Publihebdos — Wikipédia

Publihebdos
logo de Publihebdos

Création 08-07-1999
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan À chaque pays son hebdo
Siège social Rennes
Drapeau de la France France
Direction Francis Gaunand
Actionnaires Groupe SIPA - Ouest-France
Activité Édition de revues et périodiques
Produits Actu.fr
Société mère Groupe SIPA - Ouest-France
Filiales Actu.fr[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 850 en 2023
SIREN 487-280-018
Site web www.publihebdos.com

Chiffre d'affaires 68 049 700  en 2017
Résultat net 3 053 600  en 2017

Publihebdos est une filiale du Groupe SIPA - Ouest-France, spécialisée dans l'édition et la publication d'hebdomadaires locaux d'information.

Histoire[modifier | modifier le code]

1999 - 2017 : Une stratégie de croissance externe[modifier | modifier le code]

1999 - 2001 : Acquisition du groupe Méaulle[modifier | modifier le code]

Créée en 1999, Publihebdos a pour objectif de regrouper l'ensemble des titres de la presse hebdomadaire régionale (PHR) d'Ouest-France. Celle-ci édite, déjà, Le Trégor ainsi que Les Sables - Vendée Journal.

En 2001, Ouest-France, via Publihebdos, rachète le groupe familial Méaulle qui est influent en Normandie à travers une vingtaine de titres tels que L'Eveil normand et Les Informations dieppoises[2]. Publihebdos prend également la main sur l'imprimerie de Bernay[2].

Par cette opération, le Groupe SIPA - Ouest-France s'installe, notamment, en Haute-Normandie afin de concurrencer le groupe Hersant détenant le titre de presse concurrent Paris-Normandie[2],[3].

2002 - 2013 : Accélération des acquisitions : Socpresse, Hersant...[modifier | modifier le code]

Dans le cadre du rachat de la Socpresse Ouest par le groupe Sipa-Ouest France en 2005, qui constituera une nouvelle filiale Les Journaux de Loire, Publihebdos fait l'acquisition de l'hebdomadaire Toutes les nouvelles (Versailles) et de la Gazette du Val-d'Oise, les deux titres étant également détenus par Serge Dassault[4].

En 2007, Publihebdos fait l'acquisition des 14 hebdos locaux du groupe Hersant en Normandie et des Pays de la Loire tels que Les Nouvelles de Falaise ou Le Courrier vendéen[5],[6]. À cette occasion, le groupe de presse breton prévoit d'acquérir deux autres hebdomadaires, La Marne et Le Journal de Vitré[5],[6]. Par ce rachat, Publihebdos concentre, alors, près de 30 % de la presse hebdomadaire française avec 56 titres[5],[6].

Entre 2009 et 2013, Publihebdos multiplie les rachats d'hebdomadaires indépendants : L'Informateur et L'Echo-Le Régional en 2009, Le Courrier du Léon et du Progrès de Cornouaille en 2010, le bihebdomadaire régional Le Pays Briard en 2011 et finalement en 2013 Le Républicain (Lot-et-Garonne - Sud-Gironde), détenu par la famille Baylet[7],[8],[9]. 

En parallèle de l'acquisition de titres, elle lance de nouveaux hebdomadaires et pure-players gratuits : en 2010 Le Havre infos et Côté Caen[10], en 2012 76actu et en 2014 Normandie-actu.fr[9].

Le groupe de presse est, jusque-là, composé de 76 hebdomadaires[11],[9].

2014 - 2016 : Rachat de La Presse Régionale (Mulliez) et La Presse de la Manche[modifier | modifier le code]

En 2014, les hebdomadaires de La Presse Régionale (appartenant à une association contrôlée par la famille Mulliez) sont vendus à Publihebdos qui prend 70 % du capital dans un premier temps (les 30 % restants seront conservés quelque temps par l’association Les Amis de la presse régionale)[9]. Par cette opération, le groupe de presse acquiert 12 titres de presse hebdomadaires parmi lesquels la Voix du Jura, la Voix du Midi et la Croix du Nord[12]. Elle totalise, alors, 80 titres de la PHR sur les 250 existant en France[13].

En 2016, le quotidien départemental La Presse de la Manche intègre Publihebdos ; il avait été acquis par Ouest-France en 1990[14],[15].

Depuis 2017 : Consolidation et transition numérique[modifier | modifier le code]

Depuis 2017, Publihebdos axe sa stratégie sur le digital et fédère ses sites internet au sein de la plateforme Actu.fr[16],[17],[18]. Celle-ci génère 50 millions de visites chaque mois en 2019. Selon La Lettre A, cette même année, une alliance a été envisagée avec le groupe Rossel - La Voix sans qu'elle aboutisse, ce dernier ayant l'intention de lancer une plateforme concurrente[19]. En 2023, la plateforme a suscité 100 millions de visites mensuelles[18].

Organisation[modifier | modifier le code]

Direction[modifier | modifier le code]

Francis Gaunand est président du directoire de Publihebdos[9], succédant à ce poste à Bruno de Boursetty qui succédait lui-même à Martine Laruaz[20].

Effectifs[modifier | modifier le code]

En 2023, le groupe de presse emploie 850 personnes, qui sont - pour la moitié - des journalistes[18], soit une augmentation de 100 salariés par rapport à 2013[12]. Cette augmentation s'explique par le rachat de La Presse Régionale et par le recrutement d'une cinquantaine de journalistes pour la plateforme Actu.fr[18].

Diffusion[modifier | modifier le code]

En 2013, les 76 titres du groupe totalisaient une diffusion de 841 000 exemplaires[9] (740 000 exemplaires pour 75 titres en 2011). En 2020, dans un contexte d'envolée des matières premières due à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine, la diffusion stagne à 800 000 exemplaires pour 88 titres[17].

Publications[modifier | modifier le code]

  Publihebdos 

Région Bretagne[modifier | modifier le code]

Normandie[modifier | modifier le code]

Pays de la Loire[modifier | modifier le code]

Île-de-France[modifier | modifier le code]

Nouvelle-Aquitaine[modifier | modifier le code]

Auvergne-Rhône-Alpes[modifier | modifier le code]
  • La Voix du Cantal

Centre-Val-de-Loire[modifier | modifier le code]

Hauts-de-France[modifier | modifier le code]
Occitanie[modifier | modifier le code]
  • Côté Toulouse[38], distribué à 45 000 ex.
  • Voix du Midi (Toulouse - Lauragais)[13]
  • La Vie Quercynoise

Bourgogne-Franche-Comté (Jura)[modifier | modifier le code]

Imprimeries[modifier | modifier le code]

Publihebdos dispose de deux imprimeries : une première à Cavan dans les Côtes-d'Armor, et une seconde à Cherbourg en Normandie[40],[9]. Elles sont labellisées Imprim Vert[41]. L'imprimerie de Bernay, également située en Normandie, a été fermée en 2018[42].

Modèle économique[modifier | modifier le code]

En 2013, le chiffre d'affaires du groupe est de 78 millions d’euros, composé à 48% par les ventes des journaux ; la publicité, les petites annonces et les annonces légales représentant les 52% restants[9]. En 2023, il affiche un chiffre d'affaires autour de 90 millions d'euros, avec un taux de rentabilité de 10%[18].

En 2022, un rapport indépendant rédigé par un cabinet mandaté par le CSE de Publihebdos critique un modèle social qualifié de journalisme « low-cost », ainsi que de mauvaises conditions de travail[43].

Actionnariat[modifier | modifier le code]

Publihebdos est une société filiale du Groupe SIPA - Ouest-France, par le biais de la société SIPA (Société d'investissements et de participations), qui la détient à 84,34 %. Elle-même est détenue par l’Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste[44].

Le groupe de presse possède également l'agence APEi ainsi que le site infolocale.fr

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://larevuedesmedias.ina.fr/actu-internet-presse-locale-regions-france-publihebdos »
  2. a b c d e et f Dominique Aubin, « Ouest-France rachète le normand Méaulle », sur Les Echos, (consulté le )
  3. Philippe Legueltel, « « Ouest France » franchit la Seine pour la première fois », sur Les Echos, (consulté le )
  4. a b et c Olivier COSTEMALLE, « « Ouest-France » étend son empire. », sur Libération, (consulté le )
  5. a b c d et e Stanislas du Guerny, « Hersant va vendre ses hebdos à Ouest France », sur Les Echos, (consulté le )
  6. a b et c « Ouest-France va reprendre quatorze hebdomadaires régionaux d'Hersant » Accès libre, sur La Tribune, (consulté le )
  7. a et b « Presse : PubliHebdos s'étoffe de deux hebdomadaires », sur Les Echos, (consulté le )
  8. a b et c Jeanne Dussueil, « Publihebdos rachète Le Pays Briard », sur www.strategies.fr, (consulté le )
  9. a b c d e f g h i et j Stanislas du Guerny, « Publihebdos reprend les journaux locaux de Mulliez » Accès libre, sur Les Echos, (consulté le )
  10. a b c d e et f Stanislas du Guerny, « « Ouest-France » se lance dans les hebdos gratuits », sur Les Echos, (consulté le )
  11. « Publihebdos s'offre une nouvelle région » Accès payant, sur La Lettre A, (consulté le )
  12. a et b « Sipa Ouest France achète 70% du groupe Presse régionale », sur L'Express, (consulté le )
  13. a et b Carole Soussan, « Ouest-France rachète les hebdomadaires de la SEPR », sur CB News, (consulté le )
  14. « La Presse de la Manche passe chez Publihebdos » Accès payant, sur La Lettre, (consulté le )
  15. Alexis Delcambre, « Mort de François Régis Hutin, ex-patron du groupe Ouest-France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Publihebdos fouette son digital » Accès payant, sur La Lettre A, (consulté le )
  17. a b c et d Florian Servia, « Actu.fr : le national à l’aune de l’hyperlocal » Accès libre, sur La Revue des Médias (consulté le )
  18. a b c d et e Marina Alcaraz, « Comment Actu.fr a creusé son sillon dans l'actu locale » Accès payant, sur Les Echos, (consulté le )
  19. « Comment Rossel veut contrer Actu.fr » Accès payant, sur La Lettre A, (consulté le )
  20. a et b « Les hebdos locaux font des envieux », sur Les Echos, (consulté le )
  21. Loïc Ballarini, Presse locale, un média de diversion, Réseaux 2008/2-3 (°148-149), pages 405 à 426
  22. Simon Auffret et Maxime James, « Le Trégor, l'hebdomadaire de Lannion à succès », sur lejdd.fr, (consulté le )
  23. a et b « Publihebdos achète 14 titres du groupe Hersant Media », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. a b c et d Solange Brousse, « Publihebdos se développe à l'Ouest avec Côté Brest », sur www.strategies.fr, (consulté le )
  25. a b c et d Delphine Soulas-Gesson, « Publihebdo prend les jeunes du bon Côté - Stratégies », sur www.strategies.fr, (consulté le )
  26. Loïc Ballarini, Presse locale, un média de diversion, Réseaux 2008/2-3 (°148-149), pages 405 à 426
  27. « Publihebdos. Le groupe de presse locale rachète L'informateur d'Eu - Le Journal des Entreprises - Normandie », sur www.lejournaldesentreprises.com (consulté le )
  28. « « L'Informateur » règne en maître sur les trois villes soeurs », sur Les Echos, (consulté le )
  29. Étienne Banzet, « Ouest-France étend sa zone d'influence vers la Normandie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. a et b « Directeur délégué du groupe Publihebdos, Philippe Rifflet est décédé sur son lieu de vacances », sur Paris-Normandie, (consulté le )
  31. « La Presse de la Manche passe chez Publihebdos », sur La Lettre, (consulté le )
  32. « La Presse de la Manche chez Publihebdos », sur La Lettre, (consulté le )
  33. Jean-Baptiste HARANG, « Grand Perche » Accès libre, sur Libération, (consulté le )
  34. « Affaire Fillon: la justice fait appel aux journaux », sur Le Figaro, (consulté le )
  35. Thomas Deslogis, « Les médias nationaux doivent-ils s'inspirer du succès de Mantes Actu? », sur Slate.fr, (consulté le )
  36. « Le Courrier des Yvelines fait ses bagages », sur La Lettre, (consulté le )
  37. « La « Croix du Nord », 126 ans d’histoires », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  38. « Publihebdo prend les jeunes du bon Côté - Stratégies », sur www.strategies.fr, (consulté le )
  39. David Régazzoni, « Absorbée par le groupe Publihebdos, Voix du Jura passe sous pavillon breton », sur www.leprogres.fr, (consulté le )
  40. « La Presse de la Manche chez Publihebdos » Accès payant, sur La Lettre A, (consulté le )
  41. « Protection de l’environnement : la PQR réduit sa consommation en eau et teste les encres végétales », sur TheGood, (consulté le )
  42. « Le groupe local Publihebdos va fermer son imprimerie historique de Bernay » Accès payant, sur La Lettre A, (consulté le )
  43. Manuel Sanson, « Chez Actu.fr, l’envers du décor d’un journalisme « low-cost » », sur Mediapart (consulté le )
  44. Cégolène Frisque, Des espaces médiatiques et politiques locaux ?, in Revue française de science politique 2010/5 (°60), pages 951 à 973.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Thèse universitaire[modifier | modifier le code]

  • Arnaud Anciaux, Réinventer l’économie du journalisme. Ouest-France et Québecor, deux essais de transformation d’une pratique discursive et des modèles d’affaires des industries médiatiques à l'ère du numérique, Université de Rennes 1 - Université Laval, 2014, 507 p.

Articles universitaires[modifier | modifier le code]

  • Aude Rouger, « Entre presse nationale parisienne et journaux locaux de province : la presse régionale en Ile-de-France », Le Temps des médias 2005/2 (°5), pages 177 à 188 ;
  • Loïc Ballarini, « Presse locale, un média de diversion », Réseaux 2008/2-3 (°148-149), pages 405 à 426
  • Cégolène Frisque, « Des espaces médiatiques et politiques locaux ? », in Revue française de science politique 2010/5 (°60), pages 951 à 973 :
  • Olivier Tredan, Philippe Gestin, « La presse locale sous l’influence des plateformes numériques : l’influence de Facebook sur la circulation de l’information locale », in Études de communication 2023/2 (°61), pages 113 à 131.
  • Jean-Clément Texier, « La PQR, ses territoires et ses modèles d’affaires », La revue européenne des médias et du numérique, avril 2023

Livres[modifier | modifier le code]

Rapport parlementaire[modifier | modifier le code]

  • Commission d'enquête sénatoriale, À l'heure du numérique, la concentration des médias en question ?, mars 2022 : Lire en ligne

Lien externe[modifier | modifier le code]