Jimmy Lyons — Wikipédia

Jimmy Lyons
photo en noir et blanc sur laquelle Jimmy Lyons joue du saxophone
Jimmy Lyons en 1978
Informations générales
Naissance
Jersey City, États-Unis
Décès (à 54 ans)
Activité principale Musicien
Genre musical Jazz, bebop, free jazz, avant-garde jazz
Instruments Saxophone alto
Années actives 1962-1986
Labels Hathut Records, Black Saint Records
Influences Charlie Parker

Jimmy Lyons, né le et mort le , est un saxophoniste de jazz américain, principalement connu pour son travail aux côtés du pianiste Cecil Taylor[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Jimmy Lyons naît le à Jersey City[2].

Adolescent, Lyons reçoit un saxophone alto de la part du clarinettiste Buster Bailey, un membre du groupe de Fletcher Henderson[3].

Grâce à une voisine, il rencontre Elmo Hope, Bud Powell ou Thelonious Monk[3]. Ce dernier lui explique qu'il ne peut pas se contenter de jouer d'oreille, et qu'il doit se mettre à travailler et à connaître un peu de théorie[2]. Lyons passe du temps sur le piano familial à travailler, mais ne suit pas d'enseignement formel[2]. Il étudie avec Rudy Rutherford, un saxophoniste issu de la tradition des big bands des années 1920-1930[3],[2].

Avec Cecil Taylor[modifier | modifier le code]

C'est auprès de Cecil Taylor que Jimmy Lyons quitte son emploi à la poste[2] et devient musicien professionnel[3]. Lyons est le seul membre constant du Cecil Taylor Unit depuis le début des années 1960 jusqu'à sa mort, le [1]. Taylor n'a pas travaillé avec d'autres musiciens aussi souvent qu'avec Lyons[1],[3].

Après sa rencontre avec Taylor, Lyons passe un an à apprendre gammes, tonalités et morceaux, et à apprendre à se défaire du rapport aux accords pour jouer « free »[2].

Les deux musiciens enregistrent de nombreux albums ensemble, notamment Live at the Café Montmartre (1962) ou Unit Structures (1966).

Autres activités[modifier | modifier le code]

En 1969, Lyons sort son premier album en tant que leader, Other Afternoons (en), sur lequel se révèle son talent de compositeur[2]. Pour Ethan Iverson, « Other Afternoons fait des allers-retours entre la tradition et la modernité avec une finesse brute et une joie mesurée. […] C'est un de ces disques qui s'améliorent au fil des écoutes[4] ».

Sa production en tant que leader devient plus abondante à partir de la fin des années 1970, en particulier sur les labels Hathut Records et Black Saint Records[3]. En 1980 paraît Jump Up, avec Sunny Murray[5].

Enseignement[modifier | modifier le code]

Comme de nombreux musiciens, Lyons est poussé à enseigner pour augmenter ses revenus[3]. En 1970-1971, il enseigne la musique dans un centre pour addicts à New York[3]. En 1971-1973, en compagnie de Cecil Taylor et Andrew Cyrille, il est artiste en résidence à l'Antioch College[3]. En 1975, il dirige le Black Music Ensemble au Bennington College[3].

Décès[modifier | modifier le code]

Lyons meurt le à l'âge de 54 ans, « privant Taylor — et le jazz d'avant-garde en général — d'une voix vitale, swingante et éminemment créative[3] ».

Style[modifier | modifier le code]

Le jeu de Jimmy Lyons est fortement influencé par Charlie Parker[3]. Dans un contexte free jazz, Lyons garde un phrasé proche du bebop dans son rythme et son contour mélodique[3]. Lyons permet à la musique de Cecil Taylor de garder un pied dans la tradition du jazz[1],[3].

Il cite également comme influences Cecil Taylor, ainsi que Sonny Rollins et Jackie McLean[2]. Contrairement à ce qui est écrit sur la pochette de Other Afternoons (en), il n'a pas particulièrement été influencé par Ornette Coleman[2].

Discographie[modifier | modifier le code]

En tant que leader[modifier | modifier le code]

Compilations[modifier | modifier le code]

  • 2003 : The Box Set (5 CD, édition limitée, Ayler Records)
  • 2014 : The Complete Remastered Recordings On Black Saint & Soul Note (5 CD, Black Saint Records)

En tant que sideman[modifier | modifier le code]

Avec Andrew Cyrille
  • 1979 : Nuba (Black Saint Records)
Avec Gil Evans
Avec Joel Futterman (en)
  • 1982 : In-Between Position(s)
  • 1983 : Moments
  • 1986 : Inneraction
  • 1988 : Inner Conversations
  • 1991 : Passage
Avec Eddie Gale (en)
Avec le Jazz Composer's Orchestra
Avec Paul Murphy (en)
  • 1982 : Red Snapper: Paul Murphy At CBS (CIMP)
  • 1983 : Cloudburst: Paul Murphy at RCA (Murphy Records)
Avec Cecil Taylor
  • 1962 : Live at the Café Montmartre
  • 1963 : Nefertiti, the Beautiful One Has Come
  • 1966 : Unit Structures
  • 1966 : Conquistador!
  • 1966 : Mixed (sorti en 1998)
  • 1966 : Student Studies (sorti en 1973)
  • 1969 : The Great Concert of Cecil Taylor (sorti en 1977)
  • 1973 : Akisakila
  • 1974 : Spring of Two Blue J's
  • 1977 : Dark to Themselves
  • 1978 : Cecil Taylor Unit
  • 1978 : 3 Phasis
  • 1978 : Live in the Black Forest
  • 1980 : One Too Many Salty Swift and Not Goodbye
  • 1981 : It Is in the Brewing Luminous
  • 1981 : The Eighth (sorti en 1986)
  • 1985 : Winged Serpent (Sliding Quadrants)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Robert Levin, « The Emergence of Jimmy Lyons », Jazz & Pop Magazine,‎ (lire en ligne).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Jimmy Lyons », sur lamama.org (consulté le ).
  2. a b c d e f g h et i Levin 1970.
  3. a b c d e f g h i j k l m et n (en) Chris Kelsey, « Jimmy Lyons », sur AllMusic (consulté le ).
  4. (en) Ethan Iverson, « Jimmy Lyons’ Other Afternoons Gets Another Listen », sur JazzTimes, (consulté le ).
  5. Philippe Elhem, « Jimmy Lyons & Sunny Murray Trio - Jump Up », sur focus.levif.be, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]