqu'il soit certain qu'Oswald ait appris le russe avant d'arriver à El Toro, vu ses (faibles) connaissances de russe en , les témoignages relatifs à des remarques pro-communistes ou anti-américaines datent de la période à El Toro (V. Bugliosi, p. 560). À un officier s'étant inquiété auprès de lui de la raison pour laquelle il avait pris un abonnement à People's World, l'organe du parti socialiste trotskyste américain, Oswald répondit qu'il apprenait à connaître l'ennemi.
  13. V. Bugliosi, p. 563. Devant Bugliosi, Delgado a nuancé son témoignage en disant qu'Oswald semblait se moquer du test.
  14. V. Bugliosi, p. 549 et 562, Extrait du dossier militaire d'Oswald, WC XIX, p. 661; Témoignage du col. Allison G. Folsom Jr., WC VIII, p. 306 et 311.
  15. L'obtention de ce visa en deux jours, au lieu des cinq jours qui semblent être la norme à l'ambassade d'Helsinki, a attiré l'attention de la commission Warren et des auteurs conspirationnistes. Toutefois, il s'avère que l'attaché soviétique s'était vu accorder depuis peu le pouvoir d'accorder des visas aux citoyens américain sans obtenir l'accord préalable de Moscou, et le HSCA trouva un cas où deux hommes d'affaires américains reçurent un visa aussi rapidement qu'Oswald le . Oswald ayant 19 ans, se présentant comme étudiant et ayant une réservation Intourist, le visa lui fut accordé rapidement (V. Bugliosi, p. 571, A. Summers, p. 96, Rapport du HSCA).
  16. V. Bugliosi, p. 575.
  17. Selon Posner dans la crainte d'un incident diplomatique que le décès d'un citoyen américain aurait provoqué alors que le temps était à la détente avec les États-Unis (G. Posner, p. 81).
  18. V.Bugliosi, p. 594, G. Posner p. 53. Voir par exemple Bugliosi p. 600, reprenant un rapport de surveillance d'Oswald, et p. 621, avec des retranscriptions d'écoutes faites dans l'appartement des Oswald.
  19. Le HSCA étudia de manière détaillée la manière dont les Soviétiques avaient traité les défecteurs au début des années 1960 et constata que le traitement d'Oswald n'avait pas été différent. Voir rapport du HSCA.
  20. V. Bugliosi, p. 596. A. Summers, p. 136, malgré son biais pour la conspiration, Summers souligne l'absence de lien logique entre Oswald et l'affaire de l'U2.
  21. Au cours du voyage en bateau vers les États-Unis, Lee écrivit un certain nombre de documents qui montrent que ses convictions marxistes sont intactes, dont une intéressante préparation pour des interrogatoires de sécurité. Voir CE 100, WC 16, p. 436–439.
  22. Voir les rapports de l'entretien du (CE 823, WC XVII, p. 718) et du (CE 824, WC XVII, p. 733) et le témoignage de l'agent devant la commission (notamment WC IV, p. 423).
  23. Voir par exemple le témoignage d'Alexander Kleinlerer, WC XI, p. 122.
  24. a b c et d (en) House Select Committee on Assassinations, Volume XII : George de Morenschildt, Washington, US Government Printing Office, (lire en ligne), p. 47-316
  25. Le suicide de Mohrenschildt en 1977, avant qu'il puisse être entendu par le HSCA et le fait qu'il semblait croire, à la fin de sa vie, que Lee avait été membre d'une conspiration, et que lui-même était responsable, semblent du pain bénit pour la thèse de la conspiration. Ces événements sont cependant à considérer à la lumière du fait que, dans les dernières années de sa vie, Mohrenschildt souffrant de troubles psychiatriques fut interné. Le HSCA réexamina le cas « Mohrenschildt » et l'hypothèse de ses contacts avec le monde du renseignement, et ne trouva que des contacts avec la division des contacts domestiques de la CIA, celle qui, sur une base volontaire, interroge les citoyens américains ayant voyagé dans des pays pour lesquels la CIA recherche des renseignements. Voir le rapport du HSCA sur le sujet HSCA XII, p. 53. Les partisans de la conspiration se basent encore sur ces contacts pour envisager une implication de Mohrenschildt dans la conspiration (Summers, p. 155-157). Il est à noter qu'au moment de l'assassinat, Mohrenschildt avait quitté les États-Unis depuis six mois pour s'installer en Haïti avec son épouse.
  26. Bugliosi, p. 661-665.
  27. Marina savait que Lee utilisait Hiddel comme faux nom et pensait qu'il s'agissait d'une référence à « Fidel », ce pour quoi elle se moqua de Lee (WC I, p. 64).
  28. La carabine est souvent improprement désignée sous le nom de Mannlicher-Carcano, "Mannlicher" faisant en l'occurrence référence au clip en bloc servant de chargeur de balles, procédé développé par Ferdinand Mannlicher. Au sujet des commandes d'armes d'Oswald, Bugliosi, p. 669 et 680, Summers, p. 161. Voir aussi CE 790, WC XVII, p. 678 (bon de commande du revolver).
  29. L'authenticité de ces photos a été parfois mise en doute, et on a affirmé que le montage démontrait le complot contre Oswald. Le panel photographique du HSCA consacra une dizaine de pages à l'examen de la question (HSCA VI, p. 138-146) et en confirma l'authenticité. Jack White, un des tenants de la thèse du trucage, admet devant le HSCA son absence d'expertise et son ignorance de la photogrammétrie (HSCA II, p. 339 et 344). Marina elle-même, qui croit en l'innocence de Lee, a confirmé avoir pris les photos (WC I, p. 15), parmi les théoriciens de la conspiration, ni Summers (p. 163), ni Kurtz (p. 35) et Robert Groden ne prétendent plus qu'elles soient truquées (R. Groden, The killing of a President, p. 168-171).
  30. Voir témoignage de Hosty (WC IV, p. 443). En juin, Hosty reçoit un message du bureau du FBI de La Nouvelle-Orléans demandant des renseignements sur Oswald, il leur fournit un rapport sur Oswald en (CE 829, WC XVII, p. 772 et s).
  31. Ce sont ces photos qui permettent de dater la surveillance selon l'état d'avancement d'une construction (WC XXII, p. 585).
  32. La note (CE 1, WC XVI, p. 1) mentionne notamment « si je suis vivant et fait prisonnier, la prison est située au bout du pont… »
  33. « J'ai tiré sur Walker » - « Qu'est-ce que tu as fait du fusil ? » - « Je l'ai enterré » (témoignage de Marina devant le HSAC - (http://www.history-matters.com/archive/jfk/hsca/reportvols/vol2/html/HSCA_Vol2_0118b.htm HSCA II, p. 232-233]).
  34. Note dont l'écriture est confirmée d'être de la main d'Oswald (WC VII, p. 419). Des photos nous sont aussi parvenues, telles une photo de la maison de Walker (CE 5, WC XVI, p. 7), photo qui intrigua du fait de la destruction du numéro de plaque de la voiture.
  35. L'imprimerie se trouve à deux pas de la firme pour laquelle Oswald travaille. Voir l'enquête du FBI (CE 1410, WC XXII, pp. 796-802).
  36. Témoignage de Marina, WC V, p. 401.
  37. a b c d e et f (en) Mary Ferrel Foundation, Document Appendix to Oswald in New Orleans : Fair Play For Cuba New Orléans - FBI summary for Commission Warren, Private Collection, (lire en ligne)
  38. Voir les témoignages devant la Commission de Carlos Bringuier (WC X, p. 35–37), Philip Geraci (WC X, p. 77 et Vance Blalock (WC X, p. 83.
  39. a b et c (en) James W. Douglass, JFK and the Unspeakable : Why He Died and Why It Matters, New York, Touchstone, , 518 p. (ISBN 978-14391-9388-4, lire en ligne)
  40. Témoignage de Bringier (WC X, p. 37-38). Carte d'arrestation d'Oswald (CE 1413, WC XXII, p. 820).
  41. a b c d et e (en) House Select Committee on Assassinations, HSCA Report, Volume X : Current Section: XIII. 544 Camp Street and Related Events, Washington, US Government Printing Office, , 210 p. (lire en ligne), p. 123-132
  42. a b c et d US State Senate, Book V : The Investigation of the Assassination of President John F. Kennedy : Performance of the Intelligence Agencies, Washington, US Government Printing Office, (lire en ligne)
  43. Voir par exemple la lettre de Lee à Vincent Lee, président de Fair Play for Cuba (LeeExhibit No. 6, WC XX, p. 526), dans laquelle Oswald vante ses succès. Mais le président de FPFC n'est pas impressionné (voir son témoignage, WC X, p. 90.
  44. Témoignage du journaliste William Kirk Stuckey, WC XI, p. 171.
  45. Témoignage de Marina (WC I, p. 23).
  46. Summers (pp. 222-236) reste convaincu de l'existence de liens entre Oswald et Bannister, mais se base ce faisant sur des témoignages rejetés par le HSCA de personnes douteuses dont les témoignages ont varié dans le temps.
  47. Posner, p. 141.
  48. (en) Commission Warren, Hearings, Volume XI : Testimony of Silvia Odio, Washington, US Government Printing Office, , 492 p. (lire en ligne), p. 377-399
  49. (en) House Select Committee on Assassinations, Final Report, Washington, US Government Printing Office, , 716 p. (lire en ligne), p. 137-139
  50. (en) House Select Committee on Assassinations, HSCA Report, Volume X : The Odio Incident, Washington, US Government Printing Office, , 210 p. (lire en ligne), p. 19-38
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  75. . Certains ont cru pouvoir affirmer qu'il se rendait à l'appartement de Ruby, mais on n'a jamais pu démontrer que les deux hommes se connaissaient. Un chercheur (Albert Newman, cité dans Myers, p. 359) pensait qu'Oswald avait l'intention de tuer le général Walker. Une théorie examinée par la commission Warren était qu'Oswald se dirigeait vers un arrêt de bus où il aurait pu utiliser son billet de correspondance pour prendre un bus qui l'aurait amené à une station de bus Greyhound d'où un car partait à 13 h 40 vers le Mexique. Cette théorie fut cependant abandonnée parce qu'elle aurait impliqué un Oswald marchant vers l'est sur la 10e rue, alors que les témoins l'ont vu marcher vers l'ouest. Cependant, sur ce dernier point, certains éléments indiquent qu'Oswald allait peut-être vers l'est, mais aurait fait demi-tour au moment où la voiture de Tippit passait (Myers, p. 64 et 65). Cependant, Myers ne se prononce pas sur la destination possible de Oswald (voir Myers, p. 358 à 363) et Bugliosi ne croit pas possible qu'Oswald ait décidé de partir pour le Mexique avec un peu moins de 14 dollars en poche (voir Bugliosi p. 1037).
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  119. https://harveyandlee.net/
  120. Mémorandum du témoignage, en 1975, de Richard Helms, ancien directeur de la CIA et directeur adjoint à la planification à l’époque de la Commission Warren, devant la Commission présidentielle sur les activités de la CIA qui lui demande :« Avez-vous la moindre information à propos de l’assassinat du président Kennedy qui montrerait que Lee Harvey Oswald ait été, de quelque manière que ce fût, un agent de la CIA ou un agent… » la réponse a été expurgée, [1]
  121. Robert Sam Anson, Ils ont tué Kennedy, p. 204.
  122. Robert Sam Anson, Ils ont tué Kennedy, p. 205.
  123. Blog de Jean-Philippe Cipriani[2]
  124. Pascal Riché, « 60 personnalités veulent rouvrir les enquêtes sur quatre assassinats des années 1960 », sur nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  125. (en) Peter Knigh, Conspiracy Theories in American History : An Encyclopedi, ABC-CLIO, , p. 568.
  126. (en) Michael Granberry, « Patricia Puckett Hall remembers Lee Harvey Oswald before the world descended on her grandmother's rooming house »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur dallasnews.com, .
  127. (en) « Lee Harvey Oswald-Linked Home In Dallas Offered For $500,000 », sur The Huffington Post, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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