La Française (journal) — Wikipédia

La Française
Image illustrative de l’article La Française (journal)
Affiche de Alice Kaub-Casalonga pour le lancement du journal.

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité hebdomadaire
Genre journal d'opinion
Prix au numéro 10 centimes (1906)
Date de fondation
Date du dernier numéro
Ville d’édition Paris

Rédacteur en chef Jane Misme

La Française, sous-titré Journal de progrès féminin, est créé en 1906 par la féministe Jane Misme, qui en assure la direction jusqu'en 1926, pour céder la place à Cécile Brunschvicg, future sous-secrétaire d'État du Front populaire. Le titre paraîtra jusqu'en 1940.

Cet hebdomadaire donne une audience nationale à la cause du suffrage féminin. Il devient même le porte-parole de l'Union française pour le suffrage des femmes, créée par Jeanne Schmahl en 1909[1].

Le journal suit l'évolution des législations en rapport avec la situation des femmes dans des rubriques spécialisées telles que « Le Féminisme au Parlement » ou « Les Lois d'intérêt féminin au Parlement »[2]. De 1906 à 1913, Germaine Dulac y rédige aussi « principalement des portraits de femmes et des critiques de théâtre »[3]. Marianne Rauze est responsable de la rubrique « travail » au cours de cette même période[4].

Sous la direction de Cécile Brunschvicg, La Française continue de soutenir les luttes féministes tout en gardant une ouverture sur la vie politique française et les affaires internationales. Bien que membre du Parti radical, Cécile Brunschvicg cherche à garder une certaine neutralité, mais cela ne l'empêche pas par exemple de critiquer fortement les participants aux émeutes du 6 février 1934, ou de dénoncer le nazisme dès 1933. Pendant qu'elle est au gouvernement (sous-secrétaire d'État au ministère de l'Éducation) du Front populaire, Cécile Brunschvicg cesse quasiment d'écrire pour son journal, avant d'en redevenir directrice en [5].

Archives[modifier | modifier le code]

La bibliothèque Marguerite-Durand (13e arrondissement de Paris) en conserve des numéros.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Helen Chenut, "L’esprit antiféministe et la campagne pour le suffrage en France, 1880-1914.", Recherches féministes, volume 25, numéro 1, 2012, p. 37–53, (lire en ligne).
  2. [PDF] Anne Cova, « La protection de la maternité sous la IIIe République (1870-1940) », Revue Dynamiques, no 1,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Valérie Vignaux (dir.), Association française de recherche sur l'histoire du cinéma (AFRHC), Dictionnaire du cinéma français des années vingt : lettre « D », vol. 33 (revue d’histoire du cinéma), Paris, Ministère de la Culture, Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) et Centre national du livre (CNL), coll. « 1895 - Mille huit cent quatre-vingt-quinze » (réimpr. 2001) (1re éd. 1984) (présentation en ligne, lire en ligne), p. 137-166. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  4. André Balent, « RAUZE Marianne [née GAILLARDE Marie, Anne, Rose, épouse COMIGNAN, (...) - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
  5. Muriel Pichon, « Cécile Brunschvicg née Kahn, féministe et ministre du Front populaire (Enghien-les-Bains, 19 juillet 1877 - Neuilly-sur-Seine, 5 octobre 1946) », Archives Juives, vol. 45, nos 2012/1,‎ , pp. 131-134 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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