Journal de l'île de La Réunion — Wikipédia

Le Journal de l'île de La Réunion
Image illustrative de l’article Journal de l'île de La Réunion

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Quotidienne
Genre Presse quotidienne départementale française
Prix au numéro 1,20 euro
Date de fondation 1951
Ville d’édition Saint-Denis de la Réunion

Directeur de publication Jacques Tillier
Site web clicanoo.re

Le Journal de l'île de La Réunion (JIR) est un quotidien régional français de l'île de La Réunion, qui a son siège à Saint-Denis. Fondé le par Fernand Cazal, il appartient aujourd'hui aux groupes Cadjee et Hersant Média.

Le JIR est un soutien historique de la droite réunionnaise[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le JIR apparaît le dans un climat politique difficile et alors que quatre grands quotidiens occupent déjà le marché : Témoignages, Le Peuple, La Démocratie et Le Progrès. Plus moderne, il s'impose rapidement face à eux.

Son premier rédacteur est le journaliste radio Jean Vincent-Dolor[2]. Le JIR devient rapidement le porte-parole de la droite réunionnaise, surtout à partir de 1963, sous son second rédacteur en chef, René Martin-Darène[3].

En 1991, le JIR est racheté par le groupe France Antilles qui prend ainsi pied dans le seul DOM où le groupe n'est jusqu'alors pas présent.

En 1996, il fut l'un des premiers journaux de PQR/PQD en France à se lancer sur internet avec une version numérique : Clicanoo.re

Années 2000[modifier | modifier le code]

Vue du centre d'affaires Cadjee, actuel siège du Journal de l'île de La Réunion.

Le , le journal fête ses 50 ans. À cette occasion, Jacques Tillier, son directeur, ancien de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute[4], écrit que le JIR a, dans le passé, été le porte-parole « de la grande bourgeoisie bien pensante, assez loin du peuple mais à portée de main du sabre et du goupillon dans l’ombre de Michel Debré », avant de préciser que le journal a, depuis, « définitivement tourné la page » et se veut désormais un quotidien ni de droite ni de gauche, mais se situant « au milieu ». Il est cependant considéré comme ayant un positionnement politique plutôt conservateur[5].

En 2006, le journal quitte ses locaux du centre-ville de Saint-Denis pour s'installer à Sainte-Clotilde où il occupe l'intégralité du premier étage du Centre d'Affaires Cadjee.

En 2008, Jean-Louis Rabou succède à Jacques Tillier. C'est cette année que le JIR change de formule avec une édition entièrement en couleurs.

En , Jean-Louis Rabou quitte ses fonctions après moins d'un an d'exercice.

Il est remplacé par Thierry Massé[6], qui assure l'intérim pendant 4 mois pour le compte de Groupe Hersant Média[7].

En , Abdoul Cadjee, entrepreneur réunionnais, rachète la majorité des parts détenues par le Groupe Hersant[4],[8]. Jean-Baptiste Mariotti, originaire de Calvi, succède à Thierry Massé[9]. Il nomme Yves Mont-Rouge rédacteur en chef.

Années 2010[modifier | modifier le code]

En , le 1er site web de la Réunion (chiffres certifiées OJD, Office de la Justification de la Diffusion) lance sa version mobile sur Iphone et Android. L'application porte le nom du site internet : Clicanoo.re

Le magazine Télé Journal fête ses 15 ans le , avec une nouvelle maquette[10].

En , le Groupe Média du Journal de l'île lance son Club Abonnés, destiné à fidéliser et à récompenser ses 6 000 abonnés du Journal. Plus de 100 partenaires rejoignent le Club pour son lancement. Une application web et mobile sont également créées.

En , l'application mobile fait son entrée à l'OJD Mobile, en se positionnant dès son premier mois à la 57e position des applications les plus consultées, devant Les Échos, Le Monde Sport ou encore Challenges. Elle est à ce jour, la seule application Réunionnaise certifiée par l'OJD, à l'instar du site web.

Le , le Groupe Média du Journal de l'île présente sa nouvelle maquette de Femme Magazine, désormais mensuel et son nouveau site "d'actu au féminin", disponible sur le web, mobile et tablette.

Le 2 et , Clicanoo.re, bat des records d'audience alors que le cyclone Dumile est en approche. 333 895 visiteurs suivent en direct le passage du cyclone sur l'île de la Réunion. Ce nouveau record, certifié par l'OJD, consolide la place de leader du Journal de l'île sur le web réunionnais.

Au mois de , clicanoo bat son propre record d'audience sur le web et sur le mobile(certifiés par l'OJD). Près de 2 millions d'internautes sont accueillis sur clicanoo.re et plus de 230 000 sur les versions Smartphone. Clicanoo se classe ainsi 97e site français à l'OJD et Clicanoo Smartphone dans le top 5 de la PQR.

Le , le Groupe Média du Journal de l'île annonce la sortie de SUD! Réunion, nouveau magazine trimestriel gratuit, consacré à l'art de vivre dans le sud . Le premier numéro de 86 pages parait le et vient étoffer le pôle magazine du Groupe.

Le , le pôle numérique du Groupe accueille son dernier né : casemag.re . Spécialisé dans la décoration et l'immobilier, le site est le prolongement du magazine Case créée en 2006 et entièrement refait en . Disponible dès son lancement sur mobile et tablette, il vient enrichir le pôle web du Groupe.

Le , le groupe annonce la sortie de son « édition numérique Premium » sur le tout nouveau site www.jir.re. À l'instar du Monde et du Figaro, les abonnés ont à présent accès à une édition 100 % numérique en temps réel.

Le , le JIR lance ses propres applications "kiosque numérique". Disponibles gratuitement sur tablette (IPAD et Android) et Smartphone (Iphone et Android) cette application permet de lire l’intégralité du JIR et des magazines avec des articles enrichis de photos et de vidéos dès 2H30 (heure Réunion). L'accès au contenu est gratuit pour les abonnés "papier" et "numérique". Les lecteurs non abonnés peuvent télécharger une édition pour 0,89 €. Les magazines et suppléments sont en accès libre.

Pour commencer l'année 2014, le JIR fait part d'un record de visites sur clicanoo.re avec 215 258 internautes (certifiés par l'OJD) le , alors que la Réunion est touchée par le cyclone Bejisa[11].

Début , le groupe JIR se dote d'un nouveau logo. Il lance par ailleurs, le site elections.re, consacré exclusivement à la vie politique à la Réunion et aux élections.[réf. nécessaire]

À compter du paraît du mardi jusqu’au vendredi Clicanoo Hebdo, un magazine distribué gratuitement à 200 000 exemplaires gratuitement. Le Groupe JIR arrête la production du Télé Journal et Le Gratuit. L'opération est cependant un échec et cesse moins de deux ans plus tard.

L'OJD enregistre un nouveau record de l'application en février : 615 912 visiteurs se connectent à clicanoo version smartphone. L'application se classe 14e en visiteurs uniques.[réf. souhaitée]

Le , le JIR lance son propre réseau d'affichage publicitaire.[réf. souhaitée]

Années 2020[modifier | modifier le code]

En mars 2020, le Journal de l'île de la Réunion, avec une équipe rédactionnelle largement remaniée, lance une nouvelle formule de 32 pages. En octobre 2022, un conflit de la direction du journal avec l'imprimeur bloque l'impression du journal pendant six jours[12]. Par ailleurs, le rexul de la diffusion papier et du marché publicitaire, ainsi que l'inflation sur l'île mettent ce titre en difficulté. Un dépôt de bilan début 2024 est envisageable[5]. Le positionnement politique et less mauvaises relations avec la majorité en place au conseil régional fait qu'il ne reçoit pas d'aide de cette assemblée régionale pour se donner du temps et trouver des solutions[5].

Controverses[modifier | modifier le code]

Les éditoriaux hebdomadaires de Jacques Tillier, ancien rédacteur de l’hebdo d’extrême droite Minute, ont fait l'objet de polémiques récurrentes pour leur violence et leur misogynie. Dans une lettre ouverte publiée par des femmes politiques de gauche comme de droite en 2023, Huguette Bello (Nupes), critique « ces machos d'un autre âge qui voient l'émancipation des femmes comme un cauchemar ». En 2017 , Nassimah Dindar (UDI), alors présidente du conseil général, dénonçait « le niveau, entre le caniveau et la porcherie » des écrits de Jacques Tillier. En octobre, Yves Montrouge, ancien rédacteur en chef du Journal de l'île, déniait encore à son ancien collègue « le droit d'insulter, de jeter en pâture et de traîner dans la boue des êtres humains »[1].

Déclinaisons[modifier | modifier le code]

Le JIR propose une édition électronique de son quotidien appelée Clicanoo, lancé dès 1996. Clicanoo.re est le premier site internet à la Réunion et dans l’Océan Indien (chiffres certifiés OJD) et a accueilli 19 millions de visiteurs en 2012 sur son portail. Depuis le , le site jir.re reprend l’intégralité des articles de la rédaction dans son édition numérique réservée aux abonnés.

Suppléments[modifier | modifier le code]

Femme Magazine[modifier | modifier le code]

Femme Magazine est le premier magazine féminin à la Réunion. Supplément gratuit hebdomadaire (mensuel depuis le ),et distribué avec le Journal de l'île de La Réunion, il est édité à 35 000 exemplaires. Créé en , il se décline en version web, mobile (IOS et Android) et tablette. En , il fête ses 10 ans d'existence.

Mécanic[modifier | modifier le code]

Mécanic est un supplément mensuel gratuit, édité par le Journal de l'île de La Réunion et tiré à 35 000 exemplaires. Il parait tous les mois et propose du contenu local spécialisé auto moto. Créé en 2006, il change de format et de maquette en . Il est téléchargeable gratuitement sur l’application "le journal de l'île" sur tablette en version numérique enrichie. Un site internet et une application Smartphone (IOS et Android) sont également disponibles.

Case Magazine[modifier | modifier le code]

Case Magazine est un supplément bimestriel gratuit, édité par le Journal de l'île de La Réunion et tiré à 35 000 exemplaires. Il parait tous les deux mois et propose du contenu spécialisé dans la décoration, l'univers de la maison et l'immobilier. Créé en 2006, il change de format et de maquette le . Il est téléchargeable gratuitement sur l’application « le journal de l'île » sur tablette en version numérique enrichie. Un site internet est également disponible.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Laurent Decloitre, « A la Réunion, le machisme en roue libre d’un directeur de journal », sur Libération,
  2. « VINCENT-DOLOR Jean », sur Réunionnais du monde (consulté le )
  3. Daniel Vaxelaire, La Réunion, Guide encyclopédique, Sainte-Clotilde (Réunion), éditions Orphie Gérard Paul Doyen, , 336 p. (ISBN 978-2-87763-397-0), p. 623.
  4. a et b Xavier ternisien, « Hersant va céder le "Journal de l'île de La Réunion" à un entrepreneur local », le Monde, .
  5. a b et c Brice Laemle, « Deux quotidiens en crise à La Réunion », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. « Groupe Hersant Média se rapproche du groupe Cadjee à la Réunion », Stratégies, .
  7. Laurent Decloitre, « Hersant se sépare d’un trophée d’outremer », Libération, .
  8. « Groupe Hersant médias cède la majorité du Journal de l’île à Abdul Cadjee », La Lettre A, .
  9. « Abdul Cadjee aux commandes du Journal de l'île », sur Clicanoo,
  10. « Journaux et magazines au format numérique par catégorie d'éditions - Clicanoo », sur www.clicanoo.re (consulté le )
  11. « Bejisa : 215 258 internautes en une journée, nouveau record », sur Clicanoo, .
  12. Brice Laemle, « Le Journal de l’île de la Réunion en conflit avec son imprimeur », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]