Joseph Roques — Wikipédia

Joseph Roques
Autoportrait, 1783, Musée des Augustins, Toulouse
Naissance
Décès
(à 89 ou 90 ans)
Toulouse (France)
Nationalité
Française
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Activité
Maître
Lieux de travail
Influencé par

Joseph Roques, né le à Toulouse où il est mort le [1], est un peintre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

D'origine modeste, Joseph Roques entre très jeune dans l'atelier du peintre toulousain Jean-Baptiste Despax. En même temps, il fréquente l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse. Il passe ensuite dans l'atelier de Pierre Rivalz. En 1772, il commence à exposer des copies d'œuvres d'Antoine Rivalz et de Pierre Subleyras, ainsi qu'un portrait. En 1778, il remporte le Grand Prix de l'Académie avec Le meurtre de Philippe, père d'Alexandre le Grand. En 1779, il commence un séjour à Rome, où il rencontre Joseph-Marie Vien, directeur de l'Académie de France à Rome, qui l'accueille favorablement, puis Jacques-Louis David, par leur ami commun, le sculpteur toulousain Bernard Lange. En 1781, il envoie à l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse Le tombeau d'Amyntas, où se révèlent les influences de Poussin. En 1782, de retour à Toulouse, il ouvre son propre atelier. Le , il est nommé directeur de l'Académie de Montpellier, en remplacement de Jacques Gamelin. Dans sa production de cette époque, se détache le saisissant portrait d'Anne Raulet, veuve Gastambide[2], où apparaît la sincérité et l'humanité du portrait de « petites gens » jusque-là voués au « pittoresque ». En 1786, à la mort de Pierre Rivalz, il retourne définitivement à Toulouse. Il produit beaucoup de portraits, des scènes de genre dans la manière de Greuze. La Révolution lui fournit des sujets comme, en 1790, La Fête de la Fédération, en 1793 La mort de Marat, en 1796 La fin de la Montagne. Il reçoit le jeune Dominique Ingres, alors élève de l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse. Après 1800, Roques rejoint les vues de David, ce qui se manifeste par sa Nativité de la Vierge à la basilique de la Daurade. Il devient le premier représentant du néo-clacissisme à Toulouse. Il envoie d'ailleurs à David ses élèves qui souhaitent poursuivre leur formation.

Il meurt à son domicile, 31 rue des Filatiers[3].

Famille[modifier | modifier le code]

Joseph Roques demeure le peintre de Toulouse le plus important sous l'Empire et la Restauration. Il meurt en 1847, à un âge très avancé.

Son fils Guillaume Roques (1778-1848) sera aussi peintre, né et mort à Toulouse, élève de Jacques-Louis David. Son œuvre est mal connue. On connaît deux tableaux de lui :

Son neveu Charles Brocas fut également artiste.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Œuvres de Joseph Roques conservées à Toulouse

Au musée des Augustins :
  • Portrait d'Anne Raulet, veuve Gastambide
  • Autoportrait jeune, 1783
  • La Rose et le Bouton (portrait de Marie Guignon), vers 1788
  • Marie Guignon dite Mademoiselle Lescot, vers 1790
  • La Mort de Marat, 1793
  • Nativité de la Vierge, 1810
  • Portrait de l'artiste par lui-même dessinant le portrait de Louis XVIII le désiré, 1815-1817
  • La mission de 1819 dans la cathédrale Saint-Etienne 1819
  • Présentation de la Vierge, 1821
  • Bergers de la vallée de Campan, 1835
Au musée du Vieux Toulouse :
  • Marie-Thérèse-Éléonore Guignon, dite Mademoiselle Lescot, vers 1790
  • La Mission de 1819 dans la cathédrale Saint-Étienne, 1819
  • L'Intérieur de la chapelle de l'Inquisition, 1822

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. Musée des Augustins, Toulouse.
  3. Acte de décès no 2722, Registres d'état civil de 1847, sur le site des archives municipales de Toulouse (consulté le 21 juin 2022).
  4. « Saint François-Solan évangélisant les Indiens », notice no PM82000420, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  5. La Dépêche : Jeanne disparue, puis retrouvée, puis disparue... (20/09/2005)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]

  • Jean Penent, Le Portrait toulousain de 1550 à 1800, catalogue de l'exposition, Musée des Augustins, Toulouse, éditions Loubatières, 1987

Liens externes[modifier | modifier le code]