Le Secret de l'Espadon — Wikipédia

Le Secret de l'Espadon
1er, 2e et 3e albums de la série Blake et Mortimer
Auteur Edgar P. Jacobs
Genre(s) Aventure
Anticipation
Science-fiction

Thèmes Troisième Guerre mondiale
Personnages principaux Francis Blake
Philip Mortimer
Olrik
Ahmed Nasir
Lieu de l’action Moyen-Orient
Royaume-Uni
Tibet
Époque de l’action Années 1940

Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Langue originale Français
Éditeur Les Éditions du Lombard
Première publication Du au dans Le Journal de Tintin
Nombre de pages 143 planches

Adaptations Le Secret de l'Espadon (feuilleton radio, années 1950)
Le Secret de l'Espadon (dessin animé, 1997)
Albums de la série

Le Secret de l'Espadon est la première aventure de la série de bande dessinée Blake et Mortimer, scénarisée et dessinée par Edgar P. Jacobs.

Elle est publiée en planches hebdomadaires dès le premier numéro du Journal Tintin, du au . Elle est ensuite éditée en albums, en 2 tomes aux Éditions du Lombard (en 1950 et 1953), puis en 3 tomes aux Éditions Blake et Mortimer (de 1984 à 1986). Elle a été traduite dans près d'une dizaine de langues et a été adaptée en feuilleton radiophonique et en dessin animé.

Edgar P. Jacobs, marqué par la Seconde Guerre mondiale, l'expansionnisme du Japon Shōwa et les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, crée une bande dessinée d'anticipation en imaginant une aventure se déroulant lors d'une Troisième Guerre mondiale. Il ajoute des éléments de science-fiction, comme l'Espadon, un avion à réaction submersible, supersonique et radio-commandé, et imagine une base militaire hyper-sophistiquée.

La bande dessinée raconte les aventures de deux Britanniques, le capitaine Francis Blake, de l'Intelligence Service, et le professeur Philip Mortimer, physicien nucléaire. Après une attaque mondiale surprise déclenchée par l'empereur Basam-Damdu, à la tête de « l'Empire jaune », ils tentent de rejoindre une base secrète avec les plans de l'Espadon, conçu par Mortimer, qui leur permettra de riposter. Ils sont traqués à travers le Moyen-Orient par le colonel Olrik, un Occidental chef des services secrets de l'empire.

Résumé[modifier | modifier le code]

Le découpage en trois tomes ci-dessous correspond à la réédition de 1984, alors que l'édition originale de 1950 n'était découpée qu'en deux tomes, intitulés simplement « Tome 1 » et « Tome 2 ».

Tome 1 : La Poursuite fantastique[modifier | modifier le code]

Sur une face aveugle de l'immeuble des Éditions du Lombard à Bruxelles, une toile peinte due à Johan De Moor et aujourd'hui démontée représentait la plupart des héros de la BD franco-belge surgissant du tome 1 du Secret de l'Espadon, surmontés du personnage d'Olrik, « La Marque Jaune ».

Au lendemain de la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'usurpateur Basam-Damdu, qui dirige « l'Empire jaune » dont le cœur est situé à Lhassa au Tibet, déclenche une attaque militaire sur le reste du monde. En quelques heures, les plus grandes métropoles sont détruites et ses armées victorieuses. Mais le gouvernement britannique, bien renseigné par l'agent infiltré Zhang Hasso, a pris certaines précautions et construit deux bases secrètes pour y préparer une riposte. Avertis par Hasso de l'imminence de l'attaque juste avant que ce dernier ne soit découvert et abattu par le colonel Olrik, le capitaine Francis Blake de l'Intelligence Service (MI5), et son ami le professeur Philip Mortimer, physicien nucléaire, quittent avant sa destruction la base de Scaw-Fell à bord de l'avion « Golden Rocket » pour rejoindre la seconde base secrète. Ils emportent avec eux les plans de « l'Espadon », une arme révolutionnaire conçue par Mortimer. Ils sont traqués par le colonel Olrik, un occidental chef des services secrets de l'Empire Jaune et conseiller militaire de l'empereur.

Poursuivi par des chasseurs stratosphériques, le Golden Rocket est abattu au-dessus de l'Iran et Blake et Mortimer sont capturés par les soldats de l'armée locale aux ordres des envahisseurs. Profitant de la rivalité entre deux gradés, ils parviennent à s'échapper en camion sous le feu tardif des gardes iraniens. Sur le point d'être rattrapés par deux automitrailleuses lancées à leur poursuite par Olrik, ils sont sauvés in extremis par une attaque de partisans. À bord du véhicule blindé restant, ils poursuivent leur route vers le point de rendez-vous secret sur le plateau d'Hérat, mais se retrouvent de nouveau sous le feu de l'aviation ennemie. Ils ne doivent leur salut qu'à un violent orage et continuent leur chemin à pied dans la montagne. Au moment d'arriver à leur point de rendez-vous, ils sont arrêtés par le sergent Ahmed Nasir, un Indien du Makran Levy Corps (Armée britannique des Indes) qui leur évite de tomber dans un piège tendu par Olrik. Volant au passage l'avion personnel de ce dernier, « l'Aile rouge », ils se rendent malgré le crash de leur avion dans le désert à Turbat au Pakistan, où ils sont hébergés par un certain Zahan-Kahn. Mais Blake et Mortimer sont dénoncés par Razul, un Bezendjas à la solde des Jaunes, et ces derniers envahissent la ville.

Tome 2 : L'Évasion de Mortimer[modifier | modifier le code]

Blake et Mortimer échappent de peu à la capture, parvenant à quitter Turbat grâce à une insurrection des habitants. Quelques jours plus tard, ils atteignent les falaises du Makran, près de Jask, où Mortimer, venu récupérer les plans de l'Espadon perdus par Blake lors d'une mauvaise chute, est fait prisonnier par les Jaunes, non sans avoir dissimulé les plans d'abord [fin du premier tome de l'édition originale].

Trois mois plus tard, alors que Blake et l'amiral Sir William Gray dirigent la résistance depuis une base sous-marine secrète située sous la péninsule du Musandam, au niveau du détroit d'Ormuz, Mortimer, lui, est détenu par Olrik à Karachi, au Pakistan. Sous bonne garde, il feint de coopérer pour rester en vie et gagner du temps. Nasir arrive à être embauché dans la prison, et Mortimer, bien que toujours sous surveillance, parvient à lui transmettre un message lui indiquant la cachette des plans. Un soir, alors que Blake récupère les plans, Nasir est reconnu par Razul près de la prison du professeur. Inquiets pour celui-ci, Blake organise son évasion en catastrophe : le soir même, Mortimer s'évade en hélicoptère à la faveur d'un orage, et embarque à bord d'un sous-marin. Encerclé par la flotte des Jaunes, ce dernier se réfugie le long de l'épave de l'Ajax, un croiseur de bataille échoué au fond de la mer.

Tome 3 : SX1 contre-attaque[modifier | modifier le code]

Un mois après l'évasion de Mortimer, un convoi d'intellectuels et de techniciens en déportation est libéré par des résistants. Parmi eux, Donald Bell, ingénieur à l'Atomic Energy Commission, se lie d'amitié avec Jack Harper, ancien chef de district dans le nord des Indes et ami de son frère le lieutenant Archie Bell. Après un long voyage, le convoi atteint le Makran d'où, grâce à un passage souterrain secret, ils traversent le détroit d'Ormuz et parviennent à la base de la résistance. Là, tout est fait pour accélérer la naissance de l'Espadon, un avion amphibie supersonique et ultra-maniable. Harper, qui s'avère être un ami de Blake, est alors affecté au Controle Corps, chargé de la sécurité, et un certain Mallow lui fait visiter la base. Mais après avoir neutralisé ce dernier, il vole des explosifs et détruit plusieurs installations de la base.

Après une brève enquête, Blake et Mortimer découvrent que Bell est en vérité Olrik, qui avait neutralisé Harper et usurpé son identité lors de la visite. Malgré le fait que toute la base soit en alerte, Olrik parvient à s'enfuir dans un scaphandre et ne peut être rattrapé. Conscient qu'une attaque des Jaunes est imminente, Mortimer décide de brusquer les choses et de simplifier son Espadon pour que deux exemplaires soient opérationnels dans seulement trente heures. De son côté, Olrik organise un assaut général sur la base qui se défend tant bien que mal. Alors qu'elle est sur le point de tomber, le premier Espadon piloté par Blake, puis le deuxième commandé par Mortimer, réduisent à néant l'aviation et la flotte des attaquants. Partout dans le monde commencent alors des insurrections qui ébranlent le pouvoir de Basam-Damdu en quelques jours. Ce dernier, pris de folie meurtrière décide de lancer une destruction nucléaire générale, mais une escadrille d'Espadons attaque sa capitale, Lhassa, et détruit son arsenal dans les rampes de lancement, mettant fin à son empire.

Lieux et personnages[modifier | modifier le code]

Personnages[modifier | modifier le code]

Première aventure de la série Blake et Mortimer, Le Secret de l'Espadon met en scène le capitaine Francis Blake et le professeur Philip Mortimer, ainsi que le colonel Olrik qui reviendra dans d'autres épisodes de la série, comme Ahmed Nasir. D'autres personnages tels Razul le Bezendjas, l'empereur Basam-Damdu, le capitaine Hasso, et Sir William Gray réapparaitront (pour la plupart dans des albums dont Jacobs n'est pas l'auteur).

  • Capitaine Francis Blake : officier de l'Intelligence Service (MI-5), ami de Mortimer
  • Professeur Philip Mortimer : inventeur de l'Espadon, ami de Blake
  • Colonel Olrik : chef du 13e bureau, les services secrets de l'Empire jaune, et conseiller militaire de l'empereur
  • Basam-Damdu dit « l'usurpateur » : empereur mégalomane de l'Empire jaune au Tibet
  • Colonel Taksa : responsable de l'organisation technique de l'armée de l'Empire jaune
  • Capitaine Zhang Hasso : espion de l'Intelligence Service placé dans l'armée des Jaunes et communiquant avec le capitaine Blake
  • Commandant Hussein : officier de l'armée iranienne à la solde des Jaunes
  • Lieutenant Ismaïl : officier de l'armée iranienne à la solde des Jaunes
  • Ahmed Nasir : sergent dans le 5e bataillon du Makran Levy Corps (Armée britannique des Indes)
  • Razul : espion Bezendjas à la solde des Jaunes
  • Commandant du sous-marin SII de la base secrète d'Ormuz
  • Sir William Gray : gouverneur de la base secrète d'Ormuz
  • Capitaine Li : garde de Mortimer au QG de Karachi, obéit aux ordres d'Olrik
  • Docteur Sun Fo : envoyé spécial de l'empereur chargé « d'assister » le professeur Mortimer après sa capture
  • Donald Bell : ingénieur à l'Atomic Energy Commission
  • Jack Harper : ancien chef de district, ami du frère de Donald Bell ainsi que du capitaine Blake
  • Lieutenant Brady : chef d'un commando de libération de déportés
  • Sergent Mac : adjoint du lieutenant Brady
  • Capitaine Manderton : chef du Controle Corps, le service de sécurité de la base secrète d'Ormuz
  • Mallow : agent du Controle Corps

L'histoire contient de nombreux autres personnages — soldats, rebelles, pilotes, techniciens, ingénieurs — qui apparaissent dans quelques cases seulement, avec ou sans dialogue. Il n'y apparaît cependant aucun personnage de sexe féminin, conformément aux usages de la bande dessinée pour jeunes gens de l'époque.

Lieux visités[modifier | modifier le code]

Image satellite du détroit d'Ormuz, de la péninsule du Musandam et des falaises du Makran.

L'aventure se déroule essentiellement au Moyen-Orient, mais aussi en partie au Royaume-Uni et au Tibet.

Dadu
Dadu
Hérat
Hérat
Crash du Golden Rocket
Crash du Golden Rocket
Base secrète
Base secrète
Voir l’image vierge
Localisation des lieux traversés au Moyen-Orient (frontières actuelles, l'histoire se déroulant en 1946)

Historique[modifier | modifier le code]

Pour lancer Le Journal de Tintin en 1946, Hergé décide de faire appel à son ami Edgar P. Jacobs.

Le 26 septembre 1946 parût le premier numéro du Journal Tintin, hebdomadaire haut de gamme destiné à la jeunesse aisée belge. A l’origine, le jeune éditeur Raymond Leblanc, après avoir convaincu Hergé, lui demande de composer la première équipe de dessinateurs. Le père de Tintin et Milou décide de faire appel à son ami Edgar P. Jacobs et à Jacques Van Melkebeke. Ce trio est complété par Jacques Laudy et un jeune illustrateur Paul Cuvelier[1].

Passionné d’Histoire, Jacobs propose une série médiévale, Roland Le Hardi. Cependant, son ami Jacques Laudy avec La légende des quatre fils Aymon et Paul Cuvelier avec Les extraordinaires aventures de Corentin Feldoé, sont déjà positionnés sur le genre historique, contraignirent Jacobs à créer une série d'anticipation[2].

Aidé par son ami d’enfance, Jacques Van Melkebeke, Jacobs débute Le Secret de l’Espadon avec un synopsis très sommaire. Néanmoins, l'histoire et les dessins ne cessèrent de s’améliorer au fil des planches. Une publication en album n’étant alors pas du tout envisagée à cette époque, Jacobs eut en plus toute liberté pour développer et conclure son récit sans contrainte de pagination.

Analyse[modifier | modifier le code]

Style graphique[modifier | modifier le code]

Dans Le Secret de l'Espadon, Edgar P. Jacobs dessine sur trois bandes par planche. Dans les aventures suivantes, il passera à quatre bandes par planche, rendant ses pages plus touffues[3].

Jacobs apporte une grande importance au réalisme des décors extérieurs. Ainsi, pour dessiner un « rivage à l'aspect fantastique » où les rochers plongent dans la mer, il demande conseil à l'explorateur français François Balsan. Ce dernier lui décrit les paysages, lui envoie des plans et lui conseille la lecture des numéros du Geographical relatant les voyages de l'archéologue et explorateur hongro-britannique Aurel Stein dans cette région[4].

Inspirations[modifier | modifier le code]

L'espadon a donné sa forme et son nom à l'avion de Jacobs.

Marqué par la Seconde Guerre mondiale qui venait de prendre fin, et en particulier les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki, Edgar P. Jacobs transpose l'expansionnisme du Japon Shōwa dans l'Empire jaune[2]. Le nom de Basam-Damdu est inspiré de celui de Tsarong Dzasa, né Namgang Dazang Damdu.

Pour contrer l'imposant arsenal de guerre de l'Empire jaune, Edgar P. Jacobs doit inventer une arme redoutable, à la fois puissante, maniable et quasi invulnérable. Il crée l'Espadon, un engin "triphibie" (avion à réaction submersible, supersonique et radiocommandé[2]). Relevant de la science-fiction, l'avion utilise cependant des formules dans l'air du temps[5]. Jacobs lui donne le même comportement en l'air qu'un stuka, une catégorie de bombardier en piqué allemand utilisé lors de la Seconde Guerre mondiale. Pour la forme de son fuselage, aérodynamique, il s'inspire de la ligne de l'espadon — qui donnera en plus son nom à l'avion — et du requin. Craignant l'invraisemblance de son invention, il montre des épures à un expert des questions navales et aéronautiques. Ce dernier estime « qu'aucune impossibilité majeure ne s'oppose à la réalisation d'un tel projet »[2] :

À l'époque de l'écriture du Secret de l'Espadon, dans les années 1940, la mode était aux ailes volantes comme les Northrop N-1M et ou les ailes Horten. Jacobs en donne sa propre version avec l'Aile rouge (versions I, II et III), l'avion personnel d'Olrik[2], synthèse du YB-35 et de l'appareil expérimental britannique Armstrong Whitworth A.W. 52, notamment en raison des gouvernes d'extrémité d'ailes.

L'avion de combat "Golden Rocket" est fortement inspiré du bombardier B-29 (fuselage long et cylindrique, ailes droites, dérive unique avec poste de tir et canon de queue, à son emplanture) ; mais son poste de pilotage est déplacé (au dessus de la carlingue, la verrière de nez étant fermée et obturée). L'autre différence importante est le remplacement des moteurs à piston, fixés sur les ailes, par des turboréacteurs positionnés à l'emplanture des ailes, à la manière du Bell P-59 Airacomet et surtout du (futur) De Havilland Comet.

Publications[modifier | modifier le code]

En français[modifier | modifier le code]

Le Secret de l'Espadon est publié dans l'hebdomadaire belge Le Journal de Tintin dès son premier numéro le (no 1/46) jusqu'au (no 36/49)[8],[9],[10]. Une planche en couleur est diffusée chaque semaine sur la quatrième de couverture[3].

En 1950, les Éditions du Lombard publient la première moitié de l'histoire comme leur tout premier album de bande dessinée dans la Collection du Lombard[11]. Pour l'occasion, Jacobs redessine les 18 premières planches qu'il réduit à 17 afin de donner plus de détails sur le fond des événements menant à l'intrigue principale[2]. La seconde partie de l'histoire est publiée en 1953[11]. Par la suite, les deux tomes sont réédités et réimprimés plus d'une dizaine de fois entre 1954 et 1982 aux Éditions du Lombard en Belgique et aux éditions Dargaud en France[12],[13].

En 1964, les Éditions du Lombard publient une intégrale réunissant les deux tomes en un seul volume, mais en conservant la couverture originale au début de chaque tome[14],[15].

De 1984 à 1986, les nouvelles Éditions Blake et Mortimer rééditent Le Secret de l'Espadon en trois tomes, avec une couverture originale pour le deuxième tome[16],[17],[18]. Ces nouveaux albums ont des couleurs et un lettrage nouveaux, et incluent plusieurs grandes illustrations qui avaient été utilisées comme pages de couverture du Journal de Tintin[19]. Ce redécoupage n'a pas ravi Edgar P. Jacobs[20].

En 1995, France Loisirs édite Le Secret de l'Espadon en trois tomes[21].

En 2002, l'éditeur publie une intégrale en un seul album comprenant un cahier de 8 pages préfacé par Jean Van Hamme avec des dessins commentés de Ted Benoit et André Juillard ainsi qu'un texte d'Yves Sente faisant le lien avec les nouveaux épisodes[22].

En 2009, l'association Les Amis de Jacobs édite en album les 63 premières planches du Secret de l'Espadon tel que publié dans Le Journal de Tintin belge de 1946 à 1949. Le tirage est limité à 399 exemplaires numérotés[16],[23].

Traductions[modifier | modifier le code]

L'aventure a été traduite dans plusieurs langues.

  • Allemand : Der Kampf um die Welt (La Bataille pour le monde), publié aux éditions Carlsen Comics[24] ;
  • Anglais : The Secret of the Swordfish (le secret de l'Espadon), publié aux éditions Cinebook[25] ;
  • Arabe, publié aux éditions Butterfly Publishing House[26] ;
  • Danois : Kampen om verdensherredømmet (La Bataille pour la domination du monde), publié aux éditions Carlsen Comics[27] ;
  • Espagnol : El Secreto del Espadon (le secret de l'Espadon), publié aux éditions Norma Editorial[28] ;
  • Finnois : Miekkakalan salaisuus, publié aux éditions Egmont[29] ;
  • Italien : Il segreto dell'Espadon (le secret de l'Espadon), publié aux éditions Alessandro Editore[30] ;
  • Néerlandais : Het Geheim van de Zwaardvis (le secret de l'Espadon), publié aux éditions Blake et Mortimer[31] ;
  • Polonais : Tajemnicza broń (L'Arme mystérieuse), publié aux éditions Blake et Mortimer[32] ;
  • Portugais : O Segredo do Espadão (le secret de l'Espadon).

Accueil et postérité[modifier | modifier le code]

Critiques[modifier | modifier le code]

Sur SensCritique, le 1er tome du Secret de l'Espadon obtient une note de 7,5/10 basée sur 2 600 votes d'internautes[33], le deuxième une note de 7,7/10 basée sur 1 800 votes[34] et le troisième 7,7/10 basé sur 2 000 votes[35]. Sur Babelio, les 3 tomes obtiennent une note moyenne de 3,9/5 sur une base de respectivement 234, 183 et 191 votes d'internautes[36],[37],[38].

Préquel[modifier | modifier le code]

En 2014, Yves Sente et André Juillard sortent Le Bâton de Plutarque, un préquel au Secret de l'Espadon. Les auteurs introduisent plusieurs personnages présents dans l'album de Jacobs. L'album s'achève juste avant le début du Secret de l'Espadon.

Suites[modifier | modifier le code]

En 2018 et 2019, parait le diptyque La Vallée des Immortels scénarisé par Yves Sente et dessiné par Peter van Dongen et Teun Berserik, qui commence peu de temps avant la chute de l'Empire Jaune dont l'explosion de Lhassa est redessinée, puis montre la fuite d'Olrik de la ville en ruine vers l'Indochine. En 2021, les mêmes dessinateurs, mais avec Van Hamme au scénario, publient Le Dernier Espadon, qui évoque notamment le démantèlement de la base secrète et ce qu'il advient des derniers Espadons encore en état de fonctionnement.

Basam Damdu et ses généraux ont été téléportés vers le futur durant l'explosion, comme on l'apprend dans l'album L’étrange Rendez-vous de Jean Van Hamme et Ted Benoit paru 2001, et Olrik les cherche en vain avant sa fuite.

Adaptations[modifier | modifier le code]

Dans les années 1950, Le Secret de l'Espadon est adapté en feuilleton radiophonique repris par la suite en vinyle, en cassette audio et en CD. Avec Pierre Chambon (le narrateur), Jean Servais (Olrik), Bruno Cremer (Mortimer), Henri Guisol (Blake) et Henri Virlojeux (Nasir), ainsi que Maurice Barnay, Raymond Jourdan, Alain Mottet, Victor Villien[39],[40].

En 1997, l'aventure est adaptée en dessin animé par Éric Rondeaux comme épisode de la série d'animation Blake et Mortimer. Il est diffusé le [41].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le secret de l’espadon - blake et mortimer », sur Napoléon Bonaparte - L'épopée impériale, (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h Le Gallo 1984.
  3. a et b Vincent Bernière, « Blake et Mortimer en 8 étapes », dans Blake et Mortimer face aux grands mystères de l'humanité, Beaux Arts magazine, , 144 p. (ISBN 9791020401854), p. 28.
  4. Vincent Bernière, « Blake et Mortimer en 8 étapes », dans Blake et Mortimer face aux grands mystères de l'humanité, Beaux Arts magazine, , 144 p. (ISBN 9791020401854), p. 20-21.
  5. a et b « Le SX-1 Espadon de « Blake et Mortimer » : le chef-d'œuvre d'Edgar P. Jacobs », dans Le Rêve du sous-marin volant, Modelstories, (lire en ligne).
  6. (en) Richard P. Hallion, « The NACA, NASA, and the Supersonic-Hypersonic Frontier », dans Steven J. Dick, Nasa's First 50 Years : Historical Perspectives, NASA, coll. « NASA SP » (no 4704), , 759 p. (ISBN 0-16-084965-9 et 978-0-16-084965-7, OCLC 759492138, LCCN 2009015085, lire en ligne), p. 223-275.
  7. « Sous-marins volants : les projets américains », dans Le Rêve du sous-marin volant, Modelstories, (lire en ligne).
  8. « Journal de Tintin édition Belge - N°1 du 26 septembre 1946 - », sur lejournaldetintin.free.fr (consulté le ).
  9. « Composition des numéros du Journal de Tintin en 1946 », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  10. « Composition des numéros du Journal de Tintin en 1949 », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  11. a et b « Collection du Lombard », sur bdcouvertes.com (consulté le ).
  12. « Le Secret de l'Espadon - Tome 1 (Éd. Lombard) », sur bedetheque.com (consulté le ).
  13. « Le Secret de l'Espadon - Tome 2 (Éd. Lombard) », sur bedetheque.com (consulté le ).
  14. « Le Secret de l'Espadon - Intégrale (Éd. Lombard) », sur bedetheque.com (consulté le ).
  15. Michel Béra, Michel Denni et Philippe Mellot, Trésors de la bande dessinée : BDM, Paris, Éd. de l'Amateur, , 12e éd., 795 p. (ISBN 2-85917-258-0, BNF 37038676).
  16. a et b « Le Secret de l'Espadon - Tome 1 (Éd. Blake et Mortimer) », sur bedetheque.com (consulté le ).
  17. « Le Secret de l'Espadon - Tome 2 (Éd. Blake et Mortimer) », sur bedetheque.com (consulté le ).
  18. « Le Secret de l'Espadon - Tome 3 (Éd. Blake et Mortimer) », sur bedetheque.com (consulté le ).
  19. (nl) Hans Matla, Stripkatalogus 9 : De negende dimensie, La Haye, Panda, (ISBN 90-6438-111-9).
  20. Interview de Philippe Biermé dans le magazine BoDoï no 59, janvier 2003.
  21. « Blake et Mortimer (France Loisirs) », sur bedetheque.com (consulté le ).
  22. « Le Secret de l'Espadon - Intégrale (Éd. Blake et Mortimer) », sur bedetheque.com (consulté le ).
  23. « Le Secret de l'Espadon en version originale », sur blake-jacobs-et-mortimer.over-blog.com, (consulté le ).
  24. (de) « Blake & Mortimer 0 - Der Kampf um die Welt », sur carlsen.de (consulté le ).
  25. (en) « The Secret of the Swordfish Part 1 », sur cinebook.co.uk (consulté le ).
  26. « Le Secret de l'Espadon, le 1er Blake et Mortimer en arabe », sur blake-jacobs-et-mortimer.over-blog.com, (consulté le )
  27. (da) « Kampen om verdensherredømmet 1 », sur pegasus.dk (consulté le ).
  28. (es) « El Secreto del Espadon - 1a parte », sur normaeditorial.com (consulté le ).
  29. (fi) « Blaken ja Mortimerin seikkailuja », sur sarjakuvat.eurocomics.info (consulté le ).
  30. (it) « Il segreto dell'Espadon N°1 », sur alessandroeditore.it (consulté le ).
  31. (nl) « Het geheim van de Zwaardvis deel 1 », sur akim.nl (consulté le ).
  32. (pl) « Przygody Blake'a i Mortimera - 1 - Tajemnicza broń, cz.1 », sur komiks.gildia.pl (consulté le ).
  33. « Le Secret de l'Espadon (1/3) », sur SensCritique (consulté le ).
  34. « Le Secret de l'Espadon (2/3) », sur SensCritique (consulté le ).
  35. « Le Secret de l'Espadon (3/3) », sur SensCritique (consulté le ).
  36. « Blake et Mortimer, tome 1 : Le Secret de l'Espadon, Première Partie », sur Babelio (consulté le ).
  37. « Blake et Mortimer, tome 2 : Le Secret de l'Espadon, Deuxième Partie », sur Babelio (consulté le ).
  38. « Blake et Mortimer, tome 3 : Le Secret de l'Espadon, Troisième Partie », sur Babelio (consulté le ).
  39. « Le Secret de l'Espadon (enregistrement sonore) », sur le site de la BNF (consulté le ).
  40. « CD - Le Secret de l'Espadon », sur centaurclub.com, (consulté le ).
  41. « Le Secret de l'espadon » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]