Julia Robinson — Wikipédia

Julia Robinson
Julia Robinson en 1975.
Fonction
Présidente
American Mathematical Society
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
BerkeleyVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Julia Hall BowmanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
San Diego High School (en) (jusqu'en )
Université d'État de San Diego (-)
Université de Californie à Berkeley (doctorat) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Fratrie
Conjoint
Raphael M. Robinson (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maître
Directeur de thèse
Distinctions
Archives conservées par
Bancroft Library (en) (99/265)Voir et modifier les données sur Wikidata

Julia Hall Robinson[1], née Bowman ( à Saint-Louis, Missouri, États-Unis à Oakland, Californie) est une mathématicienne américaine. Elle est maintenant surtout connue pour ses travaux sur la résolution du dixième problème de Hilbert.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après le décès de sa mère en 1922, elle grandit avec sa sœur Constance en Arizona, puis au Sud de la Californie à partir de 1925[2]. À neuf ans, elle doit garder le lit pendant un an à cause d'une scarlatine et de ses complications. Elle reprend l'école avec deux ans de retard ; son résultat à un test de QI s'avère être légèrement inférieur à la moyenne (98), selon elle parce qu'elle lisait lentement et n'était pas habituée à passer des tests[3]. C'est à cette époque qu'elle commence à s'intéresser aux mathématiques. Elle est la seule fille à choisir l'orientation mathématiques-physique, et reçoit les félicitations en fin d'année.

Après avoir passé quelques années au San Diego State College (maintenant appelé université d'État de San Diego), elle va en 1939 à l'université de Berkeley, où elle complète ses études de premier cycle et de cycles supérieurs. Elle décrit ses années à Berkeley comme parfaitement heureuses[2].

En 1941, elle épouse son professeur de mathématiques de Berkeley, Raphael Robinson. Mais, un règlement interdisant à cette époque à des membres d'une même famille de travailler dans le même département, Julia Robinson reste longtemps au laboratoire de statistiques[2].

En 1976, Robinson est la première femme à être élue membre de la division de mathématiques de l'Académie nationale des sciences. De plus, elle est la première femme présidente de l'American Mathematical Society (en 1983-1984), mais elle ne veut pas qu'on le mentionne[4]. Robinson a aussi été professeur à l'Université de Californie à Berkeley de 1976 à 1985[5]. Par ailleurs, elle est conférencière Noether en 1982 et récipiendaire d’une bourse MacArthur en 1983[6].

Elle meurt de leucémie à Oakland en Californie, à l'âge de 65 ans.

Sa sœur, Constance Reid, est une biographe de mathématiciens.

Travaux[modifier | modifier le code]

Elle obtient son doctorat en 1948[7], sous la direction d'Alfred Tarski. Avec sa thèse de doctorat «Definability and decision problems in arithmetic», elle a montré qu'un entier peut être défini de manière arithmétique en fonction de la définition d'un nombre rationnel et de l'addition et la multiplication sur les rationnels[5]. Puis, elle décide de s'attaquer au dixième problème de Hilbert : ses travaux sur les équations diophantiennes et la décidabilité ne permettent pas de résoudre ce problème ; mais, en 1970, la preuve de l'indécidabilité du dixième problème de Hilbert fournie par Youri Matiiassevitch s'appuyait largement sur ses travaux. Robinson s'éloigne de ce sujet seulement deux fois au cours de ses recherches. La première fois pour sa thèse sur la résolution ou la non-résolution de problèmes mathématiques. La seconde fois pour une incursion dans la théorie des jeux, à l'occasion de laquelle elle prouve que la dynamique du joueur fictif converge vers un équilibre de Nash en stratégie mixte dans le cadre d'un jeu à somme nulle à deux joueurs.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation.
  2. a b et c (en) Constance Reid, « The Autobiography of Julia Robinson », The College Mathematics Journal, vol. 17, no 1,‎ , p. 2–21 (ISSN 0746-8342 et 1931-1346, DOI 10.1080/07468342.1986.11972925, lire en ligne, consulté le )
  3. « Julia Robinson : more quotes and observations » : « In junior high school Constance and I were given an IQ test. Constance did very well, but I, being a slow reader and unaccustomed to taking tests, did poorly; my IQ was recorded as 98, two points below normal. »
  4. Feferman.
  5. a et b (en) Constance Reid, Julia: A life in Mathematics, États-Unis, The Mathematical Association of America, , 123 p. (ISBN 0-88385-520-8), p. 51
  6. (en-US) « How Julia Robinson helped define the limits of mathematical knowledge », sur Science News, (consulté le )
  7. (en) Smorynski, C., « Julia Robinson, In memoriam », The Mathematical Intelligencer, vol. 8, no 2,‎ , p. 77-79 (ISSN 1866-7414, DOI https://doi.org/10.1007/BF03026842)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]