Léon Gontier — Wikipédia

Léon Gontier
Naissance
Amiens
Décès (à 58 ans)
Camp de Neuengamme (Allemagne)
Origine Français
Grade Résistant
Commandement Libération-Nord
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Opération Jéricho
Distinctions chevalier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945

Léon Gontier, né le à Amiens et mort le à Neuengamme, est un militant socialiste et un Résistant amiénois, déporté en Allemagne en .

Biographie[modifier | modifier le code]

Léon Gontier était chef de service à la préfecture de la Somme, militant socialiste, syndicaliste[1] et franc-maçon. Il fut le dernier vénérable de la loge Picardie avant la Seconde Guerre mondiale. Il était dans l'entre-deux-guerres président de la section d'Amiens de la Ligue des droits de l'homme. Pendant l'exode, en , il partit en Normandie puis rentra à Amiens[2].

Un Résistant de la première heure[modifier | modifier le code]

Il fit partie du petit nombre de personnes qui se réunirent dès août 1940 pour résister à l'occupant[3]. Il entreprit de reconstituer clandestinement la Fédération SFIO de la Somme et en devint le secrétaire fédéral[2]. En 1941, il fut l'un des cofondateurs du groupe de résistance Libération-Nord à Amiens. Il fut également membre du réseau Brutus chargé du renseignement, fournit des faux papiers aux réfractaires, fit circuler tracts et journaux clandestins. Ce fut un véritable chef qui guida de nombreuses actions contre l'armée d'occupation allemande jusqu'à son emprisonnement[1].

Arrestation et détention[modifier | modifier le code]

Plusieurs fois inquiété, il fut arrêté à Paris, à la gare du Nord, le et fut incarcéré à Amiens, à la prison de la route d'Albert.

Le , la RAF lança l'Opération Jéricho, c'est-à-dire le bombardement de l'entrée de la prison d'Amiens. Dix-huit bombardiers légers de Havilland DH.98 Mosquito visèrent les murs de la maison d'arrêt pour libérer des membres "importants" de la Résistance, dont Léon Gontier. Il se distingua alors par son courage en aidant les personnes blessées et ensevelies à gagner la sortie, malgré les pressions de son entourage qui l'incitaient à fuir. Il resta, de ce fait, prisonnier des Allemands.

Déportation[modifier | modifier le code]

Transféré au camp de Royallieu à Compiègne dans l'Oise, il fut ensuite déporté, le (1 250)[4] au camp de concentration de Neuengamme, en Allemagne, où il mourut le (matricule: 40 469)[5].

Hommages posthumes[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Béal, Hommes et Combats en Picardie 1939-1945, Amiens, Martelle Editions, 1994 (ISBN 2 - 87 890 - 035 - 9)
  • Jacques Lejosne, Ami entends-tu... Les Martyrs de la Résistance dans l'Amiénois, l'impossible oubli du XXe siècle, Amiens, Jacques Lejosne auto-édition, 2001 (ISBN 2 - 9 510 480 - 2 - 5).
  • Jacques Lejosne, Claude Leleu, Jackie et Françoise Fusillier, A.B.C.DAIRE des victimes du nazisme dans la métropole d'Amiens, Amiens, A.D.I.F - Somme, 2008 (ISBN 978 - 2 - 9 530 196 - 1 - 2).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jacques Lejosne, Ami entends-tu... Les Martyrs de la Résistance dans l'Amiénois, l'impossible oubli du XXe siècle, Amiens, Jacques Lejosne auto-édition, 2001 (ISBN 2 9 510 480 - 2 - 5)
  2. a et b « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
  3. Jacques Béal, Hommes et Combats en Picardie 1939-1945, Amiens Martelle Editions, 1994 (ISBN 2 - 87 890 - 035 - 9)
  4. http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.250.#GONTIER
  5. Jacques Lejosne, Claude Leleu, Jackie et Françoise Fusillier, A.B.C.DAIRE des victimes du nazisme dans la métropole d'Amiens, Amiens, 2008, A.D.I.F - Somme