Kersti Kaljulaid — Wikipédia

Kersti Kaljulaid
Illustration.
Kersti Kaljulaid en 2018.
Fonctions
Présidente de la république d'Estonie

(5 ans et 1 jour)
Élection
Premier ministre Taavi Rõivas
Jüri Ratas
Kaja Kallas
Prédécesseur Toomas Hendrik Ilves
Successeur Alar Karis
Biographie
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Tartu (RSS d'Estonie, URSS)
Nationalité Estonienne
Parti politique Indépendante
Diplômée de Université de Tartu
Profession Économiste
Haut fonctionnaire

Kersti Kaljulaid
Présidents de la république d'Estonie

Kersti Kaljulaid, née le à Tartu, est une haut fonctionnaire et une femme d'État estonienne. Elle est membre de la Cour des comptes européenne de 2004 à 2016 et présidente de la république d'Estonie de 2016 à 2021.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et jeunesse[modifier | modifier le code]

En , elle sort diplômée du lycée de Mustamäe à Tallinn[1]. Durant ses études, elle est membre de l'association scientifique des étudiants et se spécialise en ornithologie[2]. Elle est membre de l'association Filiae Patriae (et) depuis [3],[4]. Elle obtient deux ans plus tard un master de biologie de l'université de Tartu.

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

En , Kersti Kaljulaid est recrutée pour le poste de directrice des ventes à Eesti Telefon puis elle devient chef de projet à la Hoiupank en . Elle intègre en la Hansabank, où elle travaille au département d'investissement des marchés[5],[6].

Elle quitte le secteur privé en et exerce les fonctions de conseillère économique du Premier ministre Mart Laar jusqu'en [6]. Elle est alors chargée du suivi de la Banque d'Estonie, du ministère des Affaires économiques, la coordination des relations avec le Fonds monétaire international et d'autres institutions financières multilatérales (dont la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque nordique d'investissement et la Banque mondiale).

Elle passe avec succès une maîtrise en administration des affaires en à l'université de Tartu[7]. Son mémoire, écrit en anglais, s'intitule « L'amélioration du système de gestion des fondations fondée par l’État » (en anglais : The improvement of the management system of state-founded foundations)[5]. Cette même année, elle rejoint l'Union de la patrie (IL)[6], le parti de Laar.

Elle retourne travailler dans le privé en , au département de comptabilité de la centrale électrique d'Iru propriété de l'entreprise publique Eesti Energia AS. En elle devient directrice de la centrale[8],[9].

Quand l'Estonie rejoint l'Union européenne, Kersti Kaljulaid est nommée en représentante de son pays au sein de la Cour des comptes européenne[8], fonction qu'elle conserve jusqu'en 2016[10]. Elle quitte ensuite l'Union de la patrie.

De 2011 à 2016, Kersti Kaljulaid est présidente du conseil d'administration de l'université de Tartu[11].

Présidente de la République[modifier | modifier le code]

Passation des pouvoirs de Toomas Hendrik Ilves à Kersti Kaljulaid.

Le , après cinq tours de scrutin infructueux lors de l'élection présidentielle estonienne, son nom est proposé par quatre grands partis qui s'engagent à soutenir sa candidature. Le , elle est élue par le Riigikogu à l'issue du sixième tour de scrutin, en obtenant 81 voix sur 101 députés. Kersti Kaljulaid, première femme élue à la magistrature suprême d'Estonie, devient également, à 46 ans, le plus jeune chef d'État du pays[12],[13].

Hennady Zoubko, vice-Premier ministre ukrainien avec le général Naev et la présidente d'Estonie Kersti Kaljulaid en 2018 à Donetsk.

La principale objection évoquée fréquemment pendant la campagne aussi bien par les médias que les politiciens et les sondages est qu'elle est relativement inconnue en comparaison des autres candidats ayant participé à la campagne[14],[15],[16]. Elle y a répondu par une lettre publique et au cours de plusieurs interviews en promettant de devenir visible à travers le pays, en visitant les différentes régions et en parlant directement aux gens[17].

Son investiture a lieu le , au terme du second mandat de son prédécesseur, Toomas Hendrik Ilves, qui ne pouvait pas se représenter d'après la Constitution.

Bien que pouvant constitutionnellement se présenter pour un second mandat, elle ne parvient pas à être candidate à l'élection présidentielle de 2021 et voit Alar Karis lui succéder.

Vie privée et familiale[modifier | modifier le code]

Kersti Kaljulaid a une fille et un garçon de son premier mariage et elle est grand-mère[18]. Elle a deux fils avec son deuxième mari Georgi-Rene Maksimovski[19],[20].

Raimond Kaljulaid, son demi-frère, est un homme politique qui a quitté le Parti du centre d'Estonie quand ce parti a fait une alliance pour former un gouvernement avec EKRE, parti d'extrême-droite. Jusqu'à son élection comme député au Parlement estonien, il était maire de l'arrondissement de Tallinn-Nord[21].

Opinions politiques[modifier | modifier le code]

Kersti Kaljulaid se définit comme libérale conservatrice[22].

Elle s'est exprimée pour une société civile forte avec moins d'interférence de la part de l’État tout en donnant une grande importance à l'aide aux nécessiteux[8],[23]. Elle a une vision libérale par exemple au sujet des droits des LGBT et de l'immigration[8]. Elle a souvent publié des articles d'opinion dans les médias estoniens, sur la position de l'Estonie dans l'Union européenne et sur les questions sociales et économiques. Elle participe régulièrement aux programmes d'analyse politique de Kuku Raadio, comme « Keskpäevatund »[24].

Lors de l'investiture du nouveau gouvernement de Jüri Ratas le 17 avril 2019, elle portait un t-shirt avec le slogan « Sõna on vaba » (en français : « La parole est libre »), à la suite des déclarations des membres d'EKRE et de démissions de journalistes.[réf. nécessaire]

Prix et reconnaissance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (et) « Tallinna Mustamäe Gümnaasiumi vilistlased » (consulté le ).
  2. (et) Kaljulaid, K., Vainurästa (Turdus ilacius) pesitsusbioloogiast Eestis (In: Eesti NSV Õpilaste Teadusliku Ühingu VI teaduskonverentsi teesid), Tallinn, , p. 24.
  3. (et) « Vilistlaskogu nimekiri », Filiae Patriae (consulté le ).
  4. (et) Sigrid Sõerunurk, « Terase pilguga üliõpilane, kes õiendas vastu », Université de Tartu, (consulté le ).
  5. a et b (et) « The improvement of the management system of state-founded foundations », ETIS, the Database of Estonian Science (consulté le ).
  6. a b et c (et) « Kes on Kersti Kaljulaid? », Postimees, (consulté le ).
  7. (et) « Kersti Kaljulaid – elu Euroopas, kodu Eestis », Postimees, (consulté le ).
  8. a b c et d (et) « Former European auditor Kersti Kaljulaid elected president of Estonia », Estonian World, (consulté le ).
  9. (et) « ETIS » (consulté le ).
  10. AFP, « Une femme élue à la tête de l’Estonie », Le Monde, .
  11. (et) « Tartu Ülikooli nõukogu esimeheks sai Kersti Kaljulaid », University of Tartu's press, (consulté le ).
  12. AFP, « Estonie: une femme élue chef de l’Etat », Le Figaro, .
  13. (en) « Former European auditor Kersti Kaljulaid elected president of Estonia », Estonian World, (consulté le ).
  14. (et) « Delfi Tänavaküsitlus: Kui tuntud on Kersti Kaljulaid rahva seas? », Delfi,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (et) « Kaljulaiust: rahvale tundmatu inimene, kelle nimegagi eksitakse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Postimees, (consulté le ).
  16. (et) Janek Mäggi, « Eestile otsiti presidenti justkui personalifirma kaudu », Pealinn,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (et) « Kersti Kaljulaid: minu kiri kõigile Eestimaa inimestele », Postimees,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (et) « Kersti Kaljulaid ujub presidendiakvaariumis üksinda: nad on kõik mu seljataga olemas, mu perekond », Delfi,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (et) « Kes on Kersti Kaljulaiu salapärane abikaasa Georgi-Rene Maksimovski? », Õhtuleht,‎ (lire en ligne).
  20. (et) « TTÜ lõpetajad 1918–2006 », Université de technologie de Tallinn (consulté le ).
  21. (et) « Ühe perekonna tähtis nädal: Eesti uueks presidendiks võib saada äsja abielu lahutanud Raimond Kaljulaiu poolõde », Delfi,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (et) Otti Eylandt, « Kersti Kaljulaid: inimestega tuleb rääkida – igal pool toimib », Eesti Päevaleht, (consulté le ).
  23. (et) « Kersti Kaljulaid: pagulasküsimuses on vaja julgust nagu iseseisvuse taastamise ajal », Postimees, (consulté le ).
  24. (et) « Eurominutid », kuku.postimees.ee (consulté le ).
  25. (et) « Aasta eurooplaseks valiti Kersti Kaljulaid »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), BNS/Postimees, (consulté le ).
  26. (et) « The Unity Award », Open Estonian Foundation (consulté le ).
  27. Teenetemärkide kavalerid.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]