Jean de Renou — Wikipédia

Jean de Renou
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Jean de Renou, dit Renodœus, né à Coutances en 1568, mort vers 1620, est un médecin français originaire de Normandie. Il est connu pour être l'auteur d'un antidotaire de grande réputation en son siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il devient docteur en médecine à la faculté de médecine de Paris en 1588[1], d'autres sources indiquent 1598[2], mais il s'agirait d'une « thèse pastillaire »[3], c'est-à-dire d'une thèse où le soutenant offrait un pâté à chaque docteur de la faculté[4] ou des pastilles à l'effigie du doyen pour devenir docteur-régent (le plus haut grade universitaire de l'époque)[5].

Il acquiert une réputation d'excellence en matière médicale après la publication en 1608 de son traité en latin sur les remèdes[3] Dispensarium Galenicum-Chymicum… et il devient médecin du Roi[6].

Il meurt en 1616[1] ou vers 1620[6].

Travaux[modifier | modifier le code]

Son ouvrage principal est :

  • (la) Jean de Renou, Dispensatorium medicum, continens institutionum pharmaceuticarum : lib. V. De materia medica lib. III. Pharmacopeam itidem sive antidotarium varium & absolutissimum, vol. 5, Paris, apud Societatem Minimam, (lire en ligne).

La première édition latine est celle de Paris 1608. Les autres sont Francfort 1609 et 1615, Hanovre 1631, Genève 1645. Une traduction française de ses œuvres complètes parait à Lyon en 1626 et 1637, et une en anglais en 1657[3].

Jean de Renou a dû se défendre d'une accusation de plagiat, notamment d'avoir copié en partie la pharmacopée de Brice Bauderon (1539-1623). Il jouit d'abord d'une grande notoriété pour avoir rejeté nombre d'erreurs populaires sur les plantes et les minéraux[1]. Mais sa réputation décline rapidement au XVIIIe siècle qui le considère comme un médecin polypharmaque, c'est-à-dire prescrivant trop de médicaments, pour la plupart inutiles, bizarres et coûteux[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Jean de Renou, dans le dictionnaire de Dechambre (1882) », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
  2. Louis Mayeul Chaudon, Dictionnaire universel, historique, critique, et bibliographique, vol. 14, Mame frères, (lire en ligne), page 46.
  3. a b c et d « Jean de Renou, dans le dictionnaire d'Eloy (1778) », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
  4. (en-GB) « Médecine et feuilles volantes », sur Café Lumières, (consulté le )
  5. Jean-François Vandermonde, Pierre Huard, Marie-José Imbault-Huart et Th Vetter, « XII. Une thèse parisienne consacrée au ginseng en 1736 », Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, vol. 60, no 1,‎ , p. 359–374 (DOI 10.3406/befeo.1973.5149, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b « Jean de Renou (1568-1620?) », sur data.bnf.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]