Laurence Trochu — Wikipédia

Laurence Trochu
Illustration.
Laurence Trochu en 2021.
Fonctions
Présidente du Mouvement conservateur
En fonction depuis le
(6 ans et 12 jours)
Prédécesseur Madeleine de Jessey
Membre du comité politique de Reconquête

(4 mois et 15 jours)
Conseillère départementale des Yvelines

(6 ans, 2 mois et 25 jours)
Avec Michel Laugier
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton de Montigny-le-Bretonneux
Prédécesseur François Deligné
Successeur Lorrain Merckaert
Conseillère municipale de Guyancourt

(6 ans, 3 mois et 11 jours)
Élection 23 mars 2014
Maire François Deligné
Marie-Christine Letarnec
François Morton
Biographie
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance Nantes (Loire-Atlantique, France)
Nationalité Française
Parti politique UMP/LR (2015-2021)
REC (depuis 2021)
Diplômée de Université Paris-Sorbonne
Profession Enseignante en philosophie
Religion Catholicisme

Laurence Trochu, née le à Nantes (Loire-Atlantique), est une femme politique française de droite puis d'extrême droite.

Professeur de philosophie en lycée, elle est élue conseillère municipale de Guyancourt (Yvelines) en 2014 puis conseillère départementale dans le canton de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines) l'année suivante.

En 2016, elle est nommée porte-parole de François Fillon lors de la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, chargée de la thématique Famille et Valeurs, puis membre du bureau politique des Républicains en 2018.

Depuis 2018, elle préside une formation politique proche de la droite parlementaire, le Mouvement conservateur.

Membre du comité politique de Reconquête, elle soutient Éric Zemmour en vue de l'élection présidentielle de 2022. Dans le cadre des élections législatives qui suivent, elle participe avec son mouvement à une coalition rassemblant le CNIP et Via, la voie du peuple, sous l'égide de Reconquête. Elle est candidate, en juin et , successivement dans la première circonscription et la deuxième circonscription des Yvelines mais n'atteint pas le second tour.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Origines et enfance[modifier | modifier le code]

Fille unique, elle grandit dans un village de 600 habitants, où son père est secrétaire de mairie. Elle déclare sur cette période : « J'ai vécu dans ce monde politique, non pas du côté de celui qui prend les décisions mais du côté de celui qui exécute et qui met en œuvre. J'ai grandi dans le débat d'idées, dans une famille assez hétéroclite, avec des oncles et tantes qui n'avaient pas forcément les mêmes choix et les mêmes parcours. J'ai reçu une éducation loin de tous préjugés, tout était sur la table, il y avait une grande liberté d'expression et d'interrogation »[1].

Études et carrière[modifier | modifier le code]

Après l'obtention de son baccalauréat, elle s'oriente vers des études de philosophie et justifie sur ce choix ainsi : « J'éprouvais une grande curiosité pour les philosophes grecs, j'étais très intéressée par l'opposition entre Héraclite, pour qui tout est en mouvement, et Parménide, à la recherche de la stabilité et des causes premières. J'ai fait mon mémoire de maîtrise sur Parménide. Ce sont deux manières de voir le monde qui structurent encore aujourd'hui les positionnements des uns et des autres »[1].

Une fois diplômée, elle enseigne la matière dans des lycées généraux et techniques. À 30 ans, elle décide de reprendre ses études et approfondit ses connaissances via la philosophie politique, époque où elle réalise un mémoire sur Alexis de Tocqueville intitulé « La morale face à l'individualisme démocratique »[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Laurence Trochu est catholique pratiquante. Elle est mariée et mère de six enfants[1],[2].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts sans étiquette puis à LR[modifier | modifier le code]

Membre d'aucun parti politique, elle s'engage en 2014, à l'âge de 40 ans, dans la campagne des municipales de Guyancourt (Yvelines) où elle est élue conseillère municipale dans l'opposition sous la tête de liste de Ladislas Skura (DVD)[1]. L'année suivante, elle remporte l'élection départementale sous l'étiquette UMP en binôme avec Michel Laugier (UDI) dans le canton de Montigny-le-Bretonneux (Île-de-France)[3]. De ce fait, elle se voit confier une délégation dans les hôpitaux et siège à la commission des Affaires familiales et sociales et de l'Emploi[1].

Elle s'engage pour François Fillon dans le cadre de la primaire de la droite et du centre de 2016, en tant que porte-parole sur les thématiques liées à la famille et à la société[1].

Fin , elle est désignée membre du bureau politique des Républicains[4].

Présidente du Mouvement conservateur[modifier | modifier le code]

Le , Laurence Trochu est nommée présidente du mouvement politique conservateur appelé Sens Commun — renommé Mouvement conservateur en 2020 —, émanation de La Manif pour tous au sein du parti Les Républicains et succède à Madeleine de Jessey[4],[5]. Elle entend dès lors « enraciner le mouvement dans la durée et porter une droite de conviction au sein des Républicains » et appelle dans le même temps LR « à faire preuve de cohérence et de constance dans leurs prises de positions ». À propos du Front national, Laurence Trochu affirme à l'AFP qu'elle ne « définit pas le FN comme une famille politique qui leur est proche » et que son parti « a choisi et assume de travailler au sein de LR »[2].

En , elle organise à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), avec Sens Commun, « La droite que nous voulons est conservatrice », une journée de tables rondes faisant se rencontrer des intellectuels, essayistes, responsables politiques, sur une approche conservatrice de l'engagement, autour du manifeste du conservatisme[6],[7]. Une deuxième journée se tient dans la même ville en , attirant 800 personnes et où de nombreuses personnalités politiques sont présentes, dont Éric Zemmour[8],[9],[10].

Soutien d'Éric Zemmour et candidate Reconquête[modifier | modifier le code]

Laurence Trochu prononçant un discours lors du meeting d'Éric Zemmour, au Trocadéro, en .

Le , à la suite de la défaite d'Éric Ciotti et l'investiture de Valérie Pécresse au Congrès des Républicains pour l'élection présidentielle de 2022, le Mouvement conservateur, jusqu'alors affilié à LR, se rallie à la candidature d'Éric Zemmour[11]. Le lendemain, lors du lancement de la campagne à l'occasion du meeting de Villepinte, Laurence Trochu prononce un discours en préambule du candidat du nouveau parti Reconquête[12]. Elle est membre du comité politique de Reconquête mis en place en avril 2022[13],[14], mais cette instance est supprimée en septembre 2022[15].

Lors des élections législatives de juin 2022, elle se présente dans la première circonscription des Yvelines sous l'étiquette Reconquête[16]. Elle est éliminée au premier tour en terminant en quatrième position avec 12,47 % des suffrages exprimés[17]. Elle est une nouvelle fois candidate dans la deuxième circonscription des Yvelines, cette fois à la faveur d'une élection législative partielle en octobre 2022, comme candidate de Reconquête et avec le soutien de Marion Maréchal [18]. Elle obtient 11,06 % et finit en quatrième position, améliorant le résultat de son parti de trois points mais échouant une nouvelle fois à être qualifiée au second tour[19].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Elle défend l'idée d'une « Europe des nations » qui doit « respecter la subsidiarité propre à chaque pays »[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Laurence Trochu : « Le conservateur n'est pas le réactionnaire qui pense que c'était mieux avant » », Charles, .
  2. a b et c « Laurence Trochu, présidente de Sens Commun, pour une droite de cohérence », BFM TV, .
  3. « Départementales canton de Montigny : large victoire pour Michel Laugier et Laurence Trochu », sur montigny78.fr (version du sur Internet Archive).
  4. a et b « Laurence Trochu nommée présidente de Sens Commun », Ouest-France, .
  5. Laurence Trochu, « La proposition loi sur l'adoption n'est pas réellement guidée par l'intérêt de l'enfant », tribune, Le Figaro, .
  6. Christophe Forcari, « Wauquiez retrouve son Sens commun », Libération, .
  7. Christophe Forcari, « Wauquiez chez Sens commun, une question de valeurs », Libération, .
  8. Emmanuel Galiero, « À la «Journée du conservatisme», certains candidats de la droite vont croiser Éric Zemmour », Le Figaro, .
  9. « Laurence Trochu : « Nous n'avons jamais eu autant besoin du conservatisme face ce progressisme qui ne pense qu'à liquider l'héritage de la société française », sur Atlantico, .
  10. Paul Sugy, « Journée du conservatisme : Éric Zemmour acclamé », éditorial, CNews, (consulté le ).
  11. « Présidentielle 2022 : le Mouvement conservateur, affilié à LR, rejoint Eric Zemmour après la défaite d'Eric Ciotti », France Info, (consulté le ).
  12. « Discours de Laurence Trochu à Villepinte le  », sur mouvementconservateur.fr, .
  13. « Le Planning familial, qui s'estime victime d'une attaque "extrêmement violente" de l'extrême-droite, envisage de déposer plainte », France Info, (consulté le ).
  14. « La Reconquête continue », sur parti-reconquete.fr, (consulté le ).
  15. « Reconquête ! : La rentrée difficile d’Eric Zemmour, marquée par la colère de figures de son parti », 20 Minutes, (consulté le ).
  16. Lucie Delaporte, « Législatives : la complexe équation de l'extrême droite » Accès payant, sur Mediapart, (consulté le ).
  17. Ministère de l'Intérieur, « Résultats élections législatives 2022 ».
  18. Florie Cedolin, « 2e circonscription des Yvelines. Election législative partielle : Laurence Trochu repart pour Reconquête », sur actu.fr, (consulté le ).
  19. « Election législative partielle 2ème circonscription des Yvelines 2022 / Elections politiques / Elections / Politiques publiques / Accueil - Les services de l'État dans les Yvelines », sur yvelines.gouv.fr (consulté le ).