La Décroissance — Wikipédia

La Décroissance
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité mensuel[1]
Format Tabloïd
Genre Presse d'opinion
Prix au numéro 4 €
6,00€ (numéros doubles)
Diffusion 47 000[2] ex. (2012)
Date de fondation mars 2004[2]
Ville d’édition Lyon

Directeur de publication Vincent Cheynet
Rédacteur en chef Vincent Cheynet
ISSN 1767-0187
Site web ladecroissance.net

La Décroissance est une publication mensuelle[3] (à l'origine bimestrielle[4],[1]) éditée depuis [1] par l'association Casseurs de pub[5]. Elle ne se veut pas un journal de militants ou de convaincus, mais s'adresse au grand public, en argumentant avec humour sur la nécessité d'une réduction de la production matérielle.

Historique[modifier | modifier le code]

Le journal est lancé en 2004 par Bruno Clémentin, Vincent Cheynet et Sophie Divry[6]. Initialement bimestriel, il devient assez vite mensuel, comme envisagé dès le départ[7]. Deux ans plus tard, Clémentin et Cheynet fonderont le Parti pour la décroissance[8].

Ligne éditoriale[modifier | modifier le code]

Sous-titré « le journal de la joie de vivre », il critique l'idéologie de consommation et prône l'orientation vers une société de partage et de sobriété. Il développe l'idée d'une décroissance soutenable contre une croissance industrielle et économique fondée sur l'idée d'un monde aux ressources illimitées, tout en se démarquant de l'écologie profonde, voulant privilégier une approche humaniste. Il se veut grand public, refuse d'user d'un ton austère et manie l'humour, évoquant quelquefois le souvenir de La Gueule ouverte[7].

Le journal pourfend, par ailleurs, ceux qu'il nomme les « écotartuffes[1] » d’un « capitalisme vert » et autres artisans de l'« escroquerie » d'un « développement durable »[9], qui ne sont, selon lui, que des zélateurs de la croissance verte[n 1].

Équipe[modifier | modifier le code]

Le directeur de publication et responsable de rédaction est Vincent Cheynet, fondateur de l'association Casseurs de pub, et ancien publicitaire lui-même[7],[10],[11].

Le journal est illustré par des dessins de Léandre, Pierre Druilhe[12], Andy Singer, Raoul Anvélaut, Rash Brax, Stéphane Torossian, Vito. [réf. souhaitée].

Les chroniqueurs sont des personnalités comme Alain Accardo[12], Jacques Testart, François Brune, Alain Gras[réf. souhaitée], Fabrice Nicolino[7] et aussi Pierre Thiesset[12],[13], François Jarrige, Denis Baba, Thierry Brulavoine[réf. souhaitée]etc. Le politologue Paul Ariès a également contribué au journal, jusqu'à sa rupture idéologique avec Vincent Cheynet en 2011[14].

La Décroissance fait partie de la presse alternative et indépendante[15].

Homonymie[modifier | modifier le code]

La Décroissance est également le titre français d'un ouvrage de l'économiste Nicholas Georgescu-Roegen, recueil d'articles présenté par Jacques Grinevald. Georgescu-Roegen a rassemblé ses idées dans son livre The Entropy Law and the Economic Process, non traduit en français mais disponible en espagnol et en italien.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « L’audience du mensuel La Décroissance, fondé par Cheynet en 2004, est révélatrice de l’impact de ce courant. Il serait diffusé à vingt mille exemplaires, dont treize mille en kiosques, et pratique un ton polémique dont sont principalement victimes les « écotartuffes » d’un « capitalisme vert » et d’un « développement durable », sévèrement brocardés. Cheynet assume : « Nous sommes dans une logique dissensuelle qui participe à la vivification de la démocratie. » », Éric Dupin, La décroissance, une idée qui chemine sous la récession, Le Monde diplomatique, août 2009, p. 20-21, lire en ligne.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Fabrice Flipo, Voyage dans la galaxie décroissante, Mouvements, 2007/2, p. 143-151, DOI 10.3917/mouv.050.0143, lire en ligne.
  2. a et b Fabrice Flipo, François Schneider, Denis Bayon, La décroissance: Dix questions pour comprendre et débattre, La Découverte, 2012, pp. 10-11.
  3. « La Décroissance », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (BNF 16529788).
  5. « "La Décroissance, le journal de Casseurs de pub" - Acrimed | Action Critique Médias », sur www.acrimed.org (consulté le )
  6. Stéphane Lavignotte, La décroissance, ou la critique radicale, Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, juin-juillet-août 2010/6, p. 10, lire en ligne.
  7. a b c et d Hervé Kempf, « Vivre avec moins et mieux, car le pire est à venir. "La Décroissance", une nouvelle publication écologiste, invite à changer de modèle économique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. « Vincent Cheynet : « Pour le libéral, la société est constituée d’un simple agrégat d’individus » », sur Le Comptoir, (consulté le ).
  9. Hubert Prolongeau, La belle vie des décroissants, Le Monde, 18 juillet 2010, lire en ligne.
  10. Mahaut Herrmann, "Promouvoir la décroissance, c’est intégrer les limites", La Vie, 15 avril 2014, lire en ligne.
  11. Vincent Cheynet, Le Choc de la décroissance, Seuil, 2008, présentation éditeur.
  12. a b et c « La Décroissance, le mensuel des objecteurs de croissance : déradicalisons les progressistes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Metamag,
  13. Pierre Thiesset : « La décroissance permet de maintenir les braises d’une écologie politique non inféodée », comptoir.org, 29 juin 2016
  14. L’écologie radicale se déchire : « décroissance de gauche » contre « décroissance de droite », rue89lyon.fr, 8 juin 2012
  15. Quelques journaux alternatifs, Manière de voir, no 80, avril-mai 2005, lire en ligne.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]