Le Jour du dauphin — Wikipédia

Le Jour du dauphin

Titre original The Day of the Dolphin
Réalisation Mike Nichols
Scénario Buck Henry
Musique Georges Delerue
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre drame
Durée 104 minutes
Sortie 1973

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Jour du dauphin (The Day of the Dolphin) est un film américain réalisé par Mike Nichols et sorti en 1973. Il s'inspire du roman Un animal doué de raison de Robert Merle.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Un savant et son équipe étudient le comportement des dauphins : le scientifique élève un jeune dauphin et réussit à lui enseigner des rudiments d'anglais. La communication entre cet animal doué de raison et l'homme s'engage. C'est à la fois une fascinante réflexion sur le dialogue entre l'homme et la nature, un hymne à ces animaux extraordinaires que sont les dauphins, mais aussi une réflexion sur l'influence de l'homme, la guerre, l'écologie.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Roman Polanski devait initialement réaliser le film pour United Artists en 1969. Il avait lui-même écrit le scénario et Jack Nicholson était envisagé dans le rôle principal[1]. Alors qu'il était en plein repérages en Angleterre, quand sa femme, l'actrice Sharon Tate, fut assassinée par « la Famille » de Charles Manson[2],[3]. De retour aux États-Unis, le cinéaste abandonne le projet[4],[5].

L'année suivante, Franklin Schaffner est annoncé à la réalisation du film, repris par Mirisch Corporation[6]. Mais le projet ne se concrétise pas et est repris par le producteur Joseph E. Levine et Embassy Pictures. La réalisation est confiée à Mike Nichols, sous contrat avec Levine[7],[1].

Le tournage a lieu aux Bahamas sur les îles Abacos et à Miami[8]. Le tournage est difficile. George C. Scott provoque dès le début trois jours de retard[9]. Mike Nichols le décrira plus tard comme le tournage le plus difficile qu'il ait fait à ce jour[10].

Accueil[modifier | modifier le code]

La représentation de la parole du dauphin, axe important de l'oeuvre de Robert Merle "peut paraître un peu kitsch et déconcertante" dans le film, selon la critique dans Culturoping par Jean-François Dickeli"[11]. Un relatif échec en salle et un "accueil mitigé de la critique" ont causé oubli relatif du film, qui touche surtout par "l’interprétation de Scott et sa relation très émouvante avec les dauphins", tandis que la musique de Delerue est saluée pour "restituer parfaitement la tristesse de cette relation brisée et vouée à l’échec"[12]. Il est aussi reproché au réalisateur de "ne pas vraiment choisir" entre "thriller paranoïaque et film familial"[13] ou de "prendre la forme du récit d’une opération militaire très réaliste et terre à terre"[11].

Bande originale[modifier | modifier le code]

  1. Theme From The Day of the Dolphin
  2. Eye of the Dolphin; The Red Ball
  3. Reunion
  4. Finding the Flag
  5. Circles and Squares
  6. Whirlpool
  7. Dolphin Hunt; They're Sneaking Up On Us
  8. Nocturne
  9. The Chase
  10. Return To The Island; Goodbye
  11. Dummy Mine; Mr. Stone In Alpha House
  12. Farewell
  13. End Title
  14. Theme From The Day of the Dolphin

Distinctions[modifier | modifier le code]

Différences avec le roman[modifier | modifier le code]

L'adaptation cinématographique diffère sensiblement du livre au niveau du scénario. Dans le roman, le professeur Sevilla déjoue un complot de la CIA qui, par une provocation utilisant les deux dauphins dressés comme porteurs d'une mine, tentent de détruire un navire US pour en faire retomber la responsabilité sur les Soviétiques. Écœuré par ce complot et craignant pour sa propre vie, il décide finalement de se réfugier à Cuba. Dans l'adaptation cinématographique, les «méchants» sont une obscure officine dissimulée derrière une fondation scientifique qui finance le savant (rebaptisé Jake Terrell). Leur but est d'assassiner le Président des États-Unis en faisant sauter son yacht. Robert Merle, qui ne faisait pas mystère de son engagement à gauche, était très critique à propos de l'attitude des États-Unis durant la Guerre froide et, en particulier, concernant leur intervention au Vietnam.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  2. Critique DevilDead
  3. Martin, Betty, « MOVIE CALL SHEET: 'New Leaf' Next for Weston », Los Angeles Times,‎ , i12
  4. Champlin, Charles., « THE WORLD OF HOLLYWOOD: Tragedy Strikes Those Who Beat Odds Against Success HOLLYWOOD ODDS », Los Angeles Times,‎ , B
  5. GELMIS, JOSEPH., « Dreams, Nightmares of Roman Polanski: ROMAN POLANSKI », Los Angeles Times,‎ , d20
  6. A.H. WEILER, « Son Of 'Help!': Son of 'Help!' », New York Times,‎ , p. 93
  7. A. H. WEILER, « Mike Nichols' 'Dolphin': Mike Nichols », New York Times,‎ , p. D13
  8. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  9. « Disrepects Paid Scott By Levine », Variety,‎ , p. 26
  10. Campell, Mary., « Movies: Levine in the land of moguls, where exploitation is king », Chicago Tribune,‎ , e10
  11. a et b Critique dans Culturoping par Jean-François Dickeli [1]
  12. Critique du film de Mike Nichols [2]
  13. Le jour du dauphin : la critique du film (1974) [3]

Liens externes[modifier | modifier le code]