Laurence Vanceunebrock — Wikipédia

Laurence Vanceunebrock
Illustration.
Laurence Vanceunebrock à l'Assemblée nationale en 2017.
Fonctions
Députée française

(5 ans)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 2e de l'Allier
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur Bernard Lesterlin
Successeur Jorys Bovet
Biographie
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Avion (France)
Nationalité Française
Parti politique LREM (2017-2023)
MoDem[1] (depuis 2023)
Diplômée de École nationale de police de Roubaix
Profession Fonctionnaire de police

Laurence Vanceunebrock, née le à Avion (Pas-de-Calais), est une femme politique française.

Membre de La République en marche, elle est députée de la 2e circonscription de l'Allier de 2017 à 2022.

Jeunesse, carrière et famille[modifier | modifier le code]

Laurence Vanceunebrock passe sa jeunesse à Saint-Folquin dans le Pas-de-Calais. Après une formation à l’École nationale de police de Roubaix au début des années 1990, elle commence sa carrière en tant que gardienne de la paix au commissariat de Bobigny en région parisienne avant de rejoindre le commissariat de Vichy dans l'Allier, où elle traite des dossiers de violences faites aux femmes, de problèmes intrafamiliaux et d’urbanisme[2].

Elle est la mère biologique d'une fille qu'elle a eue par procréation médicalement assistée en Belgique[3], la PMA n'étant pas autorisée à l'époque en France pour les femmes seules et les couples homosexuels[4]. Elle s'est séparée de son ex-compagne avant l'ouverture du mariage aux couples homosexuels en 2013. N'ayant pas porté l'enfant de son ex-compagne, elle n'a pas pu adopter légalement la fille de celle-ci[5], situation qu'elle déplore : « S'il arrive quelque chose à la plus jeune, il faudra appeler la “mère du ventre” pour prendre d’éventuelles décisions médicales »[3].

Députée[modifier | modifier le code]

Élection en 2017[modifier | modifier le code]

Elle est élue députée de la 2e circonscription de l'Allier sous l'étiquette LREM lors des élections législatives de juin 2017. Elle l'emporte au second tour avec 52,05 % des suffrages exprimés face à Daniel Dugléry (Les Républicains)[6]. Après Françoise Gaspard, Laurence Vanceunebrock est la deuxième députée ouvertement lesbienne à siéger à l'Assemblée nationale[3].

Activité législative[modifier | modifier le code]

Laurence Vanceunebrock à son bureau.

Dès 2017, elle travaille sur une proposition de loi visant à interdire les « thérapies de conversion »[7],[8]. En octobre 2020, elle exprime sa crainte que son texte soit dénaturé par la ministre Marlène Schiappa, qui annonce son intention d'inscrire cette interdiction dans le projet de loi confortant les principes républicains[7]. En avril 2021, elle reçoit le soutien des artistes Eddy de Pretto et Hoshi[9]. Ces derniers demandent à Christophe Castaner que la proposition de loi de la députée soit mise à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale[10].

En , Laurence Vanceunebrock est la rapporteure de sa proposition de loi interdisant les pratiques visant à modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne. Le texte est adopté à l'unanimité en première lecture par l'Assemblée nationale[11]. La loi est adoptée en [12].

Durant la pandémie de Covid-19, elle mène un collectif de 12 parlementaires issus de la majorité qui demande que l’enveloppe consacrée aux « parcours de sortie de la prostitution », instaurée par la loi d’avril 2016, soit utilisée pour subvenir à l’urgence humanitaire des travailleuses du sexe[13].

Positionnement au sein du groupe LREM[modifier | modifier le code]

Le , elle menace pour la première fois de quitter son groupe La République en marche si aucune mesure d'exclusion n'est prise à l'encontre de sa collègue de l'Oise, Agnès Thill. Elle accuse cette dernière de tenir des propos discriminants envers les personnes LGBT[14].

Le 22 novembre 2020, elle annonce sur Twitter qu'elle ne se reconnaît plus dans le mouvement d'Emmanuel Macron[15]. Cependant, elle se félicite de la décision de la majorité d'une « réécriture totale » de l'article 24 de la proposition de loi relative à la sécurité globale, et se dit « prête à poursuivre le travail engagé autour de l'aménagement de l'article 24 de cette loi, en toute responsabilité et en toute loyauté, en continuant de défendre les valeurs qui nous sont chères »[16].

Candidature en 2022[modifier | modifier le code]

Candidate à sa réélection aux élections législatives de 2022, elle est éliminée dès le premier tour[17],[18].

Détail des fonctions et mandats[modifier | modifier le code]

Mandats électifs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ancienne députée Renaissance, Laurence Vanceunebrock devient déléguée Modem de l'Allier », .
  2. « Montluçon : Laurence Vanceunebrock-Mialon élue députée », sur La Montagne, (consulté le ).
  3. a b et c « La députée LREM Laurence Vanceunebrock-Mialon évoque son homosexualité et s'engage pour la PMA », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « PMA, GPA, autoconservation d'ovocytes : que dit la loi en France ? », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « La députée LREM Laurence Vanceunebrock-Mialon fait son coming-out (et va s'investir pour la PMA) », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  7. a et b « Interdiction des « thérapies de conversion » : « On va prendre de petites parties qui intéressent la communication de Marlène Schiappa » », sur Têtu (consulté le ).
  8. Assemblée Nationale, « Proposition de loi nº 3030 interdisant les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  9. Centre France, « Politique - Pourquoi Eddy de Pretto et Hoshi ont affiché leur soutien à Laurence Vanceunebrock, députée de l'Allier, sur les réseaux sociaux », sur www.lamontagne.fr, (consulté le ).
  10. « Eddy de Pretto et Hoshi soutiennent une députée de l’Allier qui veut faire interdire les thérapies de conversion ».
  11. « "Il est nécessaire de créer un délit spécifique" : une loi pour interdire les thérapies de conversion votée à l'unanimité ».
  12. Axel Perru, « Sortie de route, promotion… Que sont devenus les députés "société civile" de la Macronie ? », sur Marianne, (consulté le ).
  13. Julien Sartre, « Le gouvernement refuse d’aider les prostituées », sur Mediapart, (consulté le ).
  14. « Allier : la députée Laurence Vanceunebrock-Mialon menace de quitter le groupe LaREM », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  15. "Laurence Vanceunebrock, députée de la deuxième circonscription de l'Allier, en passe de quitter En Marche ?" par Luc Barre, La Montagne, 23 novembre 2020.
  16. Journal La Montagne (édition de Montluçon) du 4 décembre 2020.
  17. Marius Bocquet, « Résultats législatives 2022 : qui sont les 65 députés sortants éliminés au premier tour ? », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  18. Centre France, « Législatives - La députée sortante Laurence Vanceunebrock (Renaissance) balayée dans l'Allier, la Nupes et le RN en tête », sur www.lamontagne.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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