Joseph Cotten — Wikipédia

Joseph Cotten
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Joseph Cotten en 1957
Nom de naissance Joseph Cheshire Cotten
Naissance
Petersburg, Virginie (États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 88 ans)
Westwood, Californie (États-Unis)
Profession Acteur
Films notables Citizen Kane
La Splendeur des Amberson
L'Ombre d'un doute
Duel au soleil
Le Troisième Homme

Joseph Cotten, de son nom complet Joseph Cheshire Cotten, est un acteur américain, né le à Petersburg (Virginie) et mort le à Westwood (Californie).

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir œuvré plusieurs années comme journaliste pour divers magazines et d’autres publications, Joseph Cotten commence au début des années 1930 à travailler comme comédien au théâtre. Au milieu de la décennie, il rejoint Orson Welles et son projet théâtral Mercury Theater et participe entre autres, comme comédien, à sa mise en scène de la pièce de Shakespeare Jules César. Il atteint l’apogée de sa carrière théâtrale aux côtés de Katharine Hepburn et Van Heflin dans la comédie de Philip Barry The Philadelphia Story.

Joseph Cotten accompagne Orson Welles à Hollywood, où en 1941 il obtient un rôle majeur dans son premier film Citizen Kane. Dans le rôle d’un fidèle compagnon du personnage incarné par Welles, Charles Foster Kane, Cotten convainc la critique et commence une carrière prospère comme interprète de personnages romantiques dans des mélodrames. La même année on le voit avec Merle Oberon dans Lydia de Julien Duvivier. L’année suivante il est occupé par la production, émaillée de nombreux revers, de Welles, La splendeur des Amberson, que celui-ci a également mis en scène. Son meilleur rôle il l’a sans doute tenu dans L’ombre d’un doute sous la direction d’Alfred Hitchcock dans le personnage d’un assassin qui rend visite à sa famille dans une petite bourgade et est soupçonné par sa nièce.

La carrière hollywoodienne de Joseph Cotten est consolidée par la signature d’un contrat avec David O. Selznick. La stature de l’acteur grandit en quelques années pour faire de lui un des acteurs les plus demandés pour des films d’amour dramatiques de la décennie aux côtés de grandes stars féminines comme Deanna Durbin dans Liens éternels en 1943 et peu après dans le rôle d’un énigmatique étranger qui sauve à la dernière minute une Ingrid Bergman menacée par la démence dans le film de George Cukor Hantise (1944). La même année il travaille pour la première fois avec le metteur en scène William Dieterle, qui tire lors des années qui suivent, les meilleures performances des prestations de Joseph Cotten. Dans le projet Étranges vacances Ginger Rogers incarne une jeune femme qui doit lutter secrètement pour son bonheur et contre des préjugés. Quelques mois plus tard on peut voir Cotten en mystérieux admirateur de Claudette Colbert dans le mélodrame à succès Depuis ton départ de John Cromwell. Un des plus grands succès dans la carrière de Joseph Cotten est Le poids d’un mensonge, toujours de Dieterle, sorti en 1945. Le film le représente en soldat qui écrit sous un faux nom des lettres passionnées à une jeune femme interprétée par Jennifer Jones. Une soudaine amnésie de la jeune femme entraîne bon nombre de complications à surmonter par le couple avant de pouvoir enfin se trouver.

Un certain changement d’habitude a été son rôle dans Duel au soleil, film qui en 1946 entraîne d’importantes rentrées financières et qui pour son évocation ouverte de sexe, de violence et de haine raciale provoque des complications avec la commission de censure. Un des rôles les plus connus de Cotten est celui qu'il a dans la comédie politique Ma femme est un grand homme, qui fait obtenir à Loretta Young l’Oscar pour son interprétation d’une employée de maison d’origine suédoise embauchée par un élu du congrès des États-Unis et qui remporte en fin de compte elle-même un siège au Congrès. Vers la fin de la décennie, Joseph Cotten tourne encore sous la direction de Dieterle et à nouveau aux côtés de Jennifer Jones et Ethel Barrymore une histoire d’amour qui se déroule sur plusieurs décennies, Le portrait de Jennie (1948). Ensuite il joue le rôle principal dans Le troisième homme de Carol Reed. En 1949 Cotten travaille à nouveau avec Hitchcock et Ingrid Bergman dans le drame Les amants du capricorne, mais le film est un fiasco financier. À peine plus fructueuse est sa collaboration avec King Vidor sur La garce où il incarne le mari tourmenté de Bette Davis qui, par ses escapades, avortements et infidélités, le pousse au désespoir. Un succès suit sous la direction de Dieterle avec Joan Fontaine dans Les amants de Capri qui sort dans les cinémas fin 1950. Pendant les années 1950 la partie glorieuse de la carrière de Joseph Cotten est révolue, mais lors des décennies suivantes il reste un acteur de caractère très employé au cinéma et à la télévision. Il incarne entre autres en 1953 le mari de Marilyn Monroe dans le thriller Niagara ainsi que le médecin sournois de Bette Davis dans Chut…chut chère Charlotte en 1964. Il continue également à travailler comme comédien de théâtre et à Broadway on le voit dans des pièces à succès comme Sabrina Fair. Des années plus tard, il est surtout employé comme acteur de seconds rôles comme dans le thriller de science-fiction Soleil vert (1973) ou comme pasteur chez Michael Cimino dans son western tardif La porte du paradis (1980). Il joue également les invités vedettes dans plusieurs séries télé. Durant l’été 1981 Joseph Cotten subit une crise cardiaque suivie peu après d’une attaque cérébrale, ce qui pendant un temps handicape son élocution. À la suite de cela, il se retire du cinéma et de la scène.

Joseph Cotten a été marié avec Leonore Kipp de 1931 à la mort de celle-ci en 1960. En secondes noces, il est marié avec l’actrice Patricia Medina. En 1987, il publie son autobiographie Vanity will get you somewhere. En 1994, il meurt à l’âge de 88 ans des suites d'une pneumonie[1]. Il est enterré au cimetière de Blandford.

Citation[modifier | modifier le code]

« Orson Welles a désigné Citizen Kane comme son meilleur film, Alfred Hitchcock opte pour L'Ombre d'un doute et Sir Carol Reed a choisi Le Troisième Homme - et je joue dans chacun de ces films[2]. »

Filmographie sélective[modifier | modifier le code]

Joseph Cotten dans La Splendeur des Amberson en 1942
Joseph Cotten dans L'Ombre d'un doute en 1943
Joseph Cotten avec Debra Paget dans De la Terre à la Lune (From the Earth to the Moon) (1958).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Dictionary of Virginia Biography - Joseph Cheshire Cotten Biography », sur www.lva.virginia.gov (consulté le )
  2. Orson Welles lists Citizen Kane as his best film, Alfred Hitchcock opts for Shadow of a Doubt and Sir Carol Reed chose The Third Man - and I'm in all of them.

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