Léonie Duquet — Wikipédia

Léonie Duquet
Léonie Duquet (à droite) et Alice Domon (à gauche).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Iglesia Santa Cruz, Buenos Aires (d) (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Léonie Henriette DuquetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Religieuse catholiqueVoir et modifier les données sur Wikidata

Léonie Duquet () est une religieuse française, « détenue-disparue » pendant la dictature militaire en Argentine (1976-1983).

Biographie[modifier | modifier le code]

Née le à Longemaison dans le département du Doubs, membre de la communauté des Sœurs des missions, Léonie Duquet arrive en Argentine en 1949. Elle s’engage auprès des personnes pauvres et soutient le mouvement des mères de la place de Mai. Elle est enlevée chez elle le à Ramos Mejía puis internée et torturée à l’École supérieure de mécanique de la Marine (ESMA), qui fut le plus grand centre d’internement et de torture de la dictature argentine.

Le , une équipe argentine de médecins légistes a identifié ses restes découverts dans une fosse commune au sud de Buenos Aires grâce notamment à des tests ADN[1]. Début , sept corps avaient été découverts dans le cimetière de General Lavalle, petite ville située à 400 kilomètres de Buenos Aires. Trois de ces corps avaient alors été rapidement identifiés comme ceux d'Azucena Villaflor, fondatrice des Mères de la place de Mai, d’Esther Ballestrino et de María Ponce (es), deux autres dirigeantes de ce mouvement créé pendant la dictature par des mères pour obtenir des nouvelles de leurs enfants disparus. Or ces trois femmes avaient été arrêtées en 1977, sur dénonciation de l’ex-capitaine Alfredo Astiz, en même temps que cinq autres personnes, dont les deux religieuses françaises Alice Domon et Léonie Duquet.

L’ex-capitaine Astiz, surnommé « l’ange blond de la mort », a été condamné par contumace en France à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’enlèvement et le meurtre de ces deux religieuses françaises. Le , la justice argentine l'a, à son tour, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

La justice argentine a ordonné le une autopsie des restes de la religieuse. Cette expertise devra déterminer si Léonie Duquet, disparue en 1977 pendant la dictature militaire en Argentine, a été jetée vivante à la mer par avion durant un « vol de la mort » ou si elle a été assassinée autrement.

Les obsèques de Sœur Léonie Duquet et d'Angela Auad ont eu lieu dimanche dans les jardins de l'église de Santa-Cruz, à Buenos Aires. À l’occasion de cette cérémonie, l'ambassadeur de France en Argentine, Francis Lott, a transmis un message du Président français Jacques Chirac[2].

La mairie de Paris a décidé en 2005 d'attribuer le nom d’une rue à Alice Domon et Léonie Duquet (la rue Alice-Domon-et-Léonie-Duquet). Cette rue est située dans le XIIIe arrondissement.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frédéric Santangelo, Se taire serait lâche, Editions du Panthéon, décembre 2021, 478p. (ISBN 978-2-7547-5714-0)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]