La Quatrième Dimension (film) — Wikipédia

La Quatrième Dimension

Titre original Twilight Zone: The Movie
Réalisation John Landis
Steven Spielberg
Joe Dante
George Miller
Scénario John Landis
George Clayton Johnson
Richard Matheson
Melissa Mathison
Jerome Bixby
Robert Garland (non crédité)
Musique Jerry Goldsmith
Sociétés de production Warner Bros.
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre film à sketches
Durée 101 minutes
Sortie 1983

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Quatrième Dimension (Twilight Zone: The Movie) est un film américain sorti en 1983. Il s'agit d'un film à sketches composé de quatre segments réalisés par John Landis, Steven Spielberg, Joe Dante et George Miller, d'un prologue et d'un épilogue, réalisés par John Landis. Il a été réalisé en hommage à la série télévisée américaine du même nom créée par Rod Serling diffusée dès 1959 à la télévision.

Le film est peut-être surtout connu pour l'accident d'hélicoptère qui causa la mort de trois acteurs, dont deux enfants, lors du tournage.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Le prologue (Something Scary) de John Landis[modifier | modifier le code]

Une route déserte, au beau milieu de la nuit. Dans une voiture, un auto-stoppeur et le conducteur qui l'a pris en charge chantent gaiement en chœur la chanson The Midnight Special de Creedence Clearwater Revival que joue la cassette sur l'autoradio lorsque la bande magnétique se coince et se brise dans le mécanisme de celui-ci. Les deux automobilistes désappointés décident alors de jouer à deviner les noms de séries télévisées dont ils fredonnent tour à tour les indicatifs. Après avoir évoqué avec enthousiasme La Quatrième Dimension et les frissons que leur donnaient certains épisodes, le passager demande au conducteur s'il aurait vraiment envie de claquer des dents. Ce dernier répondant par l'affirmative, il lui propose de lui montrer quelque chose, en insistant pour qu'il s'arrête sur le bas-côté au préalable...

Premier segment : Time Out de John Landis[modifier | modifier le code]

(inspiré de l'épisode La Grandeur du pardon de la série La Quatrième dimension)

En sortant d'un bar où il a émis haut et fort ses opinions racistes, Bill Connor se retrouve tour à tour dans la peau d'un Juif en France occupée, dans celle d'un Noir pourchassé par le Ku Klux Klan puis dans celle d'un Asiatique en pleine guerre du Viêt Nam. Son cauchemar se termine dans un train en route pour un camp de concentration.

Deuxième segment : Kick the Can de Steven Spielberg[modifier | modifier le code]

(Remake de l'épisode Jeux d'enfants de la série La Quatrième dimension)

Dans un hospice de vieillards, un certain monsieur Bloom réapprend l'enfance aux pensionnaires, qui retrouvent miraculeusement l'apparence de leur enfance.

Troisième segment : It's a Good Life de Joe Dante[modifier | modifier le code]

(Remake de l'épisode C'est une belle vie de la série La Quatrième dimension)

Un jeune garçon utilise d'étranges pouvoirs pour retenir prisonnier dans un univers de dessin animé un groupe de gens qu'il force à jouer sa famille.

Quatrième segment : Nightmare at 20,000 Feet de George Miller[modifier | modifier le code]

(Remake de l'épisode Cauchemar à 20000 pieds de la série La Quatrième dimension)

John Valentine, auteur spécialisé dans l'électronique de pointe, est gagné par la panique alors que le Boeing 707 assurant son vol de nuit traverse un violent orage. Ne pouvant s'empêcher de scruter le ciel par le hublot, il aperçoit bientôt une étrange créature (gremlin en anglais) juchée sur le réacteur extérieur et occupée à en dépecer le capot, jetant les lambeaux de métal arrachés dans la soufflante. En proie à la paranoïa et mettant les autres passagers et l'équipage en émoi, Valentine, qui est apparemment le seul à voir le monstre, parvient à s'emparer du revolver d'un agent de la police de l'air présent à bord qui tente de le maîtriser pour tirer sur le hublot, dépressurisant le fuselage et se retrouvant à moitié aspiré au dehors avant de tirer à nouveau sur la démoniaque entité. Celle-ci s'approche alors de lui en rampant sur l'aile, le désarme puis, réalisant que l'appareil est sur le point d'atterrir en apercevant les lumières de l'aéroport, se contente de lui plaquer sa main gluante et griffue sur le visage avant de disparaître dans les nues, non sans avoir adressé à Valentine un taquin geste de réprobation en guise d'adieu.

N.B : cette histoire de « Gremlin », traduit par "diablotin" dans la version française de la série, fait référence au livre de Roald Dahl publié en 1943.

Épilogue : Even Scarier de John Landis[modifier | modifier le code]

Après l'atterrissage, l'équipage et les passagers se remettent de leurs émotions en commentant les événements qu'ils viennent de vivre, tandis que les mécaniciens de l'aéroport découvrent avec stupeur les dégâts subis par le réacteur en se demandant ce qui a bien pu les provoquer. Valentine est emmené dans une ambulance dont le chauffeur n'est autre que l'auto-stoppeur du prologue, qui coupe la sirène pour enclencher derechef une cassette jouant The Midnight Special de Creedence Clearwater Revival, avant de demander à son patient s'il s'est fait une grosse peur et de s'enquérir s'il voudrait vraiment, vraiment claquer des dents...

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Prologue[modifier | modifier le code]

Premier épisode[modifier | modifier le code]

Deuxième épisode[modifier | modifier le code]

Troisième épisode[modifier | modifier le code]

Quatrième épisode[modifier | modifier le code]

Épilogue[modifier | modifier le code]

  • Titre original : Even Scarier
  • Réalisation et scénario : John Landis

Distribution[modifier | modifier le code]

Prologue[modifier | modifier le code]

Premier segment[modifier | modifier le code]

Deuxième segment[modifier | modifier le code]

Troisième segment[modifier | modifier le code]

Quatrième segment et épilogue[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Le tournage a lieu de juillet à décembre 1982. Il se déroule entièrement en Californie : à Los Angeles (Victory Boulevard, Mayerling Street, ...), à Piru, dans les Warner Bros. Studios de Burbank, à Santa Clarita et ses environs (notamment Canyon Country, Halfway House Cafe, Indian Dunes (en) à Valencia)[5]. Le tournage est marqué par le terrible accident d'hélicoptère dans le ranch de cinéma Indian Dunes (en) le . L'acteur Vic Morrow et deux enfants acteurs meurent dans le crash (voir la section L'accident d'hélicoptère ci-dessous).

Musique[modifier | modifier le code]

Jerry Goldsmith avait auparavant composé la musique de plusieurs épisodes de la série originale. Il compose ici la musique de film, en ré-enregistrant notamment le célèbre générique de la série composé par Marius Constant. L'album est publié par Warner Bros. Records.

Liste des titres
  1. Twilight Zone Main Title - Marius Constant (:42)
  2. Overture (5:13)
  3. Time Out (6:45)
  4. Kick The Can (10:12)
  5. Nights Are Forever - musique de Jerry Goldsmith, paroles de John Bettis, interprété par Jennifer Warnes (3:39)
  6. It's A Good Life (10:52)
  7. Nightmare At 20,000 Feet (6:53)
  8. Twilight Zone End Title - Marius Constant (:45)

L'accident d'hélicoptère[modifier | modifier le code]

Un Bell UH-1 Iroquois similaire a celui du film
L'acteur Vic Morrow ici en 1971

L'acteur Vic Morrow et deux enfants asiatiques meurent accidentellement au cours du tournage, ce qui vaut à John Landis d'être inculpé d'homicide par imprudence, avant d'être acquitté.

Le , l'acteur Vic Morrow et deux enfants engagés de manière illégale, My-ca Ding Le et Renee Shin-Yi Chen, respectivement 7 et 6 ans, sont morts lors d'un accident impliquant un hélicoptère Bell UH-1 Iroquois sur le site d'Indian Dunes (en) à Valencia en Californie, lors du tournage d'une scène qui, pour des raisons évidentes, ne sera pas retenue au montage final de l'œuvre. L'hélicoptère, qui volait tout au plus à une altitude de 8 mètres, n'a pu éviter les explosions provoquées par les effets pyrotechniques utilisés pour la scène, alors qu'il survolait l'étendue d'eau où l'acteur avançait, tenant les deux enfants dans ses bras. Les explosions ayant endommagé le rotor et de manière générale rendu difficile le contrôle de l'appareil, celui-ci est venu s'écraser sur Renee Chen, que Morrow avait lâché sous l'effet du souffle, puis les pales ont décapité l'acteur et le deuxième enfant[6][réf. non conforme].

Le procès[modifier | modifier le code]

Les suites judiciaires de l'affaire s'étendirent sur près de dix ans. Les parents des deux jeunes victimes ainsi que les deux filles de Vic Morrow, Carrey Morrow et Jennifer Jason Leigh, ont attaqué en justice les différents acteurs du drame, dont le réalisateur John Landis, son producteur, le responsable des effets spéciaux et la Warner Bros. Les poursuites de la famille de Morrow firent l'objet d'un règlement hors cour dont les termes sont demeurés confidentiels. Par ailleurs, le ministère public de la Californie inculpa plusieurs des responsables du tournage pour homicide involontaire. Tous les accusés ont été acquittés sur le chef d'homicide involontaire. Bien qu'il fût reproché à John Landis d'avoir sciemment employé illégalement deux enfants en pleine nuit, contre la législation californienne, et d'avoir multiplié les prises de risque (il a notamment demandé à l'hélicoptère de voler encore et toujours plus bas), cela ne fit pas l'objet de chefs d'inculpation distincts[7]. L'affaire fut suivie de modifications à la législation californienne.

Accueil[modifier | modifier le code]

Novélisation[modifier | modifier le code]

Robert Bloch a écrit une novélisation (éd. J'ai lu no 1530) d'après les scénarios du film.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Release infos » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  2. Il s'agit de l'épisode 21 de la saison 3.
  3. Il s'agit de l'épisode 8 de la saison 3.
  4. Il s'agit de l'épisode 3 de la saison 5.
  5. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  6. Secret de tournage - Allociné
  7. Un récit complet de toute l'affaire (en anglais) se trouve à : The Twilight Zone disaster, Denise Noe, Crime Library.

Liens externes[modifier | modifier le code]