Joseph-Marie Martin — Wikipédia

Joseph-Marie Martin
Biographie
Nom de naissance Joseph Marie Eugène Martin
Naissance
Orléans (France)
Ordination sacerdotale
à Bordeaux (France)
Décès (à 84 ans)
Rouen (France)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Paul VI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de S. Teresa al Corso d'Italia
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
cardinal Maurice Feltin
Archevêque de Rouen
(Primat de Normandie)
Évêque du Puy

Blason
Cum Maria matre ejus
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Joseph-Marie Martin, né le à Orléans[1] et mort le à Rouen, est un homme d'Église, évêque, puis archevêque et cardinal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Liens avec la famille Leuret (branche bordelaise)[modifier | modifier le code]

Joseph-Marie-Eugène Martin est le fils du docteur Henri Martin et de Marie Leuret, issue d'une ancienne famille de notables catholiques. Il est neveu par sa mère des quatre abbés Leuret : Jacques Leuret, Paul Leuret, Pierre Leuret et Joseph Leuret, les vœux de Louis Leuret ayant été annulés. Il tient son troisième prénom de son grand-père maternel, Maître Eugène Leuret, qui fut notaire en Orléanais.

Issu par sa mère de la branche bordelaise tentaculaire de la famille Leuret, les Leuret-Maillard, il est notamment le cousin germain de deux personnalités bordelaises du milieu médical : le docteur François Leuret (1890-1954), sénateur de la Gironde, père de famille nombreuse qui fut par ailleurs distingué dans l'Ordre pontifical du Saint-Sépulcre, et du professeur Eugène Leuret (dont la nombreuse postérité actuelle est par ses filles, ses deux fils étant morts sans postérité).

Parcours religieux[modifier | modifier le code]

Joseph-Marie-Eugène après des études (notamment au collège Sainte-Marie Grand Lebrun) entre au séminaire de Bordeaux. Il est ordonné prêtre à Bordeaux le . Il tient un ministère dans l'archidiocèse de Bordeaux de à et est vicaire général de à [1]. Il est nommé évêque du Puy-en-Velay le et consacré le à la cathédrale de Bordeaux par Maurice Feltin, archevêque de Bordeaux, assisté de Clément Mathieu, évêque d'Aire et Louis Liagre, évêque de La Rochelle. Il est promu archevêque de Rouen le [1].

Après les destructions de la Seconde Guerre mondiale, la restauration se met en place. La cathédrale est finalement rouverte. Il consacre le nouveau maître-autel le [2] en présence du président de la République René Coty[3].

Il assiste au concile de Vatican II (-)[1].

Il est créé cardinal-prêtre au consistoire du tenu par le pape Paul VI. Il reçoit la barrette rouge et le titre de Santa Teresa al Corso d'Italia le [1]. C'est le dernier archevêque de Rouen à avoir été créé cardinal. Il a été le premier émissaire du pape Paul VI auprès du patriarche Athénagoras de Constantinople et l’un des rares prélats français à avoir publiquement protesté contre les propos jusqu’auboutistes du cardinal Spelman concernant la guerre du Vietnam.

Fin de carrière et mort[modifier | modifier le code]

Atteint par la limite d'âge, il résigne l'archevêché de Rouen le [4] et est remplacé par André Pailler. Il perd ses droits de participation au conclave le lors de la promulgation de la constitution apostolique Romano Pontifici Eligendo.

Il fut membre du secrétariat pour l'unité des chrétiens.

Il meurt à Rouen à l'âge de 84 ans et est enterré dans la cathédrale de Rouen[1].

Son épitaphe est gravée dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale de Rouen :

« JOSEPH MARIE MARTIN
ARCHEVEQUE DE ROUEN DE 1948 A 1968
CARDINAL-PRETRE DE LA SAINTE EGLISE ROMAINE
PELERIN DE NOTRE-DAME ET PELERIN DE SAINT JACQUES
PELERIN DE DIEU HOMME DE TRADITION
POUSSE PAR L'ESPRIT VERS DES HORIZONS INCONNUS
IL NE SE DEROBA PAS AUX AVENTURES DE LA FOI DES BORDS DE LA GARONNE AUX RIVAGES DE LA SEINE
AVEC L'ETAPE AIMEE A NOTRE-DAME DU PUY
LONG FUT SON CHEMIN MAIS COMBIEN PLUS LONG ET EPROUVANT
LE CHEMIN QUI SEPARE VATICAN I DE VATICAN II
LES EXACTES RUBRIQUES DES VIVANTES LITURGIES
ET LES FIDELITES DU SERVITEUR DE LA LIBERTE DU FILS ET PLUS LONGUE ENCORE LA ROUTE
QUI DES RIVES DU TIBRE ABOUTIT A L'ANTIQUE BOSPHORE
ET DES STRICTES SECURITES DE LA LATINITE
AUX RISQUES EXALTANTS DE L'ESPOIR OEUCUMENIQUE ALLEGRE ET CONFIANT DANS L'AVENIR
IL CONDUISAIT SON PEUPLE DANS LA JOIE DES RESTAURATIONS
ET DANS LA JOIE PLUS GRANDE ENCORE DES DECOUVERTES LE 21 JANVIER 1976
A L'AGE DE 84 ANS
APRES LES AFFRES D'UNE ULTIME ASCENSION
BRISE MAIS CONTENT DE DIEU
IL ATTEIGNIT LA CIME
OU SON SEIGNEUR L'ATTENDAIT GLOIRE A DIEU SEUL. »

Distinctions[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Dans le blason du cardinal Martin, on retrouve des symboles de plusieurs origines : la coquille des pèlerins de Saint-Jacques, le croissant du Port de la Lune (Ville de Bordeaux, dont la Garonne prend la forme d'un croissant de lune au cœur de la capitale girondine), les étoiles à 5 raies du blason Villetron (Beauce, Armorial chartrain enregistré depuis le XVIe siècle) que la branche Leuret-Maillard de la famille Leuret porte (2 étoiles à 5 raies sur azur, 2 chevrons d'argent).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f The Cardinals of the Holy Roman Church : Consistory of February 22, 1965.
  2. Anne-Marie Carment-Lanfry, La cathédrale Notre-Dame de Rouen, Rouen, Imprimerie Lecerf, .
  3. Yves Lescroart, La cathédrale Notre-Dame de Rouen, Paris, Éditions du Patrimoine, coll. « Cathédrales de France », , 96 p. (ISBN 978-2-85822-152-3), p. 17.
  4. « Rouen Cardinal Leaves Post », The New York Times, New York,‎ , p. 2.
  5. Base Léonore.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]