Le Coq — Wikipédia

Le Coq-sur-Mer

Le Coq
(nl) De Haan
Le Coq
Vue aérienne du Coq.
Blason de Le Coq
Héraldique
Drapeau de Le Coq
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région flamande Région flamande
Communauté Drapeau de la Flandre Communauté flamande
Province Drapeau de la province de Flandre-Occidentale Province de Flandre-Occidentale
Arrondissement Ostende
Bourgmestre Wilfried Vandaele N-VA (2019-24)
Majorité Open VLD&N-VA, Vooruit (2019-24)
Sièges
Bewust
Open VLD&N-VA
Vooruit
Groen
23 (2019-24)
10
10
2
1
Section Code postal
Klemskerke
Wenduine
Vlissegem
8420
8420
8421
Code INS 35029
Zone téléphonique 059
Démographie
Gentilé Coquois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
12 740 ()
48,84 %
51,16 %
276,13 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
15,84 %
59,72 %
24,44 %
Étrangers 4,36 % ()
Taux de chômage 7,73 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 24 630 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 51° 16′ nord, 3° 02′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
46,14 km2 (2021)
71,34 %
8,38 %
20,28 %
Localisation
Localisation de Le Coq
Situation de la commune dans l'arrondissement d'Ostende et la province de Flandre-Occidentale
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Le Coq
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Le Coq
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Site officiel Site officiel

Le Coq (en néerlandais : De Haan, anciennement Den Haan ou Den Haene)[1], appelé également Le Coq-sur-Mer, est une commune néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la province de Flandre-Occidentale. Il s'agit d'une station balnéaire sur la mer du Nord.

La légende du coq[modifier | modifier le code]

L'équipage d'un navire en perdition a retrouvé le chemin de la terre ferme et fut sauvé en entendant le chant puissant d'un coq qui, ayant fourni un si grand effort, en est mort[2].

Héraldique[modifier | modifier le code]

La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 10 décembre 1986. Elles sont une combinaison d'un meuble, un coq (haan en néerlandais) dans le coin supérieur gauche. Le marsouin provient des armes de Wenduine, alors que le centre montre les armoiries de l'ancien village de Vlissegem. Cette croix apparaît aussi dans les armoiries de Klemskerke.
Blasonnement : Chapé ployé; en 1 d'azur à un coq hardi et chantant d'argent, barbé, becqué,lampassé, crêté et membré de gueules; en 2 d'argent à une croix de gueules, vidée et recerclée, accompagnée de quatre canettes de sable; en 3 de sable à un marsouin d'argent transpercé par deux harpons d'or passés en sautoir.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[3].



L'ancienne commune de Wenduine possédait des armoiries qui lui avaient été octroyées le 12 juin 1936. Elles étaient inspirées par le sceau de la guilde des pêcheurs de 1425. Ce sceau montrait un bateau de pêche avec sur le mât un petit bouclier avec un marsouin à deux lances. La devise était : "Med tarpoen zonder pardoen (avec un harpon et sans remords).
Blasonnement : De sable avec un marsouin en argent percé de deux harpons d'or inclinés vers le bas.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[4].



L'ancienne commune de Klemskerke possédait des armoiries qui lui avaient été octroyées le 18 juin 1845. Elles montraient une croix, inspirées de celle des Chevaliers Templiers. La région était, pour une longue période au cours Au Moyen Âge, une possession de ces chevaliers. Quelques villages dans l'ancien Vincx Ambacht utilisaient les mêmes armoiries qui se différenciaient dans le nombre de canettes. Vincx Ambacht[5], Vincx pouvant se traduire par canette. Le Vincx Ambacht était une partie du Franc de Bruges (Vrije van Brugge), un grand territoire entourant la ville de Bruges mais ne lui appartenant pas, d'où son nom. Ces différentes armoiries sont déjà mentionnées dans les plans du Franc-Bruges par Pourbus en 1562.
Blasonnement : D'argent à la crois recercelée & vidée de gueules.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[6].



Population et démographie[modifier | modifier le code]

La commune compte environ 12 000 habitants, dont environ 5 200 dans la station balnéaire du Coq, environ 4 000 à Wenduine et le reste à Klemskerke, Vosseslag, Harendijke et Vlissegem.

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Elle comptait, au , 12 686 habitants (6 180 hommes et 6 506 femmes), soit une densité de 300,83 habitants/km²[7] pour une superficie de 42,17 km².

Graphe de l'évolution de la population de la commune (la commune du Coq-sur-Mer étant née de la fusion des anciennes communes de Klemskerke, de Vlissegem et de Wenduine, les données ci-après intègrent les trois communes dans les données avant 1977).

  • Source:INS - De:1806 à 1970=recensement de la population au ; depuis 1980= population au 1er janvier

Le Coq-sur-Mer, centre balnéaire[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

L'État possédait à Klemskerke - Le Coq-sur-Mer des dunes domaniales dont une partie a été donnée en concession à une société privée afin de développer une nouvelle station balnéaire essentiellement destinée à des Bruxellois francophones. Le , la station balnéaire était officiellement inaugurée et son premier hôtel ouvert. Un arrêté royal daté du confirma un bail emphytéotique de 90 ans entre l’État belge et messieurs Edouard Colinet, Adolphe Popp et Albert Passenbronder pour la location de 50 ha de dunes à Vlissegem et Klemskerke et qui prendra le nom de La Concession. Les termes de l'acte imposait que les villas soient isolées, entourées de jardin, les routes gazonnées, agrémentées de plantations.

Affiche « Le Coq-sur-Mer »
par Henri Cassiers (1898).

Colinet décédé en 1890, son épouse vendit la concession à Léon Herreboudt de Bruxelles qui l'a immédiatement revendue à Delphin Depuydt, notaire et bourgmestre de Gistel. La première Société anonyme du Coq-sur-Mer fut alors fondée. Par deux fois cette première concession fut agrandie, en 1904 de 3 ha 40 a et en 1912 de 15 ha. Une nouvelle société fut constituée en 1911 après la liquidation de la première.

En outre, le roi proposa la construction d'une centaine de villas de style anglo-normand qui seront louées par bail de longue durée à des propriétaires privés. Ces villas portent encore pour la plupart leur nom originel en français. La ville d’Arcachon servit de modèle à Josef Stübben, l’urbaniste et conseiller du roi Léopold II, pour les plans de cette nouvelle zone urbanistique.

Dans les années 1970, une interdiction de construire a empêché les grands promoteurs immobiliers de défigurer le paysage de la cité balnéaire qui garde ainsi son charme Belle Époque.

Jusqu'en 1976, Le Coq-sur-Mer n'était pas une commune mais était une cité balnéaire faisant partie des communes de Vlissegem et de Klemskerke. Lors de la fusion des communes de 1977, ces deux communes ainsi que Wenduine formèrent la nouvelle entité du Coq-sur-Mer.

Avec ses petites cabines, essentiellement en bois, la plus longue plage de la côte belge (12 kilomètres), Le Coq-sur-Mer est le prototype de la station balnéaire populaire. Elle est bordée par un cordon de dunes, dont celle de Wenduine, la deuxième plus haute du pays (31 mètres).

Sainte Monique est la sainte patronne du Coq-sur-Mer.

Transports[modifier | modifier le code]

Le Coq : la plage et une partie de La Concession

Le Coq-sur-Mer est desservi par le tramway de la côte belge appelé en néerlandais De Kusttram (Le Tram de la Côte) qui parcourt les cités côtières entre La Panne et Knokke[9].

Résidents célèbres[modifier | modifier le code]

Personnalités ayant fréquenté Le Coq-sur-Mer[modifier | modifier le code]

Albert Einstein[modifier | modifier le code]

Après un séjour aux États-Unis en tant que professeur invité, le physicien prix Nobel Albert Einstein débarqua à Anvers en . Comme le NSDAP, le parti d'Adolf Hitler, venait de remporter les élections ce même mois, Einstein et sa femme décidèrent de ne pas rentrer en Allemagne et s'installèrent au Coq-sur-Mer dans la partie gauche de la double villa Savoyarde, située au n° 5 de l'avenue Shakespeare. Plus tard, ses belles-filles Ilse et Margot, son assistant Walther Mayer et sa secrétaire Helen Dukas vinrent vivre avec eux. Einstein y recevra la visite de nombreux diplomates, politiciens, savants et artistes dont le peintre James Ensor avec lequel il se liera d'amitié[10],[11].

Sa tête ayant été mise à prix par les nazis et estimant donc la situation trop dangereuse, Einstein quitte Le Coq-sur-Mer incognito pour l'Angleterre le avant de s'installer définitivement aux États-Unis en octobre de la même année.

Aujourd'hui, on trouve une statue du physicien dans un parc de la ville, en mémoire de son passage.

Autres villégiateurs[modifier | modifier le code]

Bâtiments remarquables[modifier | modifier le code]

  • La gare du tram de la côte, conçue par l'architecte Georges Dhaeyer, construite en 1902 en remplacement d'une première gare surnommée « De blekken statie » (La gare en tôles), elle combine avec élégance les éléments de style normand, Art nouveau et Art déco. Classée, elle abrite l'Office du tourisme
  • Nombreuses villas de style anglo-normand, la plupart classées
  • Des hôtels de style anglo-normand ou Belle Époque, comme l'Astoria ou le Grand Hôtel
  • Villas munies de petits balcons, tourelles et colombages et aux toits de tuiles orange, les « Pottelberg »
  • Une trentaine de commerces « d'époque »
  • Le Préventorium marin, fondé en 1923 afin de soigner la tuberculose, sous le haut patronage royal et avec le soutien financier de plusieurs industriels dont Ernest Solvay, architecte Georges Dedoyard

Manifestations folkloriques[modifier | modifier le code]

  • Trammelant, chaque premier samedi d'août, autour du thème de la Belle-Époque[12]

Sites remarquables[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Quelques scènes du film Franz (1971) de Jacques Brel ont été tournées au Coq-sur-Mer.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]