KELT-9 b — Wikipédia

KELT-9 b
Étoile
Nom KELT-9
Constellation Cygne
Ascension droite 20h 31m 26,35s
Déclinaison +39° 56′ 19,8″
Type spectral B9,5–A0[1]

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Planète
Type Jupiter ultra-chaud
Caractéristiques orbitales
Demi-grand axe (a) 0,034 62+0,001 10
−0,000 93
 ua  [1]
Période (P) 1,481 123 5 ± 0,000 001 1  d  [1]
Caractéristiques physiques
Masse (m) 2,88 ± 0,84 MJ [1]
Rayon (R) 1,891+0,061
−0,053
 RJ  [1]
Masse volumique (ρ) 530 ± 150  kg/m3  [1]
Gravité de surface (g) 3,30+0,11
−0,15
 m/s2
Température (T) 4 050 ± 180  K [n 1],[1]
Atmosphère
Composition Fe I, Fe II, Ti II, Mg I, Na I, Cr II, Sc II, Y II ; à confirmer Ca I, Cr I, Co I, Sr II
Découverte
Programme KELT
Méthode Méthode des transits[1]
Date 5 juin 2017 (publication des résultats)[1]
Statut Confirmée

KELT-9 b est une exoplanète de type Jupiter ultra-chaud membre du système KELT-9 (aussi appelé HD 195689).

La découverte de cette planète est annoncée le .

Taille et masse[modifier | modifier le code]

KELT-9 b a une masse d'environ 2,88 ± 0,84 masses joviennes et un rayon de 1,891+0,061
−0,053
rayon jovien. Ce rayon est significativement supérieur à la valeur des modèles théoriques en raison de la forte inflation[Quoi ?] subie par la planète.

Température[modifier | modifier le code]

Du côté éclairé, sa température est de 4 600 ± 150 K, ce qui est supérieur à celle de WASP-33 b. Lors de sa découverte, le système de KELT-9 est singulier car il s'agit du système avec à la fois l'étoile et la planète les plus chaudes connues (respectivement supérieures d'environ 2 500 K et 1 000 K que le précédent système connu) dans un système abritant une géante gazeuse découverte par transit[1]. Cette planète doit sa température à la fois à la géante bleue, qui atteint 10 000 degrés Celsius, autour de laquelle elle orbite et à la proximité de cette étoile[2]. En dépit d'une grande taille, KELT-9b garde en effet sa distance 30 fois inférieure à celle de la Terre au Soleil (unité astronomique)[3].

Orbite de KELT-9b, réalisée par l'artiste de NASA.

Atmosphère[modifier | modifier le code]

Prédite théoriquement, la présence de fer atomique est observée dans l'atmosphère de la planète par Jens Hoeijmakers et ses collaborateurs sous forme neutre et une fois ionisée. En plus du fer, du titane atomique, sous forme une fois ionisée, est aussi détecté[4],[5].

Du magnésium atomique neutre a également été détecté dans l'atmosphère de cette planète.

Une nouvelle étude, prépubliée début par Jens Hoeijmakers et ses collaborateurs, confirme ces détections et ajoute de nouvelles espèces chimiques à la liste. En effet, du sodium neutre ainsi que du chrome, du scandium et de l'yttrium une fois ionisés ont été détectés. Par ailleurs, bien que leur détection reste à confirmer, les données semblent indiquer la présence de calcium, chrome et cobalt neutres ainsi que celle de strontium une fois ionisé[6]. Ainsi, en , Jake D. Turner et ses collaborateurs annoncent la détection de calcium ionisé dans l'atmosphère de la planète[7].

En , Nicholas Borsato et ses collaborateurs confirment les détections antérieures de H I, Na I, Mg I, Ca II, Sc II, Ti II, Cr II, Fe I et Fe II, et détectent du Ca I, Cr I, Ni I, Sr II, Tb II, Ti I, V I et Ba II[8]. Parmi ces éléments, l'existence du terbium (Tb) attire l'attention des scientifiques, car ce métal est très rare sur la Terre. Son poids atomique élevé (numéro atomique 65), l'analyse du terbium contribuerait à avancer les études, surtout sur la détermination de l'âge et l'origine de cette planète particulière[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Température d'équilibre du corps noir.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Gaudi et al. 2017.
  2. Alain Labelle, « Une planète plus chaude qu'une étoile », Radio-Canada,‎ (lire en ligne).
  3. a et b Morgane Gillard, « Des pluies d'un métal très rare découvertes sur la planète la plus chaude de la Galaxie », Futura,‎ (lire en ligne)
  4. Hoeijmakers et al. 2018.
  5. Université de Genève 2018.
  6. (en) H. J. Hoeijmakers, D. Ehrenreich, D. Kitzmann et R. Allart, « A spectral survey of an ultra-hot Jupiter: Detection of metals in the transmission spectrum of KELT-9 b », Astronomy & Astrophysics, vol. 627,‎ , A165 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201935089, lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Jake D. Turner, Ernst J. W. de Mooij, Ray Jayawardhana et Mitchell E. Young, « Detection of ionized calcium in the atmosphere of the ultra-hot Jupiter KELT-9b », The Astrophysical Journal, vol. 888, no 1,‎ , p. L13 (ISSN 2041-8213, DOI 10.3847/2041-8213/ab60a9, lire en ligne, consulté le ).
  8. Borsato et al. 2023.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles scientifiques[modifier | modifier le code]

Communiqués de presse institutionnels[modifier | modifier le code]

  • [Université de Genève 2018] Université de Genève, « Du fer et du titane dans l’atmosphère d’une exoplanète », Communiqués de presse,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

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