Le Radeau de La Méduse (film) — Wikipédia

Le Radeau de La Méduse
Description de cette image, également commentée ci-après
Départ du Radeau tiré par les canots
Réalisation Iradj Azimi
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Historique/Epique
Durée 130 minutes
Sortie 1998

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Jean Yanne dans le rôle du Commandant Chamarey.
Daniel Mesguich, 1er lieutenant.

Le Radeau de La Méduse est un film français d'Iradj Azimi avec Jean Yanne, Daniel Mesguich, Claude Jade, Rufus et Laurent Terzieff. Tournée entre 1987 et 1991, cette "superproduction artisanale" (I. Azimi) est sortie uniquement sur les écrans en 1998 en raison de la destruction et reconstruction des décors et de la frégate par le cyclone Hugo. Il est inspiré de la véritable histoire des naufragés de La Méduse et de la création du tableau de Géricault. Une version longue pour la télévision (3 × 90 min) a été tournée et montée, mais reste à ce jour inédite. Cette version s'ouvre sur la séquence lors de laquelle Napoléon Bonaparte, rôle tenu par Jean-François Balmer, fait le choix de l'exil .

Synopsis[modifier | modifier le code]

Après Waterloo, Louis XVIII se réinstalle sur le trône de France. En 1816, de Rochefort part pour le Sénégal la frégate La Méduse, sous les ordres de Chaumareys, avec à son bord le futur gouverneur du Sénégal, Julien Schmaltz, accompagné de sa femme Reine et de leur fille. Très vite le climat de cette expédition officielle se charge de soupçon et de haine. Des tensions entre Chaumareys et le lieutenant Coudein, esprit libre, éclatent.

La fête traditionnelle du passage du tropique est très tendue. Coudein a été destitué et remplacé par un civil, Richefort, mais ce qu'il redoutait se produit : l'échouage sur le banc d'Arguin. Il faut quitter le bateau. La famille de Schmaltz et les fidèles de Chaumareys s'entassent sur cinq canots à voile, qui remorquent un radeau construit à la hâte, occupé par cent quarante soldats et marins, dont Coudein et Savigny. Richefort coupe le cordage et abandonne le radeau qui erre pendant 15 jours. Il n'y aura que 15 rescapés.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Nuit sur le radeau

Distribution[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

  • La Frégate La Méduse construite grandeur nature

Le film a été tourné en Guadeloupe entre 1987 et 1991. Pour les scènes en extérieur, la frégate "La Méduse" a été entièrement reconstituée grandeur nature en bord de mer, à Anse Bertrand.

  • En 1994 lors de la célébration du centenaire du cinématographe au siège de l'UNESCO à Paris, la séquence où Laurent Terzieff interprète le peintre Géricault parlant de sa création fait partie des extraits choisis par Philippe d'Hugues pour sa projection illustrant l'histoire du cinéma mondial.
  • Carl Davis en a composé la musique dans la même veine romantique que ses compositions pour le Napoléon d'Abel Gance restauré (version de 1981).
  • Ricardo Aronovitch et Walter Vandenende se sont largement inspirés des œuvres de Rembrandt pour bâtir l'éclairage des scènes en intérieur.
  • Les retards liés aux intempéries multiples (dont le cyclone Hugo) qui obligent à reconstruire les décors, auquels s'ajoutent des problèmes de financement et de distribution, retarderont la sortie publique qui ne se fera qu’en 1998.
  • Le pavillon qui flotte sur La Méduse devrait historiquement être entièrement blanc (pavillon français) et non pas blanc semé de fleurs de lis d'or, pavillon hissé lorsqu'un prince de la famille royale est à bord. Le choix en est ici esthétique et symbolique (retour triomphant du régime monarchique, auquel la fleur de lys est assimilée)
  • Laurent Terzieff a plus du double de l'âge du personnage de Théodore Géricault qu'il interprète : celui-ci avait 27 ans à l'âge où il a réalisé ce tableau.
Iradj Azimi sur le tournage.

Critiques[modifier | modifier le code]

"Film historique, épopée de la cruauté et de l'horreur, poème de la mer également, c'est une œuvre d'une grande beauté, qui restera comme une authentique réussite de l'année 1992. La scène finale-trois rescapés du radeau fournissant à Géricault les indications voulues pour son célèbre tableau- est d'une sobriété sublime. Les acteurs, entre autres Jean Yanne, Daniel Mesguisch, Rufus, Marie Matheron, se sont pliés à la direction exigeante du cinéaste d'Utopia et Les Iles." Philippe D'HUGUES, Almanach du Cinéma.

"Dans l'œuvre d'Azimi, il faut aller au-delà de la beauté des images pour en découvrir le sens caché" Jean TULARD, Dictionnaire du Cinéma.

" Que celui qui n’a jamais entendu parler du naufrage de La Méduse lève le doigt ! Le cinéaste Iradj Azimi a choisi de retracer et l’histoire de ce naufrage et celle de la mise en œuvre du tableau de Géricault. Dans la réalité que reconstitue donc le film, tout a commencé en 1815, juste après la défaite de Waterloo quand La Méduse, sous les ordres du commandant Hugues Duroy de Chaumareys, prend la mer à Rochefort, avec à son bord notamment le futur gouverneur du Sénégal et sa famille. Jean Yanne en commandant, Daniel Mesguich en militaire autoritaire, Claude Jade en épouse d'un haut fonctionnaire mais également Laurent Terzieff dans le rôle de Géricault, le film a pour lui une belle distribution. Peinture et cinéma ont toujours fait bon ménage. Comme si le 7è Art n’avait aucun problème à régler régulièrement sa dette à cet art de la représentation. Le spectateur est ainsi invité à littéralement pénétrer dans un tableau pour le redécouvrir. Tout comme Azimi avec Géricault peignant son « Radeau de La Méduse, nombre de cinéastes avant lui ont pris pour figure principale un peintre et sa création. Peinture et cinéma font décidément très bon ménage ! " (Sylvain Angiboust[2])

Notes et références[modifier | modifier le code]


Liens externes[modifier | modifier le code]