Jeronaton — Wikipédia

Jeronaton
Jeronaton au festival de la BD de Buc 2016
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (81 ans)
GhlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean Albert Lucien TortonVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
JéronatonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
A travaillé pour

Jean Torton, dit Jeronaton, né le à Ghlin (province de Hainaut), est un auteur de bande dessinée et illustrateur belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Albert Lucien Torton naît le à Ghlin[1]. Il est passionné très jeune par la pratique du dessin et la lecture de bandes dessinées, il suit des cours d’arts graphiques à l’Institut Saint-Luc. Ayant quitté cette école avant d’être diplômé, il présente ses travaux à Hergé qui lui propose dans un premier temps de venir travailler aux Studios Hergé. Jean Torton y fait la connaissance de Jacques Martin, Bob de Moor, Edgar P. Jacobs et Roger Leloup. Par la suite, Hergé le recommande au rédacteur en chef du Journal de Tintin, Marcel Dehaye[2].

Sa première contribution à Tintin est une histoire de western écrite par Yves Duval : Little Big Horn River. Il devient ensuite son propre scénariste et livre de courts récits sur une base mensuelle. Après que Greg a succédé à Marcel Dehaye, Torton collabore à l'hebdomadaire de façon moins régulière mais, d’un autre côté, il réalise des bandes dessinées pour le journal belge Le Soir. Changeant de média, il entre au studio Belvision où il se voit confier entre autres les décors des dessins animés Astérix et Cléopâtre[3] et Tintin et le Temple du Soleil. Renouant avec le Journal de Tintin en 1971, il dessine une histoire sur la Conquista des Amériques[4] : L’Histoire de Popocatepetl et Les Conquérants du Mexique, d’abord seul puis avec Jean-Luc Vernal au scénario.

Après une période pendant laquelle Jean Torton officie comme coloriste pour Liliane et Fred Funcken ainsi que pour Paul Cuvelier, il cesse un temps son activité professionnelle pour vivre retiré à la campagne[2], dans le Sud de la France. C’est là qu’il consacre une dizaine d’années à réaliser avec son ami Claude Lambert une imposante fresque biblique en 10 volumes aux Éditions du Lombard.

Quand il revient à ses premières amours, son style graphique change et il adopte le pseudonyme de Jeronaton, une anagramme de son nom aux consonances maya et égyptienne[2]. Il s’impose comme l’un des précurseurs de la bande dessinée peinte avec des œuvres comme Champakou ou L’Œuf du monde, qui paraissent à la fin des années 1970 dans Métal Hurlant[5] récemment créé. Dans les années 1980, Jeronaton produit d’autres albums tels que Le Grand Passage et L’Éternel Voyage (en 2 tomes), et, dans un style réaliste, Théodora ainsi qu’un album tiré des Évangiles en 1994 : Yeshoua[6].

Délaissant quelque temps la bande dessinée au profit de l’illustration, il se tourne au cours de cet intermède vers les images de synthèse, une technique qu’il peaufine pour combiner les dessins vectoriels avec la 3D. Il illustre ainsi pour des encyclopédies des reconstitutions en 3D de sites précolombiens[6], babyloniens, byzantins et égyptiens. Partant de là, Jeronaton décide de réaliser un album sur ordinateur, auquel il applique ce nouvel art : ce sera Princesse Maya, la première histoire de bande dessinée en relief et en couleur[Note 1], que l’on peut lire avec des lunettes stéréoscopiques.

Au début des années 2000, l’éditeur Casterman contacte Jean Torton pour lui confier la série des Voyages d’Alix, dont il dessinera quatre albums (écrits par Jacques Martin) se déroulant chez les indiens précolombiens[2], auxquels se rajoutera une biographie d’Alexandre le Grand dans la série dérivée Alix raconte, avec François Maingoval au scénario.

Au cours de la décennie suivante, il termine, en collaboration avec Pascal Davoz, une épopée historique sur Napoléon Bonaparte en quatre albums.

En 2017, il revient à son thème de prédilection, les Mayas, et raconte l'histoire de Gonzalo Guerrero dans un diptyque intitulé El Nakom, dont le 1er tome paraît en août aux Éditions du Long Bec.

Œuvres en bande dessinée[modifier | modifier le code]

Signées Jean Torton[modifier | modifier le code]

Signées Jeronaton[modifier | modifier le code]

Illustration[modifier | modifier le code]

  • La Fresque biblique[8] (textes de Claude Lambert et Olivier Cair-Hélion, Éditions du Lombard)
    1. Au commencement (1986)
    2. Au temps des pharaons (1986)
    3. En Terre promise (1987)
    4. Les Siècles de fer (1987)
    5. David et Salomon (1987)
    6. La Colère des prophètes (1987)
    7. Sous l’empire de Babylone (1988)
    8. Les Colosses aux pieds d’argile (1988)
    9. Jésus le fils de l’homme (1989)
    10. La Fin des temps (1990)
  • Yeshoua, la promesse du Royaume (Fraternité Éditions)
    1. L’Envoyé (1994)

Livres-jeux[modifier | modifier le code]

Analyse de l’œuvre[modifier | modifier le code]

Si l’œuvre de Jeronaton ne compte pas de héros récurrent, certains thèmes y sont fréquemment évoqués : les forêts vierges d’Amérique du Sud, les civilisations précolombiennes et les théories de Däniken ou de Charroux sur les extra-terrestres[9]. L’auteur « cherche à faire partager ses interrogations et ses émerveillements sur les mythes et les mystères de l’Histoire de notre planète »[9].

Prix[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le procédé de l’anaglyphe avait déjà été expérimenté en bande dessinée noir et blanc, notamment par l’éditeur Blackthorne Publishing (en) dans les années 1980 (Rambo, Transformers, Rocky & Bullwinkle, Star Wars…).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Jeronaton - biographie - bibliographie - Photo », sur BD Gest' (consulté le ).
  2. a b c et d « Torton / Jeronaton », sur VendéeBD.fr, (consulté le ).
  3. (en) « Jean Torton - Équipe d'animation », sur Internet Movie Database (consulté le ).
  4. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 14.
  5. « Le Belge Jean Torton, le surdoué de la bande dessinée, présent au festival d’Évreux », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  6. a et b « Jeronaton », sur GalerieNapoléon.com (consulté le ).
  7. Gilles Ratier, « BD de la semaine : Plus de lectures du 3 janvier 2007 », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « Jean Torton Belgian - 1942 », sur mutualart.com (consulté le ).
  9. a et b Henri Filippini, Dictionnaire de la bande dessinée, Paris, Bordas, , 731 p. (ISBN 2-04-018455-4), p. 103-104
  10. (en) « Jean Torton (b. 1942) - Awards », sur Grand Comics Database (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

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