Kim Gordon — Wikipédia

Kim Gordon
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Kim Gordon en septembre 2013
Informations générales
Nom de naissance Kim Althea Gordon
Naissance (70 ans)
Rochester, New York, États-Unis
Activité principale Auteur-compositeur-interprète, chanteur, guitariste, bassiste
Activités annexes Styliste, producteur
Genre musical Rock alternatif, rock expérimental, rock indépendant, college rock, noise rock, no wave, post-punk, art punk
Instruments Guitare, basse
Années actives Depuis 1981
Labels Matador, Geffen
Site officiel kimaltheagordon.com
Kim Gordon en 2012 avec son nouveau projet Body/Head (en)

Kim Gordon [kɪm ˈgɔɹdən][1], née à Rochester (État de New York) le , est une musicienne américaine, membre du groupe de rock Sonic Youth. Elle chante, joue de la basse et de la guitare. Elle est également fondatrice des projets Free Kitten et Body/Head (en).

Biographie[modifier | modifier le code]

Kim Gordon a passé son enfance en Californie (certaines biographies situent d'ailleurs son lieu de naissance dans cet État). Son père était professeur de sociologie et sa mère travaillait dans la mode. Ses études la portent vers l'art contemporain.

En 1980, elle arrive à New York, son diplôme des Beaux-Arts en poche. En pleine vague punk, c'est à cette période qu'elle découvre plusieurs artistes et groupes féminins qui vont l'influencer. « Au départ, j'ai été inspiré par The Slits, The Raincoats, et Siouxsie Sioux, Patti Smith »[2] ou Lydia Lunch. Rapidement, elle formera le groupe Sonic Youth avec Thurston Moore et Lee Ranaldo.

Carrière musicale[modifier | modifier le code]

Kim Gordon encourage la musicienne Courtney Love à former le groupe Hole en 1989 et elle participe à la production du premier album de ce groupe Pretty On The Inside.

En 1992, elle s'associe avec Julia Cafritz (ex-Pussy Galore) pour former le groupe Free Kitten[3].

En 1993, elle coréalise avec Spike Jonze le vidéoclip Cannonball, du groupe The Breeders.

En 2000, elle a été commissaire de l'exposition d'art contemporain itinérante Kim's Bedroom (présenté notamment au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou de Paris et à Eindhoven aux Pays-Bas) présentant ses propres œuvres et celles d'artistes de renommée internationale tels Cameron Jamie, Mike Kelley, Jim O'Rourke, Raymond Pettibon et bien d'autres.

En 2005, Kim Gordon apparaît pour la première fois au cinéma, dans le film Last Days de Gus Van Sant, inspiré par les derniers jours de Kurt Cobain.

En 2007, elle apparaît dans le film de Olivier Assayas Boarding Gate où elle incarne le rôle de Kay[4].

En 2009, Kim Gordon participe au design d'une ligne de vêtements intitulée Mirror/Dash, en association avec la firme Urban Outfitters[5]. Elle renouvelle l'expérience en 2012 avec la marque française Surface to Air[6],[7]. Elle apparaît également dans un épisode de la série Gossip Girl où elle interprète une version acoustique du titre Starpower (issu de l'album Evol) avec les autres membres de Sonic Youth[8].

En 2011, Kim Gordon et Thurston Moore annoncent leur séparation, signant de facto la fin de Sonic Youth[9],[10]. L'année suivante, elle fonde Body/Head avec Bill Nace, guitariste opérant dans le champ du free rock et du noise rock depuis le début des années 2000[11]. Le duo publie un premier album intitulé Coming Apart en 2013, sur le label Matador[11].

Kim Gordon a eu une fille avec Thurston Moore qu'ils ont appelée Coco Hayley Gordon Moore, qui à son tour a formé un groupe punk nommé Big Nils[12].

En 2012, Kim Gordon publie avec Yoko Ono et Thurston Moore l'album Yokokimthurston chez Chimera Music.

En 2014, lors de l'intronisation de Nirvana au Rock and Roll Hall of Fame, Kim Gordon rejoint Dave Grohl et Krist Novoselic sur la scène du Barclays Center de New York pour interpréter le titre Aneurysm au chant[13]. La même année, elle fait une apparition dans le 1er épisode de la 3e saison de la série Girls[14]. Elle publie également l'ouvrage Is It My Body? qui rassemble des textes critiques sur l'art et la musique qu'elle a écrits au cours des années 1980 et du début des années 1990[15].

En , Kim Gordon publie ses mémoires intitulés Girl in a Band[16],[17].

En Kim Gordon fonde avec Alex Knost un duo nommé Glitterbust et publie chez Burger Records un album intitulé Glitterbust.

En , elle publie chez Matador le single Murdered Out, sous son nom propre. Justin Raisen (en) y assure la production ainsi que la basse, Stella Mozgawa de Warpaint la batterie. Le style est qualifié de gothique et d'industriel par le magazine Rolling Stone[18].

Arts plastiques[modifier | modifier le code]

À la fin dès années 1970, Kim Gordon sort diplômée de l’Otis College of Art and Design de Los Angeles. Elle commence sa carrière dans le monde de l’art en travaillant dans la boutique de posters de Larry Gagosian avant de s'installer à New York. En 1981, elle expose pour la première fois à White Columns, qualifié de temple de la scène alternative. À cette période, elle côtoie les artistes Dan Graham, Richard Prince ou Jeff Koons. Aux côtés de Tony Oursler et Raymond Pettibon, elle participe ponctuellement à la création des pochettes de disques et des clips de son groupe Sonic Youth[19].

Kim Gordon délaisse un temps les arts plastiques au profit de sa carrière musicale[20].La musicienne réexplore peu à peu le domaine plastique et participe notamment à Manifesta, une biennale itinérante en 2016. En 2017, elle présente pour la première fois ses peintures en France, lors de l’exposition « Kim Gordon & Rodney Graham », installée au milieu des vignes de Vosne-Romanée, en Bourgogne-Franche-Comté[19].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]

Singles[modifier | modifier le code]

  • 2016 : Murdered Out (Matador Records)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Collectif, Kim's Bedroom, Paris, Purple Books, 2000, 56 p. (avec CD).
  • Kim Gordon, Is it my Body? Selected Texts, Branden W. Joseph (éd.), Berlin, Sternberg Press, 2014, 182 p.
  • Kim Gordon, Girl in a Band, Londres, Faber & Faber, 2015 (traduit de l'américain par Suzy Borello, Paris, Le Mot et le Reste, 2017, 352 p.) (978-2360541768).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. (en) Daisy woodward, « Kim Gordon on Kurt Cobain and Female Icons », Anothermag.com, (consulté le ).
  3. Free Kitten - Inherit - En vacances de Sonic Youth, Kim Gordon joue aux chattes sauvages, Géraldine Sarratia, Les Inrockuptibles, 25 août 2008
  4. Serge Kaganski, « Critique de film : Boarding Gate », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  5. (en) Tom Breihan, « Kim Gordon Partners With Urban Outfitters », sur Pitchfork, (consulté le ).
  6. (en) Colleen Nika, « Exclusive: Kim Gordon Discusses New Clothing Line with Surface to Air », sur Rolling Stone, (consulté le ).
  7. (en) Jenn Pelly, « Sonic Youth's Kim Gordon Has a New Fashion Line », sur Pitchfork, (consulté le ).
  8. (en) Tom Breihan, « Watch Sonic Youth on Gossip Girl », sur Pitchfork, (consulté le ).
  9. Entretien avec Thurston Moore, leader d’un nouveau supergroupe, Stéphane Deschamps, Les Inrockuptibles, 4 novembre 2014
  10. Le groupe Sonic Youth menacé de disparition, Libération, 17 octobre 2011.
  11. a et b Jérôme Provençal, « Body/Head, magma dévastateur », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  12. (en) Tom Breihan, « Listen to the Debut Album From Thurston Moore and Kim Gordon's Daughter's Punk Band. Coco Gordon Moore is the frontwoman for Big Nils », sur Pitchfork, (consulté le ).
  13. Pauline Le Gall, « Nirvana rejoint enfin le Rock and Roll Hall of Fame », sur Le Figaro, (consulté le ).
  14. (en) Jenn Pelly, « Watch Kim Gordon on Girls », sur Pitchfork, (consulté le ).
  15. (en) « Kim Gordon essay collection Is It My Body? out this month », sur Fact, (consulté le ).
  16. (en) Kitty Empire, « Girl in a Band: A Memoir by Kim Gordon review – lessons of an indie rock role model », sur The Guardian, (consulté le ).
  17. « «Girl in a Band»: premiers extraits en français de l'autobiographie de Kim Gordon », sur Slate, (consulté le ).
  18. (en) Sarah Grant, « Hear Kim Gordon's Goth-Industrial New Song Murdered Out », sur Rolling Stone, (consulté le ).
  19. a et b Judicaël Lavrador, « Kim Gordon, violents accrochages. », sur next.liberation.fr, .
  20. « ABOUT - 303 Gallery », sur 303gallery.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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