Kevin Yoder — Wikipédia

Kevin Yoder
Illustration.
Fonctions
Représentant des États-Unis

(8 ans)
Élection 2 novembre 2010
Réélection 6 novembre 2012
4 novembre 2014
8 novembre 2016
Circonscription 3e district du Kansas
Législature 112e, 113e, 114e et 115e
Prédécesseur Dennis Moore (en)
Successeur Sharice Davids
Biographie
Nom de naissance Kevin Wayne Yoder
Date de naissance (48 ans)
Lieu de naissance Hutchinson (Kansas, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômé de Université du Kansas
Profession Avocat
Religion Méthodisme
Site web yoder.house.gov

Kevin Wayne Yoder, né le à Hutchinson (Kansas), est un homme politique américain, élu républicain du Kansas à la Chambre des représentants des États-Unis de 2011 à 2019.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière professionnelle et débuts en politique[modifier | modifier le code]

Originaire de Hutchinson, dans le comté de Reno, Kevin Yoder fait des études de droit à l'université du Kansas d'où il sort diplômé en 2002. Il devient alors avocat[1].

Il est élu à la Chambre des représentants du Kansas à partir de 2002[1]. Il y représente Overland Park[2]. À la Chambre, il dirige l'Appropriations Committee et propose notamment des baisser les dépenses sans augmenter les impôts, alors que la loi du Kansas exige un budget en équilibre[3].

Représentant des États-Unis[modifier | modifier le code]

En 2010, il se présente à la Chambre des représentants des États-Unis dans le 3e district du Kansas. Le district, qui a voté pour Barack Obama en 2008[4], comprend les comtés de Johnson et Wyandotte ainsi qu'une partie du comté de Douglas[3]. Avec 44 % des suffrages, Yoder remporte la primaire républicaine face à huit autres candidats[5]. Lors de l'élection générale, il affronte Stephene Moore, femme du représentant démocrate sortant Dennis Moore (en)[3]. Il est élu représentant avec 58,4 % des voix contre 38,7 % pour Moore[6], profitant notamment de l'impopularité d'Obama[7].

Avant les élections de 2012, son district est redécoupé en faveur des républicains[4] en perdant la ville universitaire de Lawrence[3]. Lors de l'élection, Yoder rassemble 68,5 % des suffrages face à un candidat libertarien. Il est réélu pour un troisième mandat en 2014 avec 60 % des voix[6].

Il est candidat à un quatrième mandat en 2016. Les démocrates espèrent pouvoir reprendre ce siège aux républicains grâce à leur candidate Jay Sidie, qui tente de lier le représentant aux impopulaires Sam Brownback (gouverneur de l’État) et Donald Trump (candidat à la présidentielle)[8]. Cependant, si Hillary Clinton est donnée gagnante dans le district, Yoder reste largement en tête des sondages[9]. Malgré la courte victoire de Clinton dans la circonscription, Yoder est réélu avec plus de dix points d'avance sur son adversaire démocrate[10]. Lors du 115e congrès, il devient président de la commission sur le budget de la sécurité intérieure[11].

À la veille des élections de 2018, Yoder est considéré comme l'un des républicains les plus en danger du pays. Face à la démocrate Sharice Davids, il est notamment handicapé par l'impopularité de Trump dans les banlieues modérées comme celles de Kansas City[11],[12]. Le républicain tente alors de mettre en avant son indépendance[12] et critique Davids pour son manque d'expérience et sa supposée « radicalité »[11]. Alors que la démocrate est donnée gagnante par les sondages, le Parti républicain national cesse de diffuser des publicités en sa faveur[11],[12]. Le soir de l'élection, Yoder ne réunit que 44 % des suffrages contre environ 54 % pour Davids[10],[11].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

Yoder est un républicain conservateur. Au Congrès, il vote la plupart du temps avec le reste de la majorité républicaine, notamment pour abroger le Patient Protection and Affordable Care Act (la réforme de la santé d'Obama) ou les baisses d'impôts de 2017. À l'approche des élections de 2018, il recentre son message : « Je suis une personne qui croit fermement à nos principes conservateurs. Mais je suis prêt à voter différemment de notre parti. Je suis prêt à m'opposer à notre président ». Il vote ainsi au côté des démocrates pour protéger l'enquête de Robert Mueller en 2018[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « YODER, Kevin, (1976 - ) », sur bioguide.congress.gov (consulté le ).
  2. (en) Jessica Taylor, « Yoder's out-with-the-old strategy », sur politico.com, (consulté le ).
  3. a b c et d (en) Ramnsey Cox, « New Member of the Week: Rep. Yoder's quick rise up the political ladder », sur thehill.com, (consulté le ).
  4. a et b (en) Lisa Hagen et Mike Lillis, « 10 races Democrats must win to take the House », sur thehill.com, (consulté le ).
  5. (en) « Kansas 3rd District Profile », Election 2010, sur nytimes.com, (consulté le ).
  6. a et b (en) « Rep. Kevin Yoder, R-Kan. », Member Profile Page, sur rollcall.com (consulté le ).
  7. (en) Bryan Lowry et Hunter Woodall, « Yoder works to overcome suburban KC voters’ anger with the president », sur kansascity.com, (consulté le ).
  8. (en) Simone Pathé, « Democrats Look to Make Inroads in Kansas », sur rollcall.com, (consulté le ).
  9. (en) Theodoric Meyer, « Trump expands House battleground map », sur politico.com, (consulté le ).
  10. a et b (en) « Election 2018: Kansas Election Results », sur washingtonpost.com (consulté le ).
  11. a b c d et e (en) Bryan Lowry et Katy Bergen, « Sharice Davids makes history: Kansas’ 1st gay rep, 1st Native American woman in Congress », sur kansascity.com, (consulté le ).
  12. a b c et d (en) Russell Berman, « The Overlooked House Battleground With Big Implications for the GOP », sur theatlantic.com, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]