Juan Antonio Ortega — Wikipédia

Juan Antonio Ortega
Illustration.
Fonctions
Secrétaire général
de l'Union du centre démocratique

(2 mois et 6 jours)
Président Landelino Lavilla
Prédécesseur Íñigo Cavero
Successeur Aucun
Ministre de l'Éducation et de la Science

(9 mois et 5 jours)
Président du gouvernement Leopoldo Calvo-Sotelo
Gouvernement Calvo-Sotelo
Prédécesseur Lui-même (Éducation)
Luis González Seara (Science)
Successeur Federico Mayor
Ministre de l'Éducation

(5 mois et 18 jours)
Président du gouvernement Adolfo Suárez
Gouvernement Suárez III
Prédécesseur José Manuel Otero Novas
Successeur Lui-même
Ministre adjoint
au président du gouvernement

(Chargé de la Coordination législative)

(4 mois et 6 jours)
Président du gouvernement Adolfo Suárez
Gouvernement Suárez III
Prédécesseur Aucun
Successeur Aucun
Biographie
Nom de naissance Juan Antonio Ortega
y Díaz-Ambrona
Date de naissance (84 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Parti politique UCD
Diplômé de Université de Madrid
Profession Avocat

Juan Antonio Ortega
Ministres de l'Éducation d'Espagne
Ministre adjoints au président
du gouvernement d'Espagne

Juan Antonio Ortega y Díaz-Ambrona, né le [1] à Madrid, est un homme politique espagnol.

Il est ministre adjoint au président du gouvernement en 1980, puis ministre de l'Éducation jusqu'en 1981.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation de juriste[modifier | modifier le code]

Il étudie le droit, la philosophie et les lettres à l'université de Madrid. Il passe en 1966 et avec succès le concours des auditeurs du Conseil d'État. Il est nommé directeur technique de l'Institut d'études administratives (IEA) de la présidence du gouvernement le [2]. Il s'en trouve pourtant relevé dès le [3].

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Issu de l'idéologie démocrate chrétienne et initialement membre de la Gauche démocratique (ID), il est élu le , à 37 ans, secrétaire aux Affaires politiques du Parti populaire (PP) de Pío Cabanillas[4]. Le PP rejoindra par la suite l'Union du centre démocratique (UCD).

Le suivant, il est nommé par Landelino Lavilla au poste de secrétaire général technique du ministère de la Justice en remplacement de Miguel Herrero[5].

Ascension[modifier | modifier le code]

Moins de six mois plus tard, le , il est promu par Lavilla aux fonctions de sous-secrétaire de la Justice et relevé de ses précédentes responsabilités[6]. Il évoque à plusieurs reprises la possibilité que le ministère de la Justice propose un projet de loi relatif au divorce, tout en affirmant que doit primer l'intérêt des enfants et que le divorce est une « situation indésirable »[7],[8].

Au cours du conseil des ministres du , il est choisi comme secrétaire d'État au Développement constitutionnel du ministère de la Présidence, à l'âge de 39 ans[9]. Sa nomination est formelle deux jours plus tard[10].

Ministre[modifier | modifier le code]

Lors de l'important remaniement ministériel orchestré par Adolfo Suárez le , Juan Antonio Ortega est nommé ministre adjoint au président du gouvernement chargé de la Coordination législative, conservant ainsi ses compétences de secrétaire d'État, à la suite d'un conflit opposant le ministre de la Présidence José Pedro Pérez-Llorca et son successeur Rafael Arias-Salgado[11]. Ses fonctions cessent dès le remaniement du , quand il devient ministre de l'Éducation.

À la suite de l'arrivée au pouvoir de Leopoldo Calvo-Sotelo, il est confirmé le à son poste et prend également la responsabilité du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche[12]. Par un décret du suivant, les deux ministères sont fusionnés et il prend alors la tête du « ministère de l'Éducation et de la Science »[13].

Il quitte le gouvernement à l'occasion du remaniement du suivant, après le blocage par l'UCD de son projet de loi d'autonomie des universités et du fait de son mécontentement face au traitement budgétaire de son ministère[14].

Un « homme fort » de l'UCD[modifier | modifier le code]

Il intègre le le secrétariat de l'UCD, au poste de secrétaire aux Études et aux Programmes, sur proposition du secrétaire général Íñigo Cavero[15]. Le suivant, le nouveau président du parti Landelino Lavilla le nomme chef de son cabinet, avec titre d'adjoint au président[16], ce qui fait de lui « l'homme fort » de l'UCD[17].

Environ deux mois plus tard, le , quelques heures avant la validation officielle des candidats centristes aux élections législatives anticipées du , il accepte de céder au ministre de la Défense Alberto Oliart la première place de la liste UCD dans la province de Badajoz[18]. Avec à peine 8,4 % des voix, les centristes ne font élire aucun des sept députés à pourvoir.

À l'issue du congrès extraordinaire de l'UCD, il est désigné le secrétaire général de l'UCD, sous la présidence de Lavilla et en remplacement d'Íñigo Cavero[19]. À la suite d'un désaccord avec le courant conservateur du parti, il remet sa démission, ainsi que Lavilla et toute la direction nationale, le , ce qui conduit à la formation d'une direction provisoire, chargée d'apurer les dettes et convoquer un congrès extraordinaire actant la dissolution de l'UCD[20].

Après la politique[modifier | modifier le code]

Il reprend ensuite ses activités d'avocat et abandonne la politique. Il travaille également dans le secteur privé, notamment dans le secteur énergétique (étant membre du conseil d’administration du groupe pétrolier Repsol[21].. Il est nommé « conseiller élu » du Conseil d'État le par le président du gouvernement socialiste José Luis Rodríguez Zapatero[22] et reconduit le par le conservateur Mariano Rajoy[23].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Cien años de educación en España », Ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports, 2001
  2. (es) « Orden por la que se nombra Director técnico del Instituto de Estudios Administrativos a don Juan Antonio Ortega Díaz-Ambrona. », Bulletin officiel de l'État, le
  3. (es) « Orden por la que cesa como Director Técnico del Instituto de Estudios Administrativos con Juan Antonio Ortega y Díaz-Ambrona. », Bulletin officiel de l'État, le
  4. (es) « Pío Cabanillas, presidente del comité político », El País, le
  5. (es) « Real Decreto por el que se nombra para el cargo de Secretario general Técnico de Justicia a don Juan Antonio Ortega Díaz-Ambrona. », Bulletin officiel de l'État, le
  6. (es) « Real Decreto por el que se nombra para el cargo de Subsecretario de Justicia a don Juan Antonio Ortega Díaz-Ambrona. », Bulletin officiel de l'État, le
  7. (es) « "Estamos estudiando una posible ley del Divorcio" », El País, le
  8. (es) « Justicia prepara un proyecto restrictivo de ley de divorcio », El País, le
  9. (es) « El proyecto de estatuto jurídico de RTVE, enviado a las Cortes », El País, le
  10. (es) « Real Decreto 1100/1979, de 10 de mayo, por el que se nombra Secretario de Estado para el Desarrollo Constitucional a don Juan Antonio Ortega y Díaz Ambrona. », Bulletin officiel de l'État, le
  11. (es) « La oposición acusa al presidente Suárez de dar un giro a la derecha », El País, le
  12. (es) « El Gobierno Calvo Sotelo, reduce carteras y mantiene la estructura del anterior Ejecutivo », El País, le
  13. (es) « Real Decreto 325/1981, de 6 de marzo, por el que se reestructuran determinados órganos de la Administración del Estado. », Bulletin officiel de l'État, le
  14. (es) « Calvo Sotelo prefirió mantener la imagen centrista a los planteamientos del sector conservador de su partido », El País, le
  15. (es) « Los miembros del grupo democristiano son mayoritarios en el nuevo secretariado de Unión de Centro Democrático », El País, le
  16. (es) « Tres ministros se integran en el nuevo secretariado centrista », El País, le
  17. (es) « Juan Antonio Ortega Díaz-Ambrona, nuevo 'hombre fuerte' de UCD, como adjunto al presidente », El País, le
  18. (es) « Ortega cede su puesto a Oliart en la lista de Badajoz », El País, le
  19. (es) « Los democristianos ganan la batalla a los 'azules' en el congreso de UCD y mantienen a Lavilla en la presidencia », El País, le
  20. (es) « La crisis de UCD culmina con la decisión de disolverse como partido político », El País, le
  21. (es) Raúl Sánchez, Belén Picazo, « El 40% de los ministros de la Democracia se ha pasado a una gran empresa », sur ElDiario.es,
  22. (es) « Real Decreto 2012/2009, de 23 de diciembre, por el que se nombra Consejero electivo de Estado a don Juan Antonio Ortega y Díaz Ambrona. », Bulletin officiel de l'État, le
  23. (es) « Real Decreto 106/2014, de 21 de febrero, por el que se nombra Consejero electivo de Estado a don Juan Antonio Ortega y Díaz-Ambrona. », Bulletin officiel de l'État, le

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]