Occitanie (région administrative) — Wikipédia

Occitanie
Occitanie (région administrative)
Logo du conseil régional d'Occitanie
Blason de Occitanie
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Siège du conseil régional Toulouse (siège principal)
Montpellier (siège des assemblées plénières)
Préfecture Toulouse
Départements et collectivités territoriales Ariège (09)
Aude (11)
Aveyron (12)
Gard (30)
Haute-Garonne (31)
Gers (32)
Hérault (34)
Lot (46)
Lozère (48)
Hautes-Pyrénées (65)
Pyrénées-Orientales (66)
Tarn (81)
Tarn-et-Garonne (82)
Arrondissements 36
Cantons 249
Communes 4 454
Conseil régional Conseil régional d'Occitanie
Présidente du conseil régional
Mandat
Carole Delga (PS)
2021-2028
Préfet Pierre-André Durand
Code ISO 3166-2 FR-OCC
Démographie
Gentilé Occitan, Occitane[réf. nécessaire]
Population 6 022 176 hab. (2021)
Densité 83 hab./km2
Rang (population) 4e sur 18
Langues
régionales
Occitan (languedocien, gascon, auvergnat, provençal)
Catalan
Géographie
Coordonnées 43° 38′ 56″ nord, 2° 20′ 37″ est
Superficie 72 724 km2
Rang 3e sur 18
Localisation
Localisation de Occitanie
Liens
Site web www.laregion.fr

L'Occitanie (en occitan : Occitània /utsiˈtanjɔ/, en catalan : Occitània /uksiˈtaniə/) est une région administrative du sud de la France, résultant de la fusion des anciennes régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Créée par la réforme territoriale de 2014, elle comporte 13 départements. Son chef-lieu est Toulouse. Cette grande région située dans le Midi de la France partage les influences culturelles et culinaires du sud-ouest de la France, présentes en son flanc ouest, avec celles, méditerranéennes, du sud-est de la France, dominantes dans ses départements côtiers.

Elle s'étend sur 72 724 km2 ce qui en fait la troisième plus vaste région de France derrière la Nouvelle-Aquitaine et la Guyane, ainsi que la deuxième de France métropolitaine[1]. Elle compte 5 808 435 habitants (population municipale au [2]) et constitue ainsi la cinquième région française (et métropolitaine) la plus peuplée. Sa densité de population est inférieure à la moyenne de la France métropolitaine, avec 80 hab./km2, soit la sixième plus faible densité parmi les régions françaises et la quatrième parmi les régions métropolitaines. Cependant, sa population est très inégalement répartie, avec deux métropoles importantes (Toulouse et Montpellier), un littoral méditerranéen assez densément peuplé et des régions rurales appartenant à la « diagonale du vide ».

Sa plus grande ville est Toulouse, qui est également la préfecture régionale, tandis que la deuxième métropole régionale, Montpellier, conserve plusieurs administrations[3]. Le siège, les administrations et les directions générales du conseil régional sont installées à Toulouse et les assemblées délibérantes se tiennent à Montpellier.

Disposant d'une façade maritime sur la mer Méditerranée, elle réunit des territoires du bassin aquitain à l'ouest (Gers, nord des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège, centre et nord de la Haute-Garonne, centre et ouest du Tarn-et-Garonne, ouest du Tarn, sud du Lot), des Pyrénées au sud (sud des Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne et Ariège, sud de l'Aude et ouest des Pyrénées-Orientales), du Massif central au nord (Aveyron et Lozère, centre et nord du Lot, est du Tarn-et-Garonne et du Tarn, nord de l'Aude, de l'Hérault et du Gard) et du bassin méditerranéen à l'est (est des Pyrénées-Orientales, sud de l'Aude, de l'Hérault et du Gard). Elle est bordée par les régions Nouvelle-Aquitaine à l'ouest, Auvergne-Rhône-Alpes au nord et Provence-Alpes-Côte d'Azur à l'est, ainsi que par l'Espagne et l'Andorre au sud.

Toponymie et logotype[modifier | modifier le code]

Temporairement appelée Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le nom « Occitanie » est officiel depuis le et effectif depuis le [4]. S'il est sous-titré « Pyrénées-Méditerranée »[5] par le conseil régional, ce sous-titre n'apparaît pas dans le Journal officiel de la République française. La loi avait prévu, dans un premier temps, de nommer les régions fusionnées en juxtaposant les noms des anciennes régions par ordre alphabétique. La région est donc provisoirement nommée « Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées » en attendant qu'un nouveau nom soit choisi par décret en Conseil d'État sur proposition du conseil régional de la région fusionnée, décision devant intervenir avant le [6].

Le , le conseil régional réuni en assemblée plénière vote en faveur de l'adoption du nom « Occitanie ». Ce nom sera accompagné de la signature « Pyrénées-Méditerranée » dans l'ensemble de la communication officielle de la région. Le nom est validé par le Conseil d'État et le gouvernement, et publié au journal officiel le [15]. En 2016 puis en 2017, le Conseil d’État rejette des recours catalans voulant faire adopter le nom « Occitanie-Pays catalan »[16].

Le logo, réalisé par Léa Filipowicz[17], reprend les motifs de la croix occitane (ou croix cathare, anciennes armes des comtes de Toulouse, « de gueules à la croix vidée, cléchée et pommetée d'or ») et du blason du Roussillon (équivalentes aux anciennes armes des comtes de Barcelone, « d’or à quatre pals de gueules »). Il a été dévoilé officiellement le vendredi à Montpellier par la présidente de région Carole Delga[18].

Le conseil régional utilise deux variantes du logo sous forme de drapeau, mais a également conservé l'usage conjoint des drapeaux occitan et catalan[19] :

Blason de la Région Occitanie
Blason de la Région Occitanie.
Blason de la Région Occitanie
Blasonnement :

Sur écu français ancien, écartelé, aux trois premiers de gueules, au quatrième d'or à quatre pals de gueules, chargé en son cœur d'une croix cléchée, alésée, vidée et pommetée de douze pièces aussi d'or brochant sur le tout.

La croix occitane et les pals aragonais (ces derniers étant également utilisés par l'Aragon, les Baléares, la Catalogne, la Communauté valencienne et divers blasons dans le Sud de la France) ont toujours été déclinés dans les emblèmes des territoires qui ont constitué la région administrative Occitanie. Le nouveau blason est une réactualisation graphique de l'ancien blason du Languedoc-Roussillon. Il a été adopté par le Conseil régional d'Occitanie en 2017 à la suite de son identité visuelle[20].

Géographie[modifier | modifier le code]

Les extrémités régionales sont :

Les extrémités départementales sont :

Département Nord Est Sud Ouest
Ariège Lézat-sur-Lèze Carcanières L’Hospitalet-près-l’Andorre Saint-Lary
Aude Laprade Fleury Le Bousquet Molandier
Aveyron Thérondels Sauclières Mélagues Salvagnac-Cajarc
Gard Malons-et-Elze Villeneuve-lès-Avignon Le Grau-du-Roi Revens
Haute-Garonne Le Born Revel Bagnères-de-Luchon Portet-de-Luchon
Gers Pergain-Taillac Pujaudran Mont-d'Astarac Ségos
Hérault Moulès-et-Baucels Marsillargues Vendres Félines-Minervois
Lot Cressensac-Sarrazac Montredon Castelnau-Montratier-Sainte-Alauzie Soturac
Lozère Paulhac-en-Margeride Pied-de-Borne Meyrueis Nasbinals
Hautes-Pyrénées Saint-Lanne Saléchan Saint-Lary-Soulan Arrens-Marsous
Pyrénées-Orientales Opoul-Périllos Cerbère Lamanère Porta
Tarn Jouqueviel Murat-sur-Vèbre Les Cammazes Beauvais-sur-Tescou
Tarn-et-Garonne Montaigu-de-Quercy Laguépie Le Causé Dunes

Hydrographie[modifier | modifier le code]

L'hydrologie naturelle du bassin versant de la Garonne.

La région Occitanie recoupe en grande partie le territoire du bassin versant de la Garonne, qui dépend de l'Agence de l'eau Adour-Garonne sise à Toulouse. Ce fleuve s'écoule sur environ 250 km sur le territoire de la région, soit près de la moitié du cours français du fleuve (522 km[21]), entre la frontière franco-espagnole au Pont-du-Roy (Fos, Haute-Garonne) et la limite avec la Nouvelle-Aquitaine à Lamagistère (Tarn-et-Garonne). Et son bassin s'étend sur 55 600 km2 en France, correspondant à la quasi-totalité de l'ancienne région Midi-Pyrénées, au nord du Languedoc-Roussillon (surtout la Lozère), et à une partie du nord de l'ancienne Aquitaine.

Neuf des dix principaux affluents de la Garonne (atteignant ou dépassant les 100 km) s'écoulent entièrement ou en grande partie en Occitanie : le Lot (environ 400 km sur les 485 km de longueur totale de la rivière s'écoulant d'est en ouest en rive droite de la Garonne, en Lozère, Aveyron et dans le département du Lot), le Tarn (380,2 km d'est en ouest en rive droite, en Lozère, Aveyron puis dans les départements du Tarn, de Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne), l'Ariège (163,2 km du sud-sud-est au nord-nord-ouest en rive droite, dans les Pyrénées-Orientales, le département de l'Ariège et la Haute-Garonne), le Gers (environ 150 km sur les 175 km de la rivière s'écoulant du sud au nord en rive gauche, dans les Hautes-Pyrénées et dans le département du Gers), la Save (148,4 km du sud-ouest au nord-est en rive gauche, dans les Hautes-Pyrénées, le Gers et la Haute-Garonne), la Baïse (140 km sur les 188 km du cours total s'écoulant du sud au nord en rive gauche, dans les Hautes-Pyrénées et dans le Gers), la Gimone (135,7 km du sud - sud-ouest au nord - nord-est en rive gauche, dans les Hautes-Pyrénées, le Gers, la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne), l'Arrats (131 km de cours naturel et 162 km avec le canal de la Neste du sud-sud-ouest au nord-nord-est en rive gauche, dans les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Gers et Tarn-et-Garonne) et la Louge (100 km du sud-ouest au nord-est en rive gauche, en Haute-Garonne).

Carte de la Camargue, avec la Petite Camargue.

La limite orientale de la région, dans le Gard et la Lozère, se rattache pour sa part au bassin du Rhône. Plus particulièrement, elle comprend la partie occidentale du delta du Rhône, en Camargue : la Petite Camargue. Deux affluents de plus de 100 km, en rive droite du Rhône, s'écoulent du nord-ouest au sud-est dans les départements de la Lozère et du Gard : la Cèze (128,4 km) et le Gardon (127,3 km).

Le bassin de la Loire concerne pour sa part une petite partie du territoire régional, à savoir 22 communes situées au nord-est du département de la Lozère[22], département où le plus long affluent ligérien, l'Allier (420,7 km du sud au nord en rive gauche de la Loire, dont seulement 30 km en Lozère), prend sa source (au Moure de la Gardille dans la Margeride). Le point triple de rencontre des lignes de partage des eaux entre les bassins du Rhône, de la Garonne et de la Loire se trouve au sommet du Planas (1 271 m), près de la limite entre les communes de Belvezet et Allenc en Lozère.

Les bassins versants des fleuves côtiers de l'Aude, du nord des Pyrénées-Orientales et de l'ouest de l'Hérault.

Entre ces trois bassins versants, la plaine littorale languedocienne est traversée par deux autres fleuves de relative importance au régime pluvio-nival méridional, l'Aude (224 km du sud au nord puis d'ouest en est, dans les Pyrénées-Orientales, en Ariège, dans le département de l'Aude et dans l'Hérault) et la Têt (115,8 km d'ouest en est, dans les Pyrénées-Orientales). S'y ajoutent plusieurs fleuves côtiers au régime pluvial cévenol, dont les principaux restent l'Hérault (147,6 km du nord au sud, dans le Gard et le département de l'Hérault) et l'Orb (135,4 km du nord au sud puis du nord-ouest au sud-est, en Aveyron et dans l'Hérault).

Le sud-ouest de la région (quasi-totalité du département des Hautes-Pyrénées, partie ouest du département du Gers) est quant à lui intégré dans le bassin de l'Adour (308 km), et de ses principaux affluents : gave de Pau, Arros, Midouze. L'Adour arrose notamment la ville de Tarbes, le gave de Pau, celle de Lourdes.

De nombreuses rivières et fleuves ont creusé, dans les reliefs de roche sédimentaire de la région (surtout dans les contreforts méridionaux du Massif central), des passages encaissés appelés gorges. Peuvent ainsi être citées les gorges du Tarn, les gorges de l'Hérault, les gorges du Gardon, les gorges de l'Allier, par exemple.

De nombreuses lagunes ou étangs littoraux jalonnent la côte méditerranéenne, séparées de la mer par des cordons littoraux formés par l'apport sédimentaire du Rhône et reliées à elle par des chenaux appelés localement des graus. Le plus important de la région, qui en est également le plus grand plan d'eau (le deuxième étang méditerranéen français et la troisième plus grande étendue d'eau naturelle de France, après le lac Léman et l'étang de Berre), est l'étang de Thau (75 km2) situé dans l'Hérault, entre Agde et Sète. D'autres étangs importants sont ceux de Bages-Sigean (55 km2, dans l'Aude), de Salses-Leucate (54,8 km2, entre les Pyrénées-Orientales et l'Aude) et de l'Or (ou de Mauguio, 31,4 km2, à la limite entre l'Hérault et le Gard).

Topographie et géologie[modifier | modifier le code]

Carte topographique du Grand Sud-Ouest.
Carte topographique du littoral du golfe du Lion dans les limites de la région.

La région s'étend sur une partie des deux massifs montagneux majeurs du Midi de la France : le versant nord des Pyrénées et le sud du Massif central.

Le massif pyrénéen s'étend sur environ 15 000 km2 dans la région[23], recouvrant des portions plus ou moins importantes des Hautes-Pyrénées, de Haute-Garonne, de l'Ariège, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. Il s'agit ainsi de 85,5 % de l'ensemble des Pyrénées françaises, et d'environ un cinquième du territoire régional. Faisant partie de la ceinture alpine et d'âge éocène, elle s'étend d'est en ouest et marque la frontière avec l'Espagne. Plus particulièrement, la région comprend les versants français des Pyrénées centrales (les plus élevées et comptant le moins de cols entre France et Espagne, le point culminant régional et des Pyrénées françaises s'y trouve, à 3 298 m au Vignemale dans les Hautes-Pyrénées) et des Pyrénées orientales ou catalanes (culminant au pic Carlit à 2 921 m, c'est pourtant le Canigou, qui domine la plaine du Roussillon du haut de ses 2 784 m, qui apparaît représentatif des Pyrénées catalanes). Le relief est marqué par ses vallées très encaissées d'orientation sud-nord, la rareté et l'altitude élevée de ses cols, ses nombreux torrents de montagne (appelés gaves ou nestes), la fréquence des cas où la partie supérieure d'une vallée se termine en un cirque (de Gavarnie, de Troumouse ou de Marcadau dans les Hautes-Pyrénées), l'absence de grands lacs, comparativement au massif des Alpes par exemple, et sa faible densité de population (27,5 hab./km2 en 2006 pour l'ensemble des Pyrénées françaises[24]).

Le Massif central couvre pour sa part dans la région environ 26 000 km2[25], soit la totalité de la Lozère, de l'Aveyron et du Lot, la limite est du Tarn-et-Garonne et le tiers sud-est du Tarn, ainsi que les limites nord de l'Aude, de l'Hérault et du Gard. Cela correspond à 30 % de l'ensemble du Massif central et à un peu plus du tiers du territoire régional. Ensemble de formation géologique ancienne (hercynien) et donc érodé, le relief y est relativement vallonné et moyennement élevé, alliant plateaux, basse et moyenne montagne. Le point culminant du massif dans la région est le sommet de Finiels au mont Lozère (1 699 m). L'ensemble comprend des plateaux karstiques (calcaires) fortement érodés appelés causses (causses du Quercy au nord-ouest dans le Lot et le Tarn-et-Garonne, Grands Causses comme ceux du Larzac ou Méjean au centre-est dans l'Aveyron, en Lozère, dans l'Hérault et le Gard), des hauts-plateaux volcaniques et granitiques (l'Aubrac au nord dans l'Aveyron et en Lozère) ou cristallins (le Lévézou au centre dans l'Aveyron) et des massifs montagneux secondaires (Margeride au nord-est en Lozère, Cévennes à l'est en Aveyron, Lozère, dans l'Hérault et le Gard, et la succession des monts de Lacaune, de Caroux-Espinouse et de la montagne Noire au sud entre la Haute-Garonne, le Tarn, l'Aveyron, l'Aude et l'Hérault). Ces régions sont entrecoupées de terres siliceuses acides de basse altitude (Ségala à l'ouest dans le Tarn et l'Aveyron) ou des gorges des principales rivières de la région.

Ces deux massifs se rejoignent au plus près au niveau de la montagne Noire et du massif des Corbières, séparés par une étroite bande de plaine et de basses collines, unissant le Lauragais et le Minervois. Culminant à Naurouze (189 m), entre le pays toulousain (Haute-Garonne) et le Biterrois (Hérault) en passant par Carcassonne (Aude), ce seuil géographique relie ainsi entre eux le bassin sédimentaire qui s'étend à l'ouest jusqu'à l'Atlantique (Bassin aquitain), et à l'est la plaine littorale sablonneuse de la mer Méditerranée (côte languedocienne). Celle-ci, dans son hinterland, s'élève progressivement vers les plateaux et montagnes du Massif central par un système de reliefs intermédiaires calcaires, entre 200 et 400 m d'altitude (Garrigues).

Le sous-sol de la région possède des ressources limitées qui furent exploitées par le passé. Peuvent être citées des mines de tungstène (cirque d'Anglade à Salau dans les Pyrénées ariégeoises jusqu'en 1987, le gisement de Fumade dans le Tarn pourrait être exploité à l'avenir[26]), d'or (alimentés par des gisements alluvionnaires de très faibles teneurs, la plupart des cours d'eau du Massif central et des Pyrénées étant des rivières aurifères, peut être cité surtout la mine d'or de Salsigne dans la montagne Noire et le département de l'Aude, fermée en 2004), de cuivre (par exemple la mine de Pioch Farrus, à Cabrières dans l'Hérault, était exploitée au Néolithique final il y a 5 000 ans), de schistes bitumineux (du lac de la Cisba à Sévérac-le-Château dans l'Aveyron jusqu'en 1951), de zinc et de plombArrens dans les Hautes-Pyrénées jusqu'en 1983, la mine de la Croix de Pallières dans les basses Cévennes Gardoises est exploitée jusqu'en 1971, celle de Bentaillou dans la vallée pyrénéenne du Biros a quant-à-elle été arrêtée dès 1955) ou encore d'uraniumLodève dans l'Hérault jusqu'en 1997). Le sud du Massif central présente également des réserves houillères qui ont fait l'objet d'une exploitation jusqu'en 2001 dans les mines des Cévennes dans le Gard (pays d'Alès), de Decazeville dans l'Aveyron et de Carmaux dans le Tarn.

Ce cadre topographique et géologique particulier, ainsi que la situation de la région, contribuent à créer certaines particularités climatiques locales.

Climat[modifier | modifier le code]

La région Occitanie est à cheval sur trois grands domaines climatiques : le littoral languedocien est soumis au climat méditerranéen (Csa, voire tendant vers le Csb dans certaines zones, selon la classification de Köppen) ; le bassin aquitain a un climat océanique légèrement plus chaud car plus au sud (climat océanique aquitain, Cfb de Köppen) ; le Massif central et les Pyrénées détiennent un climat sous influence montagnarde (seuls les plus hauts sommets des Pyrénées ont un climat montagnard). L'espace situé entre le Toulousain et le seuil du Lauragais est soumis à un climat méditerranéen sous influence à la fois océanique et montagnarde.

Dans le climat méditerranéen, l’amplitude annuelle est assez limitée, étant de 14 °C à Perpignan, de 15 °C à Sète, de 17 °C à Montpellier et de 18 °C à Nîmes. Ces valeurs sont comparables à celles des climats semi-océaniques, malgré la latitude souvent plus basse. Les hivers sont toutefois un peu plus doux que ceux de la façade ouest : la température moyenne de janvier va de 6,9 °C à Nîmes à 8,4 °C à Perpignan, le nombre de jours de gel annuel est de 8,5 à Sète et de 12,1 au Grau-du-Roi sur la côte, de 13,5 à Perpignan et de 25,3 à Montpellier, à quelques km du littoral. Les étés sont par définition chauds et secs ; la température moyenne de juillet va de 23 °C à Sète à 24,9 à Nîmes. Le minimum de pluie en été est accusé en juillet, 12,4 mm ou 13,1 mm sur le littoral respectivement au Grau-du-Roi et à Sète mais 16,4 mm à Montpellier, 17,1 mm à Perpignan et 28,2 mm à Nîmes. L'ensoleillement, comme sur l'ensemble du pourtour méditerranéen, y est très élevé : en moyenne, 2 506 heures par an à Perpignan, 2 663 à Nîmes et 2 668,2 à Montpellier.

Pour le climat méditerranéen sous influence océanique, les températures moyennes sont légèrement plus basses, en hiver comme en été, et les précipitations sont plus fortes. Ainsi, à Toulouse et Albi si l'amplitude annuelle reste à peu près identique à celles du littoral languedocien (16 °C), les moyennes thermiques de janvier (5,9 °C) et de juillet (22 °C) sont inférieures de 1 à 3 °C, tandis que le mois le moins pluvieux, qui reste juillet, connaît 37,7 mm de précipitations. L'ensoleillement y est moins important (2 031 heures par an à Toulouse et 2 200 heures à Albi).

Concernant le climat océanique aquitain, les hivers restent plutôt doux (en janvier 5 °C à Gourdon, 5,2 à Auch, 5,5 à Montauban) avec des gelées qui peuvent toutefois être sévères. Sur la période 1971-2000, les minima absolus sont de −20 °C à Montauban. Les étés sont plus chauds que dans le type océanique des territoires situés plus au nord (en juillet 20,3 °C à Gourdon, 20,7 °C à Auch, 22,5 °C à Montauban) et orageux. Comme pour le domaine parisien, l’amplitude s’accroît avec l'éloignement par rapport au littoral mais reste dans des limites raisonnables, avec 15,5 °C à Auch. Les précipitations sont régulières toute l’année, mais contrairement au domaine « parisien », le minimum estival persiste le plus souvent y compris quand on va vers l’est. On note aussi un maximum de printemps qui n’existe pas au nord, en particulier au pied des Pyrénées. Ces pluies sont modérées au centre du bassin (Montauban 747 mm/an) et s’accroissent à l’approche des massifs (Gourdon 883 mm/an). L'ensoleillement diminue quand on s’approche des Pyrénées-Atlantiques avec 1 866 heures par an à Auch, et augmente vers l'est et la Méditerranée : Gourdon 2 054 heures et Albi 2 200 heures. Bien que ce climat soit plus méridional que le type « parisien », les brouillards ou nuages bas hivernaux par temps anticyclonique sont encore fréquents.

Dans les massifs montagneux du nord et du sud de la région, avec l'altitude, la température diminue et, pour les versants exposés aux vents pluvieux, les précipitations augmentent. Dans les petits massifs et les contreforts externes, le climat montagnard correspond au climat de la plaine voisine modifié par l’altitude. Les hivers deviennent nettement plus froids qu'en plaine, la température moyenne de janvier reste toutefois positive en moyenne montagne : 0,6 °C à Mende (1 019 m). Cette température hivernale devient toutefois nettement négative dans les vallées encaissées ou lorsque l'altitude augmente comme au Mont Aigoual (1 567 m) avec −1,4 °C. Là où la température moyenne hivernale est inférieure à °C, la neige tombe régulièrement et tient longtemps en hiver. Les étés sont frais, le mont Aigoual enregistre une moyenne de juillet de 13,1 °C. La diminution de la température avec l’altitude n’est pas uniforme selon la saison, elle est plus marquée au printemps et en été qu’en automne et en hiver ce qui fait que l’amplitude annuelle tend à être plus faible en altitude que dans les plaines environnantes. Le rythme de l’ensoleillement est différent, en hiver par temps anticyclonique, les massifs surplombent généralement la couche d’inversion, ils sont alors ensoleillés et relativement doux tandis que la plaine reste dans le froid et la grisaille. En été, les cumulus sont plus nombreux près des sommets, les massifs connaissent un temps nuageux avec des orages en fin d’après-midi alors que le temps reste bien ensoleillé en plaine. La montagne tend à être plus ensoleillée que la plaine en hiver, et inversement en été.

Le cadre topographique de la région crée également des phénomènes climatiques et météorologiques spécifiques. Notamment, les reliefs créent les conditions de développement de vents relativement violents, par accélérations des vents maritimes, océaniques ou nordiques du fait de l’effet de canalisation (effet Venturi) des massifs environnants (Massif central et Pyrénées dans le seuil du Lauragais, Massif central et Alpes par le couloir rhodanien au nord-est). Ainsi, trois vents de couloir marquent régulièrement les territoires de la région : provenant du Lauragais, le vent d'autan souffle depuis le sud-est / sud-sud-est dans la partie orientale du bassin aquitain et le sud-ouest du Massif central, tandis que la tramontane vient en sens inverse du nord-nord-ouest vers le littoral languedocien[27],[28]. Le mistral provient du nord – nord-est par la vallée du Rhône, et affecte surtout la partie orientale de la plaine languedocienne et le sud-est du Massif central. Ces vents, généralement puissants, assèchent l’air, dégagent le ciel et, en hiver dans le climat méditerranéen, peuvent provoquer des épisodes froids plus fréquents que dans les régions protégées comme la Côte d'Azur.

La rencontre de l'air froid océanique avec de l'air chaud et humide porté par des vents provenant du golfe du Lion (appelés « entrées maritimes »), et l'accumulation des masses nuageuses ainsi formées sur les reliefs du sud du Massif central (essentiellement les Cévennes), provoquent des phénomènes orageux violents. Appelés « épisodes cévenols », ils affectent surtout le Gard, l'Hérault et la Lozère (un phénomène identique existant dans l'Aude avec la montagne Noire), essentiellement en automne. Des mois de précipitations peuvent alors s’abattre en quelques jours, provoquant le gonflement des fleuves côtiers (appelés rivières cévenoles) et des inondations en plaine, causant alors des dégâts importants.

Dans le piémont pyrénéen et le bassin aquitain, en automne et en hiver, le vent de sud à sud-ouest peut amener un temps sec et exceptionnellement chaud pour la saison, à cause de l’effet de foehn dû au franchissement des Pyrénées par une masse d’air doux en provenance d’Espagne. Ce phénomène peut favoriser les incendies forestiers.

Ces particularités climatiques locales combinées à la grande variété de reliefs, d'espace aquatiques et de nature des sols permet l'épanouissement d'une flore et d'une faune abondante et fortement diversifiée.

Environnement[modifier | modifier le code]

Forêts sur les versants du mont Aigoual dans les Cévennes.

Les faibles densités des territoires montagnards ont permis le maintien de milieux naturels relativement étendus, préservés et divers. Les surfaces agricoles couvrent 48 % de la superficie régionale, complétés par 43 % de forêts et 2 % d'autres espaces naturels (et les massifs forestiers ont tendance à croître du fait de la déprise agricole connue dans la diagonale des faibles densités ou des politiques publiques). Ainsi, un habitant d'Occitanie dispose, en moyenne, de 1,5 fois plus d'espace naturel et agricole que dans l'ensemble de la France métropolitaine, et les zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) couvrent 52 % du territoire régional (contre 24 % pour l'ensemble de la France métropolitaine)[29]. Trois espaces forestiers de la région sont en cours de labellisation « Forêt d'Exception » par l'Office national des forêts (ONF) en 2018 : ceux du mont Aigoual entre le Gard et la Lozère, des Camporells dans les Pyrénées-Orientales et du mont Valier en Ariège.

Un ours brun en captivité dans le parc animalier des Pyrénées, dans les Hautes-Pyrénées.

Ces régions naturelles servent de biotopes à des biocénoses spécifiques et qui font l'objet de politiques de préservation. En nombre d'espèces, l'Occitanie (et surtout l'ancien Languedoc-Roussillon) est l'une des trois régions françaises les plus importantes en termes de biodiversité, avec Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Corse[30]. Quatre des quatorze réserves de biosphère reconnus par l'Unesco en France sont situées au moins partiellement dans la région : la Camargue (dans le Gard), les Cévennes (en Lozère et dans le Gard), le bassin versant de la Dordogne (dans le Lot) et les gorges du Gardon (dans le Gard exclusivement). Parmi les zones d'endémisme ou de sub-endémisme, figurent les massifs montagneux des Pyrénées (par exemple, le desman des Pyrénées ou l'euprocte des Pyrénées), les Cévennes, les Causses et la montagne Noire au sud du Massif central (surtout des espèces végétales comme l'Ophrys de l'Aveyron, des mollusques ou des insectes), le massif de la Clape dans l'Aude, la montagne d'Alaric dans les Corbières ou les Albères, mais aussi les fleuves côtiers de la plaine littorale (chabot du Lez, chabot de l'Hérault et vairon de Septimanie) ou les gaves pyrénéens[30]. Plusieurs plans nationaux d'action pour la réintroduction ou la restauration d'espèces vulnérables ou disparues ont concerné la région Occitanie, à commencer par la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées menée en 1996-1997 et 2006 en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées[31].

Un loup gris originaire de Pologne, en captivité au Parc à loups du Gévaudan en Lozère.

Autre animal emblématique dans la région, mais causant de vives tensions avec les populations vivant de l'élevage qui avaient entraîné son extermination progressive et sa disparition du territoire français dans les années 1940, le loup gris est réapparu dans les Alpes dans les années 1990 et dans les massifs d'Occitanie de manière attestée dans les années 2000 et 2010. En 2016-2017, sept zones de présence permanente (ZPP) du loup étaient attestées dans la région, dont quatre dans le sud du Massif central (l'Aubrac ainsi que les Grands Causses et le Mont Lozère entre Aveyron et Lozère, le Caroux dans l'Hérault, et le Tanargue ainsi que le Moure de la Gardille en Lozère mais aussi en Ardèche et en Haute-Loire) et dans l'est des Pyrénées (sur les pics du Carlit et du Puig de Campcardós, le Puigmal et le Canigou, et le Razès dans les Pyrénées-Orientales et l'Aude)[32].

Les Laquettes dans la réserve naturelle nationale du Néouvielle et aux portes du parc national des Pyrénées.

La région compte plusieurs aires protégées parmi lesquelles on compte le parc national des Pyrénées (dont une partie est classée au patrimoine mondial dans le site Pyrénées-Mont Perdu), le parc national des Cévennes et le parc naturel régional des Grands Causses (qui font partie du site Les Causses et les Cévennes classé au patrimoine mondial), le parc naturel régional du Haut-Languedoc, le parc naturel régional des Causses du Quercy, le parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, le parc naturel régional de l'Aubrac, le parc naturel marin du golfe du Lion et les cinq sites classés au label Grand Site de France du pont du Gard, de Saint-Guilhem-le-Désert et Gorges de l'Hérault, du massif du Canigou, de la Petite Camargue et du cirque de Navacelles.

Déchets dans le lit asséché de la Garonne à Toulouse en 2012.

En revanche, les plus basses altitudes de la plaine littorale et du bassin toulousain, historiquement les plus denses et les plus urbanisées, concentrent la quasi-totalité du développement démographique et économique connu par la région depuis les années 1960 (avec l'attractivité des deux métropoles ou le tourisme de masse sur le littoral méditerranéen). Il en résulte une pression anthropique de plus en plus marquée, provoquant l'artificialisation de terres agricoles ou d'espaces naturels (berges des cours d'eau et étangs, cordons littoraux, garrigues...) par étalement urbain, la segmentation de l'espace par le bâti et les axes de circulation, l'appauvrissement des sols et les pollutions par exemple par les intrants agricoles, l'érosion des dunes sur le littoral, entre autres[29].

Géographie humaine[modifier | modifier le code]

La répartition géographique de la population en Occitanie est caractérisée par la macrocéphalie de Toulouse et Montpellier, une plaine littorale méditerranéenne densément peuplée et urbanisée, un hinterland toulousain agricole et des massifs montagneux faisant partie de la « diagonale des faibles densités ».

L'armature urbaine de l'espace régional est établi pour l'essentiel depuis le Moyen Âge central, durant lequel l'essor urbain que connaît alors l'Occident chrétien — et tout particulièrement les régions méditerranéennes — permet de compléter un premier réseau hérité de l'Antiquité[33].

Depuis, si la hiérarchie urbaine a peu évolué et la croissance urbaine a été très limitée pendant toute l'époque moderne et la Révolution industrielle, le dynamisme économique et démographique connu depuis le dernier tiers du XXe siècle a fortement contribué aux espaces urbains. Il a été accompagné par un phénomène de métropolisation, avec une densification d’espaces périurbains ou interstitiels de plus en plus vastes le long des axes autour de Toulouse et sur le littoral où se forme « un quasi continuum urbain ». De même, si cet essor a profité, en règle générale, à l'ensemble des villes, il a fortement contribué à creuser les écarts entre, d'une part, les deux principales métropoles régionales, Toulouse et Montpellier, et, d'autre part, les autres agglomérations[34].

Cette armature comprend à l'ouest un système monocentré et constitué de villes moyennes (Montauban, Albi, Castres, Pamiers, Auch, Carcassonne, voire Cahors et, en dehors de la région, Agen) disposées en étoile autour de la métropole toulousaine ; à l'est, des grandes villes (dont surtout Montpellier, mais aussi Perpignan et Nîmes) et des centres urbains plus modestes (Béziers, Narbonne, Sète) qui s'étendent en chapelet dans la plaine littorale depuis Avignon au nord-est jusqu'à Perpignan au sud-ouest. En dehors de ces deux réseaux principaux, en situation de piémont, quelques agglomérations d'une relative importance complètent ce maillage (Alès en avant des Cévennes dans le Gard, Rodez au pied des Grands Causses dans l'Aveyron ou Tarbes dans le piémont pyrénéen)[réf. souhaitée].


Liste des communes de plus de 20 000 habitants
Nom Code
Insee
Département Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Toulouse 31555 Haute-Garonne 118,30 504 078 (2021) 4 261 modifier les donnéesmodifier les données
Montpellier 34172 Hérault 56,88 302 454 (2021) 5 317 modifier les donnéesmodifier les données
Nîmes 30189 Gard 161,85 148 104 (2021) 915 modifier les donnéesmodifier les données
Perpignan 66136 Pyrénées-Orientales 68,07 119 656 (2021) 1 758 modifier les donnéesmodifier les données
Béziers 34032 Hérault 95,48 80 341 (2021) 841 modifier les donnéesmodifier les données
Montauban 82121 Tarn-et-Garonne 135,17 61 919 (2021) 458 modifier les donnéesmodifier les données
Narbonne 11262 Aude 172,96 56 395 (2021) 326 modifier les donnéesmodifier les données
Albi 81004 Tarn 44,26 49 714 (2021) 1 123 modifier les donnéesmodifier les données
Carcassonne 11069 Aude 65,08 46 218 (2021) 710 modifier les donnéesmodifier les données
Sète 34301 Hérault 24,21 44 712 (2021) 1 847 modifier les donnéesmodifier les données
Tarbes 65440 Hautes-Pyrénées 15,33 43 955 (2021) 2 867 modifier les donnéesmodifier les données
Alès 30007 Gard 23,16 43 892 (2021) 1 895 modifier les donnéesmodifier les données
Castres 81065 Tarn 98,17 42 672 (2021) 435 modifier les donnéesmodifier les données
Colomiers 31149 Haute-Garonne 20,83 40 159 (2021) 1 928 modifier les donnéesmodifier les données
Tournefeuille 31557 Haute-Garonne 18,17 29 439 (2021) 1 620 modifier les donnéesmodifier les données
Agde 34003 Hérault 50,81 29 103 (2021) 573 modifier les donnéesmodifier les données
Blagnac 31069 Haute-Garonne 16,88 26 466 (2021) 1 568 modifier les donnéesmodifier les données
Lunel 34145 Hérault 23,90 26 185 (2021) 1 096 modifier les donnéesmodifier les données
Muret 31395 Haute-Garonne 57,84 25 060 (2021) 433 modifier les donnéesmodifier les données
Castelnau-le-Lez 34057 Hérault 11,18 24 888 (2021) 2 226 modifier les donnéesmodifier les données
Rodez 12202 Aveyron 11,18 24 207 (2021) 2 165 modifier les donnéesmodifier les données
Frontignan 34108 Hérault 31,72 23 808 (2021) 751 modifier les donnéesmodifier les données
Auch 32013 Gers 72,48 23 041 (2021) 318 modifier les donnéesmodifier les données
Millau 12145 Aveyron 168,23 21 712 (2021) 129 modifier les donnéesmodifier les données
Principales aires urbaines d'Occitanie[35]
Ville Aire urbaine 2016
(habitants)
Unité urbaine 2016
(habitants)
Toulouse 1 345 343 957 750
Montpellier 607 896 434 933
Perpignan 323 336 201 807
Nîmes 268 087 185 295
Béziers 173 258 91 455
Tarbes 115 886 75 506
Alès 114 893 95 162
Montauban 111 499 78 754
Albi 99 293 74 426
Carcassonne 99 041 48 456
Narbonne 93 576 53 594
Sète 90 970 90 970
Rodez 86 745 50 498
Castres 67 698 56 352
Saint-Cyprien 53 623 53 623
Lunel 51 042 51 042

Carte de la population en Occitanie[modifier | modifier le code]

Carte
Population en Occitanie
  • plus d'un million d'habitants
  • de 500 000 à 1 000 000 d'habitants
  • de 100 000 à 500 000 habitants
  • moins de 100 000 habitants

Transports[modifier | modifier le code]

L'organisation des réseaux de transport correspond à la répartition de la population dans la région, et propose des modes de déplacements assez diversifiés.

Transports aériens[modifier | modifier le code]

Airbus A350-900 atterrissant à l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

La région possède 10 aéroports, dont les plus importants sont ceux de Toulouse-Blagnac (9 264 611 passagers en 2017) et de Montpellier-Méditerranée (1 849 410 passagers en 2017)[36] possédant de nombreuses liaisons internationales vers l’Europe et le Maghreb. La région possède également beaucoup d’aéroports de plus petite capacité comme Nîmes-Garons, Perpignan-Rivesaltes, Carcassonne-Salvaza, et Béziers-Cap d’Agde, ayant de nombreuses lignes aériennes quotidiennes vers le Royaume-Uni notamment. L’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées quant à lui accueillent le trafic charter touristico-religieux international à destination de Lourdes. Enfin, la région possède également des aéroports d’importance régionale comme Brive-Souillac, Castres-Mazamet ou encore Rodez-Marcillac.

Transports routiers[modifier | modifier le code]

Le réseau autoroutier centré sur Toulouse.

La région est traversée par les autoroutes A9, A20, A54, A61, A62, A64, A66, A68, A75, A620, A621, A623, A624, A645, A680, A709 et A750.

Quatre routes européennes de classe A passent sur le territoire régional : l'E9 (axe Orléans-Barcelone, passant dans la région par l'A20, l'A62, l'A61, l'A66 et la N20), l'E11 (Vierzon-Béziers, constitué dans la région par l'A75), l'E15 (une des routes de référence « nord-sud » entre Inverness en Écosse jusqu'à Algésiras en Andalousie en passant notamment par Londres, Paris, Lyon et Barcelone, son tracé dans la région correspond exclusivement à l'A9), l'E72 (Bordeaux-Toulouse via l'A62), l'E80 (route de référence « est-ouest » entre Lisbonne et la frontière Turquie-Iran en passant, entre autres, par Vitoria-Gasteiz, Toulouse, Montpellier, Nice, Rome, Dubrovnik, Sofia et Istanbul, dans la région Occitanie elle suit le parcours de l'A64, l'A620, l'A61, l'A9 et l'A54).

L'organisation du réseau routier est double. Tout d'abord, il est structuré en étoile autour de Toulouse dans la partie occidentale de la région, l'axe le plus important étant « l'autoroute des Deux Mers » reliant Bordeaux à Narbonne en passant par le chef-lieu régional mais aussi Montauban au nord-ouest et Carcassonne au sud-est, constituée des A62 et A61, la jonction entre ces deux dernières formant la moitié orientale du périphérique de Toulouse. Les autres voies importantes de cet ancien réseau « midi-pyrénéen », qui rayonnent à partir de cet autoroute des Deux Mers ou de l'A620 (ancienne « rocade ouest » et actuelles portions occidentales et méridionales du périphérique de Toulouse) sont l'A64 « La Pyrénéenne » vers Tarbes au sud-ouest et au-delà Pau et Bayonne ainsi que l'A645 « bretelle du Val d'Aran » vers l'Espagne, l'A66 « L'Ariégeoise » et la RN20 vers Pamiers et Foix au sud, l'A68 « Autoroute du Pastel » (doublée par l'A680 en cours d'extension jusqu'à Castres) et la RN88 vers Albi et Rodez au nord-est et au-delà jusqu'à Lyon, l'A20 « L'Occitane » de Montauban vers Cahors au nord et au-delà jusqu'à Vierzon, l'A621 « Fil d'Ariane » vers l'aéroport de Blagnac au nord-ouest, l'A624 et la RN124 vers Auch à l'ouest et au-delà Mont-de-Marsan. La convergence de toutes ces autoroutes radiales ainsi que l'importance des migrations pendulaires dans l'aire urbaine toulousaine font du périphérique de Toulouse l'axe routier le plus fréquenté d'Occitanie, avec, en 2016 et en moyenne, plus de 93 000 véhicules/j recensés sur toutes les stations permanentes de comptage de cette rocade (chiffre montant à plus de 130 000 et jusqu'à 140 000 véhicules/j sur les portions sud-ouest, et à plus de 120 000 au nord-ouest et au nord-est)[37].

Autoroute A9 dans l'Aude.

Le réseau est en revanche plus linéaire sur la plaine littorale méditerranéenne, organisé à partir de l'A9 « La Languedocienne - La Catalane » (doublée de l'A709 pour la desserte de l'agglomération de Montpellier et complétée à partir de Nîmes vers Arles et Salon-de-Provence à l'est par l'A54) et des principales voies ferrées qui suivent pratiquement le tracé de l'antique Voie Domitienne. Le fait qu'elle desserve plusieurs agglomérations importantes (Nîmes, Perpignan et surtout Montpellier, mais aussi, au-delà de la frontière orientale de la région, Avignon) et un littoral touristique très fréquenté l'été (avec les stations balnéaires de la mission Racine), tout en faisant partie d'un axe européen reliant entre elles plusieurs métropoles européennes voire mondiales (Paris, Lyon, Marseille, Barcelone) et générant d'importants flux commerciaux, font de l'A9 l'une des autoroutes les plus fréquentées (et l'une des plus congestionnées) de France[38],[39]. Elle est toujours, hors périphérique, l'axe routier le plus utilisé de la région en 2016, surtout entre Montpellier et Nîmes (environ 90 000 véhicules/j en moyenne pour toutes les stations permanentes de ce tronçon, allant jusqu'à 119 500 véhicules/j à Montpellier-Est). Si l'intensité de ce trafic se réduit progressivement entre Montpellier et la frontière franco-espagnole (32 600 véhicules/j au Perthus en moyenne en 2016), ce sont surtout les véhicules personnels qui utilisent moins ce tronçon tandis que le nombre de poids lourds y est toujours très important (représentant entre 20 % et 30 % du trafic)[37].

Enfin, une pénétrante permettant de relier cet axe littoral méditerranéen au Massif central a été aménagée progressivement entre 1989 et 2014 : l'A75 « La Méridienne » de Béziers jusqu'à la partie occidentale de la Lozère et au-delà jusqu'à Clermont-Ferrand au nord, symbolisée par le viaduc de Millau (seule portion payante) et reliée à Montpellier par l'A750 « L'Héraultaise ».

La frontière franco-espagnole est franchie en montagne par le tunnel Aragnouet-Bielsa, et des cols comme le col d'Ares ou le col du Perthus.

Transports ferroviaires[modifier | modifier le code]

Carte schématique du réseau des trains Renfe-SNCF en Coopération gérés par Elipsos, juin 2014.

L'organisation de ce réseau reprend les caractéristiques du réseau routier. Il est ainsi étoilé à partir de la gare de Toulouse-Matabiau dans l'ancien Midi-Pyrénées, avec pour axe principal la transversale entre Atlantique et Méditerranée : la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville. Il est en revanche plus linéaire dans l'ancien Languedoc-Roussillon, avec pour épine dorsale l'axe desservant les villes principales de la plaine littorale et constitué successivement de la ligne de Tarascon à Sète-Ville, de la fin de la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville entre Sète et Narbonne et de la ligne de Narbonne à Port-Bou jusqu'à la frontière. Ces grandes voies sont connectées au réseau national et international, et sont empruntées aussi bien par le Transport express régional (TER), des Intercités et Intercités de nuit, des TGV et des trains d’Alta Velocidad Española (AVE), ainsi que des trains de fret.

La gare de Toulouse-Matabiau est la plus importante de la région, en termes de trafic de voyageurs, la 48e française et la septième de province en 2015.

Les gares les plus importantes de la région sont toutes situées sur l'un de ces deux axes, à savoir celles de Toulouse-Matabiau, avec environ 10 millions de voyageurs en 2015, de Montpellier-Saint-Roch, avec 8 millions de voyageurs la même année, de Nîmes, 3,8 millions, de Perpignan, 1,6 million, de Narbonne, 1,4 million, de Béziers, 1,3 million, de Montauban-Ville-Bourbon, 1,1 million, de Sète, 1 million, et de Carcassonne, 800 000.

TER du Transpyrénéen Oriental avec l'ancienne livrée Midi-Pyrénées à la gare de Latour-de-Carol - Enveitg près de la frontière avec l'Espagne dans les Pyrénées, en 2015.

Les petites lignes, presque exclusivement desservies par des TER, connectent ces gares à l'arrière-pays rural et les régions montagneuses du Massif central et les Pyrénées, avec par exemple : depuis Toulouse, la ligne de Saint-Agne à Auch (depuis la gare de Toulouse-Saint-Agne vers l'ouest et Auch), la ligne de Toulouse à Bayonne (depuis Matabiau vers le sud-ouest, Tarbes et Lourdes, puis Pau et finalement Bayonne), le Transpyrénéen Oriental (depuis la gare de Portet-Saint-Simon dans la banlieue de Toulouse vers le sud, Pamiers, Foix et finalement les gares de Latour-de-Carol - Enveitg, où il se connecte avec la ligne de Cerdagne dite aussi du « train jaune » qui rallie Villefranche - Vernet-les-Bains et au-delà la ligne descendant jusqu'à Perpignan) et la ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse (depuis Matabiau vers le nord-est, en passant par Saint-Sulpice d'où part un embranchement vers Castres et Mazamet, par Gaillac puis par Figeac, qui permettent toutes deux de connecter via une dérivation les gares d'Albi-Ville, d'Albi-Madeleine et de Rodez) ; depuis Montauban-Ville-Bourbon, la ligne Orléans - Limoges - Montauban au départ de la Gare de Paris-Austerlitz (vers le nord-est, elle passe par la gare de Cahors) ; depuis Carcassonne, la ligne de Carcassonne à Rivesaltes (vers le sud, à voie unique, elle n'est plus desservie par les TER que jusqu'à Quillan en passant par Limoux, certaines portions en amont et jusqu'à Rivesaltes pouvant encore être utilisées pour le transport de minéraux ou par le train du pays Cathare et du Fenouillèdes, un train touristique) ; depuis Béziers, la ligne des Causses (vers le nord, elle dessert Bédarieux, Millau, Sévérac-le-Château et la partie occidentale de la Lozère avec Marvejols et Saint-Chély-d'Apcher, avant de continuer jusqu'à Neussargues dans le Cantal) ; depuis Nîmes, la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes (sur laquelle circule le train Le Cévenol, depuis la gare de Nîmes vers le nord-ouest, qui dessert Alès, les Cévennes à Génolhac, la partie orientale de la Lozère avec La Bastide - Saint-Laurent-les-Bains puis Langogne, et au-delà jusqu'à Clermont-Ferrand) et la ligne de Saint-Césaire au Grau-du-Roi (depuis la gare de Saint-Césaire sur une voie unique vers le sud-ouest, desservant la Petite Camargue jusqu'à la mer avec Aigues-Mortes et le Grau-du-Roi, très fréquentée l'été)[40].

TER de la ligne de Saint-Césaire au Grau-du-Roi avec l'ancienne livrée Languedoc-Roussillon, circulant devant les remparts d'Aigues-Mortes en 2012.

La région Occitanie dispose de la gestion du réseau TER Occitanie, hérité des deux réseaux TER des anciennes régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon : le TER Midi-Pyrénées représentant, en 2010, 356 circulations de train et 80 circulations d'autocar par jour de pleine semaine[41], et le TER Languedoc-Roussillon, avec, la même année, 236 circulations de train et 53 circulations d'autocar par jour de pleine semaine[42]. En 2016, la fréquentation est, sur ce réseau, de 21 millions de voyageurs sur les 543 trains des 20 lignes ferroviaires et 43 lignes par autocar du réseau, circulant sur un réseau ferroviaire de 2 514 km et entre 274 gares et points d'arrêt. Le nombre de voyageurs par moyenne journalière est de 56 000 environ, ce qui équivaut à 3,66 voyages par habitant et par an[40].

En 2016, pour les transports ferroviaires, le budget annuel de la région Occitanie s'élève à 484 millions d'euros. Entre la régionalisation des TER et 2016, l'Occitanie ou ses deux prédécesseurs ont investi 2 milliards d’euros environ pour le transport ferroviaire[43]. Entre 2002 et 2016, la région a financé 153 nouvelles rames, aménagé 65 pôles d’échange, et a remis à neuf 130 gares régionales ainsi que 600 kilomètres de lignes ferroviaires régionales[43]. En passant de 13,1 millions de voyageurs annuels en 2002 à 20,8 millions en 2014, le trafic voyageurs a augmenté de 60 %[43]. En , le réseau TER fusionne avec celui des autocars, du transport scolaire et du transport à la demande régional pour former les Lignes intermodales d'Occitanie (LiO).

TGV Duplex de la SNCF (à gauche) et AVE S-100 de la Renfe-SNCF en Coopération (au centre) dans la gare de Montpellier-Saint-Roch en 2015.

La région est traversée par trois lignes à grande vitesse (LGV), traversant une partie de la plaine littorale et faisant partie d'un axe radial européen allant de Paris à Madrid : la LGV Méditerranée (mise en service en 2001, elle dessert la gare de Nîmes et la future gare TGV de Nîmes - Manduel - Redessan depuis la gare de Valence TGV et, au-delà par les LGV Rhône-Alpes et Sud-Est, depuis Paris-Gare-de-Lyon en passant par la gare de Lyon-Part-Dieu, ou depuis la gare de Marseille-Saint-Charles), le contournement Nîmes – Montpellier (qui prolonge la précédente depuis 2017 pour le fret et à partir de 2018 pour les voyageurs jusqu'à la nouvelle gare de Montpellier-Sud-de-France) et la LGV Perpignan - Figueras (qui relie, depuis une ouverture au trafic progressive entre 2010 et 2013, la gare de Perpignan à celle de Figueras-Vilafant de l'autre côté de la frontière avec l'Espagne et, au-delà, vers les gares de Gérone, de Barcelone-Sants puis celle future de Barcelone-Sagrera TAV, de Saragosse-Delicias et finalement de Madrid-Atocha par la LGV espagnole Madrid-Barcelone-Figueras). Plusieurs lignes sont en projet ou en réalisation : la ligne nouvelle Montpellier - Perpignan (qui doit permettre une desserte complète en grande vitesse de Paris ou Marseille jusqu'à Madrid via Barcelone, les TGV circulant pour l'instant à vitesse réduite sur la ligne classique, engorgée, en desservant les gares de Béziers et Narbonne) et la LGV Bordeaux - Toulouse (un des éléments constitutifs du grand projet ferroviaire du Sud-Ouest ou GPSO, cette ligne doit permettre de relier en grande vitesse la gare de Toulouse-Matabiau à celle de Paris-Montparnasse en passant par la gare de Montauban-Ville-Bourbon et en se raccordant, à la gare de Bordeaux-Saint-Jean, à la LGV Sud Europe Atlantique, les TGV circulant en attendant à vitesse réduite en empruntant la ligne classique de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville). Une ligne nouvelle Toulouse - Narbonne a également été envisagée (mais le lancement du débat public, prévu en 2012, n'a jamais eu lieu), ce qui permettrait de compléter la liaison transversale entre l'océan Atlantique et la mer Méditerranée mais aussi de relier le chef-lieu à Barcelone, à Marseille, à Lyon et à Paris-Gare-de-Lyon en grande vitesse. Les LGV internationales vers l'Espagne sont exploitées par le partenariat ferroviaire Renfe-SNCF en Coopération, qui utilise des TGV français ou des AVE espagnols circulant donc en grande vitesse de Paris ou Marseille jusqu'à Montpellier puis de Perpignan jusqu'à Madrid, et en vitesse réduite de Toulouse ou Montpellier jusqu'à Perpignan en passant par Narbonne.

Transports fluviaux[modifier | modifier le code]

La péniche Le Tourville dans le sas de l'écluse de l'Aiguille du canal du Midi, à Puichéric dans l'Aude, en 2006.

La région est traversée par le Canal des Deux-Mers qui relie l'Océan Atlantique à la mer Méditerranée et composé du canal latéral à la Garonne et du Canal du Midi, ainsi que par le Canal du Rhône à Sète entre l'étang de Thau (et donc la mer Méditerranée) et le Rhône. Cependant, ces axes fluviaux n'accueillent plus aucun transport de marchandises, qui étaient pourtant leur vocation initiale, depuis les années 1970 et 1980. À la place, un important tourisme fluvial s'est développé.

Le seul axe fluvial à conserver une importance commerciale et industrielle est le Rhône à la limite orientale de la région, avec le pôle multimodal de Beaucaire (seul port rhodanien implanté dans la région, mais essentiellement destiné à la plaisance) - Tarascon (site industriel et fluvial secondaire) - Arles (principal site industriel et portuaire de cette zone)[44].

Transport maritime[modifier | modifier le code]

Le port de Sète.

Avec sa façade ouverte sur la mer Méditerranée, des ports de commerce se sont développés comme le port de Sète (le premier de la région en tonnes de marchandises, le deuxième de la façade méditerranéenne française très loin derrière le grand port maritime de Marseille et le 11e français), le port de Port-la-Nouvelle (le deuxième de la région, le troisième du littoral méditerranéen français mais le premier pour l'exportation de céréales ou le deuxième pour l'importation de produits pétroliers[45], et le 21e de France) ou le port de Port-Vendres (le troisième régional, le huitième des eaux méditerranéennes françaises et le 35e de France pour l'ensemble des marchandises échangées, mais il s'agit surtout du second port fruitier de l'ensemble de la Méditerranée[46]). Mais ces trois ports, tous bénéficiaires du label « Ports Sud de France », ne concentrent qu'une petite partie du trafic maritime de marchandise dans les eaux méditerranéennes françaises, l'essentiel de celui-ci étant assuré par Marseille[47]. La région Occitanie est, avec la Bretagne, la seule région métropolitaine avec un accès à la mer à ne disposer d'aucun Grand port maritime, en 2018. Les deux principaux ports de commerce, ceux de Sète et de Port-la-Nouvelle, sont des propriétés de la région.

Pour le transport de passagers, seuls les ports de Sète et, dans une moindre mesure, de Port-Vendres se démarquent[48], tout en étant très loin des grandes plateformes de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Marseille, Nice, Toulon) et de Corse (Bastia et Ajaccio).

Transports urbains[modifier | modifier le code]

Heure de pointe sur les quais de la ligne B à la station Jean-Jaurès du métro de Toulouse.
La ligne 1 du tramway de Montpellier.

En Occitanie, seule l'agglomération de Toulouse possède un réseau de métro. Les agglomérations de Toulouse et Montpellier sont aussi les deux seules à posséder un réseau de tramways.

Toutes les grandes agglomérations possèdent par contre un réseau de bus. C'est le cas des villes principales les plus grandes comme Toulouse ou Montpellier, mais aussi de villes de tailles moyennes comme Tarbes, Montauban, Albi, Rodez, Carcassonne ou encore Sète. Les départements disposent également de lignes interurbaines. Les villes de Nîmes et Perpignan possèdent aussi un réseau de bus à haut niveau de service (BHNS).

Quatre agglomérations disposent d'un système de vélo en libre service : Toulouse (VélôToulouse), Montpellier (Vélomagg'), Perpignan (BIP!) et Tarbes (Vél'en ville).

Lignes intermodales d'Occitanie[modifier | modifier le code]

À compter de septembre 2018, la région Occitanie devient l'autorité organisatrice de l'ensemble des transports interurbains et scolaires de la région, en plus des TER. Cela entraîne la mutation des réseaux interurbains départementaux en réseau régional unique, nommé Lignes intermodales d'Occitanie. Ce réseau sera composé en 2018 d'environ 360 lignes régulières, ainsi que des milliers de lignes scolaires, des services de transports à la demande, et les TER actuellement existants. Ce nouveau réseau s'accompagne de la création de deux lignes dans le département de Tarn-et-Garonne, seul département où celles-ci étaient inexistantes. Malgré ce réseau unique, en 2020, il sera toujours difficile de circuler entre différents départements, sans prendre de cars régionaux TER du moins, l'uniformisation du réseau prenant du temps. De plus, pour l'instant, il n'existe toujours pas de gamme tarifaire unique : chaque réseau gardera la sienne pour l'année scolaire 2020-2021.

Population et société[modifier | modifier le code]

Avec 5 774 185 habitants au , l'Occitanie est la cinquième région française la plus peuplée. Elle en est également l'une des plus dynamiques démographiquement, notamment grâce à un solde migratoire très positif. Mais, avec 79 hab./km2, elle est également la sixième région la moins dense, et la quatrième de la France métropolitaine (hors Corse). La population y est très inégalement répartie, avec deux pôles concentrant près des trois cinquièmes des habitants : l'aire urbaine de Toulouse (près du quart), qui forme un système monocentré à l'ouest, et la plaine littorale languedocienne (plus du tiers), très urbanisée, polycentrée et incluse dans l'Arc méditerranéen, à l'est. Entre les deux, le reste du Bassin aquitain ainsi que les reliefs des Pyrénées et du Massif central constituent pour leur part la limite sud-ouest de la « Diagonale du vide »[49].

Démographie[modifier | modifier le code]

La région Occitanie est l'une des régions dont la croissance démographique est la plus forte en France métropolitaine depuis de nombreuses années. Au cours de la période 2007-2012, l'augmentation de la population a été en moyenne de 0,9 % par an, ce qui la place au deuxième rang de France métropolitaine après la collectivité territoriale de Corse (1,1 %). Ce dynamisme est surtout porté par les grandes agglomérations (1,4 % de croissance annuelle dans l'aire urbaine de Toulouse, 1,3 dans celle de Montpellier et 1,1 pour celles de Perpignan ou de Béziers), par l'ensemble du littoral (1,3 % dans l'Hérault qui est l'un des deux départements les plus attractifs, 1 % dans le Gard, 0,9 % dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales) et par le Tarn-et-Garonne (1,3 %). À l'inverse, les départements les moins dynamiques sont ceux situés au cœur des Pyrénées (la croissance annuelle moyenne a été nulle entre 2007 et 2012 dans les Hautes-Pyrénées) et du Massif central (également 0 % en Lozère, 0,1 % dans l'Aveyron)[49].

La croissance démographique s'explique avant tout par la forte attractivité de ces territoires (héliotropisme), puisque le solde migratoire apparent était, entre 2007 et 2012, excédentaire de 40 400 personnes, portant alors les quatre cinquièmes de la croissance de population et faisant de la région la première terre d'accueil de Métropole en valeur absolue. Rapporté à la population, ce solde migratoire représente une croissance annuelle moyenne de + 0,7 %, le deuxième de France métropolitaine, de nouveau derrière la Corse (+ 1,1 %). En revanche, le taux de variation de la population dû au solde naturel est relativement faible (+ 0,2 % par an entre 2007 et 2012), soit deux fois moins que la moyenne métropolitaine et un niveau comparable à celui de plusieurs autres grandes régions (Bretagne, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire). Toutefois, le rapport entre solde naturel et solde migratoire est plus équilibré dans les deux métropoles régionales, les deux s'établissant à égalité à + 0,7 % par an entre 2007 et 2012 dans l'aire urbaine de Toulouse et respectivement à + 0,6 % et + 0,7 % dans celle de Montpellier.

En revanche, le solde naturel est particulièrement faible, voire négatif, dans les agglomérations plus modestes (+ 0,2 % par an dans l'aire urbaine de Perpignan, + 0,1 % dans celle de Béziers, - 0,1 % dans l'unité urbaine d'Alès) et dans l'ensemble des départements des Pyrénées (0 % dans les Pyrénées-Orientales, - 0,2 % dans l'Ariège et les Hautes-Pyrénées), du bassin aquitain rural (-0,3 % dans le Gers, 0 % dans le Tarn) et du Massif central (- 0,3 % dans le Lot, - 0,2 % dans l'Aveyron et en Lozère)[49],[50].

Cette faiblesse du solde naturel est fortement associée à l'âge moyen de la population, légèrement plus élevé que dans l'ensemble du pays : en effet, les moins de 20 ans ne représentent que 23 % de la population régionale, contre 24,4 % pour l'ensemble de la France métropolitaine, tandis que les 65 ans ou plus forment près d'un cinquième des habitants (19,7 %), soit 2,5 points de plus que la moyenne de la Métropole. Plus encore, la proportion des personnes très âgées, au-delà de 80 ans, était de 6,5 % en 2012, contre 5,5 % au niveau métropolitain. Les mêmes disparités observées pour le solde naturel sont visibles concernant la répartition par âge : en effet, les deux agglomérations toulousaines et montpelliéraines, villes étudiantes et technopoles importantes à l'échelle nationale voire européenne, sont plus jeunes et maintiennent ou attirent les jeunes actifs par une offre d'emploi plus diversifiée que dans le reste de la région. Ainsi, dans l'aire urbaine de Toulouse, les moins de 20 ans montaient à 24,7 % et les plus de 65 ans descendaient à 14,2 % en 2012[51], et ces chiffres étaient de 23,9 % pour les moins de 20 ans et de 15,5 % pour les plus de 65 ans dans l'aire urbaine de Montpellier[52]. En revanche, on comptait 20 % de moins de 20 ans et 25,6 % de plus de 65 ans dans le Lot[53], ainsi que respectivement 20,9 % et 24,7 % en Aveyron[54], 20,9 % et 24,4 % dans le Gers[55], 20,9 % et 23,9 % dans les Hautes-Pyrénées[56], 21,4 % et 23 % en Ariège[57], 21,4 % et 22,05 % en Lozère[58], 22,7 % et 22,8 % dans les Pyrénées-Orientales[59] ainsi que 22,9 % et 22,5 % dans l'unité urbaine de Béziers[60].

Évolution démographique de la région Occitanie
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2015
3 892 344 4 057 772 4 251 833 4 545 648 4 847 335 5 310 966 5 573 466 5 774 185
Sources : 1968-2015 recensements Source : Insee.

Immigration[modifier | modifier le code]

Ce sont donc les flux migratoires, autant intérieurs au territoire français qu'internationaux, qui portent l'essentiel de la croissance démographique. De ce fait, moins de six habitants sur dix en 2011 étaient nés dans la future région Occitanie, contre une moyenne de plus de deux tiers de natifs pour les autres régions. Une large proportion de ces non-natifs viennent d'autres régions françaises, aux profils et aux âges relativement variés (étudiants attirés par les pôles universitaires toulousains ou montpelliérains, actifs en emploi ou non surtout à partir de la trentaine avec un solde migratoire encore plus élevé pour les personnes en fin de carrière, retraités, pour l'essentiel)[61]. Plus précisément, en 2008, ils étaient 3 183 471 habitants de la future région à y être nés, soit 58,7 % de la population totale (50,8 % du Languedoc-Roussillon et 59,9 de Midi-Pyrénées). Parmi les 2 236 475 résidents nés en dehors de ce territoire, plus des deux tiers (1 519 265 personnes soit 67,9 %) provenaient d'une autre région métropolitaine, dont surtout d'Île-de-France (379 678 résidents soit 17 %), des futures régions voisines de Nouvelle-Aquitaine (227 083 et 10,2 %), d'Auvergne-Rhône-Alpes (179 912 et 8 %) et de Provence-Alpes-Côte d'Azur (162 457 et 7,3 %), ainsi que des vieilles régions industrielles du nord comme les futurs Hauts-de-France (151 306 et 6,8 %) ou le Grand Est (135 169 et 6 %). À cela s'ajoutaient 32 382 personnes natives des Outre-mer (1,4 %)[62].

Source : Insee[63].

Une part significative de ces résidents nés hors des frontières de la région sont nés à l'étranger. Toujours en 2008, ils étaient 684 828 soit 30,6 % des natifs de l'extérieur (et 12,6 % de la population régionale). Environ deux tiers d'entre eux sont des immigrés, au sens de l'INSEE et de l'ancien Haut Conseil à l'intégration, à savoir « une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France ». Ceux-ci n'incluent donc pas les rapatriés d'Algérie, de Tunisie et du Maroc (Pieds-noirs et Harkis), nombreux dans l'ancien Languedoc-Roussillon (l'une des deux régions principales d'installation pour ces communautés, avec la Provence-Alpes-Côte d'Azur), notamment dans les agglomérations importantes de Montpellier (dans le quartier de La Paillade au nord ou dans la commune de Lattes dans sa banlieue sud, par exemple, avec 25 000 rapatriés d'Algérie installés entre 1962 et 1963), Béziers, Sète, Perpignan, Narbonne ou Toulouse. Pieds-noirs et Harkis (qui ont d'abord été regroupés dans des camps de concentration comme celui de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales ou à Saint-Maurice-l'Ardoise dans le Gard[64]) ont alors largement contribué au développement de ces centres urbains qui n'étaient encore dans les années 1960 que de petites villes de Province peu dynamiques[65]. De nos jours, la culture et l'ascendance pied-noir est très forte en Occitanie, et de nombreuses personnalités politiques revendiquent cette appartenance (Pierre Cohen, ancien maire de Toulouse, Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, Robert Ménard, maire de Béziers, Julien Sanchez, maire de Beaucaire, Kléber Mesquida, député puis président du conseil départemental de l'Hérault, Louis Aliot, député des Pyrénées-Orientales, Ysabel Saiah, épouse de Dominique Baudis, Bernard Soléra, maire de Quint-Fonsegrives, Paul Quilès, maire de Cordes-sur-Ciel, le secrétaire d'État Kader Arif, etc.), faisant des pieds-noirs un lobby électoral et économique incontournable en Occitanie.

En valeur absolue, la région est la quatrième de France métropolitaine en nombre d'immigrés en 2012 (469 325 personnes), loin derrière l'Île-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes mais presque à égalité avec la Provence-Alpes-Côte d'Azur. En revanche, en valeur relative et rapportée à la population régionale, la proportion d'immigrés est inférieure à la moyenne métropolitaine (8,3 % contre 8,8 %, mais supérieure aux 6,7 % de la France de Province) et ramène sa place au sein des régions au cinquième rang (à égalité avec le Grand Est et derrière la Corse)[66]. La part des immigrés dans la population départementale est la plus élevée dans les Pyrénées-Orientales (10 %), l'Hérault (9,5 %), la Haute-Garonne (9,2 %) et le Gard (8,8 %), et la plus faible en Lozère et dans l'Aveyron (4,5 %).

Carte des camps de concentration des réfugiés espagnols de la Retirada, en 1939.

L'espace régional est, depuis l'Antiquité, une terre d'accueil pour les grands mouvements de population internationaux. Au cours du XXe siècle, diverses communautés se sont établies dans la région. Les Italiens sont arrivés au tournant du siècle, travaillant dans les exploitations viticoles ou pour les Salins du Midi et entraînant des réactions violentes à leur installation qui ont marqué l'histoire régionale, comme le massacre d'Aigues-Mortes d'. À partir des années 1930, les réfugiés espagnols issus de la Retirada après la guerre d’Espagne sont d'abord concentrés dans des camps aux conditions de vie déplorables, installés à la hâte essentiellement sur les plages du littoral du Roussillon, comme ceux d'Argelès-sur-Mer ou du Barcarès, mais aussi d'autres départements, comme le camp d'Agde dans l'Hérault. Une grande partie d'entre eux fera ensuite souche dans les Pyrénées-Orientales, plus généralement dans l'ensemble des départements côtiers de l'ancien Languedoc-Roussillon ou dans ceux de la frontière pyrénéenne (Hautes-Pyrénées et Ariège), s'ajoutant à quelques communautés formées dès le début du siècle par la migration de travailleurs agricoles majoritairement originaires de la région de Murcie (Mauguio étant l'un des principaux pôles de cette immigration dans la région et plus généralement en France). Ces populations d'origines espagnoles ont fortement marqué la région sur les plans démographiques, économiques et culturels, en entretenant des pratiques spécifiques (romerias, encierros, flamenco, corridas, etc.)[67],[68],[69]. Les arrivées d'Espagnols, comme celles d'Italiens, ont pourtant progressivement diminué à partir de la fin des années 1960 pour devenir quasiment inexistantes à la fin du XXe siècle. Les Portugais sont venus à partir des années 1960 (même s'ils sont peu nombreux à avoir fait souche dans la région, comparativement à l'Île-de-France par exemple), tout comme les Algériens, nombreux à s'installer en France après la guerre d'indépendance. Les Marocains et les ressortissants d’Afrique subsaharienne ou d’Asie ont eux immigré en grande partie depuis la fin des années 1970 et les années 1980[70].

Ainsi, presque la moitié de ces immigrés habitant la région (45,7 %) proviennent d'un autre pays de l'Union européenne (essentiellement du pays voisin, l'Espagne, mais aussi d'Italie ou du Portugal), près d'un cinquième (19 %) du Maroc (surtout concentrés dans le Gard, l'Hérault et le Tarn-et-Garonne) et un dixième (11,4 %) d'Algérie (communauté assez importante en Haute-Garonne, surtout dans l'agglomération toulousaine)[71]. Ces populations immigrées, et tout particulièrement celles d'origines africaines, sont surtout concentrées dans certains quartiers des pôles urbains des grandes aires urbaines de la région, généralement ceux où le nombre de logements sociaux (sous la forme de grands ensembles) est important : Bagatelle, La Reynerie et Bellefontaine au sud-ouest accueillent 20 % des immigrés de la commune de Toulouse[72] ; La Paillade, les Hauts-de-Massanne, Alco et le Petit Bard, au nord-ouest de Montpellier, sont les quartiers de cette agglomération comptant les plus fortes proportions d'immigrées (plus de 15 % en 1999) ; de même pour les quartiers Haut-Vernet, Bas-Vernet et Moyen-Vernet au nord de Perpignan ; pour Mont-du-Plan au centre-est de Nîmes ; pour La Devèze au sud-est de Béziers[73]. Les populations immigrées originaires d'Espagne, d'Italie ou du Portugal, ainsi que leurs descendants, bien que très présentes également dans les grands pôles urbains, sont toutefois plus réparties dans l'espace que celles originaires du continent africain, et le pourcentage d'entre eux vivant dans une commune périurbaine ou rurale est plus important[72],[73].

Un nombre croissant de personnes d'Europe de l'Est arrivent dans cette région française, en particulier de Roumanie, Bulgarie, Pologne, Moldavie et Ukraine[74]

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

Ce tableau indique les communes d'Occitanie qui comptaient en 2008 plus de 1 000 résidences secondaires[75].

Ville département Rés. secondaires
Agde (Le Cap-d'Agde) Hérault 30 349
Le Grau-du-Roi (Port-Camargue) Gard 18 238
La Grande-Motte Hérault 16 280
Le Barcarès Pyrénées-Orientales 14 839
Leucate Aude 13 482
Argelès-sur-Mer Pyrénées-Orientales 10 856
Gruissan Aude 10 305
Saint-Cyprien Pyrénées-Orientales 10 273
Canet-en-Roussillon Pyrénées-Orientales 8 104
Fleury Aude 7 381
Vias Hérault 7 123
Valras-Plage Hérault 6 435
Sète Hérault 5 819
Marseillan Hérault 5 526
Narbonne Aude 5 304
Montpellier Hérault 5 136
Port-la-Nouvelle Aude 4 573
Cauterets Hautes-Pyrénées 4 395
Palavas-les-Flots Hérault 4 389
Toulouse Haute-Garonne 4 265
Saint-Lary-Soulan Hautes-Pyrénées 4 209
Sérignan Hérault 4 197
Font-Romeu-Odeillo-Via Pyrénées-Orientales 3 952
Balaruc-les-Bains Hérault 3 585
Mauguio (Carnon Plage) Hérault 3 510
Les Angles Pyrénées-Orientales 3 349
Bagnères-de-Luchon Haute-Garonne 3 305
Bagnères-de-Bigorre Hautes-Pyrénées 2 979
Ax-les-Thermes Ariège 2 359
Cazaubon Gers 1 468
Ustou Ariège 1 075
Campan Hautes-Pyrénées 1 070

Éducation[modifier | modifier le code]

Le territoire de la région administrative Occitanie correspond à celui de la région académique du même nom, créée le , et qui comprend les deux académies de Montpellier (Aude, Gard, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales), dont le recteur est également recteur de la région académique, et de Toulouse (Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn et Tarn-et-Garonne), dans la zone C (partageant ainsi ses vacances scolaires avec la région académique d'Île-de-France).

L'Occitanie détient, pour l'année scolaire 2015-2016, le sixième plus faible taux de scolarisation parmi les régions françaises, avec 1 261 636 personnes scolarisées soit 21,6 % de la population régionale et une croissance de 0,9 % (la troisième hausse la plus importante, après la Guyane et l'Île-de-France) par rapport à l'année précédente (609 034 et 21,7 % pour une croissance de 1,2 % dans l'académie de Montpellier, 652 602 et 21,6 % avec une croissance de 0,7 % pour celle de Toulouse). Les départements avec les plus forts taux de scolarisation de la région sont ceux des deux métropoles, la Haute-Garonne (25,2 %) et l'Hérault (24,5 %), qui sont également ceux qui assurent l'essentiel de l'augmentation du nombre de scolarisés cette année (avec des croissances respectives de 1,4 % et 2,3 %). Au contraire, huit départements de la région comptent moins d'un élève, apprenti ou étudiant sur cinq habitants : le Lot (16,4 %), l'Ariège (17,4 %), le Gers (17,5 %), l'Aveyron (17,7 %), l'Aude (18,4 %), les Hautes-Pyrénées (19,3 %), les Pyrénées-Orientales (19,6 %) et le Tarn (19,8 %). Et si la Lozère a la troisième population la plus scolarisée de la région (avec un taux de 20,7 %), elle enregistre également la plus forte décroissance scolaire (−1,1 %)[76].

Au , 545 634 élèves étaient inscrits dans le primaire, ce qui en fait la quatrième population scolaire du premier degré parmi les régions françaises (après l'Île-de-France, l'Auvergne-Rhône-Alpes et les Hauts-de-France), dont 88,2 % étaient scolarisés dans des écoles publiques (gérées par les communes).

À la rentrée 2016, l'Occitanie était la cinquième région la mieux dotée en établissements du second degré mais la quatrième pour le nombre de collégiens et lycéens, avec 452 895 élèves et 21 961 apprentis inscrits dans 932 établissements dont 640 publics pour 82,1 % des élèves et 292 privés (le privé représentant ainsi 31,3 % des établissements secondaires, soit le cinquième taux le plus élevé en France, pour seulement 18,9 % des élèves, soit le huitième plus haut taux de scolarisation dans le privé). Près des deux tiers étaient alors des collèges (587, dont 441 publics gérés par les conseils départementaux et 146 privés), à quoi s'ajoutaient 340 lycées (194 publics gérés par le conseil régional et 146 privés, plus précisément il s'agit de 206 lycées d'enseignement général et technologique ou LEGT, dont 128 publics et 78 privés, et 134 lycées professionnels dits LP dont 66 publics et 68 privés) et cinq établissements régionaux d'enseignement adapté (EREA, tous publics et gérés par le conseil régional).

Parmi les principaux établissements d'enseignement supérieur et de recherche de la région, on peut citer :

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques[modifier | modifier le code]

Gabriel Pech, Monument à Jean Jaurès à Carmaux.

Le territoire régional est un des bastions historiques, depuis la fin du XIXe siècle, du radical-socialisme (symbolisé par La Dépêche du Midi), et donc d'un républicanisme social-libéral teinté d'un certain anticléricalisme et de solidarisme[77], mais aussi du socialisme municipal et du communisme (le « Midi rouge », incarné par des figures comme Jean Jaurès, la révolte des vignerons de 1907 et les caves coopératives de vinification, les mineurs de Carmaux, Decazeville ou d'Alès, les ouvriers de la région toulousaine et ariégeois ou encore les dockers et pêcheurs de Sète)[78]. Parmi les dirigeants socialistes à l'échelle nationale, deux d'entre eux, pourtant initialement implantés dans d'autres régions, ont connu un ancrage local dans ce qui correspond aujourd'hui à la région Occitanie : Léon Blum dans l'Aude à partir de 1929, Lionel Jospin dans la Haute-Garonne après 1986. Ce territoire conserve, au début du XXIe siècle, une tendance à gauche. En effet, en 2018, le Parti socialiste (PS) dirige, seul ou avec l'aide du Mouvement radical, social et libéral (et, avant 2017, du Parti radical de gauche dit PRG), du Parti communiste français (PCF), d'Europe Écologie Les Verts (EELV), de mouvements régionalistes occitanistes ou catalanistes (par exemple, le Partit occitan) et d'élus divers gauche, le Conseil régional depuis sa mise en place en (et, avant cela, il avait présidé celui de Midi-Pyrénées de 1973 à 1986 puis à partir de 1998 et celui de Languedoc-Roussillon de 1974 à 1986 puis après 2004) et dix des treize conseils départementaux (de l'Ariège, de l'Aude, du Gard, de la Haute-Garonne et de l'Hérault sans discontinuer depuis 1945, du Tarn de 1945 à 1955, de 1961 à 1976 et depuis 1982, périodes entrecoupées de présidences radicales, du Lot depuis 2004 après avoir été détenu par des radicaux de gauche et même si l'actuel président a été suspendu du parti en 2016, du Gers de 1976 à 1992 et depuis 1998, des Pyrénées-Orientales de 1945 à 1956 et depuis 1998, et de la Lozère depuis 2015) à quoi s'ajoute un autre dirigé par la gauche (les Hautes-Pyrénées par un radical-socialiste depuis 1945, à l'exception d'une présidence socialiste de 2008 à 2011). Lors de l'élection présidentielle de 2017, les quatre candidats clairement identifiés à gauche ont cumulé 30,24 % des suffrages exprimés dans la région (52,56 % en y ajoutant les voix d'Emmanuel Macron), dont surtout 22,14 % à Jean-Luc Mélenchon (l'Occitanie étant alors la région ayant le plus voté pour le candidat de la gauche radicale). Ce dernier est arrivé en tête plus précisément en Ariège (le deuxième département à voter le plus pour lui, après la Seine-Saint-Denis) et il se place deuxième derrière Emmanuel Macron en Haute-Garonne, dans le Lot et dans les Hautes-Pyrénées (qui lui offrent respectivement ses cinquièmes, sixièmes et septièmes meilleurs résultats départementaux). Il arrive également deuxième, mais derrière Marine Le Pen, dans les quatre départements du littoral (l'Hérault est le huitième département de France à voter le plus pour lui, le Gard le vingtième, l'Aude le vingt-et-unième et les Pyrénées-Orientales le vingt-troisième). Et, parmi les quatre plus grandes villes, Jean-Luc Mélenchon est choisi en premier par les électeurs de Montpellier (à 31,46 %, soit la quatrième commune de plus de 100 000 habitants ayant le plus voté pour lui et la première de province), de Toulouse (à 29,16 %, son septième meilleur score dans une grande ville) et, en y étant talonné par Marine Le Pen, à Nîmes (à 23,99 %).

Pierre Baudis et son fils Dominique Baudis, maires successifs de Toulouse de 1971 à 2001, dirigeants du centre-droit midi-pyrénéen à la fin du XXe siècle.
Le maire divers gauche de Montpellier Philippe Saurel, en 2014.

Le centrisme et la droite sont historiquement représentés par ce qui a été appelé le « Midi blanc », par opposition au « Midi rouge », à savoir l'héritage du courant contre-révolutionnaire, clérical et monarchiste du tournant du XIXe siècle auquel a succédé une bonne implantation de la démocratie chrétienne[79]. Le centre et le centre-droit plus particulièrement ont pu incarner une force d'opposition au radical-socialisme parmi les petits agriculteurs du Lot ou dans certains villes de la plaine, à Montpellier, à Perpignan et à Toulouse notamment, incarnés après la Seconde Guerre mondiale par les maires successifs de Toulouse Pierre Baudis puis son fils Dominique Baudis, Philippe Douste-Blazy et Jean-Luc Moudenc, ou l'ancien maire de Montpellier François Delmas. De plus, une partie de la famille radicale ou sociale-démocrate présente dans ces pôles urbains a rejoint les formations du centre ou du centre-droit de l'échiquier politique national depuis les années 1970, contribuant à renforcer l'implantation de ces dernières dans la région par exemple à Perpignan avec Paul Alduy, son fils Jean-Paul Alduy puis Jean-Marc Pujol, ou à Béziers avec Georges Fontès. Quoi qu'il en soit, une part importante de l'électorat de ces territoires « radicaux-socialistes » a pu favoriser des candidats divers gauche ou divers droite aux colorations « centristes », sans étiquette, transpartisans ou dissidents, notamment dans le Tarn, le Gers ou le Lot[80] ainsi qu'à Montpellier, avec les maires Georges Frêche (membre du PS jusqu'en 2007 mais en fréquente opposition contre les dirigeants du parti) puis Philippe Saurel. Le vote important pour Emmanuel Macron dans la région toulousaine, dans les zones urbaines importantes en général ainsi que dans les territoires de tradition radicale-socialiste lors de l'élection présidentielle de 2017 (avec 22,32 % dans la région, il arrive deuxième derrière Marine Le Pen mais prend la première place dans cinq des huit anciens départements des Midi-Pyrénées, à savoir le Lot, la Haute-Garonne, l'Aveyron, les Hautes-Pyrénées et le Gers) puis les bons résultats des candidats de La République en marche (LREM) et de leurs alliés du Mouvement démocrate (MoDem) ou du PRG aux élections législatives suivantes (37 des 49 circonscriptions sont remportées, dont 34 pour LREM, avec la totalité de celles de l'Aude et du Tarn, une pour le MoDem en Haute-Garonne et deux pour le PRG dans les Hautes-Pyrénées et le Tarn-et-Garonne) témoignent d'une convergence de plus en plus prononcée dans la région des électorats du centre-gauche radical ou social-démocrate, du centre démocrate-chrétien et du centre-droit libéral[81].

Jacques Blanc, figure politique de la Lozère et de la droite languedocienne à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle.

Dans les régions rurales et montagnardes, la droite est plus présente sous sa forme conservatrice et paysanne, avec une plus forte survivance de la tradition du « Midi blanc » de la fin du XIXe siècle[79], tout particulièrement en Lozère ou en Aveyron, avec par exemple l'ancien sénateur de la Lozère et président de la région Languedoc-Roussillon de 1986 à 2004, Jacques Blanc. Le gaullisme s'est pour sa part implanté à partir des années 1960 dans l'arrière-pays montagnard ainsi que dans les contreforts pyrénéens des Pyrénées-Orientales ou de l'Aude et sur le littoral, dans les communes dotées de stations balnéaires sorties de terre à cette époque[82], comme La Grande-Motte (René Couveinhes puis son fils Philippe, Stéphan Rossignol), Palavas-les-Flots (Christian Jeanjean) ou Agde (Pierre Leroy-Beaulieu) dans l'Hérault ; Le Grau-du-Roi (Étienne Mourrut) dans le Gard. La droite libérale-conservatrice a su également renforcer son implantation dans de nombreuses villes moyennes de la plaine languedocienne, au point de pouvoir conquérir au tournant du XXIe siècle d'anciens bastions du Midi Rouge comme Nîmes, Béziers, Sète, Alès ou de façon plus récente Narbonne. Lors de l'élection présidentielle de 2017, les trois candidats de la droite ont cumulé 23,43 % des suffrages exprimés, dont 17,07 % à François Fillon qui arrive ici quatrième (contre une troisième place au niveau national) derrière Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Il n'arrive en tête qu'en Lozère (22,82 % des voix) et deuxième que dans l'Aveyron (20,78 %), tout en réalisant son plus mauvais score départemental dans la région (à 12,73 % en Ariège).

Robert Ménard, maire de Béziers, en meeting politique à Toulouse en 2015.

Enfin, depuis les années 1960, le vote d'extrême droite ou populiste de droite n'a cessé de croître dans la région, symbolisé par une implantation locale de plus en plus marquée du Front national (FN) puis du Rassemblement national (RN) dans les départements du littoral méditerranéen et dans la moyenne vallée de la Garonne[80]. Ainsi, le Gard, l'Hérault et les Pyrénées-Orientales avaient chacun élu un député du FN lors des élections législatives de 1986. Aux élections municipales de 2014, l'extrême droite gagne deux communes, dont surtout Béziers (deuxième plus importante ville de l'Hérault et la cinquième de la région) où une alliance entre le FN, Debout la République (DLR) et le Mouvement pour la France (MPF) porte Robert Ménard à la mairie, mais aussi Beaucaire dans le Gard. En 2012, Gilbert Collard (Gard) est l'un des deux seuls députés liés à cette famille politique en France, tandis qu'en 2017 ce sont deux des six députés membres ou affiliés à ce parti qui sont élus dans la région (Louis Aliot dans les Pyrénées-Orientales et Gilbert Collard qui est réélu dans le Gard), à quoi s'ajoute Emmanuelle Ménard, épouse du maire de Béziers, dans l'Hérault. Mais c'est surtout lors des élections présidentielles que l'importance de cet électorat dans cette région se fait sentir : déjà en 1995, au premier tour, le Gard, l'Hérault et les Pyrénées-Orientales placent Jean-Marie Le Pen en deuxième position, derrière Lionel Jospin mais devant Jacques Chirac et Édouard Balladur ; en 2002, le Languedoc-Roussillon est l'une des neuf régions à mettre en tête Jean-Marie Le Pen (en raison surtout du vote des trois départements précédents, l'Aude restant marquée à gauche avec Lionel Jospin et la Lozère à droite avec Jacques Chirac) quand les Midi-Pyrénées sont la seule région métropolitaine à placer Lionel Jospin en première place (dans cette région, seul le Tarn-et-Garonne ont mis Jean-Marie Le Pen premier, le Lot et l'Aveyron votent d'abord pour Jacques Chirac et les cinq autres départements pour Lionel Jospin) ; en 2012, après une baisse cinq ans auparavant, la candidate du FN, Marine Le Pen, voit son score remonter, le Gard étant le seul département à la placer en tête (elle y enregistre son sixième plus gros score à l'échelle départementale) tandis qu'elle arrive deuxième dans l'Aude derrière François Hollande et devant Nicolas Sarkozy ; mais c'est surtout en 2017 que ses résultats bondissent dans la nouvelle région Occitanie, qui place Marine Le Pen en tête au premier tour avec 22,98 % des suffrages exprimés (parmi les huit régions ayant voté d'abord pour la candidate frontiste, il s'agit du plus faible score réalisé par cette dernière, tandis qu'Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon la talonnent avec respectivement 22,32 % et 22,14 % des voix), six départements ayant plus fortement voté pour elle que pour les autres candidats (les quatre du littoral mais aussi le Tarn et le Tarn-et-Garonne, tous les autres départements préférant Emmanuel Macron à l'exception de la Lozère qui vote d'abord pour François Fillon et de l'Ariège pour Jean-Luc Mélenchon).

Gauche radicale Gauche Centre Droite Extrême-droite
Résultats à l'élection présidentielle de 2017 (1) 22,14 % (Mélenchon) (1) 6,52 % (Hamon) (1) 22,32 %
(2) 62,99 % (Macron)
(1) 17,07 % (Fillon) (1) 22,98 %
(2) 37,01 % (Le Pen)
Résultats à l'élection présidentielle de 2012 (1) 13,20 % (Mélenchon) (1) 29,27 %
(2) 54,74 % (Hollande)
(1) 8,25 % (Bayrou) (1) 23,80 %
(2) 45,26 % (Sarkozy)
(1) 19,63 % (Le Pen)
Conseillers régionaux (2016-) 4 (FI) + 7 (PCF) 49 (PS-MRC) + 17 (MR ex-PRG et app.) + 14 (EELV-Régionalistes) + 2 (DVG) 6 (UDI-MoDem-LREM) 20 (LR - DVD) 39 (RN)
Conseils départementaux 10 PS (Ariège, Aude, Gard, Gers, Haute-Garonne, Hérault, Lot, Lozère, Pyrénées-Orientales, Tarn) + 1 MR ex-PRG (Hautes-Pyrénées) 1 UDI (Aveyron) + 1 SE (Tarn-et-Garonne)
Députés (2017-) 3 (FI) 3 (PS) + 2 (MR ex-PRG) 34 (LREM) + 1 (MoDem) 3 (LR) 2 (RN) + 1 (EXD)
Députés (2012-2017) 36 (PS) + 3 (PRG) + 2 (EELV) + 1 (DVG) 1 (UDI-AC) 5 (LR) 1 (FN)
Sénateurs (2017 et 2014) 11 (PS) + 4 (MR ex-PRG) + 1 (DVG) 4 (UDI) + 1 (LREM) 8 (LR) + 1 (DVD)
Maires (chefs-lieux de département) 5 PS (Auch, Cahors, Foix, Mende, Montpellier) 1 LREM (Rodez) + 1 DVC (Albi) 4 LR (Montauban, Nîmes, Tarbes, Toulouse) + 1 DVD (Carcassonne) 1 RN ( Perpignan)
Maires (villes de plus de 40 000 habitants) 1 PS (Montpellier) 1 SE (Albi) 6 LR (Toulouse, Nîmes, Perpignan, Montauban, Sète, Tarbes) + 3 DVD (Castres, Narbonne, Carcassonne) 1 EXD (Béziers)
Maires (villes de 25 000 à 40 000 habitants) 3 PS (Colomiers, Tournefeuille, Muret) 2 LR (Alès, Agde) + 1 DVD (Lunel)

Chef-lieu[modifier | modifier le code]

La cour de l'hôtel de préfecture de la Haute-Garonne et de la région Occitanie, à Toulouse.

La préfecture, le siège administratif du conseil régional et le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) sont basés dans la ville de Toulouse mais les assemblées du conseil régional et certains services déconcentrés de l’État (Agence régionale de santé, Direction régionale des Affaires culturelles et Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale) ou de la région se trouvent à Montpellier. De plus, le recteur de l'Académie de Montpellier devient également le recteur de la région académique Occitanie, créée au et comprenant également l'Académie de Toulouse.

L'essentiel de cette répartition a été décidée en conseil des ministres lors de la séance du , qui fixe la liste des chefs-lieux provisoires des nouvelles régions ainsi que l'implantation des directions régionales des services déconcentrés de l'État[83] et le regroupement des académies de métropole en treize régions académiques[84].

Découpage administratif[modifier | modifier le code]

Carte du maillage territorial en départements, arrondissements et communes de la région.

La région comporte treize départements correspondant à ceux des anciennes régions administratives de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon : Ariège, Aude, Aveyron, Gard, Haute-Garonne, Gers,