Le Pont-de-Montvert — Wikipédia

Le Pont-de-Montvert
Le Pont-de-Montvert
Le Pont-de-Montvert
Blason de Le Pont-de-Montvert
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Lozère
Arrondissement Florac
Maire délégué Stephan Maurin
Code postal 48220
Code commune 48116
Démographie
Gentilé Pontimonvertois ou Vertipontains
Population 292 hab. (2013)
Densité 3,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 21′ 51″ nord, 3° 44′ 40″ est
Altitude Min. 665 m
Max. 1 699 m
Superficie 90,25 km2
Élections
Départementales Saint-Étienne-du-Valdonnez
Historique
Commune(s) d'intégration Pont de Montvert - Sud Mont Lozère
Localisation
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Le Pont-de-Montvert

Le Pont-de-Montvert est une ancienne commune française, située dans le département de la Lozère en région Occitanie, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Pont de Montvert - Sud Mont Lozère. Elle était le chef lieu de l'ancien canton du Pont-de-Montvert.

Ses habitants sont appelés les Pontois ou Montvertipontains[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situé dans le sud du département de la Lozère sur le versant méridional du mont Lozère, Le Pont-de-Montvert est traversé par le Tarn, qui prend sa source sur les hauteurs de la commune, non loin du hameau de l'Hôpital. Deux courtes rivières, le Rieumalet et le Martinet, prennent elles aussi leur source dans la commune et rejoignent le Tarn au niveau du village du Pont-de-Montvert.

Au sud du village commence le massif du Bougès. La commune est limitrophe du département du Gard.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village de Pont-de-Montvert doit son nom au patronyme de Mons. Lors de la croisade contre les Albigeois, le seigneur de Mons, vassal de Raymond V de Toulouse, fuit les persécutions avec ses gens et un contingent de juifs espagnols qui avaient trouvé un refuge dans le comté de Toulouse. On peut aujourd'hui encore distinguer les traces d'une petite forteresse cathare sous le Rocher du Chastel, dominant la vallée du Tarn, au-dessus de l'agglomération actuelle. Marqué par cette épopée, Pont-de-Montvert fut dès le début des guerres de Religion un haut lieu de la résistance, comme en témoigne l'engagement armé du deuxième bailli du nom, Jean d'André, époux de Marguerite de Grimoard, de Beauvoir du Roure.

Le village est plus connu pour avoir été, le , le point de départ de la guerre des camisards, à la suite de l'exécution collective de François de Langlade du Chayla[3] qui avait opéré pendant plusieurs années dans la commune avec un sadisme notoire, transformant la maison prise au bailli Jean d'André en un lieu de détention et de tortures. L'un des meneurs de la révolte, le camisard Esprit Séguier, fut condamné à avoir la main droite coupée avant d'être brûlé vif sur les bords du Tarn au Pont-de-Montvert.

Au XVIIe siècle, le village du Pont-de-Montvert dépendait administrativement de paroisses de Frutgères et de Fraissinet-de-Lozère[4]. Une étude sociale et politique du Pont-de-Montvert aux XVIIIe et XIXe siècles a été réalisée à partir des fonds notariaux[5].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires délégués du Pont-de-Montvert
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2016 2020 Alain Jaffard DVG  
2020 En cours Stephan Maurin   Directeur d'école
Liste des maires du Pont-de-Montvert
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1929 1940 Charles Pomaret PRS Député
1971 1995 Claude Lauriol PS Conseiller général
juin 1995 mars 2008 Gérard Mersadier PCF  
mars 2008 juillet 2012[6] Sophie Pantel PS Conseillère générale
Conseillère régionale
juillet 2012 décembre 2015 Alain Jaffard DVG  

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 292 habitants, en augmentation de 1,04 % par rapport à 2008 (Lozère : −1,05 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2451 2551 4511 4711 4421 4361 3721 3981 445
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4601 5661 5801 5901 5581 4671 4051 2871 152
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1261 1021 055928843764728607509
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 -
467384312305281272289292-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Bâtiments et lieux publics remarquables[modifier | modifier le code]

Le château de Grizac.

Bâtiments religieux[modifier | modifier le code]

Musée[modifier | modifier le code]

Siège de l'écomusée, se trouve au Pont-de-Montvert la Maison du mont Lozère, musée où ont lieu des expositions permanentes relatives à l'histoire du mont Lozère.

Sites[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Guillaume Grimoard, plus tard le pape Urbain V, né en 1310 au château de Grizac.
  • Anglic de Grimoard, frère de Guillaume de Grimoard, vicaire général du diocèse d’Avignon, cardinal-évêque d’Albano.
  • Élisabeth-Sophie Bonicel, épouse d'André Guizot, a ses racines à Felgerolles, hameau de la commune. Elle est la mère de François Guizot (1787-1874) chef du gouvernement ministre de l'intérieur et de l'instruction publique, sous Louis-Philippe.
  • Pierre Lafue, écrivain né le .

Protestants natifs ayant fui les persécutions[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Le Pont-de-Montvert

Le blasonnement du Pont-de-Montvert est : de sinople au pont en dos d'âne de deux arches inégales d'argent, flanqué à senestre d'une tour couverte du même, maçonnée de sable, ajourée du champ, posé sur des ondes aussi d'argent mouvant de la pointe, la tour adextrée d'une abeille volant d'or.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrice L. R. Higonnet, Pont-de-Montvert, social structure and politics in a French village 1700-1914, Cambridge, Harvard University Press,
  • Ghislain Baury, La dynastie Rouvière de Fraissinet-de-Lozère : Les élites villageoises dans les Cévennes protestantes d'après un fonds d’archives inédit (1403-1908), Sète, Nouvelles Presses du Languedoc, (présentation en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le grand guide Michelin France sur Google Livres, « Les Cévennes »
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « XVIIIe siècle : Le déclenchement de la guerre », sur Musée protestant, (consulté le ).
  4. Ghislain Baury (es), La dynastie Rouvière de Fraissinet-de-Lozère. Les élites villageoises dans les Cévennes protestantes d'après un fonds d'archives inédit (1403-1908), vol. 2, Sète, Nouvelles Presses du Languedoc, , 175, 165, 25 cm (ISBN 978-2-35414-066-3 et 978-2-35414-067-0, OCLC 800890835, BNF 42545658, SUDOC 156690160, présentation en ligne).
  5. (en) Patrice L. R. Higonnet (en), Dept. of History and Government, Pont-de-Montvert: Social Structure and Politics in a French Village, 1700-1914, Cambridge, Harvard University Press, , 217 p., 24 cm (ISBN 0674689607 et 9780674689602, OCLC 140550, présentation en ligne).
  6. Émotion au conseil : Sophie Pantel choisit de démissionner du poste de maire
  7. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  8. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  11. R. L. Stevenson (trad. de l'anglais), Voyage avec un âne dans les Cévennes, Paris, Flammarion, , 192 p. (ISBN 2-08-070601-2), « Pont-de-Montvert »
  12. Notice no PA00103895, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture