Karl Egloff — Wikipédia

Karl Egloff
Karl Egloff en juillet 2015 à Quito.
Karl Egloff en 2015.
Biographie
Nationalité

Drapeau de l'Équateur Équateur,

Drapeau de la Suisse Suisse
Naissance (43 ans),
Quito (Équateur)
Taille 1,75 m (5 9)
Poids 63 kg (139 lb)
Carrière
Disciplines Alpinisme
Autres activités Skyrunning

Karl Egloff, né le à Quito, est un alpiniste et coureur de skyrunning équatorien. Il est notamment connu pour ses records d'ascension.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Quito d'une mère équatorienne et d'un père suisse guide de montagne, Karl Egloff s'initie à la montagne dès son enfance en accompagnant son père et gravit des sommets de 6 000 mètres dès l'âge de 15 ans. À l'âge de 17 ans, il déménage à Zurich pour ses études et obtient un baccalauréat en administration des affaires. Ayant également la nationalité suisse, il y effectue son service militaire. Il tente de percer en football mais une blessure met fin à ses rêves. À l'âge de 25 ans, il retourne en Équateur et ouvre sa propre entreprise de guide de montagne. Il se met au VTT et intègre l'équipe nationale pendant deux ans[1],[2].

À 30 ans, il concentre son activité sur la haute montagne et se découvre un talent pour les records d'ascension, notamment encouragé par ses collègues. N'ayant alors jamais entendu parler de Kílian Jornet, il se lance dans une carrière similaire, alternant entre des compétitions de trail et de skyrunning et de l'alpinisme de vitesse[2]. Le , il signe son premier record d'aller-retour sur le Cotopaxi en h 37 min 0 s depuis le Refugio José Félix Ribas[3].

Le , il établit un nouveau record d'aller-retour au Kilimandjaro en h 42 min 24 s par la voie Great Western Breach. Il bat de 32 minutes le record de Kílian Jornet dans la quasi-indifférence générale[4].

Le , il s'élance sur l'Aconcagua en empruntant la voie normale depuis l'entrée du parc pour établir un nouveau record d'aller-retour en 11 h 52. Il bat à nouveau le record de Kílian Jornet. Ce dernier ayant établi son record moins de deux mois auparavant, l'exploit de Karl Egloff ne passe pas inaperçu et suscite alors l'intérêt de la presse internationale[1],[5].

Le , il participe pour la seconde fois à l'Ultra Sky Andes Infernal de 51 kilomètres. Il remporte la course haut la main en h 58 min 0 s. Le parcours de l'épreuve incluant l'aller-retour jusqu'au Cerro El Plomo à 5 424 mètres d'altitude, il y établit un nouveau record en h 55[6] (le parcours de l'édition 2014 ayant été modifié et ne passant pas par le sommet[7]). Le , il s'élance à l'assaut du Huascarán avec son compatriote Nicolás Miranda. Visant initialement le sommet sud, le plus élevé, ils doivent revoir leur plan en raison de la présence de larges crevasses. Le duo atteint le sommet nord situé à 6 655 mètres d'altitude puis redescend jusqu'à leur point de départ au village de Musho. Ils bouclent l'aller-retour de 40 kilomètres en 11 h 0[8].

Le , il prend part à l'épreuve du SkyMarathon lors de la Red Fox Elbrus Race (en). Il remporte l'épreuve ascensionnelle de 12,2 kilomètres reliant les clairières d'Azaou jusqu'au sommet de l'Elbrouz en h 24 min 14 s et sans prendre le temps de célébrer sa victoire redescend aussitôt pour compléter l'aller-retour en h 20 min 45 s, établissant un nouveau record[9],[10].

Le , il effectue l'aller-retour du Denali en 11 h 44. Partant depuis le camp de base, il s'aide de crampons et de raquettes à neige. Il bat de quatre minutes le précédent record de Kílian Jornet mais contrairement à ce dernier qui avait effectué la descente à skis, Karl Egloff redescend à pied[11]. Il se voit décerner le Prix Dr. Vicente Rocafuerte du mérite sportif pour son exploit[12].

Le , il améliore de six secondes son record d'aller-retour au Cotopaxi pour le porter à h 36 min 54 s[3].

Ayant comme objectif de battre le record d'aller-retour à l'Everest[13], il choisit le Makalu comme premier 8 000 mètres à gravir. Le , il s'élance du camp de base avancé à 5 700 mètres avec Nico Miranda. Ils effectuent l'ascension par la voie normale et atteignent le sommet en 17 h 18 sans utiliser d'oxygène, établissant ainsi un nouveau record d'ascension[14].

Ayant déjà battu les records d'aller-retour des points culminants de quatre des sept continents, il vise comme objectif de battre les records des sept sommets et doit pour cela battre encore les records de l'Everest, du Puncak Jaya et du mont Vinson[15],[16],[17].

En 2023, il perd successivement les records d'aller-retour à l'Aconcagua et au Kilimandjaro, battu par l'Américain Tyler Andrews[18],[19] ainsi que du Denali, battu par un autre Américain, Jack Kuenzle[20].

Caractéristiques physiques[modifier | modifier le code]

Karl Egloff possède des caractéristiques physiques supérieures à la moyenne avec une VO2max de 87 ml/min/kg, une fréquence cardiaque moyenne de repos de 38 battements par minute et un indice de masse grasse de 9 %[21].

Records d'aller-retour[modifier | modifier le code]

Palmarès en athlétisme[modifier | modifier le code]

no  masculin Course Longueur Départ Temps
1re Médaille d'or North Face Endurance Challenge - Ecuador 50 km h 22 min 32 s
1re Médaille d'or Ultra Sky Andes Infernal 51 km h 53 min 0 s
3e Médaille de bronze KM Vertical La Bobia km 33 min 12 s
1re Médaille d'or Ultra Sky Andes Infernal 51 km h 58 min 0 s
1re Médaille d'or Elbrus SkyMarathon 12 km h 44 min 43 s
1re Médaille d'or Elbrus SkyMarathon 12 km h 24 min 14 s

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en-GB) « Who is Karl Egloff, the Aconcagua Summit record holder? », sur Blog Safesport ID, (consulté le )
  2. a et b (en-US) Matt Hart, « Where in the World Did Karl Egloff Come From? », sur Outside Online, (consulté le )
  3. a b et c (es) Kiel Bellido, « Karl Egloff bate 9 años después y por segundos su récord al Cotopaxi », sur infoTrail, (consulté le )
  4. Mathieu Bertos, « Karl Egloff bat le record de Jornet au Kilimandjaro », sur U Run, (consulté le )
  5. (en) « Aconcagua Speed Record Smashed Again », sur Climbing, (consulté le )
  6. a et b (es) « Karl Egloff repite victoria en el ultra trail más alto del mundo », sur Carreraspormontana.com, (consulté le )
  7. (es) « Con éxito concluye Mammut Andes Infernal 2014, el Ultra Sky masivo a mayor altitud en el mundo », sur GuiaKmZero, (consulté le )
  8. a et b (es) « Nuevo récord para Karl Egloff: ascenso y descenso al Huascarán en 11 horas », sur Carreraspormontana.com, (consulté le )
  9. (es) « Karl Egloff logra tercer récord mundial en speed climbing en la montaña Elbrus », sur El Universo, (consulté le )
  10. a et b (de) Andreas Jentzsch, « Neuer Speedrekord am Mount Elbrus, 5642 m », sur Bergsteigen.com, (consulté le )
  11. (en-US) Gordy Megroz, « Karl Egloff Just Beat Kilian Jornet’s Denali Record », sur Outside Online, (consulté le )
  12. a et b (es) « Ecuador celebra los hitos del deporte nacional », sur elheraldodeargentina.com, (consulté le )
  13. (de) « Karl Egloff und Nicolàs Miranda, besteigen den Makalu in 17 Stunden und 18 Minuten », sur Bergsteigen.com, (consulté le )
  14. a et b Thomas Vennin, « Le Makalu en 17h et 18 minutes pour Karl Egloff et Nico Miranda », sur Montagnes Magazine, (consulté le )
  15. (es) « Karl Egloff: “Cruzar la Antártida es el proyecto que más anhelo, más que el Everest” », sur Carreraspormontana.com, (consulté le )
  16. « Interview Karl Egloff, recordman mondial d'escalade de vitesse », sur www.datasport.com, (consulté le )
  17. (es) « Imparable Karl Egloff », La Hora,‎ , p. 22 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  18. (es) « Tyler Andrews logró una nueva plus marca de velocidad en Aconcagua », sur Cumbres, (consulté le )
  19. (es) « Tyler Andrews suma dos nuevos MTCs en el Kilimanjaro », sur Carreraspormontana.com, (consulté le )
  20. (en-US) Frederick Dreier, « Jack Kuenzle’s Speed Record on Denali Was No Cakewalk », sur Outside Online, (consulté le )
  21. (es) Kiel Bellido, « Karl Egloff: sus ‘récords’, su cabeza y su corazón », sur infoTrail, (consulté le )
  22. (es) « Nuevo récord FKT en el Nevado de Colima: Karl Egloff muestra lo que es volar en las montañas », sur Freeman Outdoors, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]