13e régiment de chasseurs à cheval — Wikipédia

13e régiment de chasseurs à cheval
Image illustrative de l’article 13e régiment de chasseurs à cheval
Insigne du 13e régiment de chasseurs à cheval

Création 1792
Dissolution 20 juin 1998
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment de Chasseurs
Rôle Cavalerie légère
Garnison La Valbonne (à la dissolution du régiment)
Ancienne dénomination légion franche des Américains, Légion de Saint-George, régiment des chasseurs de la Meuse, régiment de guides de la Garde impériale
Devise Sans peur et sans reproche
Inscriptions
sur l’emblème
Austerlitz 1805
Pasewalk 1806
Eylau 1807
Solférino 1859
Ypres 1914
Flandres 1918
Guerres Campagne d'Allemagne (1805)
Campagne de Prusse et de Pologne
Campagne d'Italie (1859)
Première Guerre mondiale
Décorations Médaille d'or de la ville de Milan

Le 13e régiment de chasseurs à cheval est un régiment constitué sous la Révolution française sous le nom de Légion des Américains également appelée à l'époque Légion de Saint-George du nom de son commandant.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Décret d'Organisation de la légion franche des Américains, , an 1er de la République Française[1].

Première filiation:

  •  : première organisation de 6 régiments entièrement composés de Chasseurs à Cheval en réunissant les 24 escadrons de Chasseurs créés le par le comte de Saint-Germain et placés dans chacun des 24 régiments de Dragons existant à cette époque. Telle fut l'origine des Régiments de Chasseurs à Cheval qui ne devaient pas tarder à rivaliser par leur bravoure avec les anciens corps.
  •  : création de 6 nouveaux Régiments, numéros 7 à 12.
  •  : création d'une légion franche formée de volontaires des Antilles et des comptoirs africains s'étant présentés devant l'Assemblée législative, nommée Légion des Américains et du Midi. Ses effectifs prévus sont de 800 chasseurs à pied et 200 chasseurs à cheval[2].
  •  : les Hussards américains (un de leurs surnoms) sont définitivement une unité de chasseurs à cheval : les 800 chasseurs à pied n'ont pas pu être recrutés.
  •  : renommé 13e régiment de chasseurs à cheval (à ce moment, le futur 14e régiment de chasseurs à cheval porte aussi le numéro 13)
  •  : Un décret réunit les compagnies des hussards de la Mort, les hussards de l'Égalité aux hussards de la Légion des Alpes pour former le 13e régiment de chasseurs à cheval[3]
  • mars 1794 : la 1re compagnie transférée à Brest et qui n'a pas pu partir pour Saint-Domingue est réunie aux escadrons de la Légion du Nord, des dragons de la Montagne et de la cavalerie nationale, sous le nom de 13e bis régiment de chasseurs à cheval
  • 1795 : fusion des 13e et 13e bis en un seul régiment.
  •  : licencié
  • 1816 : création du régiment des chasseurs de la Meuse
  • 1825 : renommé 13e régiment de chasseurs à cheval'
  •  : renommé 8e régiment de chasseurs à cheval, le 18e devenant le 13e
  •  : devient le 7e régiment de lanciers
  • 1840 : reconstitué comme 13e régiment de chasseurs à cheval
  • 1852 : licencié et devient le régiment de guides de la Garde impériale
  •  : reformé avec le régiment de l'ex-garde et le 10e régiment de marche de cavalerie légère
Deuxième filiation

Garnisons[modifier | modifier le code]

  • 1822-1824 : Libourne
  • 1830-1832 : 1er escadron en Algérie
  • 1830-1850 : Compiègne, puis Nevers, puis Moulins
  • 1851-1852 : Libourne
  • 1871-1907 : Libourne
  • 1907-1914 : Béziers
  • 1919-1926 : Valence
  • 1927 : Vienne

Colonels/chef-de-brigade[modifier | modifier le code]

Chef de musique Mohr, régiment des Guides de la Garde impériale (1852-1865).

Chefs de corps du régiment de réserve

  • 1969 : Page
  • 1974 : Aubin
  • 1976 : Ottavy
  • 1981 : Préaubert
  • 1986 : Peyrot
  • 1989 : Bernard
  • 1992 : Riboud
  • 1995 : Ortis

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.

Historique des combats et batailles du 13e Régiment de Chasseurs à Cheval[modifier | modifier le code]

Guerres de la Révolution et de l'Empire[modifier | modifier le code]

  •  : formation à Paris
  •  : organisation à Amiens
  •  : cantonnement à Laon
  •  : un escadron de 75 hommes suit l'armée de Dumouriez
  •  : le dépôt du régiment est fixé à Béthune. L'unité est à Lille (effectifs : 559 hommes) et est rattachée à l'armée de Belgique
  •  : 1re compagnie (84 hommes) transférée à Brest pour y être embarquée à destination de Saint-Domingue. Une députation est envoyée à Paris et la Convention nationale prend un décret le par lequel ces hommes ne peuvent être employés aux colonies. Ils sont mis à la disposition de Jean-Baptiste Carrier. Ils opèrent en Vendée où ils se font remarquer par leur violence et leurs exactions.

Campagnes :



Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période
  • Officiers blessés ou tués en servant au 13e :
  • Officiers tués :
  • Officiers morts de leurs blessures :
  • Officiers blessés :

De 1815 à 1848[modifier | modifier le code]

Deuxième République[modifier | modifier le code]

Second Empire[modifier | modifier le code]

1856 : Le Régiment devient « Régiment de guides ».

De 1871 à 1914[modifier | modifier le code]

1879 : Le Régiment est stationné à Bar-Le-Duc.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le 13e régiment de chasseurs à cheval est formé à Vienne. Il sert en Escadrons dissociés tout au long du conflit (ce qui explique que tous les Escadrons ne portent pas la fourragère, ayant été cités séparément).

Journal de marche du régiment durant la première Guerre mondiale

1914[modifier | modifier le code]

Il participe à la campagne de Lorraine, à la campagne des Flandres et de l'Yser et à la campagne de Belgique.

En fin d'année 1914, le régiment sera mis en repos à Compiègne[4].

1915[modifier | modifier le code]

Le régiment arrive en Alsace en [4].

1916[modifier | modifier le code]

Jusqu’au mois d’août, le 13e chasseurs occupe le secteur d’Avricourt au Nord de Parroy, puis vers le 15 août est déplacé dans la région de Baccarat.

1917[modifier | modifier le code]

Le régiment fournit en Alsace des détachements de travailleurs à Uberkhumen et assure la surveillance le long de la frontière Suisse. En mars, le régiment retrouve ses chevaux et est dirigé sur l’Aisne en réserve d’exploitation lors de la grande offensive de Champagne. Le 6 juillet le régiment est mis au repos. Du 10 août 1917 au 19 janvier 1918 le régiment prend les tranchées aux environs de Prunay, du bois des Zouaves à la Pompelle.

1918[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

En 1921 le régiment arrive à Chambéry, en remplacement du 9e hussards dissous. Il sera dissous à son tour en 1928 dans cette même ville.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

De 1965 au , le Régiment est stationné à Lyon puis à La Valbonne (01). Au moment de sa dissolution, il est constitué d'un Escadron de Commandement et de Soutien, de 2 ERI (Escadrons de Recherche et d'Intervention, 1er et 2e Escadrons) et de 3 Escadrons Portés.

Lors de la dernière prise d'armes, le , à la Caserne Sergent Blandan à Lyon, le dernier Chef de Corps était le Colonel François ORTIS. Ce fut au Commandant en second, le Lieutenant-Colonel John-Paul BASSET, que revint la douloureuse tâche de rouler l'étendard. Le dernier porte-étendard fut le Lieutenant Philippe de ROQUEFEUIL, Chef de Peloton au 1er ERI sous les ordres du Capitaine Eric SIMON.

Étendard[modifier | modifier le code]

Il porte dans ses plis les inscriptions suivantes[5]:

Drapeau du 13e régiment de chasseurs à cheval[6]

L'étendard est décoré de la Médaille d'Or de la ville de Milan.

Médaille d'or de Milan

Personnages célèbres ayant servi au 13e RCh[modifier | modifier le code]

Devise[modifier | modifier le code]

Sans peur et sans reproche"

Insigne régimentaire[modifier | modifier le code]

Héritier des guides de la Garde impériale, le 13e chasseurs est le seul régiment de l'arme à pouvoir mettre l'aigle impériale dans son insigne (sabretache) dont les couleurs rappellent qu'il portait l'habit vert et la pelisse écarlate[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. France. Assemblée nationale Souverain (1774-1792 : Louis XVI), [url google Collection générale des loix, proclamations, instructions, et autres actes du pouvoir exécutif : ]publiés pendant l'Assemblée nationale constituante & législative, depuis la convocation des Etats-généraux jusquáu 31 décembre 1791-1794 ; avec tables chronologiques & de matières, Volume 12 : XVIIIe siècle : 1789-1794, Paris, De l'Imprimerie royale, .(BNF 35951028)
  2. Hussards de Saint-Georges ou Légion franche de cavalerie des Américains du Midi sur 1789-1815.com
  3. Collection complète des lois, décrets d’intérêt général, traités..., Volume 5 page 183
  4. a et b Historique du 13e régiment de chasseurs à cheval : campagne 1914-15-16-17-18, H. Martin, (lire en ligne)
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  6. Maurice Loir : Au Drapeau ! . Paris Hachette 1905
  7. Philippe Dervillé

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • SHAT Vincennes Ref 13B 170 et 173
  • Les cavaliers des guerres napoléoniennes : Les troupes coloniales de Napoléon « Hussard américain ». Brochure no 112 Del Prado éditions
  • Edouard Desbrière : La cavalerie pendant la Révolution. Paris, Berger Levrault 1907
  • Historique du 13e régiment de chasseurs à cheval : campagne 1914-15-16-17-18, Vienne, H. Martin, , 36 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Le Passepoil N°2

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]