Karoline von Perin-Gradenstein — Wikipédia

Karoline von Perin-Gradenstein
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Conjoint
Christian Freiherr von Perin-Gradenstein (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Karoline von Perin-Gradenstein, née von Pasqualati le à Vienne (empire autrichien) et morte le à Vienne, est une révolutionnaire autrichienne et suffragette. Durant la révolution autrichienne de 1848, elle est présidente de la Wiener Demokratischer Frauenverein (en) (Association des femmes démocrates viennoises).

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Karoline von Perin-Gradenstein est née dans une famille aristocrate aisée. Sa mère, Rosalia, est née Sölenwanger[1]. Son père, Joseph Andreas von Pasqualati est pomologiste et propriétaire de Pasqualati’schen Pflanzen-Cultur-Anstalt (institut de culture végétale Pasqualati) dans la banlieue viennoise de Rossau[2].

Elle épouse Christian Freiherr von Perin-Gradenstein, secrétaire de la cour, en 1830[3]. Ils ont quatre enfants dont seulement trois atteignent l'âge adulte avant la mort prématurée de son mari en 1843[4]. Karoline von Perin-Gradenstein et ses enfants vivent ensuite dans une villa à Penzing grâce au soutien de son père[5]. Quelques années plus tard, sur recommandation de Joseph Fischhof, elle engage le compositeur et journaliste Alfred Julius Becher (de) pour enseigner le piano à sa fille Marie[6]. Ils deviennent ensuite amants[6],[7].

Engagement politique et militant[modifier | modifier le code]

Joseph Heicke, Barricade à Vienne, 26-27 mai 1848, 1848.

Au cours des premières phases de la révolution autrichienne de 1848, von Perin-Gradenstein finance le journal de Becher Der Radikal[3] et milite pour les droits des femmes[6]. Elle devient ensuite présidente de la Wiener demokratische Frauenverein (Association des femmes démocrates viennoises) fondée le [6]. Cette association milite pour la parité des hommes et des femmes tout en fournissant des soins médicaux aux blessés pendant la Révolution. Ses membres assistent aux funérailles de ceux qui sont tués lors des émeutes d'août lorsque les travailleurs et les étudiants ont combattu la Nationalgarde (garde nationale) conservatrice. Lorsque les troupes gouvernementales écrasent les révolutionnaires pendant le soulèvement de Vienne en octobre 1848, von Perin-Gradenstein est arrêtée et son association dissoute le [6]. Becher est exécuté le 23 novembre. Elle est maltraitée en prison et est libérée 23 jours plus tard en raison de son mauvais état de santé mentale[3]. La garde de son plus jeune fils lui est retirée[3]. Elle émigre alors à Munich, alors capitale du Royaume de Bavière, le , une fois la permission de quitter le pays obtenue.

En octobre 1849, elle retourne à Vienne[3] après avoir partiellement renoncé à ses activités comme elle l'explique dans ses mémoires, Ungedruckte Aufzeichnungen (Mémoires non publiées). Elle y crée une agence pour demandeur d'emploi[8]. Elle arrête ses activités politiques[9].

Elle meurt le 10 décembre 1888.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Extrait de naissance de Saint Augustin, Vienne, Folio 55, 27 mai 1806 Geburtsbuch- Matricula Online
  2. (de) Constantin von Wurzbach, « Pasqualati, Joseph Freiherr », dans Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich, vol. 21, Vienne, L. C. Zamarski (lire sur Wikisource, lire en ligne), p. 319
  3. a b c d et e (de) « Karoline Perin-Gradenstein », sur www.geschichtewiki.wien.gv.at (consulté le )
  4. « ANNO, Wiener Zeitung, 1843-07-29, Seite 12 », sur anno.onb.ac.at (consulté le )
  5. Monika Schreiber, « Johann Baptist Weis und sein „Hans-Jörgel“ (Zur Geschichte einer Wiener Zeitschrift in den Jahren 1837-1850 mit besonderer Berücksichtigung des Revolutionsjahres 1848) : Diplomarbeit » [PDF, 850 KB], (consulté le ), p. 109
  6. a b c d et e (de) Gabriella Hauch, « Perin-Gradenstein, Karoline Freifrau von - Deutsche Biographie », sur www.deutsche-biographie.de (consulté le )
  7. Hauch, p. 424
  8. « Karoline von Perin-Gradenstein | Frauen in Bewegung 1848–1938 », sur fraueninbewegung.onb.ac.at (consulté le )
  9. Hauch, p. 425–26

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gabriella Hauch, Francisca de Haan et Krassimira Daskalova, Biographical Dictionary of Women's Movements and Feminisms in Central, Eastern, and South Eastern Europe: 19th and 20th Centuries, New York, Central European University Press, (ISBN 978-963-7326-39-4, lire en ligne), « Perin-Gradenstein, Karoline Freifrau von »

Liens externes[modifier | modifier le code]