Konrad Witz — Wikipédia

Konrad Witz
Saint Christophe par Konrad Witz (c.1435), au Kunstmuseum de Bâle
Naissance
Vers 1400
RottweilVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
1445 ou 1446
BâleVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Lieu de travail
Mouvement
Œuvres principales

Konrad Witz (vers 1400 - 1445/46) est un peintre suisse originaire de Souabe, né sans doute à Rottweil, mort à Bâle pendant l'hiver 1445 ou au printemps 1446.

Biographie[modifier | modifier le code]

Konrad Witz s'établit à Bâle en 1431 durant le premier concile. Il est admis en 1434 dans la corporation du Ciel, regroupant les artistes et les selliers, et est reçu au nombre des bourgeois en 1435. À la même époque, il épouse une Bâloise, Ursula Treyger, de Wangen[1], nièce du peintre Nicolaus Rüsch, dit Lawelin[2]. Le couple a cinq enfants.

La carrière de cet artiste ne dure qu’une dizaine d’années, durant lesquelles il acquiert une grande réputation et une aisance matérielle qui lui permet d'acquérir une maison en 1443. Sa première œuvre importante est le polyptyque du Miroir du salut (vers 1435), qui contient déjà tous les éléments du style novateur de cet artiste[3]. Son catalogue comprend plus d’une vingtaine d’œuvres, conservées dans divers musées. Parmi elles, la Pêche miraculeuse (1444), à Genève.

Konrad Witz compte parmi les peintres importants du courant gothique tardif du Haut-Rhin qui influencèrent la pré-Renaissance au nord des Alpes.

Un artiste de l'ars nova du nord des Alpes[modifier | modifier le code]

La Pêche Miraculeuse de Konrad Witz avec en arrière-plan les Voirons, le Môle et le mont Salève vus depuis Genève.

Konrad Witz est souvent abordé par les historiens de l'art pour des questions d'attributions, pour lesquelles il convient d'utiliser des outils d'analyse articulés autour de la question de l'excentricité en peinture. En effet, ce peintre est souvent classé parmi les artistes médiévaux, alors que l'on doit souvent se demander à son propos de quelle manière il envisage la modernité et avec quels moyens il y pénètre. Des motifs ironiques ou humoristiques ont même été relevés dans sa peinture, qui impliquent de repenser entièrement sa position dans l'histoire de l'art pour le classer plutôt dans la pré-Renaissance au nord des Alpes.

Œuvres[modifier | modifier le code]

L'Empereur Auguste et la sibylle de Tibur, c 1435

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ulrich Thieme, Felix Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler: von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig : W. Engelmann : [puis] E. A. Seemann, 1907-1950 (nouvelle édition numérique version 2.3 - 2014, © 2008 by E. A. Seemann Verlag in der Seemann Henschel GmbH & Co. KG, Leipzig (ISBN 978-3-86502-177-9).
  2. Brigitte Kurmann-Schwarz, « Lawelin, Nicolaus » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
  3. Nicolas Schätti, « Witz, Konrad [Conrad] » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. L'empereur Auguste et la Sybille de Tibur sur le site du MBA de Dijon
  5. Crucifixion

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ulrich Thieme, Felix Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler: von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig : W. Engelmann : [puis] E. A. Seemann, 1907-1950 (nouvelle édition numérique version 2.3 - 2014), © 2008 by E. A. Seemann Verlag, Leipzig (ISBN 978-3-86502-177-9).
  • Marianne Barrucand, Le retable du miroir du salut dans l'œuvre de Konrad Witz in Travaux d'humanisme et renaissance, 124, Genève, Droz, 1972.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, T. 10, p. 774-775, Paris, Gründ, 1976.
  • Florens Deuchler, Konrad Witz, la Savoie et l'Italie. Nouvelles hypothèses à propos du retable de Genève. in Revue de l'art 71, S. 7–16. Paris, Ed. du Centre national de la Recherche Scientifique, 1986.
  • Frédéric Elsig et Cäsar Menz (dir.), Konrad Witz. Le maître-autel de la cathédrale de Genève, Genève : Slatkine, 2013

Liens externes[modifier | modifier le code]

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