La Nouvelle Droite (Danemark) — Wikipédia

La Nouvelle Droite
(da) Nye Borgerlige
Image illustrative de l’article La Nouvelle Droite (Danemark)
Logotype officiel.
Présentation
Président Vacant
Fondation
Siège Christiansborg
1241 Copenhague K
Fondateurs Pernille Vermund
Peter Seier Christensen (en)
Organisation de jeunesse Nye Borgerliges Ungdom (en)
Positionnement Droite[1],[2] à extrême droite[3],[4],[5]
Idéologie National-conservatisme[6]
Libertarianisme[5],[7]
Euroscepticisme[7],[8]
Populisme de droite[5],[7]
Adhérents 6 500 (octobre 2023)[9]
Couleurs Bleu canard
Site web nyeborgerlige.dk

La Nouvelle Droite (en danois : Nye Borgerlige[10],[11],[12], « nouveau bourgeois » ou « nouveau civil ») est un parti politique danois de droite ou d'extrême droite fondé en 2015.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le parti est fondé en 2015 par deux anciens membres du Parti populaire conservateur, Pernille Vermund et Peter Seier Christensen. Après la création du parti, plusieurs membres des conseils municipaux de plusieurs municipalités sont passés de leurs partis d'origine à la Nouvelle Droite[13]. La plupart d'entre eux ont perdu leurs sièges lors de la première élection à laquelle ils ont participé, les élections locales danoises de 2017, où une seule personne du parti a été élue, au conseil municipal de Hillerød[14].

Le , le parti annonce qu'il a recueilli les 20 109 signatures nécessaires pour se présenter aux prochaines élections législatives. C'est confirmé par le ministère des Affaires sociales le [15]. Lors des élections de 2019 au Folketing, la Nouvelle Droite dépasse le seuil de 2 % et obtient 83 228 voix, soit 2,36 % des voix et quatre députés. Lors des élections de 2022, il obtient 129 534 voix, soit 3,67 % des voix, et six députés.

Lors de la réunion annuelle du parti en octobre 2023, Vermund est à nouveau officiellement élue présidente[16], mais le 10 janvier 2024, Vermund annonce à la surprise générale qu'elle a recommandé la dissolution du parti à l'exécutif national et qu'elle et son collègue Kim Edberg Andersen sont désormais sans affiliation politique au parlement. La raison invoquée est l'abondance de partis de droite au parlement[17]. L'exécutif national approuve la motion et annonce qu'il a l'intention de présenter un nouveau plan de dissolution du parti le 27 janvier 2024[18]. Le 16 janvier, le groupe parlementaire du parti est officiellement dissous, les trois députés l'ayant quitté[19]. Parallèlement, de nombreux militants locaux du parti annoncent qu'ils ont l'intention de poursuivre l'existence du parti, certains d'entre eux désignant Martin Henriksen (en) comme un nouveau dirigeant potentiel du parti[20]. Le 17 janvier, Vermund a annoncé qu'elle avait rejoint l'Alliance libérale[21], dont le président Alex Vanopslagh (en) avait déclaré en privé avant Noël qu'il l'accueillerait dans le parti de l'Alliance libérale, ce qui l'a amenée à quitter la Nouvelle Droite[22].

Idéologie[modifier | modifier le code]

La Nouvelle Droite critique les politiques d'immigration du parti populiste de droite, le Parti populaire danois (DF), qu'il juge « trop indulgentes ». La Nouvelle Droite veut que le Danemark se retire de la Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés et expulse tous les immigrants qui vivent en résidence temporaire ou qui ne sont pas en mesure de subvenir à leurs besoins. Seuls les étrangers directement attribués au Danemark par les agences des Nations unies pour les réfugiés devraient se voir accorder l'asile. La citoyenneté danoise devrait être limitée aux personnes qui « contribuent positivement » à la société[5]. Jugeant que l’islam « s’oppose à la démocratie et aux libertés », la Nouvelle droite veut interdire totalement le port du voile islamique, abolir la législation antiraciste et interdite tout traitement spécifique, comme la nourriture hallal, dans les services publics[23].

La Nouvelle Droite poursuit des politiques économiques très libérales (contrairement au DF économiquement « social-démocrate »), appelant à des réductions d'impôts et à l'abolition de tous les impôts sur les sociétés[24]. De plus, la Nouvelle Droite veut que le Danemark quitte l'Union européenne, qu'elle considère comme une « monstruosité de règles et de lois », menaçant « la prospérité, le progrès et la démocratie du Danemark »[7], et veut que les lois en général soient moins nombreuses[25].

Les observateurs placent le parti plus à droite que le DF[24], dont les électeurs sont principalement visés par la Nouvelle Droite, selon un sondage Gallup[26].

Lors des élections législatives de 2019, le Parti du progrès a soutenu la Nouvelle Droite parce qu'il « a repris les anciens messages du Parti du progrès »[27].

La Nouvelle Droite ne se considère pas comme liée à une idéologie mais se définit en vertu de son point de vue conservateur comme un parti qui « prend comme point de départ ce qui est donné et veut développer la société sur la base de la connaissance et de l'expérience plutôt que de révolutionner sur la base de la foi et de l'idéologie »[24]. Le parti est favorable à ce que le Danemark quitte l'Union européenne[8] et combine, selon son programme, « une politique conservatrice classique basée sur les valeurs avec une politique économique restrictive et une résistance sans ambiguïté aux conventions et aux accords supranationaux limitant la démocratie danoise ». Avec cette combinaison, le parti se situe à droite de l'échiquier politique, tant sur le plan de la répartition que sur celui des valeurs[28].

Le parti a été décrit comme national-conservateur[6], national-libéral[29],[30], de droite populiste[5],[7] et nationaliste[31]. Nye Borgerlige est libertarien sur les questions économiques[5],[7] et est contre l'immigration[5],[7] et a également été qualifié d'anti-islam[5].

Les cinq grands principes du parti sont[24],[28] :

  • Une forte communauté culturelle de valeurs
  • Moins d'État, plus d'humain
  • Responsabilité commune pour les plus faibles de la société
  • Une protection raisonnable des valeurs naturelles
  • Liberté, démocratie et souveraineté nationale

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections parlementaires[modifier | modifier le code]

Élection Présidente Voix % Rang Mandats Gouvernement
2019 Pernille Vermund 83 201 2,36 9e
4  /  179
Opposition
2022 129 524 3,67 10e
6  /  179
Opposition

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Denmark: Economic and Political Overview - The political framework of Denmark », sur Nordetrade.com (consulté le ).
  2. (en) « New Danish right-wing party on the horizon », sur The Post, (consulté le ).
  3. Nelly Didelot, « Au Danemark, la victoire idéologique de l'extrême droite », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Anne-Françoise Hivert, « Au Danemark, le bloc de gauche de la première ministre Mette Frederiksen remporte les élections législatives », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  5. a b c d e f g et h (en) « Meet Denmark’s new anti-Islam, anti-immigration, anti-tax party », Politico,‎ (lire en ligne).
  6. a et b (da) « Den konservative højrefløj er gået i udbrud » [« The conservative right wing has erupted »], Dagbladet Information,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  7. a b c d e f et g « Meet Denmark's new anti-immigration party », The Local,‎ (lire en ligne).
  8. a et b (da) « Nye Borgerlige: Det er afgørende, at Danmark ikke er underlagt EU-domstolen », sur kontrast.dk (consulté le )
  9. (da) Kasper Fast, « Nye Borgerlige bløder medlemmer: Flere tusinde er væk », Berlingske.dk,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Les législatives au Danemark auront lieu le 5 juin, avec une droite usée par le pouvoir », sur Le Monde, (consulté le ).
  11. « Au Danemark, les sociaux-démocrates remportent les élections législatives », sur Le Monde, (consulté le ).
  12. « Au Danemark, la victoire idéologique de l'extrême droite », sur Libération.fr, (consulté le ).
  13. (da) « GRAFIK Her er Nye Borgerlige allerede repræsenteret », sur DR, (consulté le ).
  14. (da) « Nye Borgerlige er kun valgt ind i Hillerød Kommune », sur TV 2 Lorry, (consulté le ).
  15. (da) « Nye Borgerlige kan stille op til næste valg », sur DR, (consulté le ).
  16. (da) « Pernille Vermund er nu igen officielt formand for Nye Borgerlige | Nyheder », DR,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (da) « Pernille Vermund opløser Nye Borgerlige - TV 2 », sur nyheder.tv2.dk, (consulté le )
  18. « Nye Borgerlige er klar med plan for partiets opløsning 27. januar », sur Altinget.dk, (consulté le )
  19. (da) « Nye Borgerlige får sidste dødsstød på Christiansborg - TV 2 », sur nyheder.tv2.dk, (consulté le )
  20. (da) « På en kro over stegt flæsk vil bagland lægge plan for at holde Nye Borgerlige i live », DR,‎ (lire en ligne)
  21. (da) « Pernille Vermund bliver medlem af Liberal Alliance - TV 2 », sur nyheder.tv2.dk, (consulté le )
  22. (da) Kasper Kildegaard et Mathias Svold, « Nu melder hun ud: Pernille Vermund skifter til Liberal Alliance », Berlingske.dk,‎ (lire en ligne)
  23. Tristan Berteloot et Jean-Yves Camus, « Européennes : tour d'Europe des droites eurosceptiques, populistes et radicales », sur Liberation, .
  24. a b c et d (en-US) « Principprogram », sur Nye Borgerlige (consulté le )
  25. (da) « Lav skat høj vækst », sur Nye Borgerlige (consulté le ).
  26. (da) Alexander Teilmann Larsen, « Nye Borgerlige høster vælgere fra Dansk Folkeparti », sur Berlingske.dk, (consulté le ).
  27. (da) Stine Agnholt Andersen, « Fremskridtspartiet overlader scenen til Nye Borgerlige », TV Midtvest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. a et b (da) « Nye Borgerlige | lex.dk », sur Den Store Danske (consulté le )
  29. (da) « DF om Nye Borgerliges krav til Løkke: Det er vores politik » [« TDF on Nye Borgerlige's demands for Løkke: That is our policy »], Dagbladet Information,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. (da) « Soldater: Nye Borgerliges idé er gennemført tåbelig » [« Soldiers: Nye Borgerlige' idea is completely stupid »], Politiken,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. (en) « 41-Year-Old Woman May Become Youngest Ever Danish Prime Minister », Bloomberg,‎ (lire en ligne).

Lien externe[modifier | modifier le code]