Johann Gottlob Schneider — Wikipédia

Johann Gottlob Theaenus Schneider est un philologue et un naturaliste saxon, né le à Kollmen (aujourd'hui Collm, Ortsteil de Wermsdorf) près d'Oschatz à l'est de Leipzig et mort le à Breslau[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il étudie la philologie, notamment les auteurs classiques grecs, et l'histoire naturelle à l'université de Leipzig, puis à celle Göttingen et enfin à celle de Strasbourg, où il obtient son titre de docteur en 1774.

Sur les recommandations de Christian Gottlob Heyne (1729-1812), il devient le secrétaire de Richard François Philippe Brunck (1729-1803), grand spécialiste de la littérature antique.

En 1776, il devient professeur de philologie à l'université de Francfort-sur-l'Oder. Il est l'auteur de nombreuses traductions ou commentaires des œuvres antiques, notamment d'Aristote et de Nicandre de Colophon et est considéré comme l'un des meilleurs philologues de son temps.

Il perd son poste lorsque son université est transférée en 1811 à Breslau et accepte alors le poste de bibliothécaire.

Parmi son œuvre importante, il faut citer Kritisches griechisch-deutsches Handwörterbuch (1797-1798), le premier lexique de la sorte depuis le Thesaurus d' Henri Estienne. Il sera le point de départ des travaux de Franz Passow (1786-1833) et de tous les dictionnaires qui suivront. Schneider améliore grandement la compréhension des mots ou des expressions scientifiques, notamment dans le domaine de l'histoire naturelle.

Il publie des éditions de De natura animalium d'Élien ; Alexipharmaca et Theriaca de Nicandre ; Scriptores rei rusticae ; Historia animalium et Politica d'Aristote ; Physica et Meteorologica d'Épicure ; Eclogae physicae de Théophraste ; Halieutica d'Oppien de Corycos et Cynegetica d'Oppien de Syrie ; les œuvres complètes de Xénophon et de Vitruve ; les Argonautica du pseudo-Orphée ; un essai sur la vie et un recueil des textes de Pindare.

Il publie également des Eclogae physicae, recueil de textes grecs et latins sur des sujets scientifiques, ainsi qu'un essai sur la science et l'histoire naturelle dans l'Antiquité.

Même si l'histoire naturelle n'occupe pas la première place dans sa vie, il est l'auteur de plusieurs travaux importants. Sa connaissance des langues mortes lui permet de proposer des noms binomiaux corrects. Son œuvre est marqué par sa spécialisation. Ainsi, l'un de ses ouvrages herpétologiques, Allgemeine Naturgeschichte der Schilkröten (1783, qu'il complète en 1787 et en 1789), est avant tout une analyse historique des connaissances sur les tortues mais il décrit aussi quelques espèces communes.

En 1790–1792, il publie Amphibiorum Physiologiae consacrée à la taxinomie des lézards. En 1799 et 1801, il publie Historiae Amphibiorum, est une revue mondiale des amphibiens et des reptiles où il décrit des nombreux genres et espèces nouvelles.

En 1801, il améliore et augmente le Systema Ichthyologiae iconibus ex illustratum de Marcus Elieser Bloch, célèbre pour ses magnifiques illustrations. Il publie en 1812 un mémoire sur les geckos et en 1821 sur les boas.

Liste partielle des publications[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) George Ripley et Charles Anderson Dana, The New American Cyclopaedia: a Popular Dictionary of General Knowledge, D. Appleton, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]