Lamia El Aaraje — Wikipédia

Lamia El Aaraje
Illustration.
Fonctions
Adjointe à la Maire de Paris chargée de l’Accessibilité universelle, des Personnes en situation de handicap et de l'Organisation des jeux paralympiques
En fonction depuis le
(1 an, 5 mois et 6 jours)
Maire Anne Hidalgo
Prédécesseur Jacques Galvani
Conseillère de Paris
En fonction depuis le
(3 ans, 9 mois et 26 jours)
Élection 28 juin 2020
Circonscription 20e arrondissement
Maire Anne Hidalgo
Groupe politique PEC
Conseillère du 20e arrondissement de Paris
En fonction depuis le
(10 ans et 10 jours)
Élection 30 mars 2014
Réélection 28 juin 2020
Maire Frédérique Calandra
Éric Pliez
Première secrétaire fédérale du Parti socialiste à Paris
En fonction depuis le
(1 an, 2 mois et 7 jours)
Élection 16 février 2023
Députée française

(7 mois et 21 jours)
Élection 6 juin 2021 (partielle)
Circonscription 15e de Paris
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur George Pau-Langevin (indirectement)
Successeur Danielle Simonnet (indirectement)
Biographie
Date de naissance (37 ans)
Lieu de naissance Rabat (Maroc)
Nationalité Française
Marocaine
Parti politique PS
Diplômée de Université de Limoges
Université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines
Profession Pharmacienne

Lamia El Aaraje, née le à Rabat (Maroc), est une femme politique française.

Elle est porte-parole du Parti socialiste. Depuis juillet 2020, elle est conseillère de Paris, présidente de la 3e commission du Conseil de Paris (espace public, sécurité et transports). De juin 2021 à janvier 2022, elle est députée de la 15e circonscription de Paris.

Elle est nommée adjointe à la maire de Paris, Anne Hidalgo, en novembre 2022.

Le 16 février 2023 elle est élue Première secrétaire fédérale du Parti socialiste à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lamia El Aaraje est née à Rabat (Maroc) en 1986, d'un père travaillant dans la maintenance de réseaux télécoms et d'une mère laborantine. Elle arrive en France en 2004, à Limoges, où elle suit des études de pharmacie[1].

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Docteure en pharmacie, elle soutient en une thèse d’exercice sur l'« Évolution des concepts de santé publique et d’éducation à la santé et rôle de l'école dans leur promotion »[2].

Parallèlement, elle complète sa formation en devenant juriste en droit de la santé et du médicament[3]. Lamia El Aaraje commence sa carrière professionnelle à la Haute Autorité de santé en tant que stagiaire, avant de rejoindre l’équipe parlementaire de Catherine Lemorton, présidente de la commission des affaires sociales, pendant la XIVe législature. Par la suite, elle travaille comme cadre dans des mutuelles de santé (Mutuelle des Étudiants et Intériale Mutuelle)[4][source secondaire nécessaire].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Engagée au Parti socialiste dans les années 2010, Lamia El Aaraje s'investit dans différentes organisations de jeunesse de gauche pendant son cursus universitaire. Au sein du Mouvement des jeunes socialistes, elle participe à l’animation locale et nationale d’une sensibilité réformiste. Elle est, notamment, fer de lance de cette sensibilité sur de nombreux chantiers thématiques sur la santé en préparation de l’élection présidentielle de 2012.

Étudiante engagée depuis son entrée à l’université contre les inégalités et la reproduction sociale, elle rejoint l’UNEF dont elle devient la présidente de la section locale de l'université de Limoges puis membre du Collectif national de 2010 à 2012. En 2012, elle est une des benjamines du Conseil national du Parti socialiste à la suite du congrès de Toulouse.

Lors des élections municipales de 2014, elle est candidate sur la liste d’Anne Hidalgo menée dans le 20e arrondissement par Frédérique Calandra[5]. Elle devient la benjamine du conseil d’arrondissement et est désignée adjointe chargée de la santé, du conseil local de la santé mentale et du handicap[6]. Elle devient par la suite présidente du groupe socialiste, républicain et apparentés[réf. souhaitée].

Au printemps 2020, elle est de nouveau candidate socialiste sur la liste d’Anne Hidalgo menée par Éric Pliez dans le 20e arrondissement pour les prochaines élections municipales[6]. Après la victoire de la liste socialiste face à celles des Républicains et de La France insoumise, elle devient conseillère de Paris en juin 2020 et présidente de la troisième commission du Conseil de Paris[7].

En juin 2021, à la suite de la démission de la députée de la 15e circonscription de Paris George Pau-Langevin, devenue adjointe à la Défenseure des droits, elle remporte l’élection législative partielle avec 56,56 % des voix face à Danielle Simonnet (LFI)[8]. Cette victoire, dans une circonscription historiquement ancrée à gauche depuis de nombreuses années, marque la fin d’une campagne longue de plusieurs mois du fait de la crise sanitaire et de reports du scrutin du fait du contexte sanitaire lié au Covid-19[9].

Elle entre au palais Bourbon le 7 juin 2021 et intègre la commission des lois au nom du groupe socialistes et apparentés. Elle dénonce le non-respect du travail parlementaire, tant selon elle l’exécutif souhaite mener à la hâte ces débats. Elle prend position en faveur de la vaccination obligatoire contre le Covid-19, de la levée des brevets sur ces vaccins pour un accès mondial à ce bien commun et elle s’oppose au passe sanitaire, qui selon elle porte gravement atteinte aux libertés individuelles[10].

Le , le Conseil constitutionnel annule l'élection de juin 2021 qu'elle a remportée, car l'un de ses adversaires en lice se présentait sous une fausse identité et revendiquait publiquement une investiture qu'il n'avait pas reçue, causant du tort à son adversaire. Les élections législatives se tenant quelques mois plus tard, il n'y a pas de partielle et le siège reste vacant[11].

À la suite des accords conclus par la NUPES, Lamia El Aaraje n'est pas investie pour les élections législatives de 2022. Elle se présente malgré tout, face à la candidate investie par la NUPES, Danielle Simonnet (LFI). Sa candidature est soutenue par l'ancien Premier ministre Lionel Jospin[12]. Durant sa campagne elle reçoit le soutien officiel du Parti socialiste. Elle obtient 41,55 % des voix au second tour contre 58,45 % pour son adversaire Danielle Simonnet, qui remporte l'élection.

Elle a été porte-parole du Parti socialiste[Quand ?] [réf. nécessaire].

À l'approche du congrès de 2023 du PS, elle est l’une des porte-paroles du courant « Refondations », s'opposant à Olivier Faure et à la NUPES[13]. À la suite des premières journées du courant à Montpellier, elle est désignée co-présidente de Refondations aux côtés de Nicolas Mayer-Rossignol.

Le 17 novembre 2022, Lamia El Aaraje est nommée adjointe à la maire de Paris chargée de l'accessibilité universelle et des personnes en situation de handicap[14].

En février 2023, après le Congrès de Marseille, Lamia El Aaraje est élue Première-secrétaire de la Fédération parisienne du Parti socialiste avec 60,11% des suffrages, face à Emma Rafowicz, adjointe au maire du 11e arrondissement et Présidente des Jeunes socialistes. Elle succède à David Assouline.[réf. nécessaire]

Affaires médiatiques[modifier | modifier le code]

En novembre 2022, une ex-collaboratrice de Lamia El Aaraje effectue un signalement pour harcèlement moral auprès d’Yves Charpenel, président de la commission de déontologie du Conseil de Paris (CDCP).

L’affaire est en cours d’instruction.

Par ailleurs, selon Le Parisien, la maire de Paris Anne Hidalgo saisit la CDCP afin de rendre un avis sur un conflit d’intérêts qui pourrait exister après l'arrivée de son conjoint, comme chef de cabinet d’Anouch Toranian, adjointe à la maire de Paris chargée des associations[15].

Lamia El Aaraje réagit en se disant victime d'une « manipulation politique » et « d’un acharnement »[16].

Affaires judiciaires[modifier | modifier le code]

2024 : Diffamation envers Rachida Dati[modifier | modifier le code]

Le 12 mars 2024, elle est condamnée en référé à 5000 euros de dommages et intérêts pour avoir diffamé Rachida Dati. Elle annonce son intention de faire appel[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sacha Nelken, « Lamia El Aaraje, la rose et le glaive », Libération,‎ (lire en ligne)
  2. Lamia El Aaraje et Christian Moesch, Evolution des concepts de santé publique et d'éducation à la santé et rôle de l'école dans leur promotion, S.C.D. de l'Université de Limoges, (lire en ligne)
  3. Christine Henry, « Législative partielle à Paris : nouvelle bataille à gauche dans le XXe », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  4. « Linkedin Lamia El Aaraje », sur LinkedIn.
  5. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur mobile.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  6. a et b « Législative partielle dans le 20ème : Lamia El Aaraje sera la candidate du PS », sur Paris Lights Up, (consulté le ).
  7. « Lamia EL AARAJE », sur paris.fr (consulté le ).
  8. « Législatives partielles : quatre nouveaux visages entrent à l’Assemblée nationale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Covid-19 : les législatives partielles, prévues les 4 et 11 avril à Paris et dans le Pas-de-Calais, vont être reportées », sur Franceinfo, (consulté le ).
  10. « Covid-19: le PS plaide pour la «vaccination obligatoire» », sur LEFIGARO (consulté le ).
  11. Denis Cosnard, « Faux candidat, faux suppléant, fausse investiture : le Conseil constitutionnel annule une législative parisienne », sur Le Monde, (consulté le ).
  12. « Législatives 2022 : la socialiste Lamia El Aaraje se présente comme la candidate « légitime » face à Danielle Simonnet désignée par la Nupes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Parti socialiste : A trois mois du congrès, les « anti-Faure » s’organisent », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  14. « Paris: Lamia El Aaraje officiellement nommée adjointe sur fond de soupçons de conflits d'intérêt [[[sic]]] », sur BFMTV (consulté le ).
  15. Pierre Fougères, « Une future adjointe d’Anne Hidalgo accusée de harcèlement », sur Capital.fr, (consulté le ).
  16. Jean-Michel Décugis et Christine Henry, « Paris : Lamia El Aaraje, future adjointe d’Hidalgo, accusée de «harcèlement moral» par une ex-collaboratrice », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  17. « Paris : l’adjointe Lamia El Aaraje condamnée à verser 5 000 euros d’amende à Rachida Dati »

Liens externes[modifier | modifier le code]