Laurent Saint-Martin — Wikipédia

Laurent Saint-Martin
Illustration.
Laurent Saint-Martin en 2017.
Fonctions
Conseiller régional d'Île-de-France
En fonction depuis le
(2 ans, 9 mois et 11 jours)
Élection 27 juin 2021
Circonscription Val-de-Marne
Président Valérie Pécresse
Groupe politique Majorité présidentielle (LREM)
Rapporteur général du budget
de l'Assemblée nationale

(2 ans, 5 mois et 4 jours)
Législature XVe (Cinquième République)
Prédécesseur Joël Giraud
Successeur Jean-René Cazeneuve
Député français

(5 ans)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 3e du Val-de-Marne
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur Roger-Gérard Schwartzenberg
Successeur Louis Boyard
Biographie
Date de naissance (38 ans)
Lieu de naissance Toulouse (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (2009-2012)
LREM/RE (depuis 2016)
Diplômé de EDHEC

Laurent Saint-Martin, né le à Toulouse (Haute-Garonne), est un homme politique français.

Membre du Parti socialiste de 2009 à 2012, il rejoint La République en marche en 2016, puis est élu député dans la troisième circonscription du Val-de-Marne lors des élections législatives de 2017. Il intègre la commission des Finances, dont il est élu vice-président. En janvier 2020, il est élu rapporteur général du budget.

Il conduit la liste LREM pour les élections régionales de 2021 en Île-de-France, qui recueille 9,62 % des suffrages au second tour ; il est élu conseiller régional.

Depuis janvier 2023, il est directeur général de Business France.

Formation[modifier | modifier le code]

Laurent Saint-Martin effectue sa scolarité au collège et lycée Bellevue de Toulouse, puis entre en classes préparatoires économiques et commerciales au lycée Saliège[1].

Il est admis en 2005 à l'École des hautes études commerciales du Nord (EDHEC), où il effectue un master en finance. Il est diplômé en 2009[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il est recruté en 2010 dans la branche Nord-Pas-de-Calais d'Oséo. Il y est chargé d'affaires innovation, puis devient responsable études dans la région Picardie[3].

En 2013, il rejoint Bpifrance, et trois ans plus tard, intègre pour quelques mois Euronext auprès de Stéphane Boujnah[4].

Le 6 janvier 2023, il est nommé directeur général de Business France[5], chargé de la direction exécutive de l’agence en France et à l’étranger. Cette nomination fait suite à la proposition des ministres chargés de l’Economie, des Affaires étrangères et de l’Aménagement du territoire, validée par le conseil d’administration de Business France le 22 décembre[6].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Premiers engagements[modifier | modifier le code]

Laurent Saint-Martin est membre du Parti socialiste de 2009 à 2012[4].

Aux côtés de Stéphane Boujnah, il s'engage en 2013 au sein du think tank social-libéral « En temps réel », successeur de la Fondation Saint-Simon[7], en tant que secrétaire général, où il a notamment coordonné des travaux sur l'ajustement des politiques publiques en période de croissance faible ou sur les expériences sociales-démocrates en Europe et à travers le monde[8]. Il y rencontre Emmanuel Macron[4] et en démissionne en pour rejoindre le parti politique En marche[réf. nécessaire].

Au sein de La République en marche[modifier | modifier le code]

Référent d'En marche ! pour le 17e arrondissement de Paris[4] pendant la campagne pour l’élection présidentielle, il est investi candidat pour les élections législatives françaises de 2017 dans la troisième circonscription du Val-de-Marne sous les couleurs de La République en marche (LREM).

Il est parmi les premiers soutiens de Stanislas Guerini lorsque celui-ci brigue le poste de délégué général de LREM[4]. En , il est nommé membre du bureau exécutif de LREM chargé de la prospective[9].

En novembre 2019, il est chargé d’une mission sur la laïcité avec la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa[10].

Il est le trésorier de la campagne d'Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2022 : il supervise ainsi la levée de fonds[11].

Députation[modifier | modifier le code]

Activité législative[modifier | modifier le code]

Le , Laurent Saint-Martin est élu député avec 51,64 % des voix[12].

À l'Assemblée, il se spécialise dans les questions d'évaluation des politiques publiques et de fiscalité[4] au sein de la commission des Finances, de l'Économie générale et du Contrôle budgétaire, dont il est vice-président[13]. Il est d'abord élu au poste de rapporteur général du budget, avec deux voix d'avance sur Joël Giraud, mais s'accorde finalement avec ce dernier, à qui Emmanuel Macron avait proposé le poste[14], pour le lui laisser durant la première moitié de la législature[15].

En , il est nommé co-rapporteur de la mission d’information sur l’assujettissement à la fiscalité américaine des Français nés aux États-Unis[16], aux côtés de Marc Le Fur, vice-président de l’Assemblée nationale[17].

À l’automne 2018, il refuse un poste de secrétaire d’État au ministère de l'Économie et des Finances[4].

Lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2019, il propose la création du Fonds pour l’accélération du financement des start-ups d’État, doté de cinq millions d’euros[18].

En , il est chargé par le Premier ministre, Édouard Philippe, d'une mission visant à réformer le dispositif national d'identification, de saisie et de confiscation des avoirs criminels[19].

Dans ses votes, il se positionne également en faveur de la protection des libertés publiques[20], s’abstenant sur le vote d'un article polémique de la loi visant à renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations[4].

Candidat à sa réélection lors des élections législatives de juin 2022, il est battu au second tour par Louis Boyard (La France insoumise), avec un score de 48,02%[21].

Rapporteur général du budget[modifier | modifier le code]

Le , il est élu rapporteur général de la commission des Finances de l'Assemblée nationale à l'unanimité[22],[20]. Plus jeune député à exercer ces fonctions sous la Ve République[8], Laurent Saint-Martin a ainsi la responsabilité d’assurer le lien entre le Gouvernement et le Parlement sur tous les textes financiers et budgétaires examinés à l’Assemblée nationale. Le Monde souligne alors qu'il « a plutôt revêtu les habits du légitimiste » jusqu'alors, en n'ayant « jamais un mot contre l’exécutif ni contre ses collègues »[4].

Partisan d'une orthodoxie budgétaire[4], il est favorable à un débat annuel sur la dette au Parlement[23] et plaide pour une « meilleure lisibilité » de la fiscalité[4],[24], notamment par la suppression des petites taxes à faible rendement[13].

Élections régionales 2021[modifier | modifier le code]

Le 21 février 2021, Laurent Saint-Martin devient tête de liste LREM pour les élections régionales en Île-de-France[25],[26]. Il arrive en quatrième position des résultats du premier tour, avec 11,8% des suffrages. Au second tour il est de nouveau quatrième, avec 9,62 % des suffrages exprimés. Il est élu conseiller régional.

Synthèse des résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections régionales[modifier | modifier le code]

Scrutin régional global[modifier | modifier le code]

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Liste Région Résultats Sièges obtenus
1er tour 2d tour
% Rang % Rang
2021[27] LREM-MoDem-TdP-Agir Île-de-France 11,81 4e 9,62 4e
15  /  204

Scrutin départemental[modifier | modifier le code]

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Liste Région Département Résultats Sièges obtenus
1er tour 2d tour
% Rang % Rang
2021[28] LREM-MoDem-TdP-Agir Île-de-France Val-de-Marne 11,60 5e 10,08 3e
2  /  22

Publication[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Laurent Saint-Martin, Député du Val-de-Marne - Ma biographie », sur laurentsaintmartin.fr (consulté le ).
  2. « Laurent Saint-Martin », Le Figaro (consulté le ).
  3. « Biographie de Laurent Saint-Martin publiée par le Parlement européen ».
  4. a b c d e f g h i j et k Manon Rescan et Audrey Tonnelier, « Laurent Saint-Martin, un macroniste fidèle choisi pour le budget », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Business France: Laurent Saint-Martin nommé directeur général », sur Boursorama, (consulté le ).
  6. « Nomination de Laurent Saint-Martin, Directeur général de Business France », sur businessfrance.fr (consulté le ).
  7. Geoffrey Geuens, « Les principaux think tanks français », Quaderni. Communication, technologies, pouvoir, no 70,‎ , p. 79–88 (ISSN 2105-2956, DOI 10.4000/quaderni.511, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b « Budget : Laurent Saint-Martin, un député légitimiste dans le rôle de vigie », Les Echos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Val-de-Marne : le député Laurent Saint-Martin (LREM) prend du galon », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  10. Le Figaro avec AFP, « La République en marche lance une «mission laïcité» pour définir sa doctrine », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Alexandre Lemarié, « Election présidentielle 2022 : le non-candidat Macron a déjà son équipe de campagne », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  12. Clawdia Prolongeau, « Législatives 2017 : Laurent Saint-Martin remporte la 3e circonscription du Val-de-Marne », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  13. a et b « Laurent Saint-Martin, un pur macroniste comme nouveau rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale », sur Challenges (consulté le ).
  14. Diane de Fortanier, « [Portrait] Laurent Saint-Martin, apprenti patron du budget - Contexte », Quotidien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Joël Giraud : « J’écouterai tous les secteurs impactés par les textes », sur contexte.com, (consulté le ).
  16. « Laurent Saint-Martin planche sur la fiscalité des Français nés aux Etats-Unis | 94 Citoyens », 94 Citoyens,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Mission d’information sur l’assujettissement à la fiscalité américaine des Français nés aux États-Unis - Assemblée nationale », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  18. Jacques Cheminat, « Les députés valident un fonds d'investissement pour les start-ups d'État », CIO,‎ (lire en ligne).
  19. « Le gouvernement souhaite développer les saisies et confiscations des avoirs criminels », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  20. a et b Anne de Guigné, « Laurent Saint-Martin, nouveau chef du budget à l’Assemblée », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2022 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Budget : « Nous devons être beaucoup plus vigilants sur la dépense et la dette » (Laurent Saint-Martin, LREM) », sur L'Opinion, (consulté le ).
  23. « Les députés veulent débattre du niveau de la dette publique », Les Échos, (consulté le ).
  24. Laurent Saint-Martin, « Passer de la jungle fiscale au jardin à la française », Les Échos, (consulté le ).
  25. « Régionales en Île-de France : Laurent Saint-Martin, le joker des marcheurs », Paris Match (consulté le ).
  26. « Laurent Saint-Martin chef de file de LREM pour les élections régionales », sur France 3 Paris Île-de-France (consulté le ).
  27. « Résultats des élections régionales 2021 - Île-de-France », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  28. « Résultats des élections régionales 2021 - Île-de-France - Val-de-Marne », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]