Jeanne Burgues-Brun — Wikipédia

Jeanne Burgues-Brun
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jeanne Lucie Elisabeth Henriette Marie BrunVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Yves Blanc, Jeanne-Yves BlancVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
Jean Charles-Brun (oncle paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Jeanne Burgues-Brun, née le à Cognac et morte le à Paris, est une poétesse et romancière française connue sous les pseudonymes d'Yves Blanc ou de Jeanne-Yves Blanc.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'un professeur de lettres, Pierre-Antonin Brun, et nièce de Jean Charles-Brun[1], Jeanne Brun s'intéresse à la littérature, proposant des lectures de poèmes ou de pièces lors de la fête de son lycée[2] ou de soirées données par des universités populaires[3]. Elle fait partie des élèves les plus primées lors de sa dernière année de lycée[4]. Admissible à l'École normale supérieure de Sèvres en section lettres en 1905[5], elle devient professeur de lettres, tout en commençant à écrire de la poésie[6]. Elle se fiance en 1909[7], puis se marie le [8], avec un médecin spécialiste d'oto-rhino-laryngologie de Montpellier, Georges Burgues.

En 1912, elle publie un premier roman intitulé Histoire de la maison de l'Espine[9], un roman historique à propos d'une famille noble du XVIIe siècle[10].

En 1915, elle commence une correspondance avec Guillaume Apollinaire[6] en lui écrivant un quatrain[11], qu'il appellera par la suite pendant la guerre « son talisman[12]. » Devenue sa marraine de guerre, elle le rencontre en 1917 à Paris, devant la fontaine des Médicis[13]. Dans une lettre du , il lui écrit qu'il trouve « absolument regrettable qu'[elle ait] adopté un pseudonyme masculin », elle adopte alors le pseudonyme Jeanne-Yves Blanc[14].

Son œuvre inclut plusieurs poèmes sur le Languedoc et le Roussillon[15], ainsi que des romans de littérature jeunesse. Son recueil de poèmes La Barque sur le sable est récompensé en 1927[16] par le prix littéraire de l'Aide aux femmes de professions libérales.

En 1935, elle entre à l'Académie des sciences et lettres de Montpellier[17], dont elle sera membre jusqu'à son décès en 1970 à Paris.

Le , elle reçoit à Perpignan, lors des fêtes littéraires du Genêt d'or, la croix d'officier de l'ordre du grand-duc Gediminas des mains du président de la Lituanie, en récompense notamment de ses poèmes sur ce pays[18].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Couverture du recueil La Barque sur le sable de Jeanne-Yves Blanc

Romans[modifier | modifier le code]

  • Yves Blanc, Histoire de la maison de l'Espine, Paris, H. Daragon, (BNF 31822753)
  • Jeanne-Yves Blanc, Le Chemin hors des vignes, Paris, Gedalge, coll. « Aurore », (BNF 31822573)
  • Jeanne-Yves Blanc, Mystère à Montségur, Paris, Gedalge, coll. « Aurore »,

Récit de voyage[modifier | modifier le code]

  • Jeanne-Yves Blanc, Images de Lithuanie, Paris, librairie Chanth, (BNF 31822577)

Recueils de poèmes[modifier | modifier le code]

  • Yves Blanc, Le Long de la route, Paris, La Belle édition, (BNF 35361224)
  • Yves Blanc, Petits poèmes du terroir languedocien, Montpellier, Imprimerie de L'Économiste méridional, (BNF 31822754)
  • Jeanne-Yves Blanc, La Barque sur le sable, Paris, Éditions de la Revue des poètes, (BNF 31822572)
  • Jeanne-Yves Blanc, Corbeille de septembre, Paris, Les Gémeaux, (BNF 31822574)
  • Jeanne-Yves Blanc, Octave, Montpellier, Compagnie des écrivains méditerranéens, (BNF 31822578)

Lettres[modifier | modifier le code]

  • Lettres reçues par Guillaume Apollinaire, Édition de Victor Martin-Schmets, Honoré Champion, 2018, tome 1, p. 270-283

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Noury, Une poétesse méridionale Jeanne-Yves Blanc,

Références[modifier | modifier le code]

  1. M. L.-J. Thomas, « Réception de Madame Jeanne-Yves Blanc - Réponse de M. L.-J. Thomas », Bulletin mensuel de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier, no 65,‎ , p. 137-145 (lire en ligne, consulté le )
  2. « Lycée de jeunes filles de Montpellier », La Vie Montpelliéraine,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  3. « Nouvelles Universitaires », La Vie Montpelliéraine,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  4. « Les Distributions de Prix », La Vie Montpelliéraine,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  5. « École normale supérieure », La Vie Montpelliéraine,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  6. a et b Donato Pelayo, « Le poète Guillaume Apollinaire et ses amis montpelliérains (3) », sur L'Agglorieuse, (consulté le )
  7. « Fiançailles », La Vie Montpelliéraine,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  8. « Montpellier - Mariages », La Vie montpelliéraine,‎ , p. 7-8 (lire en ligne)
  9. « Yves Blanc — Histoire de la Maison de l'Espine, roman. Paris, Daragon, éditeur », Le Journal amusant, no 658,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  10. « La Maison de l’Espine », La Vie montpelliéraine,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  11. Frédéric Jacques Temple, Divagabondages, Actes Sud,
  12. À la recherche de Guillaume Apollinaire, L'art et les hommes (Office national de radiodiffusion télévision française, INA. Consulté le . La scène se produit à 35 min 20 s.
  13. Pierre-Marcel Adéma, Lettres à sa marraine, 1915-1918, Gallimard, (ISBN 2-07-020206-2 et 978-2-07-020206-5, OCLC 19658886, lire en ligne), p. 17
  14. Guillaume Apollinaire, Lettres à sa marraine, Pour les fils de roi, (BNF 31700627, lire en ligne), p. 83
  15. « L’ôde au Roussillon de Jeanne-Yves BLANC, 1943 », sur Institut du Grenat, (consulté le )
  16. « À travers les lettres - Prix littéraires », L'Express du Midi,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Jeanne-Yves Blanc, « Réception de Madame Jeanne-Yves Blanc - Discours de Madame Jeanne-Yves Blanc », Bulletin mensuel de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier, no 65,‎ , p. 130-137 (lire en ligne, consulté le )
  18. « Les fêtes littéraires du Genêt d'or », L'Éclair,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]