Laurent Dubreuil (critique littéraire) — Wikipédia

Laurent Dubreuil, né en 1973, est un écrivain, professeur de littérature à l’université Cornell et critique littéraire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études supérieures à Paris (École normale supérieure de la rue d'Ulm et université Paris-VIII), Laurent Dubreuil entame en 2005 une carrière aux États-Unis. Il est actuellement Full Professor d’études romanes et de littérature comparée et membre du programme de sciences cognitives, à l’université Cornell dans l’État de New York (États-Unis) [1].

Entre 1999 et 2015, il apporte sa contribution à la revue Labyrinthe, dont il devient codirecteur en 2008[2]. Plus récemment, il est rédacteur en chef de la revue de théorie littéraire et philosophique Diacritics publiée par l'université Johns-Hopkins.

Il écrit aussi périodiquement dans les Cahiers du cinéma[3].

Son travail de critique a fait l’objet d’un ouvrage collectif publié aux Presses universitaires de Rennes en 2016.

En 2019, il publie un essai, La Dictature des identités (Gallimard), qui décrypte les obsessions identitaires qui règnent sur les campus universitaires des États-Unis[4]. Depuis, il considère que la situation ne fait qu'empirer avec l'essor du mouvement « woke » dans toute la société américaine, y compris jusque dans les multinationales. Pour lui, ces débats autour des théories sur le genre, la race, l'intersectionnalité ou le décolonialisme, ne font qu'alimenter les obsessions identitaires à l'extrême droite[4].

Publications[modifier | modifier le code]

  • De l’Attrait à la possession. Maupassant, Artaud, Blanchot (Hermann, 2003)[5]
  • L’Empire du langage. Colonies & francophonie (Hermann, 2008) ; traduction en anglais (Cornell University Press, 2013)[6],[7]
  • L’État critique de la littérature (Hermann, 2009)
  • À force d’amitié (Hermann, 2009)
  • Le Refus de la politique (Hermann, 2012) ; traduit en anglais, The Refusal of Politics (Edinburgh: Edinburgh UP, 2016)
  • Pures Fictions (Gallimard, 2013)
  • Génération romantique (Gallimard, 2014)
  • The Intellective Space (Minnesota University Press, 2015)
  • Poetry and Mind: Tractatus Poetico-Philosophicus (Fordham University Press, 2018)
  • Portraits de l'Amérique en jeune morte (Éditions Léo Scheer, 2019)
  • La Dictature des identités (Gallimard, 2019)[8],[9],[10],[11]

En collaboration[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

  • 2009 : prix « New Directions » de la fondation Mellon[12]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Page web sur vivo.cornell.edu.
  2. Page web de la revue Labyrinthe.
  3. Voir par exemple : « Dossier spécial Twin Peaks, partie 2 », Cahiers du cinéma, vol. 736,‎ (présentation en ligne) ; article « Métamorphe » dans la section Série, pages 86-87.
  4. a et b « Laurent Dubreuil : "Ce n'est pas vraiment le moment d'importer le modèle racial américain" », L'Express, propos recueillis par Thomas Mahler et publiés le .
  5. Renaud Pasquier, « Laurent Dubreuil, De l’attrait à la possession : Maupassant, Artaud, Blanchot », sur Labyrinthe, .
  6. Anthony Mangeon, « La possession du langage », sur Nonfiction, .
  7. Anthony Mangeon, « L'Empire du langage selon Laurent Dubreuil », sur Cultures Sud, .
  8. Christian Ruby, « Contre la politique des identités », sur Nonfiction, .
  9. Jack Dion, « Laurent Dubreuil, la "dictature des identités" et "la logique du ghetto nouveau" », sur Marianne, .
  10. Eugénie Bastié, « La politique de l'identité, un «despotisme démocratisé» », sur Le Figaro, .
  11. Etienne Bastin, « Le livre de la semaine - La Dictature des identités », sur L'Echo, .
  12. "Mellon Fellowship support Dubreuil's studies", Cornell Chronicle, 2 avril 2009.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]