Julie Clary — Wikipédia

Julie Clary
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Julie Clary, reine de Naples puis d'Espagne.

Titres

Reine de Naples


(2 ans, 2 mois et 9 jours)

Prédécesseur Marie-Caroline d'Autriche
Successeur Caroline Bonaparte

Reine consort d'Espagne


(5 ans, 6 mois et 3 jours)

Prédécesseur Marie Louise de Bourbon-Parme
Successeur Marie-Isabelle de Portugal
Biographie
Dynastie Famille Clary
Nom de naissance Marie Julie Clary
Naissance
Marseille (France)
Décès (à 73 ans)
Florence (Toscane)
Sépulture Basilique Santa Croce (Italie)
Père François Clary
Mère Françoise Rose Somis
Conjoint Joseph Bonaparte
Enfants Julie
Zénaïde
Charlotte
Religion Catholicisme

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Marie Julie Clary, née le à Marseille et morte le à Florence (Toscane), est l'épouse de Joseph Bonaparte et par conséquent reine de Naples de 1806 à 1808, puis reine d'Espagne de 1808 à 1813.

Biographie[modifier | modifier le code]

François Gérard (1808). La reine Julie et ses deux filles, les princesses Zénaïde et Charlotte. Dublin, Galerie nationale d'Irlande.

Elle était la fille de François Clary (1725-1794), négociant à Marseille, et de Françoise Rose Somis (1737-1815). Le , Julie Clary épouse Joseph Bonaparte, frère de Napoléon, à Cuges-les-Pins.

En 1806, Joseph Bonaparte est fait roi de Naples, Julie devient ainsi reine de Naples. Mais en 1808, Joachim Murat monte sur le trône de Naples en remplacement de Joseph qui est fait roi d'Espagne. À nouveau reine, Julie préfère cependant demeurer à Mortefontaine[1] dans l'Oise, où elle est tenue informée des relations adultères de son mari avec Teresa de Montalvo, comtesse douairière de Jaruco et María del Pilar Acedo y Sarriá, marquise de Montehermoso.

Après la défaite de l'armée française de Napoléon à la bataille de Vitoria, le et l'entrée des troupes alliées à Paris en 1814, Julie achète le château de Prangins en Suisse, près du lac Léman.

En 1816, sa sœur Désirée devenue en 1810 princesse de Suède l'emmène en voyage en Suède, malgré les craintes de son mari qui estime que la présence d'un membre de la famille Bonaparte pourrait être pris comme une provocation.

Julie se rend ensuite à Francfort, où elle demeure avec ses filles pendant six ans, séparée de son mari franco-américain. Plus tard, elle s'installe à Bruxelles, puis à Florence, au Palais de la Serristori. Bien qu'épouse du prétendant impérial au trône de France de 1832 à 1844, elle ne tente pas de renouer avec le peuple français. Pendant cette période, elle perd contact avec sa sœur Désirée, qui en tant que reine s'est installée en Suède.

En 1840, Joseph la rejoint à Florence. En dépit de son adultère, elle parle de lui en tant que « son mari bien-aimé ». Il meurt dans ses bras le , à l'âge de soixante-seize ans. Elle le rejoint huit mois plus tard, le , à l'âge de soixante-treize ans. Leurs corps sont inhumés côte à côte en la basilique Santa Croce de Florence.

Dix-sept ans plus tard, en 1862, Napoléon III, devenu empereur des Français, rapatrie la dépouille de Joseph pour l'inhumer à la droite de Napoléon Ier. Les restes de Julie, Comtesse de Survilliers, demeurent toujours à la basilique Santa Croce, à côté de ceux de sa fille Charlotte, décédée le , à l'âge de trente-sept ans, en donnant naissance à un enfant mort-né.

Descendance[modifier | modifier le code]

Du mariage de Julie avec Joseph Bonaparte naîtront trois filles :

Généalogie[modifier | modifier le code]

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Films et téléfilms faisant figurer le personnage :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Elle fut surnommée par le peuple espagnol «la Reina Intrusa» (la reine intruse).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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