Joseph Deiss — Wikipédia

Joseph Deiss
Illustration.
Joseph Deiss en 2010.
Fonctions
Président de l'Assemblée générale des Nations unies
Élection 11 juin 2010
Prédécesseur Ali Triki
Successeur Nassir Abdulaziz Al-Nasser
Conseiller fédéral
Élection 11 mars 1999
Réélection 15 décembre 1999
10 décembre 2003
Département DFAE (1999-2002)
DFE (2003-06)
Prédécesseur Flavio Cotti
Successeur Doris Leuthard
Président de la Confédération suisse
Élection 10 décembre 2003
Conseiller national
Législature 44e et 45e
Successeur Thérèse Meyer-Kaelin
Syndic de Barberêche
Biographie
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Fribourg
Origine Zeihen (AG)
Nationalité Suisse
Parti politique PDC / LC
Diplômé de Université de Cambridge
Université de Fribourg
Profession Économiste
Résidence Barberêche (FR)

Signature de Joseph Deiss

Joseph Deiss, né le à Fribourg (originaire de Zeihen), est un économiste et homme politique suisse, membre du Parti démocrate-chrétien. Il est conseiller fédéral de 1999 à 2006, président de la Confédération en 2004 et est président de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies de à .

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et origines[modifier | modifier le code]

Joseph Deiss naît le à Fribourg. Sa famille paternelle est originaire de Zeihen, dans le canton d'Argovie. Son père, qui porte le même prénom que lui, tient un magasin-atelier d’encadrement à Fribourg ; sa mère est née Marie-Christine Schaller[1].

Il est le deuxième d'une fratrie de quatre enfants. Son frère cadet, Nicolas Deiss, est préfet du district de la Sarine de 1996 à 2008[1].

En 1969, il épouse Elisabeth (Babette) Muller, fille d’Henri Muller, entrepreneur-paysagiste, et de Jeanne Canisia née Rey. Le couple a trois enfants[1].

Études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il suit sa scolarité à Fribourg et obtient une maturité au Collège Saint-Michel en 1964. Il fait ensuite des études de sciences économiques et sociales à l’Université de Fribourg, couronnées par une licence en 1968 et un doctorat en 1972[1].

Il est professeur au collège Saint-Michel de 1968 à 1983 et chargé de cours en économie politique à l’Université de Fribourg de 1973 à 1983 (habilitation en 1976). Il est nommé professeur extraordinaire en 1983, puis professeur ordinaire en 1984, poste qu'il occupe jusqu'à son élection au Conseil fédéral. Il est par ailleurs doyen de la faculté des sciences économiques et sociales de 1996 à 1998 et préposé à la surveillance des prix de 1993 à 1996[1].

Après son retrait du Conseil fédéral, il est professeur invité à la faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Fribourg de 2007 à 2011[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Membre du Parti démocrate-chrétien, il est député au Grand Conseil fribourgeois de 1981 à 1991, année durant laquelle il en est le président. De 1982 à 1996, il est aussi syndic (président) de la commune de Barberêche, sa commune de résidence[1]. De 1991 à 1999, il siège au Conseil national dont il est vice-président de la commission de politique extérieure en 1995-1996. Il est préposé à la surveillance des prix de 1993 à 1996 (Monsieur prix) puis devient président de la commission du Conseil national pour la révision totale de la constitution qui est adoptée le .

Ministre des affaires étrangères[modifier | modifier le code]

Il est élu au Conseil fédéral le , avec une voix de plus que son rival démocrate-chrétien Peter Hess), devenant le 104e conseiller fédéral de l'histoire[2]. Il succède à Flavio Cotti à la tête du département fédéral des affaires étrangères le . Cette période voit la Suisse adhérer à l’ONU (). Il parvient à être réélu au Conseil fédéral le , malgré la perte d’un siège par son parti, en l’emportant sur Ruth Metzler-Arnold lors du renouvellement du gouvernement.

Ministre de l'économie[modifier | modifier le code]

Le , il reprend le département fédéral de l'économie, à la tête duquel il succède à Pascal Couchepin, alors que les affaires étrangères sont reprises par Micheline Calmy-Rey. Il y est confronté à la faible croissance économique, à la montée du chômage, notamment des jeunes, et à la mutation de l’agriculture suisse. Il défend avec succès l’extension des accords bilatéraux sur la libre-circulation des personnes aux dix nouveaux membres de l’Union européenne et cherche sans succès à conclure un accord de libre-échange avec les États-Unis.

Il est président de la Confédération du 1er janvier au et effectue notamment une visite remarquée au Japon. Il reçoit à Berne le président polonais Aleksander Kwaśniewski, puis annonce le sa démission du Conseil fédéral au 31 juillet. Il a précisé vouloir partir « alors que tout va bien » et « sans pression de son parti » et « laisser la place à des forces neuves ». Cette décision, avoue-t-il, « a mûri toute seule » durant les vacances de Pâques.

Président de l'Assemblée générale de l'ONU[modifier | modifier le code]

Le , il est désigné comme président de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies[3]. Son élection effective se tient le et son mandat débute officiellement le , jour de l'ouverture de la session au siège de l'organisation à New York[4].

Mandats annexes[modifier | modifier le code]

En 2015, Joseph Deiss est président du conseil d'administration de la Clinique Générale Sainte-Anne à Fribourg[5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k Ernst Tremp (trad. Laurence Margairaz), « Joseph Deiss » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Willy Boder, Bernard Wuthrich et Eric Hoesli, « Joseph Deiss: «Ce que je ressens pour ma famille, j'aurai la force de l'offrir au pays» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  3. « Le Suisse Joseph Deiss élu président de l'Assemblée générale de l'ONU », sur fr.rian.ru,
  4. « Portrait du président sur le site de l'Assemblée générale »
  5. « La conseillère nationale Christine Bulliard-Marbach élue au Conseil d’administration de la Clinique Générale à Fribourg », Agefi,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Manuel d'économie politique, avec Danielle Meuwly, 1995
  • Initiation à l'économie politique : analyse économique de la Suisse, 1982
  • Économie politique et politique économique de la Suisse, 1979
  • The regional adjustment process and regional monetary policy, 1978
  • La théorie pure des termes de l'échange international, thèse de doctorat, 1971

Liens externes[modifier | modifier le code]