Johnny Hodges — Wikipédia

Johnny Hodges
Johnny Hodges en 1946, Al Sears au second plan (photo William P. Gottlieb).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
John Cornelius HodgesVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Johnny HodgesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Saxophoniste de jazz, auteur-compositeurVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instruments
Label
Genre artistique

John Cornelius “Johnny” Hodges, surnommé The Rabbit (« le lapin »), est un saxophoniste alto et soprano américain, né le à Cambridge (Massachusetts) et mort le à New York.

Johnny Hodges est avec Benny Carter et Willie Smith l'un des grands saxophonistes alto du middle jazz.

Biographie[modifier | modifier le code]

Johnny Hodges[1] est un musicien autodidacte[2], il commence à jouer des percussions et du piano avant de se consacrer au saxophone à l'âge de quatorze ans. Il est découvert par Sidney Bechet[3] qui lui donne des leçons.

En 1927, il rejoint l'orchestre de Chick Webb[4] et en 1928[5], entre dans l'orchestre de Duke Ellington[6] ; il ne quittera qu'à sa mort, hormis une période de 1951 à 1955[7] où il dirige sa propre formation où apparaissent de nombreux transfuges de l'orchestre d'Ellington comme le tromboniste Lawrence Brown, Ben Webster, Shorty Baker ou le pianiste Billy Strayhorn, mais aussi de jeunes musiciens comme John Coltrane[8]. Le son et la virtuosité de Hodges sont des éléments essentiels de la couleur orchestrale ellingtonienne et de nombreux morceaux de l'orchestre sont spécialement conçus pour mettre en valeur le jeu de l'altiste. À chaque concert, le titre Things Ain't What They Used To Be est ainsi l'occasion de la démonstration de la maestria de Hodges. Ellington lui-même déclare après la disparition de Hodges : « En raison de cette grande perte, notre orchestre ne sonnera plus jamais comme avant[3],[9],[10]. »

Il fut jusqu'à l’avènement de Charlie Parker le saxophoniste altiste de référence dans le monde du jazz[11].

Johnny Hodges repose au cimetière de Flushing dans le Queens[12].

Style[modifier | modifier le code]

Johnny Hodges est un de ceux qui poussèrent la maîtrise de leur instrument à son plus haut point d'achèvement[13]. Son sens aigu de l'équilibre dans la construction de ses solos est allié avec un son expressif, sensuel sans être mièvre, une belle finesse mélodique et une grande précision rythmique. Il est un des rares musiciens en qui le jazz a incarné son propre classicisme[14].

Discographie (sélective)[modifier | modifier le code]

Enregistrements avec Duke Ellington[modifier | modifier le code]

  • The Mooche (1928)
  • A Gypsy Without a Song (1938)
  • Warm Valley (1940)
  • In a Mellotone (1940)
  • I Got It Bad (1941)
  • The Mood to Be Wooed (1945)
  • Sultry Sunset (1946)
  • Magenta Haze (1946)
  • The Jeep Is Jumpin' (1956)
  • Beale Street Blues (1956)
  • All of Me (1959)
  • Things Ain't What They Used to Be (1959)
  • Back to Back (1963)
  • Far East Suite (1966)
  • Blood Count (1967)

Enregistrements avec Lionel Hampton[modifier | modifier le code]

  • On the Sunny Side of the Street (1937)
  • Whoa Babe (1937)

Sous son nom[modifier | modifier le code]

  • Dooji-wooji (1939)
  • Squatty Roo (1940)
  • That's the Blues Old Man (au soprano, 1940)
  • The Big Sound (1959)
  • Gerry Mulligan Meets Johnny Hodges (1959)
  • Solitude (1965)
  • Wings and Things (1965)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Johnny Hodges | American musician », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. Encyclopædia Universalis, « Johnny Hodges », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  3. a et b « Hodges, Johnny | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
  4. (en-US) « Johnny Hodges | Biography & History », sur AllMusic (consulté le )
  5. (en-US) Richard Havers, « Celebrating Johnny Hodges, Duke Ellington’s Saxophonist Of Choice », sur uDiscoverMusic, (consulté le ).
  6. (en-US) « Johnny Hodges - an interview with Henry Whiston | Ellingtonia », sur www.ellingtonia.com (consulté le ).
  7. (en-US) gar, « This is Johnny Hodges », sur the gar spot, (consulté le )
  8. (en) All About Jazz, « Johnny Hodges: Johnny Hodges: Second Set », sur All About Jazz (consulté le ).
  9. (en) « Johnny Hodges Biography », sur Oldies.com (consulté le ).
  10. (en-US) « Johnny Hodges », sur digital.nepr.net (consulté le ).
  11. (en) « Ellington's best saxophonist, Johnny Hodges », sur African American Registry (consulté le ).
  12. (en-US) « Johnny Hodges », sur Find a grave.
  13. « Johnny Hodges - Two Tributes | Ellingtonia », sur www.ellingtonia.com (consulté le ).
  14. (en-US) « Johnny Hodges and The Unity of Style by G. E. Lambert | Ellingtonia », sur www.ellingtonia.com (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Réda, « Johnny Hodges » in Dictionnaire du jazz, Robert Laffont, 1994
  • Jacques Réda, « Le Lapin centenaire » in Jazz Magazine, no 583,

Liens externes[modifier | modifier le code]