Le Vieil Homme et la Mort — Wikipédia

Le Vieil Homme et la Mort
Auteur Franz-Olivier Giesbert
Pays Drapeau de la France France
Genre Récit, Biographie
Éditeur Gallimard
Date de parution 1996
Illustrateur Ceccarini
Nombre de pages 161
ISBN 2-07-040229-0

Le Vieil Homme et la Mort est un récit biographique écrit par le journaliste et écrivain Franz-Olivier Giesbert sur le président François Mitterrand.

Présentation[modifier | modifier le code]

Ce livre, Le Vieil Homme et la mort, retrace les relations contrastées entre l'auteur et le président Mitterrand, relations à épisodes faites de dépits et d'attraction entre les deux hommes.

Franz-Olivier Giesbert ne s'en cache pas, écrivant : « Mitterrand était meilleur et pire qu'on le croyait [...]. Avec lui, j'étais comme l'Hermione de Racine. Je l'aimais trop pour ne point le haïr; je le haïssais trop pour ne point l'aimer. »

Contenu[modifier | modifier le code]

Introduction[modifier | modifier le code]

Franz-Olivier Giesbert décrit la complexité de la relation qu'il a nouée avec François Mitterrand. Il l'a d'abord côtoyé avant qu'il ne devienne président et lui un journaliste reconnu, avant de devenir par la suite sa bête noire[1].

Chapitre 1[modifier | modifier le code]

L'auteur raconte avoir été invité par le président Mitterrand en 1994, à Latche, où il ne s'était pas rendu depuis dix-huit ans[1].

Chapitre 2[modifier | modifier le code]

L'auteur raconte des conversations qu'il a eues avec le président de la République dans les bois autour de sa maison de Latche. François Mitterrand lui avait confié avoir hésité à se représenter à l'élection présidentielle française de 1988[1]. Questionné par le journaliste, le président avait déclaré apprécier le plus Georges Clemenceau en tant qu'homme politique, et aimer le moins Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord[1].

Chapitre 3[modifier | modifier le code]

Le journaliste revient sur son appréciation de François Mitterrand dans les années 1970, qu'il résume comme « un moine-soldat, spartiate et insomniaque, qui savait tirer le maximum de sa carcasse »[1]. Il parle du rapport que le président entretenait à l'argent et aux « affaires »[1].

Chapitre 4[modifier | modifier le code]

Franz-Olivier Giesbert traite du rapport au pouvoir du président. Il rapporte l'irritation que le président avait vis-à-vis de l'hostilité des milieux d'affaires au Parti socialiste dans les années 1980, lui confiant : « Vous n'avez pas compris que je n'ai aucune prise sur les rouages du pays. Je passe mon temps à appuyer sur des boutons qui ne répondent pas. La droite a ses hommes partout et nous, nous les gardons. »[1]

Chapitre 5[modifier | modifier le code]

Le journaliste rapporte des propos du président Mitterrand au sujet de la mort, et de la sienne. En 1994, il pense mourir quelques mois avant la fin de son mandat[1]. Il revient sur son rapport au régime de Vichy[1].

Chapitre 6[modifier | modifier le code]

Giesbert interroge Mitterrand sur son rapport aux autres chefs d’État. Il se montre particulièrement critique envers Ronald Reagan, qui ne pouvait s'exprimer sur un sujet sans consulter ses fiches[1].

Chapitre 7[modifier | modifier le code]

François Mitterrand parle de son Premier ministre de la deuxième cohabitation, Édouard Balladur[1].

Chapitre 8[modifier | modifier le code]

Le journaliste interroge le président sur son rapport à Charles de Gaulle et aux raisons de son opposition à ce dernier. Il affirme : « Je n'ai pas gouverné comme lui. Quand un tribunal ne me plaisait pas, je ne le révoquais pas. Je n'ai pas dit non plus, ce qu'il a fait un jour, que tous les pouvoirs procédaient du président de la République, y compris le pouvoir judiciaire. Sous ma présidence, la télévision et la radio sont devenues libres. Finalement, la démocratie le faisait souffrir. Moi aussi, mais je m'y suis habitué »[1].

Chapitre 9[modifier | modifier le code]

François Mitterrand parle de sa conception du socialisme, de la social-démocratie et de la gauche[1].

Chapitre 10[modifier | modifier le code]

Giesbert interroge le président sur le nationalisme, à quoi ce dernier répond qu'il est l'« opium des imbéciles ». Ils marchent dans Latche avec Anne Lauvergeon et Jacques Pilhan[1].

Chapitre 11[modifier | modifier le code]

François Mitterrand parle de son rapport à la religion. Il déclare : « Je suis plutôt agnostique. Ce n'est pas faute de chercher, mais je ne sais pas ce que je crois. La transcendance est un sujet qui m'importe beaucoup. Je n'arrive pas à trancher. Il serait temps »[1].

Chapitre 12[modifier | modifier le code]

Giesbert demande au président qui est le plus grand écrivain français. Il répond que Voltaire représente le mieux le génie français, mais qu'il aurait également pu répondre François-René de Chateaubriand.

Chapitres 13 et 14[modifier | modifier le code]

Giesbert raconte la fin de son voyage à Latche et son départ en avion[1]. Il narre ensuite ses dernières rencontres avec François Mitterrand, jusqu'à sa mort[1].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Annexes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Franz-Olivier Giesbert, Le vieil homme et la mort, Gallimard, (ISBN 978-2-07-040229-8, lire en ligne)