José Santos Zelaya — Wikipédia

José Santos Zelaya
Illustration.
Fonctions
Président de la république du Nicaragua

(16 ans, 4 mois et 26 jours)
Prédécesseur Joaquín Zavala
Successeur José Madriz
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Managua (Nicaragua)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès New York (États-Unis)
Nationalité Nicaraguayenne
Parti politique Parti libéral
Présidents de la république du Nicaragua

José Santos Zelaya Lopez, né à Managua (Nicaragua) le et mort le à New York (États-Unis), est un homme politique et militaire nicaraguayen. Membre du Parti libéral, il est président du Nicaragua entre 1893 et 1909. Associé à une politique progressiste, il a fait d'importantes réformes dans le domaine de l'éducation et des infrastructures.

Biographie[modifier | modifier le code]

José Santos Zelaya Lopez est le fils de José María Fernandez Zelaya, originaire d'Olancho, au Honduras.

Il est élève au lycée Hoche (France)[1].

Le , un soulèvement contre le gouvernement conservateur a lieu à León à l'initiative du général José Santos Zelaya, de Francisco Baca, Anastasio Ortiz et Pedro Balladares. Leurs troupes font leur entrée le dans Managua, la capitale du pays.

Élu chef de l'État, Zelaya occupe militairement Bluefield sur la côte des Mosquitos, région qui était sous protectorat de fait du Royaume-Uni, le et annexe le territoire[2]. Le Royaume-Uni reconnait la souveraineté du Nicaragua.

Après sa réélection en 1902, les États-Unis ayant décidé d'opter pour le canal de Panama, Zelaya recherche à un accord avec l'Allemagne et le Japon pour reprendre l'étude du projet de canal du Nicaragua. Ce sera un point de désaccord avec les États-Unis, comme le sera aussi le soutien qu'il apporte aux partis libéraux de la région dans le cadre de la création de Grande République d'Amérique centrale. Celle-ci ne put cependant se maintenir que trois ans.

Au cours de son administration, le pays connait un grand développement. Il modernise l'État, introduit l'habeas corpus, et une nouvelle Constitution. Il affronte l’Église qui constituait alors un État dans l’État : l’évêque de León est expulsé, la laïcité est adoptée dans les écoles et l’Église officiellement séparée de l’État[3]. Le Nicaragua devient le pays le plus prospère en Amérique centrale.

Mais les désaccord avec les États-Unis sont trop nombreux. Il annule le contrat de concession de la Luz and Los Angeles Mining Company dont le secrétaire d'État nord-américain Philander Knox est l'un des principaux actionnaires et dont les établissements au Nicaragua sont dirigés par le propre neveu de Knox[3]. En 1907, des navires de guerre américains occupent les différents ports du Nicaragua. La tension atteint un tel point qu'un conflit interne éclate entre les libéraux et les conservateurs, soutenus par les États-Unis.

En 1909, deux mercenaires américains sont capturés et exécutés par le gouvernement de Zelaya. Les États-Unis considèrent cette action comme une provocation à la guerre, interviennent dans le pays et renversent le gouvernement Zelaya. Ce dernier est contraint de démissionner le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Galeria de Acaldes de Managua
  2. Dominique Auzias et ean-Paul Labourdette, Petit Futé : Guide Nicaragua : Honduras : El Salvador, Paris, Nouvelles Editions de l'Université, , 576 p. (ISBN 979-10-331-6442-5).
  3. a et b Leslie Manigat, L’Amérique latine au XXe siècle,1889-1929, , p. 155-158

Article connexe[modifier | modifier le code]