L'Été meurtrier (film) — Wikipédia

L'Été meurtrier
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Jean Becker, réalisateur du film.
Réalisation Jean Becker
Scénario Sébastien Japrisot
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 133 minutes
Sortie 1983

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L’Été meurtrier est un film dramatique français réalisé par Jean Becker, d'après le roman homonyme de Sébastien Japrisot, sorti en 1983.

Le film, un succès en salle, reçoit quatre César, dont ceux du meilleur scénario et de la meilleure actrice.

Synopsis[modifier | modifier le code]

1976. Éliane, dite « Elle », séduisante jeune femme de vingt ans, d'une sensualité troublante et provocante, emménage dans un village provençal avec son père adoptif, Gabriel, paralytique qui refuse de s'occuper d'elle et sa mère, surnommée « Eva Braun » à cause de son origine allemande. Dans le village, Florimond (de son vrai prénom Fiorimondo), surnommé « Pin Pon », qui travaille au garage d'« Henri IV » et comme pompier volontaire et vit avec sa mère, sa tante sourde et ses deux frères Mickey et Boubou dans la grande maison familiale, s'intéresse à la jeune femme aguicheuse. « Elle » manifeste également son intérêt à « Pin Pon » et une romance naît[1],[2],[3].

Éliane s'avère le fruit du viol de sa mère par trois inconnus. Parmi ces violeurs il y aurait le père de « Pin Pon », mort depuis, ainsi que Leballech et Touret qui mènent une vie respectable. Elle met savamment au point un plan pour se venger et, faisant croire qu'elle est enceinte, se fait épouser par Florimond[2]. Mais elle découvre qu'elle s'est trompée lorsque son père adoptif, dont elle est à l'origine du handicap, lui révèle qu'il a abattu plusieurs années auparavant les vrais violeurs. Éliane, déjà tourmentée psychologiquement et névrosée, sombre dans la folie. À la suite de la machination d'Éliane, Florimond, désespéré de l'état mental de sa femme, croit qu'elle est la victime de deux pervers, Leballech et Touret, qui la prostitueraient. Il abat les deux hommes.

Différences avec le roman[modifier | modifier le code]

Même si le film reste très fidèle au roman de Sébastien Japrisot, l'adaptation comporte néanmoins quelques changements, particulièrement vers la fin. Dans l’œuvre de Japrisot, Florimond pris de remords, quand il se rend compte que les deux supposés pervers sont innocents, va se rendre à la police. Le roman ne se termine donc pas par le meurtre de Leballech et Touret. De plus Florimond, tout comme Éliane, apprend l'innocence des deux hommes non pas grâce au récit du père, mais grâce à des recherches personnelles effectuées avec les archives de journaux. Le père d’Éliane n'explique jamais qu'il a abattu les vrais malfrats : ce ne sont que des suppositions.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Festival de Cannes 1983
  • Sélection officielle en compétition
Césars 1984

Autour du film[modifier | modifier le code]

  • Le rôle d'Elle a été écrit dès le départ pour Isabelle Adjani. Face aux réticences de celle-ci cependant (concernant les scènes de nu notamment), Jean Becker s'est tourné vers Lio, Jeanne Mas et Valérie Kaprisky comme seconds choix. Kaprisky est allée jusqu'à apprendre et répéter le rôle. Mais Adjani changea d'avis au dernier moment[7].
  • Le rôle principal de Fiorimondo Montecciari devait initialement être confié à Gérard Depardieu mais ce dernier a refusé le film et Patrick Dewaere est également sélectionné pour jouer le rôle[7].
  • La montée des marches au festival de Cannes est marquée par une grève très symbolique des photographes qui posent leur appareil à terre sans prendre de clichés, Isabelle Adjani n'ayant pas participé à une séance de photos traditionnelle en ce lieu [1],[2],[4]. À une telle séance ouverte aux photographes du festival, elle aurait privilégié des contrats d'exclusivité avec quelques-uns d'entre eux[8].
  • La voiture utilisée dans le film est une Delahaye 134-N de 1938. Elle appartient désormais au musée automobile de Camargue situé à Vauvert dans le Gard.

Accueil du film[modifier | modifier le code]

À sa sortie, le film atteint la seconde place du box-office, totalisant plus de 5 000 000 entrées[3], derrière Les dieux sont tombés sur la tête (5 960 061 entrées). Il est récompensé de quatre prix à la cérémonie des César 1984[3].

Tournage[modifier | modifier le code]

Lieux de tournage[modifier | modifier le code]

La majorité du film a été tournée en Vaucluse à Carpentras, Saint-Saturnin-lès-Apt, Gargas, Murs, Sault,

Roussillon, Villars et Lioux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hélène Delye, « L'Été meurtrier, trente ans après », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c Claire Devarrieux, « L'Été meurtrier de Jean Becker. Isabelle Adjani est arrivée », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c François Forestier, « L’Été meurtrier, l’été vénéneux », L’Obs,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Valentin Pérez, « Souviens-toi des films des étés derniers. L’Été meurtrier : 1983 en alerte canicule », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Visa d'exploitation no 54007 sur Centre national du cinéma
  6. One Deadly Summer sur BBFC
  7. a et b « Saga de l’été : L'Été meurtrier de Jean Becker », CNC,‎ (lire en ligne)
  8. Klhoé Dominguez, « Retour sur… Isabelle Adjani boycottée par les photographes à Cannes », Madame Figaro,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]