Laetitia Saint-Paul — Wikipédia

Laëtitia Saint-Paul
Illustration.
Laetitia Saint-Paul en 2017.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(6 ans, 10 mois et 3 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 4e de Maine-et-Loire
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique RE
Prédécesseur Michel Piron
Vice-présidente de l'Assemblée nationale

(2 ans, 8 mois et 20 jours)
Président Richard Ferrand
Législature XVe (Cinquième République)
Prédécesseur Carole Bureau-Bonnard
Biographie
Nom de naissance Laetitia Rachèle Bruneau
Date de naissance (43 ans)
Lieu de naissance Chartres (Eure-et-Loir, France)
Nationalité Française
Parti politique RE
Diplômée de École spéciale militaire de Saint-Cyr
Site web laetitia-saint-paul.fr

Laetitia Saint-Paul, née Bruneau le à Chartres (Eure-et-Loir), est une femme politique française, ancien officier de l'armée de terre, ancienne élève de l' École spéciale militaire de Saint-Cyr.

Membre de La République en marche, elle est élue députée en 2017 et réélue en 2022 dans la quatrième circonscription de Maine-et-Loire (Saumur Sud) . En 2017, elle est la première officière et militaire en activité élu député depuis 1918. Membre de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, elle y officie comme coordinatrice pour le groupe LREM, jusqu’en septembre 2019. Entre et juin 2022, elle est vice-présidente de l'Assemblée nationale chargée des activités internationales.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Ses parents tenaient un bureau de tabac dans une ZUP de Rennes[1].

Née Laetitia Bruneau, mariée avec le capitaine Alexandre Saint-Paul, lui-même officier à l’école de cavalerie de Saumur[1], elle est mère de deux enfants.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Après une classe préparatoire effectuée au Prytanée militaire de La Flèche (1999-2002), elle intègre l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 2002, au sein de la promotion général Gabriel de Galbert. En 2021, elle révèle qu'elle a été l'objet à Saint-Cyr de harcèlement et d'humiliations de la part d'élèves masculins pour la contraindre à la démission[2]. À l'issue de trois années de scolarité, elle choisit l'arme du matériel.

Elle commande tout d'abord une section au 7e régiment du matériel (46 militaires et civils). Elle participe aux opérations extérieures en 2007 en Côte d'Ivoire puis en 2008 au Liban.

En tant que commandante d'unité, elle prend pendant quatre ans la tête d'une compagnie de 200 militaires au sein de la brigade franco-allemande[3].

Avant son élection en en tant que députée, elle est affectée aux écoles de Saumur en tant qu'officier traitant à la direction des études et de la prospective (responsable numérisation de l'espace de bataille[4]). Elle participe à la refonte de la doctrine interarmes à horizon 2020. Elle est membre du Conseil de la fonction militaire de l'armée de terre.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Alors qu'elle souhaite devenir conseillère municipale à Turquant, sa commune de 600 habitants, elle en est empêchée par le droit militaire[5],[3].

En , candidate investie par La République en marche, elle est élue députée au second tour des élections législatives, dans la quatrième circonscription de Maine-et-Loire face au candidat UDI Éric Touron, avec 58,23 % des voix[6],[7]. Elle devient ainsi le premier militaire en activité élu député depuis 1918[8],[9], en même temps que la première femme ancienne combattante à entrer au Palais-Bourbon et la première femme élue dans sa circonscription[3].

À l'Assemblée nationale, elle siège au sein de la commission des Affaires étrangères. Elle est coordinatrice dans cette commission pour son groupe parlementaire de 2017 à 2019.

En novembre 2017, elle est élue juge à la Cour de justice de la République, compétente pour juger les ministres pour des faits commis dans le cadre de leurs fonctions. Elle siège jusqu'en décembre 2020, notamment pour juger Jean-Jacques Urvoas[10].

Fin 2017, après l'élection de Christophe Castaner au poste de délégué général de LREM, elle figure sur la liste « diversité des territoires » menée par Joachim Son-Forget pour l'élection du bureau exécutif du parti[11].

Au printemps 2018, elle est rapporteure pour avis de la commission des Affaires étrangères de la loi de programmation militaire 2019-2025[12]. Elle contribue alors à l'extension des droits civiques des militaires, leur permettant d'être élus conseillers municipaux dans les communes de moins de 9 000 habitants[13],[14].

En mars 2019, Laetitia Saint Paul devient membre de la première Assemblée parlementaire franco-allemande[15] et est rapporteure sur le projet de loi autorisant la ratification du traité d’Aix-la-Chapelle[16].

En , à l'occasion de la remise en jeu des postes au sein de la majorité macroniste, elle se porte candidate au sein de son groupe parlementaire à la vice-présidence de l'Assemblée et est élue au second tour face à Émilie Cariou, la sortante Carole Bureau-Bonnard ayant été éliminée au premier tour[17].

En tant que vice-présidente de l'Assemblée nationale, elle préside la délégation chargée des activités internationales. Elle représente notamment l’Assemblée nationale au sommet des présidents de Parlement du G20 au Japon en novembre 2019, faisant suite au G20 des chefs d’État et de gouvernement réunis à Osaka en juin 2019[18]. Elle participe également à la Conférence mondiale des Présidents de Parlement organisée par l’Union interparlementaire (UIP) en août 2020, en tant que représentante du président de l'Assemblée Nationale, Richard Ferrand[19].

En , elle publie son premier livre chez Lattès, où elle revient sur son parcours autant comme officier militaire que députée[20],[21].

En , le bureau de l'Assemblée nationale confie à Laëtitia Saint-Paul une mission en prévision de la présidence française du Conseil de l'Union européenne[22].

En 2022, elle est missionnée par la majorité présidentielle pour préparer le programme sur les sujets de Défense[23],[24].

Elle se représente dans la quatrième circonscription de Maine-et-Loire (Saumur Sud) lors des élections législatives françaises de 2022[25]. Elle est réélue, avec un score de second tour (60,33 % des suffrages exprimés) meilleur qu'en 2017 et le soutien d'élus locaux[26].

Publication[modifier | modifier le code]

  • Mission : Tenir : de l'Armée à l'Assemblée nationale, éditions JC Lattès, février 2021.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Laetitia Saint-Paul, une capitaine d’active à l’Assemblée nationale », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  2. Laure Giuily, « "Tout était fait pour qu'on démissionne" : la députée Laetitia Saint-Paul révèle son parcours de femme à l'école militaire de Saint-Cyr », sur LCI, .
  3. a b et c Mariana Grépinet et Éric Hacquemand, « Voici les députés de la génération Macron », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Laetitia Saint-Paul, députée de Maine-et-Loire », sur HATPV.
  5. « Saumurois. Politique : la députée Saint-Paul répond aux critiques du Rassemblement National », sur ouest-france.fr (consulté en ).
  6. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  7. « Législatives. Saumur-sud. Laëtitia Saint-Paul élue face à Eric Touron »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Ouest-France  , (consulté le )
  8. Bénédicte Chéron, Le soldat méconnu : les Français et leurs armées : état des lieux, Armand Colin, , 208 p. (lire en ligne).
  9. Mélanie Nunes, « Laetitia Saint-Paul, seule militaire élue députée, fait son entrée à l'Assemblée : "c'est un grand jour pour moi et je suis très émue" », sur europe1.fr, (consulté le ).
  10. « Laetitia Saint-Paul élue juge de la Cour de justice de la République », sur Le courrier de l'Ouest,
  11. Clément Pétreault, « La République en marche : quatre listes pour un bureau », sur lepoint.fr, (consulté le )
  12. « Programmation militaire 2019-2025 », sur Assemblée nationale (consulté le )
  13. Romain Mielcarek, « Vers des militaires élus dans les mairies françaises », sur RFI, (consulté le )
  14. Laëtitia Saint-Paul, « Rapport pour avis n° 732, fait au nom de la Commission des Affaires étrangères », sur Assemblée nationale, 7 mars 2018   (consulté le )
  15. « Assemblée parlementaire franco-allemande - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  16. « Rapport n° 2171 fait sur le projet de loi ratification du traité entre la République française et la République fédérale d’Allemagne sur la coopération et l’intégration franco‑allemandes », sur Assemblée nationale, (consulté le )
  17. Manon Rescan, « Le « presque faux renouvellement » des postes chez les députés LRM », sur Le Monde, (consulté le ).
  18. « P20 discours Laetitia Saint-Paul, ODD (Tokyo, 4 novembre 2019) - Activités parlementaires internationales - Les Assemblées parlementaires internationales - Union interparlementaire - Comptes rendus détaillés - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  19. « Saumur. Politique. Laëtitia Saint-Paul à la conférence mondiale des présidents de Parlement », sur Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  20. Céline Dupeyrat, « Saumur : de l'armée à l'Assemblée nationale, "une continuité dans l'engagement" pour la députée Laëtitia Saint-Paul », sur France 3 Pays de la Loire, .
  21. Frédéric Rivière, « Laëtitia Saint-Paul: «L'immense majorité des élus est dévouée à sa mission» » [radio], sur RFI, .
  22. Shahinez Benabed, « La députée LREM Laetitia Saint-Paul chargée d’une mission à l’Assemblée nationale », sur Acteurs Publics, (consulté le )
  23. Yves de Kerdrel, « Deux parlementaires pour les questions de Défense », La lettre de l'expansion,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  24. Laetitia Saint-Paul, Rapport sur la présidence française du Conseil de l'Union européenne (1er janvier - 30 juin 2022) : pour une Europe stratège au service des citoyens, Assemblée nationale, PDF (lire en ligne)
  25. Vincent Danet, « Législatives. Laëtitia Saint-Paul repart dans la quatrième circonscription de Saumur sud », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  26. Vincent Danet, « Législatives. Laetitia Saint-Paul repart dans la quatrième circonscription de Saumur sud », sur Ouest-France, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]